Suite de ICI

Il n’y a rien de tel que de donner des exemples de véritables serviteurs de Dieu pour vous préserver des faux. Nous ne sommes pas tous appelés à devenir comme eux, mais avec cette lecture, vous pourrez comparer leurs vies, leurs sermons avec ceux des pasteurs et consorts que vous connaissez, vous en ferez votre opinion et en tirez les leçons.

  1. a) Charles Grandison Finney (1792 – 1875)

Comme le prophète Jérémie, Charles G. Finney fut oint de Dieu pour arracher et planter dans la vigne du Seigneur (Jérémie 1/10). C’était un homme d’intense prière, de pureté et de passion. Dénué de tout ego, il était rempli du Saint-Esprit. Ses sermons étaient des éclats de chaîne, déversant des sentiments de conviction dans les cœurs des sceptiques les plus endurcis. Simple comme un enfant dans sa façon de prêcher, il décontenançait parfois ses auditeurs uniquement par ses prières. Il pouvait clamer les jugements de Dieu sur le péché avec la force du tonnerre et dans une grande liberté, pour présenter ensuite la miséricorde de l’Évangile avec tendresse et larmes. Sans aucun doute possible, il fut une voix prophétique pour l’Amérique du 19ème siècle. Son ministère produisit régulièrement des réveils, même dans des endroits considérés comme très durs et hermétiques à l’Évangile. A une certaine occasion où Finney prêchait dans un bâtiment scolaire, soudainement une atmosphère de solennité terrible tomba sur l’assemblée et les chrétiens de la congrégation tombèrent de leurs chaises, pleurant pour obtenir miséricorde. Finney déclara :  » Si j’avais eu une épée dans chaque main, je n’aurais pas pu les frapper aussi vite qu’ils ne tombèrent. Je crois que toute l’assemblée était à genoux ou dans un état de prostration au bout de deux minutes.  » Les cris et les pleurs des gens étaient si forts que l’exhortation que donna Finney à se confier dans la miséricorde de Christ n’était même pas audible.

Finney semblait si rempli de l’Esprit Saint que les gens étaient souvent amenés à la conviction de péché rien qu’en le regardant. Lors d’une tournée d’évangélisation à Utique, New York, il visita une grande usine. En le voyant, un des employés, puis un autre et encore un autre s’arrêtèrent de travailler et pleurèrent sous la conviction de leurs péchés, et finalement le nombre de personnes qui pleuraient et gémissaient fut si important que les machines durent être arrêtées pour laisser à Finney le soin de les conduire à Christ.

Finney semblait détenir le pouvoir d’imprimer dans la conscience des hommes la nécessité d’une vie vécue d’une façon si sainte qu’elle devait produire des fruits durables. Plus de 85 % des personnes converties à Christ lors des réunions de Finney restaient attachés à Dieu, alors que 70 % de ceux qui avaient professé Christ dans des réunions tenues par un évangéliste même aussi illustre que Moody devenaient par la suite des rétrogrades.

De tels résultats furent le fruit d’heures et d’heures de prière. Ce n’était pas les prières de Finney seul qui assurèrent de tels réveils envoyés du ciel. Finney était soutenu par les prières de deux dons cachés de Dieu. C’était l’intercession cachée et cependant puissante du Père Nash et d’Abel Clary qui posa les fondements et prépara le terrain à ces puissantes visitations de Dieu. Abel Carry s’était convertit à peu près à la même période que Finney et avait reçu une formation qui lui permettait de prêcher également, mais il avait un si lourd fardeau de prière qu’il ne pouvait prêcher beaucoup. Tout son temps et toutes ses forces étaient consacrés à la prière. Il gémissait et soupirait dans l’agonie, incapable de rester debout sous le poids.

Après la mort de Clary, Finney découvrit le journal de prière de Clary. Finney s’aperçut que l’ordre exact dans lequel le fardeau avait été déposé sur le cœur de Clary correspondait à l’ordre suivant lequel s’étaient manifestées les bénédictions déversées sur son ministère.

Le Père Nash vécut une vie d’intercession presque continue. Il se joignait à Finney, entretenait une liste de prière et était sans nul doute le secret en grande partie du merveilleux succès de Finney. Il ne prêchait pas et bien souvent n’assistait pas aux réunions, mais il restait dans sa chambre, ou dans les bois, luttant avec Dieu dans une prière puissante. Souvent avant le crépuscule, on pouvait entendre à plus de 500 mètres à la ronde le Père Nash prier dans les bois, ou dans une église, et le sentiment de la présence de Dieu était incroyable.

  1. b) Enseignement de Charles Finney : la dégradation de la conscience

A tous les niveaux de la société, les hommes se livrent aux exactions, aux fraudes et aux infamies. Cela devient très inquiétant. On est presque obligé de se demander s’il est encore possible de faire confiance à quelqu’un.

Quelle est la cause de cette dégénérescence ? Il y a sans doute plusieurs causes permettant d’expliquer cette situation. Mais je suis persuadé que la responsabilité principale incombe aux ministères chrétiens et à la presse. Il est de bon ton depuis des années de ridiculiser et de décrier le puritanisme (être d’une morale très stricte). Dans une large mesure, les ministères ont cessé de sonder la conscience des hommes en faisant appel à la loi spirituelle de Dieu. On néglige et on ignore les exigences de la loi de Dieu, telles que Sa Parole nous les révèle.

La loi de Dieu est l’unique critère de la vraie morale. C’est par la loi que vient la connaissance du péché. La loi réveille la conscience humaine. La dégradation de la conscience est directement proportionnelle à l’abandon de la loi de Dieu. C’est certainement l’inévitable conséquence. Si les ministères ridiculisent le puritanisme, s’ils essayent de prêcher l’Évangile sans profondément sonder les consciences par la loi divine, cela entraînera nécessairement, pour le moins, une paralysie partielle du sens moral. Si le niveau de la conscience individuelle et publique baisse dangereusement, c’est parce que ceux qui prêchent l’Évangile se trompent. Ce sont eux qui devraient être les gardiens de la conscience publique.

Mais ils ont, je le crains, énormément négligé d’insister sur l’obéissance à la loi morale. Il est bien connu que certains de nos prédicateurs les plus renommés sont des spécialistes de l’étude des rapports entre l’intelligence et certaines caractéristiques physiques. Cette science néglige complètement la volonté libre de l’homme. Elle ne s’intéresse donc absolument pas à la morale, ni à la loi morale. Elle n’admet pas que l’homme soit soumis à une obligation morale. Il ne peut donc être question de culpabilité, de condamnation, ou de rétribution.

Il y a quelques années, le frère de l’un de nos prédicateurs les plus célèbres m’avait entendu prêcher sur le verset : « Soyez réconciliés avec Dieu. » Je démontrais, entre autres choses, qu’être réconcilié avec Dieu signifiait être réconcilié avec l’obéissance à Sa loi. Il m’appela le lendemain et me dit que ni lui, ni deux de ses frères, tous prédicateurs, n’avaient par nature aucune notion de ce qu’était la conscience. Il me dit : « Nous ne connaissons aucunement ces notions de péché, de culpabilité, de justice et de rétribution, que vous et notre Père céleste connaissez ! Nous ne pouvons pas prêcher sur ces sujets comme vous le faites ! » Il ajouta : « Je m’efforce de cultiver ma conscience, et je crois que je commence à comprendre ce que c’est. Mais, par nature, ni moi ni mes deux frères n’avons aucune notion de ce qu’est la conscience. »

Je dois dire que ces prédicateurs se sont souvent exprimés par écrit à l’intention du grand public. J’avais lu beaucoup de leurs articles, ainsi que certaines prédications de l’un d’entre eux. J’avais été frappé par l’absence manifeste de conscience dans les écrits et les sermons de ce dernier. C’est un adepte de la science que je viens de mentionner. Sa théologie ne tient aucun compte du libre arbitre de l’homme ni de la morale. Il ne connaît donc aucune des conséquences entraînées par le fait d’avoir une volonté libre et une capacité de jugement moral. Il peut ridiculiser le puritanisme et les grandes doctrines de la vraie foi chrétienne. Tout son enseignement, du moins celui que je connais, démontre qu’il manque lamentablement de jugement moral. Il n’a aucune idée de ce que peuvent signifier la dépravation morale, la culpabilité, ou le châtiment justement mérité, dans la juste acceptation de ces termes. Puisqu’il raisonne en scientifique, ces concepts n’ont aucune place dans son esprit. Sa philosophie les exclut nécessairement.

Je ne sais pas jusqu’à quel point la science et la psychologie ont empoisonné l’esprit des ministères dans les diverses dénominations, mais j’ai observé avec douleur que beaucoup de prédicateurs, qui écrivent dans la presse, négligent de s’adresser à la conscience des hommes. Ils ne vont pas jusqu’au fond du problème. Ils n’insistent pas sur la nécessité d’obéir à la loi morale, pour que nous soyons entièrement agréables à Dieu. Ils me semblent « anéantir la loi par la foi » (Romains 3/31), alors que la loi est confirmée par la foi. Ils semblent défendre des principes différents de ceux qui sont enseignés par Christ dans le Sermon sur la Montagne, sermon qui expose la loi morale de Christ. Le Seigneur enseigne clairement dans ce sermon qu’il n’y a aucun salut possible sans obéissance à la règle de vie qu’Il expose dans ce sermon. Une foi véritable en Christ produira toujours et inévitablement une vie sainte. Mais je crains qu’il soit devenu à la mode de prêcher un Évangile dont la grâce a été frelatée. La règle de vie exposée dans l’Évangile est précisément celle de la loi morale.

Les quatre éléments suivants caractérisent la foi véritable, celle de l’Évangile :

  1. Elle confirme la loi.
  2. Elle est agissante par l’amour.
  3. Elle purifie le cœur.
  4. Elle triomphe du monde.

Ce ne sont que des manières différentes d’affirmer que la foi véritable produit en réalité une vie sainte. Sinon, elle anéantirait la loi. On ne prêche pas le véritable Évangile quand on n’insiste pas sur la nécessité d’obéir à la loi morale de Dieu, comme seule règle de vie acceptable. Quand un prédicateur néglige de donner ces instructions à ceux qui l’écoutent, on s’apercevra inévitablement que ces derniers feront preuve d’une conscience particulièrement endormie.

Nous avons besoin d’hommes qui fassent retentir la loi de Dieu comme un tonnerre, pour réveiller les consciences. Nous avons besoin de plus de puritanisme sur les estrades ! Il est vrai que certain Puritains étaient des extrémistes. Malgré tout, leur enseignement avait développé une conscience individuelle et une conscience publique bien plus réveillées qu’aujourd’hui.

Ces sévères et magnifiques vieux guerriers de Dieu auraient tonné et lancé la foudre divine, jusqu’à presque démolir leurs pupitres, s’ils avaient vu dans leurs assemblées toute l’immoralité que l’on peut observer aujourd’hui !

Ce sont les prédicateurs qui donnent, dans une grande mesure, le ton de la presse chrétienne. Toute la littérature produite dans le monde actuellement démontre que la conscience morale générale a besoin d’être sérieusement relevée. Certains de nos prédicateurs les plus en vue sont devenus les favoris des infidèles, des sceptiques de toutes sortes, des universalistes, et des hommes les plus abjects. Le scandale de la Croix aurait-il disparu, ou est-ce la Croix que l’on cherche à dissimuler ? La sainte loi de Dieu, avec ses préceptes rigoureux et ses terribles jugements, serait-elle devenue populaire chez les in-convertis ? Ou est-ce la faute des prédicateurs, qui l’ignorent dans leurs messages ? Est-ce pour cela qu’ils sont appréciés, parce qu’ils négligent un devoir qui devrait leur attirer le mépris ?

Je crois qu’il n’y a qu’un seul moyen d’arrêter cette chute de la morale publique et de la morale individuelle. Il faudrait que les prédicateurs de ce pays annoncent tout l’Évangile de Dieu avec une fidélité inlassable, en affirmant que la sainte et parfaite loi de Dieu doit être notre seule règle de vie.

C’est cette loi, hardiment annoncée, qui révélera la dépravation morale des cœurs humains. C’est ensuite par l’annonce de la puissance purificatrice du sang de Jésus que ces cœurs pourront être lavés.

Frères bien-aimés qui êtes dans le ministère, n’a-t-on pas un grand besoin de prêcher ces choses aujourd’hui ? Nous avons été établis pour la défense de l’Évangile béni et de la sainte loi de Dieu. Je vous supplie de sonder la conscience de vos auditeurs, et de faire retentir avec puissance la loi et l’Évangile de Dieu, jusqu’à ce que vos voix atteignent la capitale de notre nation, par nos représentants qui siègent au Congrès. Il arrive très fréquemment que les journaux du monde publient des extraits de prédications. Donnons du travail aux journalistes de la presse, au point de faire tinter leurs oreilles et celles de leurs lecteurs ! Que les milieux économiques et boursiers, que les fonctionnaires et les politiciens, puissent tous entendre de bonnes prédications puritaines, capables de leur donner de meilleures pensées et une meilleure vie !

Assez de cette prédication à l’eau de rose d’un amour de Christ sans aucune sainteté, sans aucun discernement moral ! Assez de cette prédication de l’amour d’un Dieu qui ne ferait pas demeurer chaque jour Sa colère sur les pécheurs ! Assez de cette prédication d’un Christ qui n’aurait pas été crucifié à cause du péché !

Le monde a besoin d’un Christ crucifié pour les péchés. Nous avons besoin d’être lavés de la honte d’avoir négligé de prêcher la loi de Dieu, à tel point que la conscience des hommes est maintenant endormie. Une telle dégradation de la conscience dans notre pays n’aurait jamais pu se produire si notre prédication avait conservé son caractère puritain !

Il y a quelques années, je prêchais dans une assemblée dont le pasteur était mort quelques mois plus tôt. Presque tout le monde semblait l’aimer dans son église et dans sa ville. Dans son assemblée, on en faisait presque une idole. Tout le monde disait du bien de lui et le considérait comme un exemple. Pourtant, cette église démontrait clairement que son pasteur n’avait pas été fidèle. C’était un homme qui aimait se faire applaudir et qui recherchait l’approbation. J’ai tellement entendu parler de ses enseignements, dont j’ai abondamment constaté les fruits, que je n’ai pas pu m’empêcher de dire publiquement à cette assemblée que son ancien pasteur n’avait pas été un homme fidèle. J’affirmai que les fruits qui se manifestaient de tous côtés, à la fois dans l’Église et hors de l’Église, n’auraient jamais pu être produits si l’Évangile avait été fidèlement présenté. Si ces paroles avaient été prononcées à une autre occasion, elles auraient sans doute profondément choqué les membres de cette église. Mais en raison de la façon dont je les avais préparés, ils n’ont pas semblé vouloir me contredire.

Frères, notre prédication portera ses fruits légitimes. Si l’immoralité règne dans ce pays, la responsabilité nous en revient pour une grande part. S’il y a une dégradation de la conscience, ce sont les prédicateurs qui en sont responsables. Si la presse manque de discernement moral, c’est à cause des ministères ! Si l’Église dégénère et devient mondaine, c’est à cause des ministères ! Si le monde ne s’intéresse plus à l’Évangile, c’est à cause des ministères ! Si Satan contrôle nos législateurs, c’est à cause des ministères ! Si la politique devient tellement corrompue que les fondations mêmes de notre gouvernement sont près de s’écrouler, c’est à cause des ministères! N’oublions jamais cette vérité, mes chers frères. Mais prenons-la à cœur, et soyons pleinement conscients de nos responsabilités vis-à-vis de l’état moral de notre pays.

———

  1. g) Le Réveil d’Azuza Street

 

William J. Seymour et Frank Bartlemen sont les deux noms qui sont le plus souvent associés aux instruments qui ont été utilisés pour déclencher le Réveil d’Azuza Street. A bien des égards, ils étaient différents l’un de l’autre mais tous les deux étaient des jeunes hommes qui avaient un désir peu commun de connaître le Seigneur et de voir Sa puissance restaurée dans l’Église.

Seymour était incontestablement le conducteur du réveil, et c’est lui qui détenait l’autorité sur terre, mais Bartlemen était l’intercesseur qui détenait l’autorité avec Dieu.

En 1904-1905, Bartlemen commença à désirer ardemment plus de puissance. Il reçut le lourd fardeau de voir le même genre de réveil que celui dont il avait entendu parler au Pays de Galles, qui changea non seulement des individus, mais aussi des villes entières. Plus il travaillait, plus il combattait dans la prière dans le but de voir une telle visitation de Dieu.

A Los Angeles, ainsi que dans de nombreux endroits à travers le monde entier, les cœurs étaient préparés tout comme l’était Bartlemen. Au temps voulu de Dieu, ils allaient plus tard venir ensemble dans la petite mission fermée d’Azuza Street. Là, ils allaient former ensemble une étincelle qui allait un jour enflammer les nations.

 

Ceci était un des éléments uniques du réveil d’Azuza Street : il n’était pas uniquement centré sur un seul homme. De même que Paul n’aurait pas pu être libéré dans son appel d’apôtre si Barnabas n’était pas venu le rejoindre, nos propres destinées dépendent souvent de notre humilité à chercher ceux auxquels nous avons besoin d’être joints en vue d’accomplir Ses desseins. Même Jésus se soumit au ministère de Jean-Baptiste avant de rentrer dans Son propre appel. Le Seigneur a conçu ainsi Ses plans afin que nous ayons tous besoin les uns des autres. Plus nous sommes capables de nous humilier pour nous associer à d’autres, plus nous porterons du fruit en définitive.

Le 1er mai 1904, un semblant de réveil éclata dans l’église épiscopale méthodiste de Lake Avenue à Pasadena. Des intercesseurs avaient prié pour qu’un réveil survînt à Pasadena et le Seigneur exauça leurs prières. Bartlemen visita l’église et fut profondément touché. Le fait que l’autel se remplissait d’âmes en recherche l’encourageait à se déterminer à voir le Seigneur agir de la même manière à Los Angeles.

 

Cette même nuit, il rédigea des remarques prophétiques dans son journal. Il commença à énumérer les futurs dangers qui certainement allaient talonner de près le grand réveil à venir dont il pensait qu’il était proche. Il écrivit que: « Beaucoup d’églises passeraient à côté du réveil parce qu’elles seraient restées dans l’autosatisfaction. »

 

Leur succès ou leur échec en définitive, écrivait-il, dépendrait du fait qu’elles resteraient ou non suffisamment humbles pour rechercher la grâce de Dieu. Il ressentait que si ceux qui seraient utilisés dans le réveil se laissaient emporter par le sentiment de leur propre importance, cette grande opportunité serait perdue.

Bartlemen écrivit que : « Dieu a toujours recherché un peuple humble. Il ne peut pas utiliser autre chose…. La préparation du cœur dans l’humilité et la séparation sont toujours grandement nécessaires avant que Dieu ne puisse venir par la suite. La profondeur de n’importe quel réveil sera déterminée exactement par l’esprit de repentance qui est atteint. En fait, il s’agit là de la clé de tout réveil véritable né de Dieu. »

Bartlemen lut ensuite le livre de S.B. Shaw, « The Great Revival in Wales » (Le Grand Réveil au Pays de Galles), et le feu allumé dans son cœur ne pouvait plus se contenir. Délaissant sa profession séculière afin de se consacrer à plein temps au ministère, il en était arrivé à un stade où il devait soit périr, soit voir le réveil. Il en était si affamé qu’il perdait même son appétit. « L’homme ne vivra pas de pain seulement », déclarait-il à ceux qui se faisaient du souci pour lui.

 

Dans son cœur, Bartlemen avait résolu qu’il était préférable pour lui de mourir que de manquer l’opportunité d’obtenir une grande visitation de Dieu. Il s’était abandonné si complètement au Seigneur qu’il n’avait rien d’autre sur quoi il pourrait se rabattre si Dieu n’agissait pas. Depuis qu’au commencement Jésus a appelé Ses disciples, ainsi a été la nature des piliers sur lesquels Il a bâti Son Église.

A longueur de journée, Bartlemen rendait visite aux gens, leur donnant la brochure de G. Campbell Morgan sur le réveil du Pays de Galles. La brochure toucha profondément plusieurs autres personnes. Bartlemen fut en mesure d’inscrire certaines d’entre elles sur une liste pour qu’elles prient en faveur d’une puissante effusion de l’Esprit sur la ville. Son attention se fixait si intensément sur la chose qu’il commençait à se réveiller au milieu de la nuit en élevant des louanges à Dieu.

« J’y allais maintenant jour et nuit, m’exhortant moi-même à avoir foi en Dieu pour voir des choses puissantes », écrivait Bartlemen dans son journal. « L’esprit du réveil me consumait. L’esprit de prophétie venait sur moi avec force aussi. Il me semblait avoir reçu un don bien spécifique de foi pour le réveil. Nous étions à l’évidence au commencement de jours merveilleux à venir, et je prophétisais continuellement qu’une puissante effusion allait survenir. »

 

« Les réunions n’avaient pas seulement lieu jour et nuit, mais souvent toute la nuit. Les gens avaient une passion presque incontrôlable pour le Seigneur, et cela continuait de se répandre. Un autre pasteur de Los Angeles (Joseph Smale) commençait aussi à prophétiser des choses merveilleuses à venir, dont « le retour rapide des dons apostoliques dans l’Église. » Les gens commençaient à avoir le sentiment que Los Angeles serait comme un type de Jérusalem, où l’Esprit était venu pour la première fois habiter dans les hommes.  » Peu avant juin 1905, les prières étaient passées de la prière en faveur d’un autre réveil tel que celui du Pays de Galles à la prière en faveur d’une autre Pentecôte.  »

Le 3 juillet 1905, Bartlemen et son partenaire de prière Boehmer priaient dans une salle à Pasadena lorsque le fardeau devint presque insupportable. Ils crièrent comme des femmes sur le point d’accoucher. Lorsque le fardeau se fut apaisé, ils s’assirent juste un moment, appréciant le calme qui les enveloppait. Soudain, le Seigneur Jésus Se révéla à eux, Se tenant debout entre eux deux. Ils n’osèrent pas bouger. L’amour les transperça et ils sentirent comme un feu brûlant les pénétrer. Bartlemen écrirait plus tard:

« … Mon être entier semblait s’écouler devant Lui, comme de la cire en présence du feu. Je perdis toute conscience du temps et de l’espace, n’étant conscient que de Sa merveilleuse présence. Je L’adorais à Ses pieds. Cela me semblait être une véritable Montagne de la Transfiguration. Je me perdis dans l’Esprit pur. Le Seigneur ne nous avait rien dit, mais Il avait seulement envahi nos esprits de Sa présence. Il était venu nous fortifier et nous assurer de Son soutien. Nous savions maintenant que nous étions ouvriers avec Lui, des canaux intimes de Ses souffrances, dans le ministère d’enfantement des âmes. Un réel enfantement de l’âme est tout aussi réel dans l’esprit que les douleurs humaines de l’enfantement naturel. La similitude est presque parfaite dans sa similarité. Aucune âme n’a jamais été enfantée sans cela. Tous les véritables réveils du salut viennent de cette manière. »

 

A partir de ce moment-là, le fardeau d’intercession possédait à tel point Bartlemen qu’il jeûnait et priait si fréquemment que sa femme commença à nourrir des craintes au sujet de sa vie. En dépit de cela, il ne pouvait pas se laisser persuader de s’arrêter. Il avait l’impression d’être à Gethsémané avec le Seigneur. L’enfantement de son âme était si intense qu’il pensait qu’il risquait de mourir avant de voir l’exaucement de ses prières. Mais il poursuivit encore ses efforts malgré cela.

Certains commençaient à croire que Bartlemen était en train de perdre la tête. Peu pouvaient comprendre ce qu’il traversait. Toutefois, ceci était l’intercession apostolique qui avait contraint Paul à risquer sa vie ; à jeûner, prier et se consacrer à des « veilles » (des nuits entières de prière) ; à être exposé aux coups, aux lapidations ou toutes les autres choses requises pour l’avancement de l’Évangile. Paul expliquait à tous ceux qui se préoccupaient de toutes les épreuves qu’il endurait : « Et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair pour Son corps, qui est l’Église » (Colossiens 1:24). Ces paroles revenaient à l’esprit de Bartlemen ravivées de façon croissante.

Aux yeux de « l’homme neutre », une telle consécration radicale semble pure folie, mais elle est fondée sur les « choses de l’Esprit » qu’une telle personne ne peut pas comprendre. Néanmoins, Bartlemen était profondément saisi par les paroles provocantes suivantes de Jésus: « Quiconque voudra sauver sa vie la perdra » (Matthieu 16:25). Et « à moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il reste seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24). Cela lui importait peu de devoir mourir, il voulait à l’heure même un réveil plus qu’il ne désirait vivre.

 

Bartlemen rédigea ensuite un autre article qui allait produire encore plus de ferveur. Il le concluait avec une prophétie qui allait bientôt s’accomplir : « Des héros vont se lever de la poussière des circonstances obscures et méprisées, et leurs noms seront placés sur les blasons de la page éternelle de la renommée. L’Esprit est en train de couver de nouveau notre pays comme à l’aube de la création, et le décret de Dieu est proclamé : « Que la lumière soit! » Frères et sœurs, si nous croyions tous Dieu, pourrions-nous réaliser ce qui pourrait arriver ? Beaucoup parmi nous ne vivent pour rien d’autre. Une quantité de prières de la foi monte jusqu’au trône de Dieu jour et nuit. Los Angeles, la Californie du Sud, et tout le continent vont sûrement se trouver dans peu de temps en plein dans un puissant réveil, par l’Esprit et la puissance de Dieu. »

Après un culte à l’église New Testament Church (avec le pasteur Smale) en février 1906, Bartlemen et quelques autres furent conduits à prier pour que le Seigneur répande Son Esprit rapidement, avec des signes qui accompagnent l’effusion. Ils n’avaient pas à l’esprit les langues, et plus tard déclareraient qu’à ce moment-là ils n’avaient même pas entendu parler d’une telle chose ni encore moins pensé à elle.

 

Le dimanche matin du 15 avril 1906, une sœur noire fréquentant les réunions de Seymour sur le porche frontal, assista à un culte à l’église New Testament Church du pasteur Smale et parla en langues. Ceci produisit un grand émoi. Presque comme pour la première effusion de l’Esprit à la Pentecôte, les gens se rassemblèrent en petits groupes sur les allées après le culte, cherchant à savoir ce que cela pouvait bien signifier. Le petit groupe du porche frontal avait réclamé avec ferveur une effusion du Saint-Esprit. Le 9 avril, l’Esprit était venu aux réunions du porche frontal d’une façon très similaire au jour originel de la Pentecôte.

Quand Bartlemen en entendit parler ce dimanche matin-là, il se rendit immédiatement à ces réunions, où il trouva le Dieu Tout Puissant à l’œuvre. Plus tard, il écrirait à propos de ce jour-là:

« Nous avions prié pendant de nombreux mois afin d’obtenir la victoire. Jésus maintenant « montrait de nouveau qu’Il est vivant » à un grand nombre. Les pionniers avaient effectué une percée permettant à la multitude de suivre. »

« Il y avait un esprit général d’humilité manifesté lors de la réunion. Ils étaient transportés avec Dieu. A l’évidence, le Seigneur avait trouvé la petite compagnie enfin, en dehors comme toujours, à travers laquelle Il pouvait faire Son chemin. Dieu n’avait pas établi une mission instituée où ceci aurait pu être accompli. Ils étaient entre les mains des hommes, l’Esprit ne pouvait pas œuvrer. D’autres bien plus prétentieux avaient échoué. Ce que l’homme estime avait été une fois de plus contourné et l’Esprit enfanté de nouveau dans une humble « étable » en dehors des établissements ecclésiastiques. »

 

Comme pour la plupart des grands mouvements de Dieu dans l’histoire, quand le réveil de Pentecôte démarra, très peu comprirent la véritable signification de ce qui se passait, peu même parmi ceux qui avaient été utilisés pour prophétiser sa venue. Il ne commença pas comme un mouvement de foule, mais comme une petite réunion de prière.

Ceci indique une partie de l’émerveillement et de la grandeur du fait d’être chrétien. Lorsque vous êtes en relation avec le Dieu Tout Puissant, Celui qui a créé le monde par une parole, tout ce qu’Il décide de toucher par Son souffle peut avoir des conséquences bien au-delà de la compréhension humaine. Parce qu’Il est Dieu, Il peut prendre en main la réunion de prière la plus humble et l’utiliser pour remuer le monde entier. Parce qu’Il Se plaît à utiliser les humbles, les faibles et même les fous, la plus humble réunion de prière peut avoir des conséquences historiques.

Néanmoins, le Seigneur accomplit généralement de telles choses uniquement après une période de préparation. Lors du réveil d’Azuza Street, Il utilisa des hommes et des femmes qui, comme Frank Bartlemen, avaient une telle passion pour le Seigneur et Ses desseins qu’ils la communiquaient aux autres. Quand le feu fut finalement allumé, il enjamba rapidement toutes les barrières imposées par les hommes et se déplaça par-delà du contrôle humain.

 

Tout pionnier qui a été utilisé par Dieu pour engendrer de grandes avancées spirituelles est, du moins au début, apparu imprudent et dangereux pour l’Église dans laquelle il avait été envoyé pour la réveiller. Bartlemen et Seymour n’étaient pas des exceptions à la règle. Tout ce qu’ils désiraient, c’était simplement Dieu et ils le voulaient si ardemment qu’ils ne se souciaient pas de ce que personne pouvait penser à ce sujet. Ils ne pouvaient pas vivre à l’intérieur des limites de leur temps, et c’est ainsi qu’ils furent utilisés pour repousser ces limites. Leur abandon spirituel servit au bénéfice de millions démultipliés de gens qui allaient suivre.

La petite réunion de prière de Seymour dut déménager du porche frontal de Bonnie Brae Street pour s’installer au 312, Azuza Street à cause du nombre croissant de visiteurs. Là, ils avaient loué un vieux bâtiment qui avait été autrefois une église méthodiste située au centre de la ville, mais devenue alors depuis longtemps inutilisable pour des réunions. Il était devenu un réceptacle de bois de charpente, de plâtre, etc.. Ils avaient fait suffisamment de place sur la poussière et les débris environnants pour pouvoir poser quelques planches au-dessus de tonneaux vides à clous, avec assez de sièges pour asseoir 30 personnes. Ceux-ci étaient disposés sur une surface carrée face à face l’un de l’autre.

 

Le bruit courut « comme un feu dans du bois sec » à propos de ce qui était arrivé au petit groupe de prière de Seymour. Ceci fut probablement causé par le remarquable ministère de Frank Bartlemen qui avait écrit une flopée d’articles et de tracts et qui s’était constamment déplacé dans les environs de la ville pour exhorter les églises et les groupes de prière à rechercher le Seigneur en vue d’un réveil. Ils aspirait à voir le Seigneur accomplir à Los Angeles ce qu’Il avait récemment fait au Pays de Galles. Au bout d’un moment, Bartlemen commençait à ressentir que ce qui allait survenir à Los Angeles serait différent de ce qui avait eu lieu au Pays de Galles, et il commença à prophétiser la venue d’une « autre Pentecôte ».

Le zèle de Bartlemen pour le Seigneur à ce moment-là était si grand que sa femme et ses amis commencèrent à éprouver une certaine crainte qu’il ne meure. Il manquait tant d’heures de sommeil et un si grand nombre de repas dans le but de prier qu’ils ne pensaient pas qu’il pourrait tenir beaucoup plus longtemps. Sa réponse à leurs supplications à se modérer était qu’il préférait mourir plutôt que de ne pas voir le réveil.

 

Il y a un autre aspect du remarquable de Seymour à Azuza. C’était sa capacité à discerner et à faire confiance aux directives du Saint-Esprit, et à Lui donner la liberté qu’Il réclame, si nous voulons connaître Sa plénitude. En dépit de pressions pratiquement constantes de la part de responsables d’église internationalement réputés, qui venaient du monde entier pour imposer ce qu’ils percevaient comme devant être l’ordre nécessaire et la direction du réveil, pendant plus de deux ans, Seymour tint fermement le cap et permit au Saint-Esprit d’agir dans Ses propres et souvent mystérieuses voies. Comme Evan Roberts qui, au même moment était à la tête du Grand Réveil Gallois, la plus grande qualité de Seymour était sa capacité à suivre le Saint-Esprit.

Seymour et Roberts croyaient que le Saint-Esprit avaient besoin de liberté pour agir dans toute personne de Son choix, et non seulement parmi l’équipe dirigeante. Ils se résolurent tous les deux à permettre à n’importe qui d’être utilisé par le Seigneur, y compris même les plus humbles croyants. Ceci amenait quelquefois l’embarras, mais le plus souvent, cela permettait au Saint-Esprit d’accomplir des choses merveilleuses parmi eux. Si nous désirons réellement le Saint-Esprit au milieu de nous, nous devons Lui permettre d’être le conducteur. Il est, après tout, Dieu.

 

« Le frère Seymour était reconnu comme le conducteur nominal en charge. Mais nous n’avions ni pape, ni hiérarchie. Nous étions « frères ». Nous n’avions aucun programme humain. Le Seigneur Lui-même dirigeait. Nous n’avions pas de classe de prêtres, ni de prêtres de profession. Ces choses sont rentrées plus tard, avec l’apostasie du mouvement. »

« Nous n’avions même pas de plate-forme, ni de chaire au début. Tous étaient au même niveau. Ces ministères étaient des serviteurs, d’après la véritable signification du terme. Nous n’honorions pas les hommes pour leurs avantages, que ce soit en termes de moyens ou d’instruction, mais plutôt pour leurs « dons » accordés par Dieu… »

« Le frère Seymour s’asseyait généralement derrière deux boîtes de chaussures vides, l’une placée au-dessus de l’autre. Il gardait habituellement la tête à l’intérieur de la boîte de dessus pendant la réunion de prière. Il n’y avait pas la moindre trace d’orgueil là-bas. »

 

Nous citions Frank Bartlemen : « Au début du réveil, nous n’avions pas d’instruments musicaux. En fait, nous n’en ressentions pas le besoin. Il n’y avait aucune place pour eux dans notre adoration. Tout était spontané. Nous ne chantions même pas à partir de recueils d’hymnes. Tous les anciens hymnes bien connus étaient chantés de mémoire, ravivés par l’Esprit de Dieu. « Le Consolateur est venu » était probablement l’un des plus fréquemment chantés.

Nous le chantions à partir d’une fraîche et puissante expérience du cœur. Oh, comme la puissance de Dieu nous remplissait et nous faisait trembler.

« Les chants relatifs au « sang » étaient alors très populaires. « La vie est dans le sang », le Sinaï, le Calvaire et la Pentecôte, tous étaient à leur bonne place dans l’œuvre d’Azuza. Mais le « cantique nouveau » était tout à fait différent, et n’était pas de composition humaine. Il ne pouvait pas être contrefait. La couronne ne peut pas imiter la colombe…

« L’esprit des chants donnés par Dieu au début d’Azuza étaient comme la harpe dans sa spontanéité et sa douceur. En fait, c’était le souffle même de Dieu qui jouait sur les cordes du cœur humain, ou les cordes vocales humaines. Les notes étaient magnifiques en douceur, volume et durée. En fait, elles étaient résolument humainement impossibles. C’était « des chants de l’Esprit ».

C’était un don de Dieu de qualité supérieure et il apparut parmi nous après le début de l’œuvre d’Azuza. Personne ne l’avait prêché. Le Seigneur nous l’avait souverainement accordé avec l’effusion du « résidu d’huile », le baptême du Saint-Esprit de la pluie de l’arrière-saison. Il était exercé, lorsque le Saint-Esprit touchait ceux qui possédaient ce don, soit en mode solo, soit collectivement. Il était quelquefois sans paroles, d’autres fois en « langues ». L’effet était merveilleux sur les gens. Il amenait une atmosphère céleste, comme si les anges eux-mêmes étaient présents et se joignaient à nous. Et il est possible qu’ils fussent présents. Quelqu’un a dit que chaque réveil fraîchement suscité amène sa propre hymnologie. Ce fut certainement le cas pour celui-ci.

 

« Les réunions se succédaient presque en continu. Des âmes en recherche pouvaient se trouver sous la puissance pratiquement à toute heure, nuit et jour. Le lieu n’était jamais ni fermé, ni vide. Les gens venaient rencontrer Dieu. Il était toujours là. D’où les réunions en continu. La réunion ne dépendait pas du conducteur humain. La présence de Dieu devenait de plus en plus merveilleuse. Dans ce vieux bâtiment avec ses chevrons et ses sols nus, Dieu mettait des hommes et des femmes forts en pièces et les reconstruisait ensemble pour Sa gloire. C’était un formidable processus de révision. L’orgueil et la présomption, l’importance de l’ego et l’estime de soi ne pouvaient pas survivre là-bas. L’ego religieux proclamait son propre enterrement.

« Aucun sujet ou sermon n’était annoncé à l’avance, et on ne prévoyait pas à l’avance les orateurs pour une telle heure. Personne ne savait ce qui pourrait venir, ce que Dieu ferait. Tout était spontané, selon l’ordre de l’Esprit. Nous voulions entendre Dieu parler, quelle que fût la personne qu’Il utilisait pour parler.

 

« Nous étions délivrés immédiatement là-bas de la hiérarchie et de l’abus ecclésiastiques. Nous désirions Dieu. Quand nous atteignions la première fois la réunion, nous évitions autant que possible les salutations et les contacts humains. Nous désirions rencontrer Dieu en premier. Nous mettions la tête sous un banc quelconque situé dans un coin et nous nous plongions dans la prière, et rencontrions les hommes uniquement par l’Esprit.

« Les réunions commençaient d’elles-mêmes, spontanément, par des témoignages, la louange et l’adoration. Les témoignages n’étaient jamais soutirés précipitamment par des appels comme pour un moment de distraction. Nous n’avions aucun programme préétabli qu’il fallait à tout prix suivre dans un temps imparti. Notre temps était celui du Seigneur. Nous avions des témoignages réels, provenant d’expériences du cœur toutes fraîches. Sinon, plus courts étaient les témoignages, mieux c’était. Il était possible qu’une douzaine de personnes se tiennent d’un coup sur leurs pieds, tremblant sous la grandiose puissance de Dieu. Nous n’avions pas à attendre un signal venant d’un certain responsable pour intervenir. Et nous étions libres de l’iniquité. Nous étions exclusivement concentrés sur Dieu dans la prière lors des réunions, nos pensées étaient centrées sur Lui… Le Seigneur pouvait se saisir de n’importe qui. Nous priions pour cela continuellement. Quelqu’un se levait alors oint pour donner le message. Tous semblaient reconnaître ce fait et lui laisser libre cours.

 

Cela pouvait être un enfant, une femme ou un homme. Cela pouvait venir du siège du fond de la pièce, ou de l’avant. Il n’y avait aucune différence. Nous nous réjouissions de ce que Dieu était à l’œuvre. Personne ne voulait paraître. Nous pensions uniquement à obéir à Dieu. En fait, il y avait une atmosphère divine là-bas qui empêchait quiconque hormis un fou de tenter de se mettre en avant sans la réelle onction.

Et ceci ne dura pas bien longtemps! Les réunions étaient contrôlées par l’Esprit, depuis le trône…

« Quelqu’un était peut-être en train de parler. Soudainement l’Esprit descendait sur l’assemblée. Dieu Lui-même appelait à venir à l’autel. Les hommes tombaient partout dans la maison, comme les morts dans une bataille, ou accouraient vers l’autel en foule, pour chercher Dieu. La scène ressemblait souvent à une forêt peuplée d’arbres arrachés. Une telle scène ne peut pas être imitée. Dans ces premiers jours, je n’ai jamais vu d’appel donné à venir à l’autel. A cette époque, l’appel venait de Dieu Lui-même.

 

« Et le prédicateur savait quand il lui fallait terminer. Quand il parlait, nous obéissions tous. Cela semblait être quelque chose d’effroyable que d’entraver ou d’attrister l’Esprit. Le lieu entier était rempli de prières. Dieu était dans Son saint temple. C’était l’homme qui devait garder silence. La gloire shékina reposait dans ce lieu. En fait, certains affirment avoir vu la gloire pendant la nuit au-dessus du bâtiment. Je n’en doute pas. Je me suis plus d’une fois arrêté entre deux immeubles du lieu pour prier afin d’être fortifié avant d’oser continuer mon chemin. La présence de Dieu était si réelle.

« Nous avons vu un certain nombre de choses magnifiques en ces jours-là. Même des hommes très bons en venaient à s’abhorrer dans la lumière plus claire de Dieu. Les prédicateurs mouraient les plus radicalement. Ils avaient tant de choses auxquelles il leur fallait mourir. Tant de réputation et de bonnes œuvres. Mais quand Dieu venait à bout d’eux, ils tournaient allègrement une nouvelle page et un nouveau chapitre. Il y avait une raison qui expliquait qu’ils luttaient de façon si acharnée. La mort n’est pas du tout une expérience agréable. Tous les hommes forts mouraient radicalement. »

Ansel Post (un prédicateur baptiste), lors d’une réunion à Azuza, écrivait à propos de cette expérience de Pentecôte :

« Aussi soudainement qu’au jour de la Pentecôte, alors que j’étais assis à environ 3 mètres et demi, juste devant l’orateur, le Saint-Esprit descendit sur moi et me remplit littéralement. Il me semblait être surélevé, car j’étais en l’air un moment, criant : « Loué soit Dieu », et instantanément je commençai à parler dans une autre langue. Je n’aurais pas pu être plus surpris que si au même moment quelqu’un m’avait tendu un million de dollars. »

 

Bartlemen écrivait le 1er août 1906 : « La Pentecôte est venue à Los Angeles, la Jérusalem des États-Unis. On peut trouver à Los Angeles toutes les sectes, tous les crédos et toutes les doctrines qui existent sous le ciel, ainsi que toutes les nations représentées. De nombreuses fois, j’ai été tenté de me demander si mes forces tiendraient jusqu’au bout pour la voir. Le fardeau de prière a été très lourd… Les hommes ont maintenant l’âme troublée partout, et le réveil avec ses phénomènes inhabituels est le thème de conversation à l’ordre du jour. Il se manifeste ainsi une terrible opposition. Les journaux locaux s’enveniment et sont particulièrement injustes et partiaux dans leurs affirmations. Les pseudo-systèmes religieux nous livrent une bataille féroce également. Mais « la grêle emportera le refuge des mensonges ».

 

Un flot purificateur est en train de couler à travers la ville. La Parole de Dieu prévaut. La persécution est forte. Déjà la police a été appelée pour mettre fin aux réunions. L’œuvre a été grandement entravée par les esprits fanatiques qui remplissent en trop grand nombre la ville… Les réunions brassent les foules. Il y a une grande excitation parmi les gens non-spirituels et les perdus.

Les démons sont chassés, les malades guéris, beaucoup sont sauvés avec de grandes bénédictions, restaurés et baptisés du Saint-Esprit et de puissance.

Les héros se développent, les faibles deviennent forts dans le Seigneur. Les cœurs des hommes sont sondés… c’est un temps terrible où chacun passe au tamis, non seulement au niveau des actions mais aussi au niveau des motivations intérieures et secrètes. Personne ne peut échapper au regard tout pénétrant de Dieu. Jésus est élevé, le « sang » mis à l’honneur et le Saint-Esprit honoré une fois de plus. Une grande puissance se manifeste, étendant les gens à terre comme morts.

Et c’est là la principale cause de résistance de la part de ceux qui refusent d’obéir. C’est toute une affaire en réalité… Des hommes forts sont allongés par terre pendant des heures sous la forte puissance de Dieu, fauchés comme l’herbe. Le réveil sera un réveil mondial, il n’en fait aucun doute. »

Quelqu’un écrivit dans ces jours-là : « Tant que le feu de Dieu est en train de tomber, tant que la voix de Dieu appelle, frères, saisissez-vous de la flamme !  »

 

Bartlemen écrivit: « Des milliers sont ici venant de toute l’Union et de nombreuses parties du monde. Ceux-ci vont répandre le feu jusqu’aux extrémités de la terre. Le zèle missionnaire est dans sa blanche chaleur. Les « dons » de l’Esprit sont donnés. Certainement que nous sommes dans les jours de la restauration, « les derniers jours », des jours merveilleux, des jours glorieux… »

Nous nous rappelons l’appel que lança Spurgeon sur son lit de mort : « La présence de Dieu dans l’Église mettra un terme à l’infidélité. Les hommes ne douteront pas de Sa Parole quand ils sentiront Son Esprit. Pour des milliers de raisons, nous avons besoin que Yahvé rentre dans le camp, comme autrefois Il a visité et délivré Son peuple de l’esclavage en Égypte. »

 

A mesure que le réveil progressait, le centre des phénomènes du réveil se déplaçait de lieu en lieu, d’église en église, et fut de nombreuses fois à plus d’un endroit en même temps. Voici ce qui arriva à Bartlemen lorsqu’il conduisait le réveil dans la mission Little Alley Mission à Pasadena:

« A cette époque, je me rendis un soir à la mission Little Alley Mission à Pasadena. J’eus un très lourd fardeau de prière pendant la réunion. Il y avait une jeune femme, un ancien officier volontaire, là, qui avait été rétrograde pendant plusieurs années. Dieu déposa dans mon cœur un lourd fardeau à son sujet et je sentais qu’elle devait être sauvée cette nuit même. La réunion était sur le point de s’achever mais elle restait toujours insensible. Il était 23 heures passées. J’allai lui parler et l’avertis que ce pourrait être sa dernière chance. Elle était toujours assise dans l’indifférence. Alors je commençai à la supplier. Les gens exprimèrent leur désapprobation alors que je la pressais de prendre une décision. Ils pensaient que j’allais trop loin. Mais une agonie de prière était sur moi concernant son âme. Je dus résister à l’opposition de la plupart des autres ouvriers, ainsi que de l’ennemi. Durant une heure complète, je combattis ainsi pratiquement seul. A certains moments, j’étais repoussé par le conflit inégal et fus même tenté de penser que je devais m’être trompé en ce qui concernait la pensée de Dieu. Finalement, je tombai au sol sous le poids d’un réel enfantement de l’âme en sa faveur. Ce fut la crise. Ma vie semblait presque sortir de moi, en faisant éclater ma poitrine… Cette sorte de prière coûte. Alors immédiatement, le fardeau me quitta, il tomba sur elle.

La conviction la saisit. Elle tomba au sol comme si on avait tiré un coup sur elle et elle commença à pleurer dans une agonie de l’âme. Et ainsi pendant presque trois heures, elle lutta et fit son chemin en pleurant, avec un cœur brisé, jusqu’au calvaire et la restauration. Il était environ trois heures du matin quand elle se releva, avec le rayonnement même d’un ange sur son visage, dans une parfaite victoire. Cela avait payé de se cramponner à Dieu et d’obéir à mes convictions, d’être obéissant à l’Esprit. Cette sœur plus tard reçut un ministère d’intercession, et fut utilisée par Dieu d’une façon merveilleuse dans son âme et dans le travail d’enfantement durant les réunions. »

 

Une nuit, il ne restait après la réunion que deux dames avec Bartlemen. L’une d’elle était la dame de l’incident mentionné plus haut. Tout le monde avait quitté le bâtiment excepté ces trois. Ils ressentaient tous un esprit de prière les saisir et ils intercédèrent pour les perdus. Alors qu’ils intercédaient ainsi, un gang d’hommes durs entra dans le bâtiment et se retourna presque de façon démoniaque contre eux. L’Esprit avertit Bartlemen trois fois que sa vie était en danger. Le gang était dirigé par « un Allemand, un athée très méchant ».

Le gang commença à attaquer physiquement le groupe des trois : « Finalement, l’un d’entre eux plus audacieux que le reste me saisit par l’épaule et me commanda de me lever et d’arrêter de prier. Je ne lui opposai aucune résistance mais levai les mains et invoquai Dieu. L’esprit du martyre était sur moi. Je ne ressentais aucune crainte. L’instant d’après, à ma surprise, mon assaillant s’immobilisa après quelques pas, se jeta à genoux et commença à me supplier de prier pour lui. Il était allé trop loin. Dieu l’avait frappé. »

 

Malheureusement, l’attaquant et le reste du gang se débrouillèrent pour repousser la conviction et ensuite « deux d’entre eux se saisirent de l’une des sœurs. Elle leva les mains et cria victoire. La puissance de Dieu tomba sur elle. La crainte tomba de nouveau sur le gang et ils la laissèrent… »

Mais de nouveau, ils se remirent du sentiment de crainte et poursuivirent les trois chrétiens de leurs assauts. Finalement Bartlemen réussit à emmener à l’extérieur la bande d’émeutiers, les faisant traverser tout le bâtiment, et referma les portes derrière eux quand ils furent tous à l’extérieur. Et même, il « serra la main des deux premiers caïds qu’il rencontra, s’échappa du leader, et passa au milieu d’eux sans une égratignure, par la miséricorde de Dieu. Ils ne pouvaient pas me toucher. Le gang s’était moqué de nos larmes et de nos prières pour eux cette nuit-là. Mais ce n’était pas de nous qu’ils s’étaient moqué mais de Christ. Je n’avais jamais vu auparavant une telle audace, et j’avais le sentiment qu’il se pourrait bien qu’ils paient pour cela… Certains avaient des parents chrétiens également, et savaient mieux…

« Quelque temps à peine après cela, plusieurs de ces mêmes jeunes hommes expérimentèrent une mort soudaine, non naturelle et horrible ; l’un deux eut la tête coupée par un train, alors qu’il était en mobylette. Un autre fut brûlé jusqu’aux cendres… par un fil électrique. Un troisième se brûla à mort avec de l’essence. »

 

Dès la fin de 1906, la plupart des leaders d’Azusa Street l’avaient quitté pour créer de nouvelles communautés.

Aujourd’hui, les effectifs pentecôtistes atteignent 500 millions de personnes dans le monde, et on considère qu’il s’agit de la branche du christianisme qui croît le plus rapidement. Le Réveil d’Azusa Street est considéré comme le moment fondateur du pentecôtisme moderne.

 

  1. h) Petite analyse des réveils spirituels

 

L’élément catalyseur à l’origine des réveils est visiblement un retour à la parole de Dieu et à une recherche active de la sainteté et de la piété. Sans sainteté, aucun réveil n’est possible. Charles Bost, évoquant les réveils, écrit : « La piété nouvelle parlait sans cesse du péché, se nourrissant d’une lecture continue de la Bible, mettait en avant la personne du Christ. » Les réveils étaient accompagnés d’un retour à la foi des chrétiens endormis et des rétrogrades, ainsi que d’un élan nouveau et fervent pour la mission. Néanmoins, tous les réveils ont connu l’essoufflement, puis le déclin. La responsabilité revient essentiellement aux ministères en place. Les principales raisons se trouvent dans un manque de sanctification personnelle et d’onction, souvent causé par la pression du moment, par la volonté de tout organiser, par les ambitions personnelles, par la recherche d’intérêts séculiers (notons que Seymour n’avait fait qu’une seule fois un appel d’argent à Azusa, pour la location de l’endroit), par les conflits doctrinaux, par des temps de plus en plus consacrés à la politique de l’église et à toutes sortes de procédures, etc. Les bergers ne se sont plus souciés de conduire les brebis dans de gras pâturages, auprès des eaux tranquilles. Souvent le message de la croix et de la repentance est resté dans l’ombre pour être remplacé par un évangile social, de prospérité et de confort. Tout ceci a finalement reconduit l’église réveillée dans une nouvelle et profonde apathie spirituelle, tout en conservant sa religiosité extérieure. Puis, le souci d’intégration au monde, l’acceptation de pratiques douteuses, la séduction de doctrines nouvelles ont fini par éloigner la parole de Dieu et la puissance du Saint-Esprit, et par asseoir l’église dans un déclin spirituel, l’empêchant d’accomplir sa mission. Hélas, il en est de même aujourd’hui.

 

  1. i) Smith Wigglesworth (1859 – 1947)

 

Né en 1859 dans la pauvreté, Smith Wigglesworth fut converti par les Méthodistes à l’âge de huit ans. Dès cette époque, il désirait ardemment Dieu et avait la passion des âmes. Il était dans le chœur de l’église Épiscopale locale. Quand la plupart des garçons dans le chœur avaient douze ans, ils durent recevoir la confirmation par l’évêque. Je n’avais pas douze ans, mais entre neuf et dix ans, quand l’évêque mit ses mains sur moi, je me rappelle que lorsqu’il m’imposa les mains, j’eus une expérience semblable à celle que j’allais avoir quarante années plus tard quand je fus baptisé du Saint-Esprit. Mon corps entier fut rempli de la conscience de la présence de Dieu, une conscience qui resta en moi pendant des jours. Après la cérémonie de confirmation, tous les autres garçons juraient et se disputaient et je me suis demandé ce qui avait fait la différence entre eux et moi.

Plus tard, Wigglesworth fut entièrement immergé dans l’eau par les Baptistes. Smith avait une faim de Dieu et il expérimenta beaucoup de percées dans de nouveaux niveaux d’onction bien avant même qu’il eut expérimenté le Baptême du Saint-Esprit et parlé en langues. Il était déjà renommé pour son ministère de guérison et avait vu Dieu agir puissamment, bien avant même que l’on parle de la nouvelle expérience de la Pentecôte. À la différence de nous aujourd’hui, qui commençons essentiellement par le Baptême dans l’Esprit comme notre première réelle onction, pour Smith, c’était le point culminant de longues années de recherche et de faim de Dieu, et ainsi c’était beaucoup plus proche d’un réel « revêtement de puissance d’en-haut » du Nouveau Testament.

 

Smith Wigglesworth déclara : « J’ai eu l’enseignement biblique de base parmi les Frères du Plymouth. J’ai marché au pas sous le sang et la bannière de feu de l’Armée du Salut, apprenant à gagner des âmes en plein air. J’ai reçu la deuxième bénédiction de sanctification et un cœur purifié dans l’enseignement de Reader Harris et la Ligue Pentecôtiste. J’ai réclamé le don de l’Esprit Saint par la foi en attendant dix jours devant le seigneur. Mais c’est à Sunderland, en 1907, que je me suis mis à genoux devant Dieu et ai expérimenté Actes 2/4. Il décrivit cette expérience comme suit :  » Elle [Madame Boddy, la femme d’un pasteur] a mis ses mains sur moi et a ensuite dû sortir de la pièce. Le feu est tombé. Cela a été un temps merveilleux alors que j’étais là seul avec Dieu. Il m’a baigné dans la puissance. J’ai eu la conscience d’être purifié par le sang précieux et je me suis écrié : ‘Propre! Propre! Propre! ‘ J’ai été rempli de la joie de la conscience de la purification. J’ai reçu une vision dans laquelle j’ai vu le seigneur Jésus-Christ. J’ai contemplé la croix vide et je L’ai vu glorifié à la droite de Dieu le Père. Je ne pouvais plus parler en anglais, mais j’ai commencé à Le louer dans d’autres langues selon que l’Esprit de Dieu m’inspirait les mots. J’ai su alors, bien que j’aie reçu des onctions précédemment, que maintenant, enfin, j’avais reçu le réel Baptême dans le Saint-Esprit comme ils l’ont reçu le jour de la Pentecôte.  »

 

Après cette expérience, rien ne pouvait arrêter Smith Wigglesworth. Il était une flamme pour Dieu et le feu tombait partout où il allait. Il dit : « Je crois que les ministres de Dieu doivent être les flammes de feu. Rien de moins que des flammes. Rien de moins que des instruments puissants, avec des messages ardents, avec des cœurs pleins d’amour. Ils doivent avoir une PROFONDEUR DE CONSÉCRATION, dans laquelle Dieu a pris la pleine charge du corps et il existe seulement dans le but de manifester la Gloire de Dieu. Un Baptême dans la mort dans laquelle la personne est purifiée et stimulée… » Il posséda certainement une audace, une hardiesse dont l’équivalent a rarement été vu dans la Chrétienté des temps modernes. Ce n’était pas rare pour lui d’annoncer à ses réunions : « Chaque sermon que Christ a prêché était introduit par un miracle spécifique. Nous allons suivre Son exemple. La première personne dans ce grand auditoire qui se lèvera, quelle que soit sa maladie, je prierai pour cette dernière et Dieu le ou la délivrera. » Et la première personne à se lever, même si c’était l’estropié le plus déformé, était guérie !

 

A une autre occasion typique, un homme s’avança pour la prière à cause d’une douleur à l’estomac et, en commandant à la douleur de partir, Wigglesworth donna un coup de poing à l’homme dans l’estomac si fort qu’il fut envoyé au milieu de la pièce (complètement guéri) ! Ce genre de choses arriva plus d’une fois. Wigglesworth croyait qu’il fallait COMMANDER au malade d’être guéri au nom de Jésus. Sa foi était une foi sainte et agressive. C’était un homme « violent », prenant position contre le diable par la force. Et pourtant c’était aussi un homme de grande compassion, ainsi que de grande autorité. Le diable le savait certainement quand Smith Wigglesworth arriva en ville.

 

Un certain nombre de gens furent aussi littéralement ressuscités des morts sous le ministère de Smith. Voici son propre compte-rendu d’une de ces occasions : « Mon ami a dit : ‘Elle est morte.’ Il était effrayé. Je n’ai jamais vu un homme aussi effrayé dans ma vie. ‘Que ferai-je?’ a-t-il demandé. Il se peut que vous pensiez que ce que j’ai fait était absurde, mais je me suis étendu sur le lit et l’en ai retirée. Je l’ai portée à travers la chambre, l’ai mise debout contre le mur en la tenant, alors qu’elle était absolument morte. J’ai examiné son visage et j’ai dit : ‘ Au nom de Jésus je chasse cette mort. Du haut de sa tête jusqu’à ses pieds, son corps tout entier a commencé à trembler. Au nom de Jésus, je commande que vous marchiez, ai-je dit. J’ai répété: Au nom de Jésus, au nom de Jésus, marchez! Et elle a marché. » Non seulement cette femme a- t-elle été ressuscitée des morts, mais elle a été immédiatement guérie d’une maladie épouvantable aussi. Elle a commencé à témoigner aux gens de son expérience de mort et de sa restauration. Il a été enregistré que Smith Wigglesworth a ressuscité des morts 23 personnes en tout, au cours des années de son ministère.

 

Une fois, alors que Smith attendait à un arrêt d’autobus, une femme avait des difficultés à obtenir de son petit chien, qui la suivait, qu’il aille à la maison. D’abord elle essaya de le flagorner et de lui demander gentiment de rentrer à la maison. Mais après avoir essayé cela en vain, la femme tapa soudainement des pieds et dit sévèrement : Rentre à la maison immédiatement ! Le chien partit immédiatement à la maison, en prenant les jambes à son cou. C’est ainsi que vous devez traiter le diable, dit Wigglesworth, assez fort pour que tous ceux qui attendaient à l’arrêt d’autobus pussent entendre. Et c’était son attitude envers le diable, à chaque moment de chaque jour nouveau. Il voyagea littéralement à travers le monde entier dans les années 1920 et 1930 et des milliers furent sauvés et guéris partout où il allait. Souvent il arrivait dans un endroit presqu’inconnu sans s’être annoncé, mais en quelques jours il y avait des milliers qui se pressaient pour l’entendre, la puissance de Dieu qui se manifestait à ses réunions était si forte. Dieu était vraiment glorifié partout il allait.

 

C’était un homme qui marcha et vécut dans la présence même de Dieu. Et pourtant, par beaucoup d’aspects, c’était un homme très naturel, terre-à-terre. Et il n’avait pas peur non plus de déclarer des réprimandes sévères. Son but était d’être dans une communion constante et intacte avec le Père. Il avait passé des heures et des jours à chercher ardemment Dieu dans ses premières années, mais plus tard, « Bien que sa vie ait été une combinaison de prière incessante et de louange, et chacun de ses mots et son œuvre, un acte d’adoration, il ne lui fut pas donné d’être dans des périodes prolongées de jeûne et prière. » Au lieu de cela, il avait appris le secret d’être dans la communion continue et intime avec Dieu (parfois en se réfugiant calmement en lui-même à cette fin), même quand il se trouvait noyé parmi une foule de gens. Il marchait par la foi et était « dans l’Esprit » à tout moment. Ce fut le secret essentiel de son succès . Il dit : « Il y a deux aspects à ce Baptême : le premier est que vous possédez l’Esprit ; le deuxième est que l’Esprit vous possède. » Il avait évalué le coût et tout était à Dieu. C’était un homme qui comprit vraiment l’AUTORITÉ DANS LA PIÈTE et Y MARCHA par la foi. Il dit :  » Être rempli de l’Esprit, si rempli qu’il ne restera aucune place pour autre chose. » Ce fut de cette façon qu’il vécut. Plein d’audace, plein de hardiesse, « rempli de foi et du Saint-Esprit. »

 

A une occasion, il se rappela : « Je voyageais à Cardiff au Sud du Pays de galles. J’avais passé beaucoup de temps dans la prière durant le voyage. Le compartiment était rempli de gens que je savais non sauvés, mais comme il y avait tant de discussions et de plaisanteries, je ne pus pas placer un seul mot pour mon Maître. Comme le train s’approchait de la station, je pensai que je me laverais les mains … et comme je retournais dans le compartiment, un homme bondit et dit : ‘Monsieur, vous me convainquez de péché’ et il se jeta à genoux séance tenante. Bientôt dans le compartiment entier, les gens s’écrièrent de la même façon. Ils dirent :’Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous êtes ? Vous nous convainquez tous de péché ‘… ». Cet épisode me rappelle beaucoup un autre évangéliste plein d’audace, direct et oint, Charles G. Finney, qui s’était trouvé dans une occasion où, après un puissant Baptême du Saint-Esprit quelques années plus tôt, même des commentaires qu’il fit au passage, percèrent les gens au cœur de la conviction de péché.

Smith Wigglesworth insistait grandement sur la pureté et la sainteté. Il disait : « Vous devez chaque jour élever le niveau. Vous devez renoncer à vous-mêmes pour faire des progrès avec Dieu. Vous devez refuser toute chose qui n’est pas pure et sainte. Dieu vous veut purs de cœur. Il veut que vous ayez un désir intense de sainteté… Deux choses vous feront sauter dans les promesses de Dieu aujourd’hui. L’une est la pureté et l’autre est la FOI, qui est embrasée de plus en plus PAR LA PURETÉ. » Cette déclaration contient ce qui est probablement la clé du succès remarquable de Smith Wigglesworth en Dieu. Et c’est évidemment une clé dont il vaut bien la peine de se souvenir pour nous-mêmes aussi. Un autre point à se rappeler consiste en ce que Smith était très conscient des dangers de l’argent et se gardait soigneusement de la possibilité de l’avidité qui pouvait pénétrer dans son cœur. Il fut vraiment au-dessus de tout reproche dans ce domaine également.

Smith Wigglesworth mourut en 1947 à l’âge très avancé de 87 ans, restant une flamme de Dieu jusqu’à la fin.

 

  1. j) Prédication de Smith Wigglesworth : La porte de la vie éternelle

 

Hébreux 11, le chapitre de la foi par excellence, est un merveilleux passage. En fait, toute la Parole de Dieu est magnifique. Mais pas seulement cela : elle détient également le pouvoir de changer des situations. Ce qui est normal peut être transformé par la Parole de Dieu qui est une puissance surnaturelle.

Dans la Parole de Dieu se trouvent le souffle, la nature et la puissance du Dieu vivant, et son pouvoir agit dans chaque personne qui ose y croire. Il y a la vie à travers cette puissance ! Lorsque nous recevons la Parole par la foi, nous recevons également la nature de Dieu. C’est comme si, dans un élan de foi tout simple, nous nous emparions des promesses de Dieu. Nous sommes ainsi rendus participants à la nature divine par grâce. Cette puissance, qui vient de Dieu, rend la vie à ce qui était mort et sera rendue manifeste dans notre chair.

Cette puissance est venue avec gloire pour nous transformer, par une action divine, en des enfants de Dieu, et pour nous rendre semblables au Fils de Dieu par l’Esprit de Dieu. Elle nous fait avancer de grâce en grâce et de gloire en gloire, dès que notre foi repose sur cette Parole vivante.

 

Il est important de détenir une vérité qui nous donne de solides fondations, quelque chose de plus grand que nous-mêmes, sur lequel nous pouvons nous appuyer. Dans Hébreux 12, nous lisons :  » Ayant les regards fixés sur Jésus, qui suscite de la foi et la mène à la perfection  » (verset 2). Jésus est notre vie et Il en est la puissance. Nous voyons au cinquième chapitre des Actes que, dès que Pierre fut libéré de prison, il entendit le Seigneur lui dire :  » Allez, tenez-vous dans le temple, et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie  » (verset 20). Il n’y a qu’un livre qui possède la vie. Dans cette Parole nous trouvons celui qui est venu afin que nous ayons la vie en abondance et que, par la foi, cette vie nous soit communiquée.

Lorsque nous entrons dans cette vie par la foi divine (en effet, nous devons prendre conscience, par la foi, que c’est par grâce que nous sommes sauvés et non par nos propres moyens. Il s’agit d’un don de Dieu), nous devenons participants de cette vie. Cette Parole est plus grande que tout ce qui existe. Il n’y a point de ténèbres en elle.

Ceux qui demeurent dans cette Parole peuvent, en toutes circonstances, venir à la lumière pour que leurs actions soient manifestées. En dehors de cette Parole, il y a les ténèbres et ceux qui ne veulent pas venir à la lumière parce que leurs actions sont mauvaises. Mais, du moment que nous sommes sauvés, par la puissance de la Parole de Dieu, nous aimons la lumière, nous aimons la vérité. L’inexprimable puissance divine, la force, la passion et le feu que nous recevons, tout vient de Dieu. Buvez, mes bien-aimés, buvez abondamment à la source de vie.

 

La foi, c’est l’assurance de posséder déjà les choses qu’on espère. Quelqu’un m’a dit un jour :  » Je ne pourrais pas croire en quelque chose que je ne puisse saisir et voir « . Tout ce que vous pouvez saisir et voir est temporaire et finira par s’user à force d’être utilisé. Mais les choses qu’on ne voit pas sont éternelles et ne pâliront pas. Est-ce que vous vous occupez des affaires palpables ou de celles qui sont éternelles ? Des choses qui sont des faits ou de celles qui sont rendues réelles par la foi ? Je remercie Dieu car, à travers la connaissance de la vérité du Fils de Dieu, je possède en moi un plus grand pouvoir, un travail qui s’opère encore plus puissamment, je détiens un impact intérieur de la vie, de la puissance, de la vision et de la réalité encore plus réels que peut connaître celui qui vit dans le monde du tangible. Dieu se révèle à la personne qui ose croire.

Mais il y a quelque chose d’encore plus beau que cela. Quand nous recevons la vie divine lors de notre nouvelle naissance, nous recevons une nature qui aime faire la volonté de Dieu. Lorsque nous croyons à la Parole de Dieu, une source d’eau jaillit de nos cœurs.

 

Une source est toujours mieux qu’une pompe, mais je sais que même une source jaillissante peut être dépassée lorsque nous recevons le baptême dans le Saint-Esprit. La Parole fut comme une source pour la femme qui se tenait au bord du puits, mais avec la personne qui a le Saint-Esprit, c’est comme une rivière qui coule à flots.

Est-ce que cette rivière coule en vous ? Être rempli du Saint-Esprit, c’est être rempli par le pouvoir exécutif de la Trinité qui nous apporte tout ce que possède le Père et tout ce que désire le Fils. Ainsi, nous devons vivre dans l’Esprit afin que Dieu puisse nous faire avancer avec son autorité et qu’il règne par sa capacité divine.

Je remercie Dieu de nous baptiser dans le Saint-Esprit. Je sais qu’il l’a fait pour moi car les gens m’ont entendu parler en langues et je me suis entendu le faire ensuite. C’est une œuvre biblique et je ne désire rien d’autre car je dois être une épître écrite par Dieu. Qu’un témoignage complet de la vie, de la puissance et de la résurrection de mon Seigneur Jésus-Christ puisse émaner de mon être ! Que de choses merveilleuses se passent au travers de cette union divine avec Dieu lui-même !

 

Écoutez ces paroles :  » Dieu dans ces derniers temps nous a parlé par le Fils. Il l’a établi héritier de toutes choses ; par Lui aussi Il a créé l’univers « . (Hébreux 1/2). Par cette Personne divine, cette Parole, ce Fils, Dieu a fait toutes choses. Notez qu’il est écrit qu’Il a fait les mondes par cette Personne. Vous savez qu’Il les a créés à partir de choses qui n’existaient pas.

Tout ce que nous voyons a été fait par ce divin Fils. Je voudrais que vous réalisiez que lorsque vous recevez le Fils de Dieu, et que le Christ habite dans votre cœur par la foi, il existe en vous une force divine ; une puissance qui offre des possibilités illimitées. En conséquence de ce Christ qui entre en vous, Dieu veut faire de grandes choses à travers vous. Par la foi, si nous recevons et nous acceptons son Fils, non seulement Dieu nous donne une filiation, mais nous devenons également cohéritiers pour partager avec Lui tout ce que possède le Fils.

Je suis de plus en plus convaincu chaque jour que je vis, que très peu nombreux sont ceux qui, bien qu’étant sauvés par la grâce, ont vraiment réalisé l’étendue de leur autorité sur les ténèbres, les démons, la mort et sur tout pouvoir de l’ennemi. C’est une véritable joie de se rendre compte de notre héritage dans ce domaine.

 

Un jour, alors que je venais de parler de la même manière, un homme s’est approché et m’a dit :  » Je n’ai jamais rien entendu de semblable avant aujourd’hui. Combien de mois cela vous a-t-il demandé pour élaborer ce sermon ?  »

Je lui ai répondu :  » Mon frère, Dieu a, de temps à autres, poussé ma femme à me faire prêcher et je le lui ai promis. J’avais pour habitude de travailler dur pendant une semaine pour pouvoir construire quelque chose puis, déposant mon texte, je m’asseyais et disais, j’ai terminé. Oh frère ! J’ai fini par laisser tomber toute idée d’élaborer quoi que ce soit, car tout descend du ciel. Les sermons descendent, restent un moment parmi nous et puis remontent au ciel, car la Bible dit que sa parole ne retourne pas à lui sans effet. Mais si j’essaie de construire quelque chose, cela ne restera pas debout longtemps et lorsque ça s’effondrera, je serais emporté avec.

 

Les fils et les filles de Dieu sont rendus manifestes en ces jours présents afin de détruire les œuvres du diable. Être sauvé par la puissance de Dieu, c’est être conduit du domaine de l’ordinaire vers celui de l’extraordinaire, du naturel vers le divin. Vous souvenez-vous du jour où le Seigneur a posé ses mains sur vous ? Vous dites :  » Je ne pouvais rien faire d’autre que louer le Seigneur « . Eh bien, ce n’était qu’un début ! Où en êtes-vous aujourd’hui ? Le plan divin, c’est que vous croissiez jusqu’à recevoir l’infinie plénitude de Dieu.

Vous n’avez pas à dire :  » Je ne vous raconte pas comme c’était merveilleux lorsque j’ai été baptisé dans le Saint-Esprit « . Si vous regardez dans le passé pour me faire savoir que vous avez été baptisé dans le Saint-Esprit, c’est que vous n’avez pas avancé. Si le début était bon, il devrait l’être encore davantage de jour en jour jusqu’à ce que vous soyez pleinement convaincus d’être remplis de la puissance de Dieu par l’Esprit. Remplis de toute la plénitude de Dieu !

 » Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit  » (Éphésiens 5/18). Je ne désire rien d’autre que d’être rempli, encore et encore, jusqu’à déborder comme une gigantesque citerne. Est-ce que vous réalisez que, lorsque vous êtes devenus une nouvelle création et que vous avez été régénérés par la Parole de Dieu, qu’il y avait en vous la même Parole de puissance, la même vie et la même lumière qui se trouvaient dans le Fils de Dieu lui-même ?

Dieu veut couler à travers vous avec une expression et une grâce divines d’une puissance incommensurable jusqu’à ce que votre corps entier ne soit plus qu’une langue de feu. Dieu veut que chaque âme soit touchée par la Pentecôte afin de devenir un fil conducteur vivant, pas un monument mais un mouvement. Tant de personnes ont été baptisées dans le Saint-Esprit. Il y a bien eu un mouvement, mais ces personnes sont devenues des monuments qu’il est impossible de faire bouger !

 

Dieu nous fait sortir de notre sommeil de peur que nous ne devenions indifférents à la vérité et au souffle glorieux de son pouvoir tout-puissant. Nous devons être la lumière et le sel de la terre, portant sur nous toute l’armure de Dieu. Ce serait grave si des ennemis rôdaient et que nous ayons à retourner chercher nos sandales. Ce serait grave si nous n’avions pas mis notre cuirasse. Comment pouvons-nous obtenir cette armure ? En la prenant par la foi. Sautez dedans, restez-y, n’en sortez jamais, car c’est un baptême dans lequel vous devez vous plonger entièrement et où vous ne connaissez plus qu’une seule chose : le désir de Dieu à tous moments. Le baptême dans l’Esprit Saint devrait être la dotation d’une puissance toujours grande, ainsi qu’un accroissement toujours plus important de la grâce.

Ô Père, accorde-nous un regard vrai sur la liberté glorieuse, celui que Tu destines aux enfants de Dieu : ceux qui sont libérés du monde présent, mis à part, purifiés et rendus utiles pour ton œuvre. Ceux que Tu as destinés à être remplis de toute ta plénitude.

 

Rien ne me fait autant mal que de voir de soi-disant croyants avoir autant d’incrédulité en eux au point qu’il devient extrêmement difficile de les faire bouger. Il n’y a pas de problème pour faire prier un pécheur pour sa guérison. Mais lorsqu’on touche un croyant, il revient et dit :  » Vous n’avez pas prié pour mes jambes « . Je vous déclare que vous êtes guéris dans votre être entier si vous le croyez. Tout est possible à celui qui croit. Dieu ne faillit pas à sa Parole, qui que vous soyez . Supposez que toutes les personnes du monde n’aient pas cru. Cela ne changerait rien à la Parole de Dieu ; elle resterait la même. Vous ne pouvez pas la modifier. Elle est de toute éternité, et ceux qui croient en elle seront comme la montagne de Sion qui ne peut être ébranlée.

Un jour, alors que je prêchais sur la foi, il y avait dans le public un homme qui avait dit par trois fois :  » Je ne croirai pas « . J’ai continué à prêcher parce que cela ne faisait aucune différence pour moi. Je suis préparé au combat à tout moment, je veux parler du combat de la foi. Nous devons garder la foi que nous avons reçue. Je continuais donc de prêcher et l’homme hurla :  » Je ne croirai pas « . Alors qu’il passait la porte, il cria à nouveau :  » Je ne croirai pas « .

Le jour suivant, on amena un message qui disait que, dès que l’homme eut quitté la réunion, l’Esprit lui a dit :  » Puisque tu n’as pas voulu croire, tu seras muet « . C’est le même Esprit qui est venu vers Zacharie et lui a dit :  » Voici, tu seras muet, et tu ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles qui s’accompliront en leur temps  » (Luc 1/20). Je crois à un enfer. Qui se trouve là-bas ? L’incrédule. Si vous voulez aller en enfer, tout ce que vous avez à faire est de rejeter la Parole de Dieu. Les incrédules sont là-bas.

 

J’ai demandé au responsable de la réunion, celle où l’homme a été frappé de mutisme :  » Va voir cet homme et dis-moi si tout ce qu’on dit est vrai « . Il alla chez lui et la première à l’accueillir fut la femme de cet homme. Le responsable lui demanda :  » Est-il vrai que votre mari a déclaré par trois fois pendant la réunion qu’il ne croirait pas et que maintenant il ne peut plus parler ?  » La femme éclata en sanglots et lui dit :  » Allez donc voir par vous-même !  » Le responsable de la réunion entra dans la pièce et vit la bouche de l’homme dans un terrible état. L’incrédule prit un morceau de papier et écrivit :  » J’ai eu l’occasion de croire. J’ai refusé de le faire et maintenant je ne peux ni croire ni parler « .

Le plus grand péché dans le monde est de ne pas croire à la Parole de Dieu. Nous ne sommes pas de ceux qui se retirent mais de ceux qui croient, car la Parole de Dieu est une Parole vivante qui agit en permanence.

Un jour, une femme habillée de façon très élégante est venue à nos réunions et s’est avancée sur l’estrade. Sous son bras, cachée sous sa robe, se trouvait une béquille que personne ne pouvait voir. Elle était handicapée d’une jambe depuis vingt ans ; elle avait entendu parler de ce que Dieu pouvait faire et voulait que nous priions pour elle. Aussitôt que nous avons commencé à le faire, elle s’est exclamée :  » Qu’avez-vous fait à ma jambe ?  » Elle redit la même chose à trois reprises. C’est alors que nous avons vu sa béquille pendant dans le vide : la femme se tenait droite toute seule.

La dame qui traduisait pour moi lui dit :  » Nous n’avons rien fait à votre jambe, c’est Dieu qui a tout fait « . Elle lui répondit :  » J’étais boiteuse et j’ai utilisé cette béquille durant vingt ans, mais ma jambe est tout à fait guérie maintenant « . Nous ne lui avons pas suggéré de se mettre à genoux devant l’autel, mais Dieu merci, elle se laissa tomber au milieu d’autres et rendit grâce à Dieu.

J’ai découvert que lorsque Dieu nous touche, c’est un contact divin de la puissance vitale qui stimule et fait tressaillir le corps afin que les gens sachent qu’Il est Dieu. Dès qu’ils en sont convaincus, ils Lui demandent pardon. Loué soit Dieu pour tout ce qui amène les gens au trône de la grâce !

 

Dieu guérit par la puissance de sa Parole mais voici le plus important : êtes-vous sauvés ? Connaissez-vous le Seigneur ? Êtes-vous prêt à rencontrer Dieu ? Vous pouvez être un invalide toute votre vie mais, être sauvé par la puissance de Dieu. Vous pouvez avoir un corps en pleine santé mais, aller tout droit en enfer parce que vous ne connaissez pas la grâce de Dieu et son salut. Dieu merci, j’ai été sauvé en un instant : celui où j’ai cru, et Dieu en fera de même pour vous. Dieu veut, par sa puissance divine qui est en vous, que vous suiviez la pensée de l’Esprit par sa Parole, jusqu’à ce que vous soyez entièrement transformés par son pouvoir. Vous pourriez monter sur l’estrade et dire :  » Wigglesworth, avez-vous besoin de quoi que ce soit pour votre corps de la part de Dieu ?  » Je vous répondrai que j’ai un corps en parfaite condition, que je n’ai rien à lui demander et que j’ai soixante-cinq ans.

Cela n’a pas toujours été le cas. Ce corps a autrefois été fragile, handicapé, mais Dieu a accompli sa Parole, tel que nous pouvons le lire dans Ésaïe et dans Matthieu. Il a pris mes infirmités, mes maladies et mes souffrances et par ses meurtrissures, je suis guéri.

C’est tellement bon de se lever et de s’asseoir sans être conscient de son propre corps. Il porta nos infirmités, il porta nos maladies, il est venu pour guérir nos cœurs brisés !

 

Jésus voudrait que nous nous approchions davantage de sa divine apparence, de sa force de résurrection, de la puissance de l’Esprit, de la marche par la foi et que nous comprenions sa Parole, ce qu’il avait voulu dire lorsqu’Il a déclaré qu’Il nous donnerait tout pouvoir sur l’ennemi. Christ maîtrisera toutes choses jusqu’à ce que nous soyons en parfaite harmonie avec sa volonté.

Domine-t-Il sur nos maladies, nos désirs et notre volonté ? Si c’est le cas, vous serez soumis à sa domination. Il sera l’autorité de toutes les situations. Lorsque Dieu règne, tout doit être assujetti à son plan divin et à sa volonté pour nous.

Voyez ce que la Parole de Dieu dit :  » Et personne ne peut dire : Jésus est Seigneur ! Si ce n’est par le Saint-Esprit  » (1 Corinthiens 12/3b).  » Seigneur !  » Que Dieu soit béni à jamais ! Oh qu’il puisse être le Seigneur et le maître ! Qu’il puisse régner et tout contrôler ! Qu’il puisse remplir votre être tout entier de son plan de vérité ! Car vous êtes en Christ Jésus, toutes choses lui sont soumises. C’est merveilleux et Dieu veut qu’il en soit ainsi pour vous. Lorsque vous y arriverez, vous trouverez une puissance divine continuellement à l’œuvre. Je crois absolument qu’aucun d’entre nous ne peut parvenir à ce lieu de révélation et d’action des dons de l’Esprit, si ce n’est par l’accomplissement des promesses de Jésus de nous baptiser dans l’Esprit Saint.

 

Je fus amené auprès d’un magnifique garçon de neuf ans qui était couché. Le père et la mère étaient dans tous leurs états car il était comme cela depuis sept mois. Ils devaient le lever et le nourrir. Le garçon était comme une statue aux yeux vides. Dès que je pénétrais dans la pièce, le Seigneur me révéla la cause de cet état. Alors, je dis à la mère :  » Le Seigneur me montre qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec son estomac « . Elle me répondit :  » Oh non ! Nous avons eu deux médecins qui sont venus et ils nous ont dit que c’était une paralysie du cerveau « . J’insistais :  » Dieu me révèle que c’est son estomac « .  » Mais non, ce n’est pas possible. Ces médecins s’y connaissent. Ils lui ont fait une radiographie « .

Le monsieur qui m’avait accompagné jusque chez eux dit à la mère :  » Vous avez fait demander cet homme, vous avez été les canaux pour sa venue, alors ne vous opposez pas à lui. Cet homme sait ce qu’il a à faire « . Mais le Dr Jésus le sait encore mieux. Il connaît tout. Tout ce que vous avez à faire, c’est de sonner à sa porte et il viendra.

Qui peut s’interposer entre la pensée divine de l’Esprit qui détient toute révélation, qui comprend toute situation de la vie ? Car la Parole de Dieu déclare qu’il sait toute chose et connaît parfaitement de quoi nous sommes faits, car tout est mis à nu devant lui. En ayant la pensée de l’Esprit, nous comprenons quelle est la volonté de Dieu.

Ayant cette assurance, j’ai prié pour le garçon et posé mes mains sur son estomac. Il eut la nausée et vomit un ver long d’environ trente-trois centimètres. Il fut complètement rétabli. Qui connaît toutes choses ? Dieu.

 

Quand rentrerons-nous donc dans la connaissance de Dieu ? Lorsque nous aurons cessé de penser avec notre propre esprit et que nous nous laisserons revêtir de la pensée et de l’autorité du Dieu tout-puissant. L’Esprit de Dieu voudrait que nous comprenions que rien ne peut interférer dans notre marche vers une bénédiction parfaite, si ce n’est notre incrédulité. Cette dernière est un obstacle terrible. Dès que nous permettrons à l’Esprit Saint d’agir comme il l’entend, nous découvrirons que de grandes choses se passeront tout le temps. Mais, ô combien de raisonnements humains devons-nous abandonner et combien de projets humains devons-nous laisser ! Que se passerait-il si tout à coup tout le monde croyait Dieu ? J’aime l’idée que Dieu le Saint-Esprit veut mettre en avant la vérité. Si seulement nous nous soumettions au plan divin, il est là pour nous révéler le mystère de cette vérité !

 

Combien d’entre nous croient à la Parole ? Il est facile de la citer, mais c’est plus important de la posséder. Il m’est facile de citer :  » Nous sommes maintenant enfants de Dieu  » (1 Jean 3/2a), mais il est plus important pour moi de savoir si, oui ou non, je suis un enfant de Dieu. Lorsque le Fils était sur la terre, Il fut reconnu par les personnes qui l’ont entendu. Aucun homme n’avait parlé comme Lui. Sa parole avait une puissance et elle se propageait.

Quelquefois vous citez :  » Car celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde  » (1 Jean 4/4b) et vous pouvez dire, où exactement se trouve ce verset. Mais, bien-aimés, est-ce suffisant ? Est-ce que les démons peuvent demeurer en votre présence ? Vous devez être plus grand que les démons. Est-ce que la maladie demeure dans le corps que vous touchez ? Vous devez être plus grand que la maladie. Est-ce que quelque chose dans ce monde peut être contre vous et se maintenir ? Est-ce possible, s’il est vrai que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde ? Oserons-nous prendre à la lettre cette Parole de Dieu et affronter les difficultés qui se trouvent en face de nous ?

 

Je ne pourrai jamais oublier le visage de cet ancien policier suisse qui, une fois, est venu vers moi. Ses vêtements semblaient trop larges, son corps entier semblait racorni, ses yeux étaient vides et vitreux, les os de sa mâchoire ressortaient ; son être entier était une manifestation de la mort. Il me demanda :  » Pouvez-vous m’aider ?  »

Pouvais-je l’aider ? Lorsque nous croyons à la Parole de Dieu, nous pouvons aider n’importe qui à condition d’être solidement ancrés dans cette Parole. Si nous sommes dans cette Parole de Dieu, alors tout est possible. Comme je regardai cet homme, je me dis que je n’avais jamais vu quelqu’un de vivant pouvant ressembler à cela. Je lui ai demandé :  » Qu’est-ce que c’est ? « . Il me répondit d’une voix à bout de souffle :  » J’avais un cancer dans la poitrine. J’ai été opéré et en enlevant ce cancer, ils ont également enlevé mon œsophage ; maintenant je peux respirer, mais je ne peux plus avaler « . L’homme au visage émacié sortit un tube d’environ vingt-trois centimètres avec une sorte de tasse d’un côté et une ouverture de l’autre qui s’adaptait à un trou. Il me montra comment il enfilait une partie du tube dans son estomac et faisait passer le liquide par le haut. C’est ainsi que depuis trois mois, il se maintenait en vie. C’était un mort vivant.

Pouvais-je l’aider ? Voyez ce que dit la Parole de Dieu :  » Si quelqu’un ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir  » (Marc 11/23). Dieu veut que nous avancions selon les Écritures.

En me basant sur cela, je lui dis :  » – Vous aurez un bon souper ce soir. – Mais, me répondit-il, je ne peux pas avaler. – Vous aurez un bon souper ce soir. – Mais je ne peux pas avaler. – Vous aurez un bon souper ce soir ; allez et mangez.  » Lorsqu’il arriva chez lui, il raconta à sa femme que le prédicateur lui avait dit qu’il aurait un bon souper ce soir.  » Si tu me préparais quelque chose, je pourrais voir ce que je peux avaler !  » Sa femme lui cuisina un repas et il en prit une cuillerée. Il avait déjà essayé à plusieurs reprises de le faire, mais la nourriture ne descendait pas. Néanmoins, la Parole de Dieu dit :  » Cela lui sera accordé « , et cette cuillerée descendit. Il en reprit encore et encore, jusqu’à être rassasié.

Que s’est-il passé ensuite ? Il alla se coucher dans la joie de savoir qu’il pouvait avaler de nouveau et il se réveilla le jour suivant avec la même joie. Il chercha le trou qu’il avait dans l’estomac, mais Dieu l’avait refermé au moment où il avait ouvert l’autre. Où qu’il allât, les gens sortaient et disaient :  » Allons donc le voir « . Il témoignait :  » Je suis tellement rassasié que je déborde de louanges pour mon Dieu, car Il nous a fait don de la foi qui opère jusque dans l’impossible « .

La foi, c’est l’assurance des choses qu’on espère. La foi, c’est la Parole. Vous avez été régénérés par la Parole, elle habite en vous, la vie du Fils est en vous, et Dieu veut que vous croyiez.

 

  1. k) Sermon de David Wilkerson (1931 – 2011) : Pleurez pour vos bergers

 

Il est temps de pleurer et de nous lamenter pour les bergers qui gardent les brebis du Seigneur. Pleurez pour les pasteurs, les évangélistes, les prophètes et les docteurs, car Dieu est sur le point d’envoyer de terribles jugements sur ceux qui sont devenus mauvais, sensuels et aveugles. Les bergers selon Dieu eux-mêmes pleurent entre la porte et l’autel face à la condition de l’Église, et le Seigneur S’occupera Lui-même des bergers corrompus et égoïstes.

 

Écoutez la grande prophétie de Jérémie 23/1 et 2 : « Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage! dit l’Éternel. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, sur les pasteurs qui paissent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, vous n’en avez pas pris soin ; voici, Je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions, dit l’Éternel ».

 

Le cœur de Jérémie était brisé devant la corruption qu’il voyait au milieu de ceux qui étaient appelés à diriger le peuple de Dieu. Le péché si criard et l’égoïsme des serviteurs de Dieu de son époque l’accablaient tellement qu’il tremblait comme un homme ivre de vin. Il pleurait, Jérémie 23/9 à 11 : « Sur les prophètes, mon cœur est brisé au dedans de moi, tous mes os tremblent ; je suis comme un homme ivre, comme un homme pris de vin, à cause de l’Éternel et à cause de Ses paroles saintes. Car le pays est rempli d’adultères ; le pays est en deuil à cause de la malédiction ; les plaines du désert sont desséchées. Ils courent au mal, ils n’ont de la force que pour l’iniquité. Prophètes et sacrificateurs sont corrompus ; même dans ma maison J’ai trouvé leur méchanceté, dit l’Éternel ».

 

Et le prophète ajoute ces paroles terribles Jérémie 23/15 : « C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armées sur les prophètes : Voici, je vais les nourrir d’absinthe, et Je leur ferai boire des eaux empoisonnées ; Car c’est par les prophètes de Jérusalem que l’impiété s’est répandue dans tout le pays ».

 

Une terrible malédiction était tombée sur le pays ; l’adultère sévissait de toute part ; le peuple de Dieu avait emprunté un chemin diabolique et il était spirituellement desséché et déprimé. Mais ses propres bergers n’avaient pas pitié de lui. Ses bergers étaient aveugles devant la menace d’un jugement imminent du Dieu Tout-Puissant. Alors que les armées ennemies s’approchaient des portes mêmes de la ville, les bergers aveugles prêchaient un message réconfortant de paix et de prospérité. Ils avaient réussi à convaincre le peuple que le temps de bonheur n’aurait pas de fin. Jérémie savait pourquoi ces bergers, ces sacrificateurs et ces prophètes égocentriques ne prêchaient pas contre le péché ou n’avertissaient pas le peuple. Il savait pourquoi ils n’opéraient que des guérisons superficielles en faveur du peuple de Dieu. Parce qu’eux-mêmes, ils étaient très liés par les mêmes péchés, eux aussi, ils vivaient un mensonge.

 

Écoutez Jérémie 23/14 qui les accuse : « Mais dans les prophètes de Jérusalem, j’ai vu des choses horribles ; ils sont adultères, ils marchent dans le mensonge ; ils fortifient les mains des méchants, afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté ; ils sont tous à mes yeux comme Sodome, et les habitants de Jérusalem comme Gomorre ».

 

La tempête de l’Éternel était déjà bien résolue, et Dieu avait averti son peuple par les saints prophètes que Sa colère ne faillirait pas, et que le jugement était inévitable. Mais Jérémie pouvait à peine croire ce qu’ils prêchaient. Ces bergers avaient face à eux un peuple qui marchait dans l’obstination, tolérant la fornication et l’adultère, vivant sous une malédiction et se préparant à tomber sous un jugement dévastateur et ces bergers mentaient au peuple de Dieu, en prêchant un message de fausse sécurité, Jérémie 23/17 : « Ils disent à ceux qui me méprisent : L’Éternel a dit : Vous aurez la paix ; et ils disent à tous ceux qui suivent les penchants de leur cœur : Il ne vous arrivera aucun mal ».

 

S’ils avaient été des hommes de prière et s’étaient mis à part pour Dieu et L’avaient cherché de tout leur cœur, ils auraient entendu le tonnerre venir au loin, ils auraient discerné qu’un jugement était déjà programmé, ils auraient été secoués, consumés par le désir de réveiller le peuple de Dieu. Dieu dit par Jérémie 23/21 et 22 : « Je n’ai point envoyé ces prophètes, et ils ont couru ; Je ne leur ai point parlé, et ils ont prophétisé. S’ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient dû faire entendre Mes paroles à Mon peuple, et les faire revenir de leur mauvaise voie, et la méchanceté de leurs actions ».

 

Jérémie tonna dans une noire colère, Jérémie 23/16 : « Ainsi parle l’Éternel des armées : N’écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent ! Ils vous entraînent à des choses de néant ; ils disent les visions de leur cœur, et non ce qui vient de la bouche de l’Éternel ». Il ajouta en Jérémie 5/13 : « Les prophètes ne sont que du vent, et personne ne parle en eux. Qu’il leur soit fait ainsi ».

 

Ces bergers rétrogrades étaient tellement épris de leurs propres rêves qu’ils prenaient la tromperie de leur cœur pour le feu et l’onction de la vraie Parole. Il y a beaucoup de rêveurs et de conspirateurs sur les estrades des églises, de nos jours, des hommes d’église qui disent à tout vent : « J’ai un rêve » Dieu dit par Jérémie 23/25 à 29 : « J’ai entendu ce que disent les prophètes qui prophétisent en Mon nom le mensonge, disant : J’ai eu un songe ! J’ai eu un songe ! Jusques à quand ces prophètes veulent-ils prophétiser le mensonge, prophétiser la tromperie de leur cœur ? Ils pensent faire oublier Mon nom à Mon peuple par les songes que chacun d’eux raconte à son prochain, comme leurs pères ont oublié Mon nom pour Baal. Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, et que celui qui a entendu Ma parole rapporte fidèlement Ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? »

 

Les Bergers égocentriques Produisent des Rétrogrades. Jérémie n’avait aucun doute sur la cause de la chute du peuple de Dieu. La parole de l’Éternel lui fut adressée en ces mots, Jérémie 50/16 : « Exterminez de Babylone celui qui sème, et celui qui manie la faucille au temps de la moisson ! Devant le glaive destructeur, que chacun se tourne vers son peuple, que chacun fuie vers son pays ». Le peuple de Dieu était frappé de stupeur ; il était perdu, et errait sans but. Il ne savait pas à quel point il s’était éloigné du bon chemin. Il avait oublié son bercail.

 

Jérémie 50/7 dit : « Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient ». C’est une allusion aux puissances démoniaques de Satan. Quel tableau de la condition réelle de la Maison de Dieu pouvons-nous faire ? Des multitudes de brebis rétrogradent. Elles sont perdues et ne le savent pas. La puissance de l’enfer les assaillent, pille leurs vies, détruit leurs enfants, sème la confusion et la discorde dans leurs foyers et leurs mariages. Elles ne connaissent même pas les bons vieux appels à s’avancer que l’on lançait dans les églises, et qui amenaient les gens à pleurer de repentance. Elles n’ont pas l’occasion d’entendre les messages enflammés de bergers au cœur brisé. On ne leur a jamais présenté ce bon vieux schéma.

 

Dieu accuse les bergers égocentriques de produire l’apostasie chez les chrétiens. Leurs bergers les ont égarés ; ils les ont détournés du chemin. Il est absolument impossible d’esquiver cette cinglante accusation, car elle vient de Dieu Lui-même. Ésaïe a eu une vision effroyable du peuple de Dieu, celle de puissances démoniaques harcelant le troupeau et faisant des ravages. Aucun mur n’a été dressé, aucun berger ne s’est mis en peine, il n’y avait personne pour dire : « Ça suffit ! » Satan avait quartier libre, Ésaïe 56/9 : « Vous toutes, bêtes des champs, venez pour manger, vous toutes, bêtes de la forêt ». Le prophète était tout simplement en train de décrire la situation catastrophique du peuple de Dieu. Dans les Écritures, les bêtes représentent les puissances sataniques. Le lion dévorait sans rencontrer d’opposition. Il cherchait tranquillement qui dévorer. Pourquoi ? Parce que les bergers étaient devenus aveugles ! Les sentinelles rêvaient, et poursuivaient avec avidité leurs propres ambitions.

 

Ésaïe 56/10 et 11 dit : « Ses gardiens sont tous aveugles, sans intelligence ; ils sont tous des chiens muets, incapables d’aboyer ; ils ont des rêveries, se tiennent couchés, aiment à sommeiller. Et ce sont des chiens voraces, insatiables ; ce sont des bergers qui ne savent rien comprendre ; tous suivent leur propre voie, chacun selon son intérêt, jusqu’au dernier ». Ésaïe était affligé parce que le peuple de Dieu était pillé et fait prisonnier par la puissance de l’ennemi. Ésaïe 42/22 : « Et c’est un peuple pillé et dépouillé ! On les a tous enchaînés dans des cavernes, plongés dans des cachots ; ils ont été mis au pillage, et personne qui les délivre ! Dépouillés, et personne qui dise : Restitue ! ». Où étaient les bergers, où étaient les serviteurs de Dieu quand tout ce pillage eut lieu ? Ils n’ont été absolument d’aucune aide. Ils titubaient tels des aveugles, des sourds, ils étaient insensibles, Ésaïe 42/19 : « Qui est aveugle, sinon Mon serviteur, et sourd comme Mon messager que J’envoie ? Qui est aveugle, comme l’ami de Dieu, aveugle comme le serviteur de l’Éternel ? »

 

Jérémie 23/32 ajoute : « Voici, dit l’Éternel, J’en veux à ceux qui prophétisent des songes faux, qui les racontent, et qui égarent Mon peuple par leurs mensonges et par leur témérité ; Je ne les ai point envoyés, Je ne leur ai point donné d’ordre, et ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple, dit l’Éternel ».

 

Ézéchiel a confirmé la triste vérité de ce que les bergers avides et intéressés étaient la cause de la confusion et de l’impuissance régnant au sein du peuple de Dieu. Il dit, Ézéchiel 34/5 à 8 : « Elles se sont dispersées, parce qu’elles n’avaient point de pasteur ; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, Mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays ; nul n’en prend souci, nul ne le cherche. C’est pourquoi, pasteurs, écoutez la parole de l’Éternel ! Je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Éternel, parce que mes brebis sont au pillage et qu’elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, faute de pasteur, parce que Mes pasteurs ne prenaient aucun souci de mes brebis, qu’ils se paissaient eux-mêmes, et ne faisaient point paître Mes brebis ». Il en est ainsi aujourd’hui. Il y a pénurie d’authentiques bergers saints qui guident le peuple de Dieu dans la sainteté. Le cri de ceux qui ont faim retentit : « Où puis-je trouver un berger selon Dieu pour nourrir mon âme ? ». Ceux qui, eux, ont la chance d’avoir un berger selon Dieu, devraient être très reconnaissants.

 

Dieu donne l’ordre à Ézéchiel de prophétiser contre les bergers d’Israël. Quelle réprimande cinglante n’a-t-il pas lancée aux serviteurs de Dieu ! Ézéchiel 34/2 et 3 : « Fils de l’homme, prophétise contre les pasteurs d’Israël ! Prophétise, et dis-leur, aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! Les pasteurs ne devaient-ils pas paître le troupeau ? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point fait paître les brebis ».

 

Zacharie a dit exactement la même chose. Non seulement les bergers étaient-ils aveugles et préoccupés par leurs propres rêves, mais ils n’étaient même pas là quand on avait besoin d’eux. Il déclara, Zacharie 10/2 : « Car les théraphim ont des paroles de néant, les devins prophétisent des faussetés, les songes mentent et consolent par la vanité. C’est pourquoi ils sont errants comme un troupeau, ils sont malheureux parce qu’il n’y a point de pasteur ». Ce même prophète déplorait la façon qu’avaient les bergers de traiter le peuple de Dieu comme de la marchandise. Ils s’enrichissaient et prospéraient en tondant les brebis, Zacharie 11/4 et 5 : « Ainsi parle l’Éternel, mon Dieu : Pais les brebis destinées à la boucherie ! Ceux qui les achètent les égorgent impunément ; celui qui les vend dit : Béni soit l’Éternel, car je m’enrichis ! Et leurs pasteurs ne les épargnent pas ».

 

Un jour de jugement va tomber sur les faux bergers ! Les prophètes ont prédit un jour de jugement soudain sur les bergers et les ministères qui ont trompé le peuple de Dieu. On arrive à un temps où Dieu ne peut plus supporter la cupidité, l’égocentrisme, les prédications parlant de la fausse paix, l’arrogance des ministères qui encouragent les chrétiens charnels et rebelles dans leur entêtement. Dieu finit par éclater soudain et Il provoque une grande tempête, Jérémie 25/32 : « Ainsi parle l’Éternel des armées: Voici, la calamité va de nation en nation, Et une grande tempête s’élève des extrémités de la terre ». Selon les prophètes, des jugements violents et rapides tomberont sur les ministères et leur travail et l’on entendra des gémissements et des pleurs quand tout va commencer à s’écrouler.

 

Jérémie 25/34 à 36 : « Gémissez, pasteurs, et criez ! Roulez-vous dans la cendre, conducteurs de troupeaux ! Car les jours sont venus où vous allez être égorgés. Je vous briserai, et vous tomberez comme un vase de prix. Plus de refuge pour les pasteurs ! Plus de salut pour les conducteurs de troupeaux ! On entend les cris des pasteurs, les gémissements des conducteurs de troupeaux ; car l’Éternel ravage leur pâturage ».

A nouveau, nous sommes arrivés à un stade où la situation est sur le point d’exploser du fait d’un jugement divin sur les bergers et les ministères. Ce ne sera pas le diable qui va arrêter les ministères, ce sera Dieu ! Dieu bloquera leurs ressources financières ; les dettes s’accumuleront et les problèmes séviront de toutes parts. De l’intérieur, de l’extérieur, il n’y aura qu’agitation, persécution, terreur et panique, tout cela étant permis par Dieu, pour mettre fin à ces ministères, et à ces bergers qui satisfont la chair. Dieu en a assez du christianisme de carnaval, du show-business de l’Évangile et de la collecte dégradante et immorale de fonds, tout cela au nom de Jésus. Dieu dit :  » Vous tomberez comme un vase de prix.  » Cela concerne les ministères chers, coûteux, primés, qualifiés de vase de prix, mais prêts à être brisés.

 

Zacharie a aussi prophétisé la colère de Dieu contre les bergers qui pratiquent des techniques de vente. Dieu lance un avertissement par l’intermédiaire de Zacharie 10/3 : « Ma colère s’est enflammée contre les bergers ». Dieu annonce très clairement qu’Il finira par supprimer les ministères des bergers qui se nourrissent eux-mêmes tout en trompant les brebis, Ézéchiel 34/10 : « Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’en veux aux pasteurs! Je reprendrai mes brebis d’entre leurs mains, Je ne les laisserai plus paître mes brebis, et ils ne se paîtront plus eux-mêmes ; Je délivrerai mes brebis de leur bouche, et elles ne seront plus pour eux une proie ».

 

Dieu, par tous Ses saints prophètes, a déclaré une année de châtiment sur les bergers iniques. Jérémie a parlé de cette période de châtiment prédéfinie, Jérémie 23/11 et 12 : « Prophètes et sacrificateurs sont corrompus ; même dans ma maison J’ai trouvé leur méchanceté, dit l’Éternel. C’est pourquoi leur chemin sera glissant et ténébreux, ils seront poussés et ils tomberont; car je ferai venir sur eux le malheur, l’année où Je les châtierai, dit l’Éternel ».

 

Préparez-vous ! Les chrétiens seront bientôt bombardés, plus que jamais auparavant, de demandes d’aide financière, lancées avec tristesse et désespoir, par des ministères au bord du gouffre. Que d’appels épouvantables ! La culpabilité et la pression fuseront de partout. C’est le bruit du fracas de l’agonie de ces ministères mourants tombant sous le jugement divin. Il y a un besoin désespéré de bergers saints, possédant la crainte de Dieu. Car le peuple de l’Éternel est enclin à rétrograder. Sans bergers oints pour le réveiller et le secouer, il retournera continuellement dans le monde et l’immoralité.

 

Cela peut nous blesser profondément, mais c’est la vérité : le peuple de Dieu a toujours eu un penchant pour le monde et l’idolâtrie, depuis le commencement. L’Israël de Christ est tout aussi opiniâtre que l’Israël de Moïse. Dieu appela Israël à sortir d’Égypte afin de devenir Sa possession propre. Il désirait un peuple mis à part qui L’adorerait et Le servirait d’un cœur soumis. Il dit en Exode 19/4 à 6 : « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment Je vous ai portés sur des ailes d’aigle et amenés vers Moi. Maintenant, si vous écoutez Ma voix, et si vous gardez Mon alliance, vous M’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à Moi ; vous serez pour Moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël ».

 

Moïse connaissait le penchant de leurs cœurs. Il leur dit, Deutéronome 9/6 et 7, 24 : « Sache donc que ce n’est point à cause de ta justice que l’Éternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour que tu le possèdes ; car tu es un peuple au cou roide. Souviens-toi, n’oublie pas de quelle manière tu as excité la colère de l’Éternel, ton Dieu, dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti du pays d’Égypte jusqu’à votre arrivée dans ce lieu, vous avez été rebelles contre l’Éternel (…). Vous avez été rebelles contre l’Éternel depuis que Je vous connais ».

 

Le peuple, à cette époque, avait pour berger l’homme le plus humble et le plus dévoué sur toute la surface de la terre. Il parlait tel l’oracle de Dieu et il marchait dans Sa gloire, tout en devant, par ailleurs, avertir, et cajoler le peuple, le juger et le pousser à suivre Dieu. Mais même exposé à un enseignement aussi saint et divin, il ne lâcha pas ses convoitises et sa secrète idolâtrie. Moïse en savait long sur le peuple de Dieu. Il savait qu’une fois la crainte de l’Éternel perdue, une fois que le tonnerre contre leurs péchés aurait cessé, il retomberait en masse et retournerait à son ancienne débauche. Et tout s’est passé comme Moïse l’a prophétisé. Écoutez ce que Dieu dit au sujet de la nature de Ses enfants :

Jérémie 8/5 : « Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s’abandonne-t-il à de perpétuels égarements? Ils persistent dans la tromperie, ils refusent de se convertir ».

Osée 11/7 : « Mon peuple est enclin à s’éloigner de Moi ; on les rappelle vers le Très-Haut, mais aucun d’eux ne L’exalte ».

Jérémie 22/21 : « Je t’ai parlé dans le temps de ta prospérité; tu disais : Je n’écouterai pas. C’est ainsi que tu as agi dès ta jeunesse ; tu n’as pas écouté Ma voix ».

 

Cette tendance continuelle à rétrograder est-elle un phénomène propre à l’Ancien Testament seulement ? Même pas ! A la fin des temps de l’Église, vous voyez Christ prononcer des jugements sur l’Église de Laodicée, une Église rétrograde, aveugle et corrompue, et qui ignore sa condition, un peuple vantard,  » tête de mule « , qui s’enorgueillit de posséder tant de choses, mais qui en réalité, donne au Seigneur envie de vomir. Paul avertit l’Église du Nouveau Testament que des marchands s’infiltreraient parmi eux, des docteurs qui ont pour dieu leur ventre, qui prêcheraient la Parole et enseigneraient pour l’appât impie du gain.

 

Ceux qui refusent de renoncer à leurs idoles et qui ne veulent pas mettre de côté leurs pierres d’achoppement se laisseront égarer par des serviteurs corrompus qui leur donneront ce qu’ils attendent. Un groupe d’anciens d’Israël est venu trouver Ézéchiel pour s’enquérir du Seigneur. Dieu dit au prophète, Ézéchiel 14/3 : « Fils de l’homme, ces gens-là portent leurs idoles dans leur cœur, et ils attachent les regards sur ce qui les a fait tomber dans l’iniquité. Me laisserai-je consulter par eux ? ».

Dieu dit donc, en résumé, Ézéchiel 14/4 à 10 : « Je répondrai aux voies corrompues et idolâtres par des messages corrompus et idolâtres. Ils sont tellement focalisés sur leurs idoles, tellement obsédés par leur péché caché qui les a liés, tellement déterminés à Me suivre tout en donnant libre cours à la chair, que Je leur donnerai des enseignants pour leur déboucher les oreilles malades. J’enverrai parmi eux des bergers qui useront et abuseront d’eux, qui prêcheront à l’idolâtrie de leurs cœurs, et leur donneront raison ».

Nous avons la musique du diable dans la Maison de Dieu parce que la jeunesse l’a demandé, les parents ne s’y sont plus opposés, alors les pasteurs ont tout simplement cédé et donné aux gosses ce qu’ils voulaient. Une Église riche et engraissée s’est accoutumée au luxe et elle se vautre maintenant dans l’idolâtrie du matérialisme et ainsi de suite, Dieu répond à l’idolâtrie par des prédicateurs éloquents qui donneront à l’Église une théologie qui justifie ses actes.

 

Alors que Dieu est en train de juger les bergers égocentriques, Il est en train de lever en même temps des bergers selon Son cœur. Ces mêmes prophètes qui ont prédit la chute des bergers avides et corrompus ont aussi prophétisé la venue de bergers saints et de pasteurs selon Dieu qui allaient nourrir le troupeau dans la justice. Dieu s’est réservé pour Lui seul des serviteurs provenant de Sion, la sainte montagne de Dieu, Jérémie 3/14 et 15 : « Revenez, enfants rebelles, dit l’Éternel ; car Je suis votre maître. Je vous prendrai, un d’une ville, deux d’une famille, et Je vous ramènerai dans Sion. Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse ».

 

Tout commence avec quelques personnes de l’assemblée, un ici, deux là, quelques bribes éveillées, qui ont faim, et qu’Il appelle à sortir. Dieu dit, Jérémie 24/7 : « Je leur donnerai un cœur pour qu’ils connaissent que Je suis l’Éternel ; ils seront Mon peuple, et Je serai leur Dieu, s’ils reviennent à Moi de tout leur cœur ». Quand les élus de Dieu débarrassent leur vie et leur maison de toute idole, et quand le Saint-Esprit les poussent à la sainteté et la pureté, quand leurs cœurs deviennent désespérément affamés de vérité et de réalité, Dieu leur donnera un cœur nouveau. Ils ne se satisferont plus s’écouter des prédicateurs légers et simplets. Ils discerneront vite quels bergers sont véritables et quels bergers sont faux. Ils seront dans la bergerie d’un vrai berger qui nourrira leurs âmes affamées. Ils seront repris et apprécieront cela, car cela produira en eux une haine pour le péché. Jérémie a prophétisé en 50/4 et 5 : « En ces jours, en ce temps-là, dit l’Éternel, les enfants d’Israël et les enfants de Juda reviendront ensemble ; ils marcheront en pleurant, et ils chercheront l’Éternel, leur Dieu. Ils s’informeront du chemin de Sion, ils tourneront vers elle leurs regards : Venez, attachez-vous à l’Éternel, par une alliance éternelle qui ne soit jamais oubliée ! ».

 

Dieu dit, Jérémie 23/4 : « J’établirai sur elles des pasteurs qui les paîtront; elles n’auront plus de crainte, plus de terreur, et il n’en manquera aucune, dit l’Éternel ». Dieu a promis d’élever dans les temps de la fin des bergers avec le cœur et les caractéristiques de David, Ézéchiel 34/22 et 23 : « Je porterai secours à Mes brebis, afin qu’elles ne soient plus au pillage, et Je jugerai entre brebis et brebis. J’établirai sur elles un seul pasteur, qui les fera paître, Mon serviteur David ; il les fera paître, il sera leur pasteur ». Ceci fait allusion à Jésus, le grand Berger par excellence de tous les élus, ainsi qu’aux bergers ayant un cœur comme David, des cœurs repentants, ayant la crainte de l’Éternel et la jalousie pour Sa sainteté. Dieu nous a donné tant de promesses glorieuses concernant la nourriture et les bergers aux temps de la fin, Ézéchiel 34/15 et 16 : « C’est Moi qui ferai paître Mes brebis, c’est Moi qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l’Éternel. Je chercherai celle qui était perdue, Je ramènerai celle qui était égarée, Je panserai celle qui est blessée, et Je fortifierai celle qui est malade. Mais Je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux les paître avec justice ».

 

Qu’aucun serviteur mécontent et rebelle ne soit rassuré par ce message, le traitant avec haine et mépris. Ce que je viens de présenter est le message des prophètes, mais c’est avec un amour et une compassion profonds et sincères pour tous les serviteurs troublés, blessés. C’est avec amour que cette parole forte est livrée, étant donné qu’elle a d’abord percé mon propre cœur. Dieu ne permettra pas que des chrétiens renfrognés et grincheux touchent à Ses oints, surtout quand ceux-ci passent par le feu du fondeur.

 

Dieu est si patient, si tendre envers tous Ses serviteurs. La vérité est que les bergers qui sont vraiment oints et touchés par la gloire et le feu de Dieu sont passés par beaucoup d’épreuves. Nombreux étaient ceux qui, à un moment donné, ont été séduits par leur égoïsme et leur esprit de compétition, en luttant pour être acceptés ou respectés, motivés par l’envie de réussir et aveuglés par les rêves du monde. Mais Dieu a vu en eux quelque chose qu’Il a aimé, un cœur repentant, affamé, un désir ardent pour des choses de Dieu plus profondes. Et ceux qui ont fait preuve de patience à leur égard, qui ont prié pour eux, les aimant assez pour attendre que Dieu ait le temps de les ramener à Lui, ceux-là ont été, en retour, tellement bénis parce que maintenant ils sont réellement conduits par un berger qui a traversé le feu. Ils ont maintenant un homme de Dieu grâce auquel ils grandissent en Christ ; et ils sont maintenant une partie du corps entièrement connectée à la Tête.

 

Pleurez sur vos bergers ! Pleurez avec amour, avec douleur, mais aussi avec espoir ! Dieu dispose de Ses vrais bergers aujourd’hui, bien que rares et méconnus, des bergers ne se compromettant pas et qui aiment assez le troupeau pour lui montrer ses péchés et l’appeler à se repentir. Priez pour votre pasteur, il est réprouvé comme jamais auparavant. Priez pour tous les évangélistes et tous les ministères. Vous êtes amenés à suivre des bergers qui ont perdu leur onction, mais ne les touchez pas, c’est l’affaire de Dieu qui va s’occuper d’eux personnellement.

 

  1. l) Sermon de Paul Washer (1961 – …) : Un cri d’alarme

 

Je prêche comme un homme qui se meurt à des hommes et des femmes qui se meurent, et à vous. Je prêche comme si je n’allais plus jamais le faire. Et je vais vous dire des choses que vous ne comprendrez pas. Et je vais vous dire des choses qui vont vous mettre très en colère contre moi. Je vais vous dire des choses que vous nierez, des choses dont vous direz que je n’ai aucun droit de dire.

 

Avant de tirer une quelconque conclusion, posez-vous une question : Voyez-vous, prêcher est une chose dangereuse, c’est dangereux pour moi, car la bible dit que les faux enseignants subiront de plus grandes condamnations. Si ce que je vous dis aujourd’hui n’est pas vrai, je devrai trembler car j’encourrai la condamnation de Dieu. Mais si ce que je dis est vrai, c’est vous qui devriez avoir peur et trembler.

 

Parce que si j’interprète correctement ce passage des écritures que je vais vous donner, c’est comme si Dieu parlait à travers un homme. Et votre problème ne sera pas avec moi, mais avec Dieu et sa Parole. Donc la seule question à traiter est : Cet homme est-il un faux prophète ou bien nous dit-il la vérité ? Et si c’est la vérité, alors rien n’importe plus sauf de conformer nos vies à cette vérité.

 

Je vais enseigner d’après Matthieu 7/13 à 27 : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là . Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ceux qui me disent : « Seigneur, Seigneur ! » n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande ».

 

Aujourd’hui, ce qui me préoccupe, ce n’est pas votre amour propre, pas le fait de savoir si vous vous sentez bien ou non, ni si les choses vont comme vous le voulez ou non. Il n’y a qu’une chose qui m’ait donné une nuit sans repos, qui m’ait troublé toute la matinée, c’est que d’ici une centaine d’années, la majorité d’entre vous puisse être en enfer. Et même beaucoup de ceux qui reconnaissent Jésus-Christ comme Seigneur passeront l’éternité en enfer.

 

Je peux vous dire que lorsque l’on regarde la chrétienté, elle est davantage basée sur une culture païenne que sur la parole de Dieu.

Tant de gens sont trompés. Tant de jeunes sont trompés, tant d’adultes le sont parce qu’ils croient qu’en ayant prié une fois dans leur vie une prière, ils iront au Paradis. Et quand ils regardent autour d’eux ceux qui professent qu’il n’y a pas de Christ, et qu’ils agissent comme ceux du monde, ils se comparent à eux-mêmes.

 

Rien ne vient troubler leur cœur. Ils disent : « Je suis semblable à la plupart des membres de mon groupe religieux. Je regarde des choses que je ne devrais pas sur ma télévision, je ris de choses que Dieu hait, je m’habille de façon sensuelle, je marche comme le monde, je parle comme le monde, j’aime la musique du monde, j’aime tellement ce qui est dans le monde mais grâce à Dieu, je suis un chrétien… Pourquoi suis-je un chrétien ? Je ne suis pas différent de la plupart des gens dans mon église. Pourquoi suis-je chrétien ? Parce qu’une fois dans ma vie, j’ai prié Jésus de venir dans mon cœur ».

 

Je veux vous dire que la plus grande hérésie dans le monde évangélique et protestant est de dire que si vous priez et demandez à Jésus de venir dans votre cœur, il entrera pour toujours. Vous ne le verrez nulle part dans les écritures.

Ce que vous devez savoir, c’est que le salut vient par la foi, et seulement par la foi en Jésus Christ. Et celle-ci est précédée et suivie par la repentance, un éloignement du péché, une haine pour ce que Dieu hait, et l’amour pour ce que Dieu aime, une maturation dans la sainteté, et un désir, non de ressembler à Britney Espars, ni au monde, ni à la majorité des chrétiens actuels, mais d’être comme Jésus-Christ.

 

Je ne sais pas pourquoi vous applaudissez, je parle de vous ! Je ne suis pas venu pour être applaudi, je suis venu vous parler de vous.

Les gens viennent souvent me voir en disant qu’ils aimeraient me suivre en Roumanie, en Ukraine, prêcher où je prêche et implanter des églises partout. Je leur réponds qu’ils ne le pourraient pas. Pourquoi ? Parce ce que vous seriez excommuniés de ces églises.

 

Je ne veux pas être dur par caprice. Cela prend beaucoup d’amour que de se tenir devant 5000 personnes et de dire que le christianisme est presque totalement dans l’erreur. Cela me coûte de ne jamais être invité à revenir dans une telle réunion, d’être impopulaire. On le fait non parce que l’on est bien payé ou parce que les hommes vous aiment, mais parce que l’on aime les hommes et plus encore que l’on veut honorer Dieu.

 

Je veux que vous regardiez la Parole, comme elle est vraiment. Arrêtez de vous comparer aux autres qui se désignent comme chrétiens et se comparent entre eux. Comparez-vous à l’écriture !

Quand un jeune vient voir un pasteur ou une personne ayant un ministère pour les jeunes et dit qu’il ne sait pas s’il est sauvé ou non, on lui répond en général par un cliché en lui demandant si une fois dans sa vie il a prié et demandé à Jésus d’entrer dans son cœur.

– « Oui » ;

– « Étais-tu sincère ? » ;

– « Je ne sais pas mais je le pense » .

– « Tu dois dire à Satan de ne plus t’inquiéter. L’as-tu écris au dos de ton livre, de ta bible comme l’évangéliste te l’a dit, en marquant la date de ce jour pour la regarder à chaque fois que tu douterais ? » …

 

La Bible vous demande de vous examiner vous-mêmes. Testez-vous par rapport à l’écriture pour voir si vous êtes dans la foi. Si vous allez interroger les gens de cette ville, 99% répondront qu’ils sont des croyants. Quand je l’ai fait dans ma ville, tout le monde se déclara chrétien. Ceux qui vont à l’église ne se sentent pas concernés par la sainteté, ni par le service, ni par le fait de se séparer du monde, ni par l’annonce de l’évangile parmi les nations. Mais ils se disent sauvés. Et pourquoi ? Parce qu’un évangéliste qui aurait mieux fait de passer moins de temps à prêcher et plus à étudier sa bible le leur a dit. Il l’a fait pour se vanter du nombre de ceux qui viendraient à son prochain réveil.

 

Je vous aime et il y a ici des hommes qui vous aiment. Je vais vous mener dans l’écriture maintenant que je vous ai choqué. Ecoutez-moi. Écoutez la Parole et commencez à vous poser des questions.

Premièrement, entrez par la porte étroite.

« Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par-là ».

Il y a une porte étroite, un Dieu et un seul intermédiaire : Jésus Christ. Il a dit en Jean 14/6 : « Je suis le chemin, la vérité et la vie, et nul ne vient au père que par moi ». Je loue Dieu que le seul chemin pour le salut est à travers Jésus-Christ.

 

La Bible dit qu’à cause de nos péchés, nous serons coupés de la gloire de Dieu. Vous ne savez pas ce que cela veut dire. Nous n’avons pas cherché Dieu, nous nous sommes rebellés, nous avons brisé toutes les lois. Le problème n’est pas que vous ayez péché, mais que vous n’avez fait que pécher. La bible par les prophètes dit que même nos plus grandes œuvres ne servent à rien devant Dieu. A cause de cela, nous méritons sa colère. Certains disent que Dieu est amour et qu’il ne peut haïr. Mais vous devez comprendre qu’en dehors de la grâce de Dieu révélée en Christ, la seule chose qui reste est la colère de Dieu.

 

Dieu doit haïr car il est amour. J’aime les enfants et donc je hais l’avortement. Si j’aime ce qui est saint, je dois haïr ce qui ne l’est pas. Dieu est un dieu saint, beaucoup de chrétiens l’ont oublié. Il y a beaucoup de choses que vous aimez et que Dieu hait. Vous priez pour le réveil, vous allez à une réunion, mais avant, vous regardez des programmes à la télévision que Dieu méprise. Après vous vous demandez pourquoi le Saint-Esprit n’est pas tombé à cet endroit et pourquoi vous devez créer un faux feu et une fausse excitation. Dieu n’est pas là-dedans, il est saint ! La seule façon de se réconcilier avec lui est à travers la mort de son fils pendu au bois. Si vous êtes sauvés ce soir, c’est uniquement parce qu’à la croix, Christ a porté vos péchés. La colère de Dieu qui vous était destinée est tombée sur son fils bien aimé. Quelqu’un devait payer le prix, devait mourir. La croix ne montre pas notre valeur mais combien nous sommes dépravés, qu’il ait fallu clouer le fils de Dieu à la croix. Il est ressuscité et nous amène le salut, là est la bonne nouvelle.

 

Pour passer la porte étroite, il nous a dit dans Marc : « repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle »

Vous pensez avoir été sauvés en invitant Dieu dans votre cœur, mais cela revient à utiliser une formule magique. Il faut vous repentir de vos péchés et croire pour être sauvés, et le faire continuellement. Jésus a dit : « le royaume de Dieu est venu, le temps est accompli, maintenant, passez le reste de votre vie à vous repentir et à croire en moi » selon une traduction plus correcte du verset.

 

La conversion n’est pas comme une piqûre contre la grippe faite une fois pour toute. La question est : continues-tu à te repentir et à croire ? Parce que celui qui a commencé une bonne œuvre en vous la finira. Mais nous avons oublié une chose importante, c’est que non seulement la porte est étroite, mais le chemin aussi.

 

Ce que nous faisons c’est d’amener des personnes à Christ, leur faire prononcer une prière et elles passeront le reste de leur vie comme le reste du monde. Les statistiques le prouvent. Quand les instituts sondent la moralité dans l’église par rapport à celle dans le monde, ils ne trouvent aucune différence. Les théologiens, philosophes et sociologues écrivent livres après livres en se demandant ce qui est arrivé à l’église.

 

Vous savez que des chrétiens peuvent pratiquer l’immoralité et prier d’un même souffle. Ils regardent et font des choses inappropriées pour des chrétiens puis vont à des réunions en se sentant satisfaits d’eux-mêmes et se pensant sauvés. Personne ne dit quoi que ce soit, sauf qu’ils sont « des chrétiens charnels ». Ils sont bien chrétiens, mais juste charnels ! C’est une doctrine qui est apparue dans un séminaire baptiste il y a plusieurs dizaines d’années. Ce n’est ni biblique, ni historique ! Les chrétiens charnels n’existent pas. Il faut aller dans tout le livre pour comprendre ce que Paul veut dire dans 1 Corinthiens 3.

La plus grande partie de notre chrétienté est basée sur des clichés écrits sur des tee-shirts chrétiens, vient des auteurs de chansons chrétiennes, et pas de la bible.

La plus grande partie de ce que nous croyons vient de notre culture et non de la Bible.

Elle ne dit jamais que l’on peut être un authentique chrétien et continuer à vivre constamment selon la chair, dans la méchanceté et le péché tous les jours de sa vie. Mais la bible dit qu’un authentique chrétien a reçu une nouvelle nature. Il a un Père qui l’aime, le surveille, le discipline et en prend soin.

 

Il y a beaucoup d’hypocrites et leur cœur est rempli de méchanceté. Il n’y a pas de différence, pas de lumière. Tout ce que le monde fait, ils le font. Ils ne sont pas en danger de perdre leur récompense, mais d’aller en enfer ! Ils ne connaissent pas Dieu.

Quand avez-vous entendu prêcher qu’il n’y avait pas seulement une porte étroite mais aussi un chemin étroit ? Jésus dit que l’un des principaux signes qui montre que vous êtes un chrétien authentique est que vous marchez sur le chemin étroit. Ce n’est donc pas d’avoir dit une prière une fois.

 

Il faut se mesurer selon la parole. Cela ne veut pas dire qu’un chrétien est sans péché. Non, car en 1 Jean, nous lisons qu’un chrétien est pécheur mais qu’il confesse ses péchés ; sinon, c’est qu’il ne connaît pas Dieu et il ne marche pas dans la vie. Je veux en venir au fait qu’un chrétien authentique, né de nouveau, marche sur la voie de la vertu. Si vous vous en écartez, le Père viendra vers vous pour vous discipliner et vous ramener sur cette voie. Mais si vous prétendez être sur ce chemin étroit et vivez sur l’autoroute comme tous les autres en ce monde, vous devriez être terriblement effrayés. Vous ne connaissez pas Dieu. J’ai peur des hommes qui passent leur vie à annoncer aux hommes qu’ils sont sauvés.

 

On ne dit pas aux hommes qu’ils sont sauvés mais comment être sauvé. C’est Dieu qui leur dit qu’ils sont sauvés.

Nous avons oublié que le salut est une œuvre surnaturelle de Dieu. La bible dit que tout homme né en Christ est une nouvelle créature. Allons au verset 15 : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ».

 

Un homme très avisé m’a dit, un jour, que notre meilleur ami est celui qui nous dirait le plus la vérité. Nous sommes devenus si sensibles que plus personne ne peut nous faire de remarque. Plus personne ne peut nous dire que nous nous trompons. Les ministres et les leaders approuvent le mensonge. Ils ne veulent pas offenser mais être des chercheurs amicaux. Il n’y a qu’un seul chercheur : Dieu, et si vous voulez être ami avec quelqu’un dans l’église, soyez-le avec Dieu. Vous devriez être plus attentif à la gloire de Dieu qu’à l’attitude des hommes.

 

Réalisez-vous que la personne qui vous aime le plus est celle qui vous dira le plus la vérité ? Ce qui marque le faux prophète est qu’il vous dira toujours ce que vous voulez entendre. Il ne vous mettra jamais de bâton dans les roues. Il va vous distraire, vous faire applaudir, sauter en l’air… Il vous distraira tant que vous ne vous préoccuperez plus de ce genre de sujet : Dieu travaille-t-il dans ma vie et est-ce que je crois en sainteté ? Suis-je vraiment né de nouveau ?

 

Si chacun dans cette ville se pense sauvé et que vous savez que c’est faux selon les écritures, comment savez-vous que vous êtes sauvés ? Parce que quelqu’un vous l’a dit ? Parce que vous avez fait la prière ? Parce que vous avez cru ? Comment savez-vous que vous avez cru, car tout le monde le dit ? Comment affirmer que vous n’êtes pas comme eux ? Comment la bible dit-elle que vous pouvez savoir que vous êtes sauvés ? C’est quand votre vie change, qu’elle rentre dans la voie de la vérité de Dieu. Si vous sortez de ce chemin, Dieu vient et vous ramène sur celui-ci. Vous êtes vraiment nés de nouveau quand Dieu ne vous laisse plus parler comme votre chair voudrait le faire. Il ne vous laissera plus vous habiller comme le monde sensuel, comme les églises sensuelles vous autorisent à le faire. Dieu ne vous laissera plus agir comme le monde, sentir comme le monde, parler comme le monde…

 

Dieu fera une différence dans votre vie. Verset 16 : « vous les reconnaîtrez à leurs fruits ». C’est vrai pour les faux prophètes comme pour les authentiques chrétiens. Regardez votre vie : Jésus est-il quelque part dedans, ou bien n’est-il qu’un accessoire dans celle-ci ? N’est-il qu’une chose que vous faites le vendredi ou le dimanche ou centrez-vous vos pensées sur Lui ? Quels sont vos fruits ? Agissez-vous comme le monde, pouvez-vous aimer le péché et la rébellion et les chérissez-vous ? Dieu a le pouvoir de les changer.

 

Imaginons un instant Jésus enseignant ce passage. Il vous regarde et dit : « Cueille-t-on des chardons sur un figuier ? » Vous lui répondrez : « bien sûr que non, tout le monde le sait ». Une autre question : « trouvez-vous des figues sur un chardon ? ». « Là encore, non, c’est ridicule. Celui qui dirait le contraire est soit fou, soit un menteur ».

Jésus dira alors : « ceux qui se disent mes disciples et portent de mauvais fruits ne seraient-ils pas les mêmes à dire qu’ils mentaient ? ». Si vous avez un accident et prenez un poids lourd de face, vous serez changés, celui qui dit le contraire est un menteur. Dieu n’est-il pas plus large qu’un poids lourd ?

 

Comment peut-on prétendre avoir rencontré Jésus et ne pas être changé de façon permanente ? Je vais vous donner d’autres voies de réflexion. Combien de fois êtes-vous allé et avez-vous re-dédié votre vie, encore et encore…. Combien de fois vous venez à ce genre d’événement et vous vous êtes enflammés avant de retourner à l’église et de s’éteindre en une semaine. Ce n’était pas un grand mouvement de Dieu si cela n’a pas duré, c’était de l’émotion. Dieu a-t-il agi dans votre vie ? Agit-il dans votre vie ? Vous les reconnaîtrez à leurs fruits.

 

Allons plus loin. Verset 19 : « Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu ».

 

Vous devez comprendre une chose par rapport à la littérature hébraïque. Quand nous voulons appuyer sur une chose, nous élevons nos voix. Quand nous écrivons, nous mettons en gras ou en lettres capitales, mais pour les juifs, ils répètent la même chose encore et encore. Ici, Jésus répète plusieurs fois pour insister : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » ; « Ceux qui ne portent pas de bons fruits seront retranchés et jetés au feu ». De quoi parle-t-il ? Du jugement de notre Dieu tout puissant qui tombera, un jour, sur ce monde, et peut-être un jour sur vous. Mes chers amis, je ne peux pas regarder dans votre cœur, je suis moi-même si facilement trompé par mon propre cœur. Mais il y en a un qui ne peut être trompé. Il n’est pas trompé par notre culture chrétienne actuelle. Il connaît les fruits.

 

Plus loin au verset 21, il dit : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux ». Voulez-vous savoir ce que vaut votre profession de foi pour Jésus ? Absolument rien ! Regardez bien ce passage. Ce ne sont pas tous ceux qui viendront vers moi en disant « Seigneur, Seigneur ! » qui entreront. Mes chers enfants, êtes-vous l’un de ceux professant « Seigneur, Seigneur ! » qui n’entreront pas ? Là encore, il répète, donc il insiste. Il ne s’agit pas de gens ayant pris une décision soudaine de reconnaître le Seigneur, il s’agit de gens déclarant en insistant qu’ils reconnaissent que Jésus-Christ est le Seigneur. Ils dansent en disant « Seigneur ! » , chantent en disant « Seigneur ! ». Mais Jésus dit : « Je ne vous ai jamais connus ».

 

Billy Graham est un des hommes les plus aimables et remplis d’amour, mais il a dit croire que la grande majorité des gens fréquentant des églises croyant dans la bible sont perdus. Il a dit qu’il serait heureux si seulement 5% des gens ayant fait une profession de foi dans une de ses campagnes étaient sauvés.

 

J’étais en Algérie, l’année dernière, visitant une femme dont le fils avait été tué par les musulmans. Dans le nord de l’Algérie, vous pouvez être sûr que la profession de foi d’une personne est réelle car elle sait qu’elle peut en mourir. Mais en Amérique… Considérez le coût. Regardez votre vie à la lumière de la parole.

 

Connaissez-vous le Seigneur ? « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux ». La véritable preuve que vous êtes un chrétien authentique est selon la parole, que vous faites la volonté du Père ! Mais qui étudie encore la théologie ? On préfère regarder aux slogans et aux textes de chanson. Vous allez dire que je parle d’œuvre, mais non ! je parle de preuves de foi. Votre profession de foi ne prouve pas que vous êtes nés de nouveau car tout le monde dans ce pays en fait autant. 65 à 70% des Américains seraient ainsi sauvés et des chrétiens nés de nouveau. Le pays rejetant le plus Dieu à la surface de la terre, tuant 4 000 bébés par jour, mais grâce soit rendue à Dieu, 70% seraient sauvés ???

 

Comment savez-vous que votre foi n’est pas fausse ? Par un style de vie concerné par le désir de faire la volonté du Père, le pratiquant et si vous désobéissez, le Saint Esprit vient sur vous et vous réprimande et vous discipline, personnellement ou par la Parole de Dieu ou par des frères et sœurs, afin de vous ramener sur le chemin. Si vous êtes un chrétien authentique, vous ne pouvez lui échapper !

 

Je vais vous donner un exemple. Si j’étais votre pasteur et que vous aviez, disons 14 ans, et que revenant à 1 heure du matin d’un temps de prédication, que je vous vois dans un parc ou à un coin de rue avec une bande faisant des choses que vous ne devriez pas, et que vous soyez un membre de mon église, je vous ferai venir dans la voiture et vous ramènerai chez votre père. Je ne m’énerverai pas mais je dirai à votre père qu’il est négligent de vous permettre d’être dehors dans de telles circonstances.

Dieu n’est pas un père négligent. Si vous pouvez aller à gauche et à droite et pécher, si vous pouvez aller dans le monde et aimer les choses du monde, y être impliqué et y faire les choses du monde, si vos héros sont des gens du monde à qui vous voulez ressembler et que vous agissez comme eux, mes chers amis, il y a un fort risque que vous ne connaissiez pas Dieu et ne lui apparteniez pas !

 

A la fin maintenant, le verset 22 dit : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connu ». Il a dit que la chose la plus importante sur Terre n’est pas de connaître Jésus Christ, mais que Jésus Christ vous connaisse. Je ne vais pas aller à la Maison Blanche demain et entrer parce que je dirai à la porte que je connais George Bush, mais ils me laisseront entrer si George Bush sort et dit : Je connais Paul Washer.

 

Regardez comment il décrit les hommes perdus : « Allez-vous en loin de moi, vous qui faites le mal ». Je viens juste de décrire la grande majorité de la chrétienté. Si quelqu’un commence à parler des principes bibliques, de ce que l’on est supposé faire ou non, de la façon de vivre et de celle qui ne faut pas suivre, tous commencent à crier « légaliste ! ». Mais Jésus dit : « retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité ».

Dans la chrétienté de nos jours, c’est « Passez par la porte, priez Dieu, vivez comme le reste du monde, vous êtes charnel, mais peut-être un jour vous serez de retour ».

 

Savez-vous ce qui arrive à cause d’une mauvaise évangélisation ? Nous avons des millions d’enfants sauvés en allant à l’école biblique et quand ils ont 15 ans, une grande majorité d’entre eux vont dans le monde et vivent comme des démons. Et quand ils ont 30 ans, ils reviennent et dédient à nouveau leur vie. Peut-être sont-ils seulement alors sauvés. Il faut plus que de dire que l’on est sauvé parce que l’on a dit que Jésus est le Seigneur. Satan le sait aussi. Votre vie est-elle dans un processus de changement ?

 

Dans la suite du passage, l’interprétation contemporaine sur le sable et le roc est celle-ci : si vous êtes chrétien, vous devez bâtir votre vie sur le roc, parce que si vous bâtissez sur le sable, vous serez un chrétien malheureux, votre vie n’ira pas bien. Ce n’est pas ce que Jésus a enseigné, et l’histoire le confirme, ce n’était pas interprété de cette façon.

Le sens véritable est ceci : il y a 2 voies, il y a une voie étroite et une voie large. Laquelle voulez-vous ? Il y a 2 types d’arbre, il y a un bon arbre portant un bon fruit et qui ira au paradis, et il y a un mauvais arbre portant de mauvais fruits et qui ira en enfer. Il sera retranché et jeté au feu.

 

Il y a ceux qui reconnaissent que Jésus est le Seigneur et font la volonté du Père qui est aux cieux, et ceux qui reconnaissant Jésus comme Seigneur ne font pas la volonté du Père et iront en enfer. Pas un manque d’œuvre mais par un manque de foi démontré par l’absence d’œuvre. Il ne s’agit pas de 2 chrétiens bâtissant sur des fondations différentes, il s’agit d’un homme sauvé et d’un homme perdu. L’homme perdu a entendu la parole de Dieu prêchée, mais il n’a pas de fondation. Vous ne pouvez voir en aucune manière dans sa vie comment la parole de Dieu transforme, construit et soutient sa vie.

 

Combien dans nos églises utilisent ce passage et comparent les gens à cela ? S’ils leur demandent s’ils construisent leur mariage sur la Parole de Dieu, s’ils élèvent leurs enfants selon la Parole, s’ils gèrent leurs finances selon la Parole, s’ils vivent en se séparant des choses du monde selon la Parole de Dieu, combien répondraient positivement ?

Je sais qu’il y a des gens qui se croient sauvés et ne le sont pas. Certains parmi vous disent qu’ils sont sauvés, regardent autour d’eux et disent qu’ils sont comme les autres membres du groupe de jeunes. Qu’est-ce qui vous fait penser que votre groupe de jeunes est sauvé ? Ou alors : je suis comme mes parents, ou comme les adultes de mon église, ou les diacres ou les pasteurs. Aucune importance ! e n’est pas eux qui vous jugeront quand le jour viendra de Son Retour. Lors de ce dernier jour, votre confession sera-t-elle restée vraie ?

 

Nous parlons souvent d’être des chrétiens radicaux. Les chrétiens radicaux ne sautent pas lors des concerts, ne portent pas des tee-shirts chrétiens, ce sont ceux qui portent les fruits du Saint Esprit. Ils honorent leurs parents, même quand ils pensent qu’ils ont tort. Je vais vous rendre fou, mais les chrétiens authentiques ne s’habillent pas de façon sensuelle de manière à montrer leurs corps.

 

Tout le monde veut parler d’un prophète mais personne ne veut l’écouter. Je parle de la chrétienté. J’ai passé ma vie dans la jungle, je me suis gelé dans des montagnes, j’ai vu des gens mourir, un jeune homme issu d’une famille musulmane assassiné parce qu’il avait refusé de renier Jésus malgré les menaces d’être tué. Il est mort dans une mare de sang. Je parle de sainteté, pas d’aller dans des conférences ou de porter des tee-shirts. Un mouvement de Dieu ici serait que vous receviez, et moi aussi, une conviction de la part du Saint Esprit pour nous mettre face contre terre en pleurant car nous regardons ce qui déplaît à Dieu, portons ce qui lui déplaît, car nous agissons comme le monde, avons l’apparence du monde, sentons comme le monde.

Nous faisons ces choses et nous ne le savons pas car nous ne connaissons pas la Parole de Dieu. Même si nous affirmons, dans notre dénomination, que les écritures sont la Parole de Dieu, tout ce que nous recevons sont des histoires démonstratives et des petites nouvelles vieillottes.

 

Oh ! que Dieu souffle sur ce lieu, que nous nous détournions de nos péchés, que nous renoncions à ce qui déplaît à Dieu, que nous nous tournions vers lui, réjouissions de lui, et que nous l’aimions ! Que Dieu lève ici des missionnaires ! Je ne veux pas pour vous la même chose que vos parents. Ils désirent pour vous la sécurité, des assurances, et de belles maisons, des voitures et du respect. Je veux pour vous la même chose que pour mon fils, qu’il prenne un jour la bannière de Christ, et la dresse sur une colline, là où personne ne l’aura fait avant ; qu’il crie que Jésus Christ est Seigneur même si cela lui coûte la vie. Quand il aura 18 ans, qu’il dise la même chose que moi à son âge : « je vais aller dans les montagnes, je vais aller dans la jungle ». Ils lui diront qu’il ne peut y aller, qu’il est fou, parce qu’il y a la guerre et qu’il va mourir. Quand il sera prêt à partir, je prierai sur lui et je lui dirai d’y aller. Que Dieu soit avec toi ! Et si tu meurs, je te verrai là-haut et j’honorerai ta mort.

 

Les deux seules choses qui peuvent sauver l’Église sont une totale réforme de nos prières et de l’étude de la Parole, et l’autre est une horrible et violente persécution.

Regardez dans la parole, jeunes gens, pour savoir comment vous comporter avec vos parents, comment vous habiller, comment parler, quoi écouter… Je veux que vous rentriez chez vous et viviez de tout votre cœur pour Jésus Christ.


MAV : Je rappelle ce que j’ai mis dans le préambule:

 J’ai trouvé ce livre essentiel, vital, pour beaucoup de chrétiens au final bien mal enseignés, à une heure où les événements se précipitent et où une meilleure connaissance de notre Grand Dieu est indispensable pour avoir les yeux tournés vers le ciel, et non vers la terre où il n’y a que ruine, désespoir, peur, terreur, et quand tout empire, presque chaque jour.

Comme l’a dit notre Dieu par son prophète Osée :

 » Osée 6:3 Oui, cherchons à connaître l’Eternel, efforçons-nous de le connaître. Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, et il viendra vers nous comme la pluie, comme les ondées du printemps qui arrosent la terre. »

Cette connaissance grandit dans la lecture de la Bible. Merci à Dominique de nous transmettre le fruit de son formidable travail. Je publierai un chapitre par semaine, chaque samedi – si je peux ! – car il y a largement matière à méditation dans chacun d’eux. Mais vous pouvez aussi demander à Dominique la totalité du livre dès maintenant, si vous avez soif de vous plonger bien plus vite et loin dans cette lecture. Nous avons tous, toujours, besoin d’être enseignés dans la vérité.


LIVRE DE DOMINIQUE :

 Ce livre vous est proposé gratuitement, donc, si on vous en demande de l’argent, refusez.

Auteur : Dominique Verheye, dans l’écoute du Saint Esprit. verheyed@gmail.com