Vu de chez nous, on pourrait encore se dire sur le modèle d’Obélix qui ne cesse de répéter que décidément, « ils sont fous ces romains », qu’ils sont bien « fous ces ricains ».
Et pourtant, il y a un contexte.
Un sacré contexte dans lequel replacer cette terrible montée des tensions et des haines.
Des tensions dont évidemment nos sociétés, ici, de l’autre côté de l’Atlantique ne sont pas exemptes non plus.
Ce qui vient de se passer à Conflans devrait suffire à le rappeler.
Quel est ce contexte américain ?
Avant de vous traduire l’essentiel de cette dépêche Reuters, je voulais vous parler de l’Université d’Evergreen aux Etats-Unis. Je vous laisse regarder sur Youtube en rentrant le mot clef Evergreen. Vous y découvrirez les dérives terribles parce que totalitaires et fascistes du « progressisme » à l’américaine. Cela avait commencé en 2017 où le mouvement s’est amplifié.
Cela culmine avec le mouvement BLM pour Black Lives Matter. Ne voir les choses que par le prisme de « la vie des noirs compte » ce qui est une évidence qui va sans dire et nettement mieux en le disant, ce n’est qu’une toute petite partie du problème auquel les Etats-Unis sont confrontés.
Violences endémiques. Peuple surarmé. Gangs omniprésents. Crétinerie de masse à la hauteur des tueries de masse ceci expliquant cela. Difficultés économiques. Précarité.
Le tout dans un contexte historique et culturel de libre entreprise, de « business » et de responsabilité individuelle valeurs sans conteste portées par Trump et remises en cause par les « progressistes », les « démocrates », la gauche américaine que la droite de ce pays accuse de socialisme, ce qui est une insulte aux USA.
Jamais la situation n’a été aussi tendue aux Etats-Unis si ce n’est peut-être dans les mois qui ont précédé la guerre de Secession.
C’est ce contexte qu’il faut avoir à l’esprit pour lire et comprendre cet article de l’agence de presse Reuters source ici.
Les ventes d’armes aux États-Unis montent en flèche au milieu d’une pandémie, de troubles sociaux et de craintes électorales
(Reuters) – Andreyah Garland, une mère célibataire de 44 ans de trois filles, a acheté un fusil de chasse en mai pour se protéger dans la pittoresque ville de la classe moyenne de Fishkill, New York. Elle a rejoint un nouveau club de tir local pour apprendre à tirer.
Depuis, elle a demandé un permis de pistolet et cherche constamment des munitions de plus en plus rares – faisant trois voyages par semaine dans un Walmart local. « Ils sont toujours en pénurie », dit-elle.
Comme des légions d’autres acheteurs d’armes, pour la première fois qui contribuent à des ventes record pour l’industrie américaine des armes à feu cette année. La décision de Garland de prendre les armes est en partie motivée par des nouvelles inquiétantes concernant la pandémie de coronavirus, les troubles sociaux liés aux meurtres de Noirs par la police et une élection potentiellement contestée dont beaucoup pensent et craignent que les résultats ne déclenchent des violences.
Selon les données de vérification des antécédents des armes à feu fédérales, les experts du secteur et les universitaires qui étudient la possession d’armes à feu affirment que les achats sont traditionnellement en grande partie attribuables au noyau des clients blancs, masculins et politiquement conservateurs de l’industrie des armes à feu qui possédaient souvent déjà une ou plusieurs armes à feu.
Pourtant, cette fois, c’est différent et une ruée de nouveaux acheteurs, pour la première fois d’armes, y compris de nombreuses femmes, issues des minorités et politiquement libéraux (comprendre de gauche) qui n’auraient autrefois pas envisagé de posséder une arme à feu, selon des entretiens de Reuters avec plus d’une douzaine d’experts du secteur, d’universitaires et d’armes à feu et de propriétaires de magasins.
Le nombre de premiers acheteurs a grimpé en flèche cette année, selon les analystes du secteur, les groupes commerciaux et le PDG du principal fabricant d’armes à feu Smith & Wesson Brands Inc, Mark Peter Smith.
Lors d’une conférence téléphonique le 3 septembre avec des investisseurs, Smith a estimé que les néophytes des armes à feu représentaient environ 40 % des ventes cette année, une estimation qu’il a qualifiée de conservatrice et de « doubler la moyenne nationale » ces dernières années.
Le PDG de Sportsman’s Warehouse Holdings Inc, Jon Barker, a déclaré que la société estimait que 5 millions de personnes avaient acheté des armes à feu pour la première fois de leur vie au cours des sept premiers mois de l’année.
Dans une déclaration à Reuters, Walmart Inc a reconnu des pénuries d’approvisionnement en produits de la chasse, mais n’a fourni aucun détail sur ses ventes ou son inventaire d’armes à feu et de munitions. « Nous travaillons avec nos fournisseurs pour rendre ces produits disponibles pour nos clients le plus rapidement possible », a déclaré la société.
Parmi les novices, Bailey Beeken, 61 ans, vit à Riverdale, New York et se décrit comme une femme blanche, politiquement libérale et de la classe moyenne. Elle a commencé à prendre des cours de tir cet été, a-t-elle dit, parce que « quelle que soit la manière dont cette élection se déroule, cela pourrait devenir vraiment effrayant, et cela pourrait devenir sanglant.
Avec la pandémie opposant ceux qui refusent de porter les masques aux manifestants masqués et les manifestations contre la brutalité policière provoquant de violents affrontements de rue, « j’ai juste l’impression que c’est un baril de poudre », a-t-elle déclaré. « Je veux être armé car c’est dangereux. »
Les actions de Smith & Wesson et Sturm Ruger & Co Inc, les deux principaux fabricants américains, ont grimpé de 131 % et 59 %, respectivement, cette année. Les deux sociétés n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
La demande est telle que c’est la pénurie de munitions !!!
Christopher Metz, PDG de Vista Outdoor Inc – l’un des plus grands fabricants de munitions du pays – a déclaré aux analystes en août qu’il ne pouvait pas envoyer assez de munitions et de balles à ses distributeurs assez rapidement. Jamais nos stocks de munitions ont été aussi bas a-t-il déclaré, notant que le manque de munitions est particulièrement frustrant pour les nouveaux acheteurs d’armes à feu.
Mais il est clair que les profondes divisions politiques et raciales de cette année tumultueuse font augmenter les ventes d’armes à feu, a déclaré Benjamin Dowd-Arrow, professeur de santé publique à la Florida State University. En ces temps tendus, a-t-il déclaré, les acheteurs viennent de tout le spectre idéologique et se considèrent comme les « bons » se protégeant des « méchants ».
« Donc, tous les « gentils » doivent sortir et acheter une arme », a-t-il dit.
Voilà où nous en sommes aux Etats-Unis.
L’élection pourrait être encore plus contestée que celle opposant Al Gore l’ancien Vice-Président de Bill Cliton et G.W Bush Junior qui finit par remporter cette élections très incertaine.
Sauf que cette fois, les tensions qui cisaillent la société américaine l’ont transformé en véritable baril de poudre.
L’année 2020 ne laissera pas franchement un souvenir impérissable à la majorité des habitants de notre petite planète. Pourtant il ne faut pas oublier que l’année n’est pas encore terminée, il nous reste un peu plus deux mois à tenir, et il se pourrait bien que nous terminions cette année « pourrissime » par un terrible feu d’artifice.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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