L’obscurité est totale dans cette nuit particulière où la tempête nommée Ciaran à fait rage en ce début de Novembre, touchant durement la Bretagne au cœur même du petit village où je suis.
Je regarde les lumières danser devant moi ; ces petites bougies sont presque féeriques et éclairent l’obscurité de la pièce, je trouve même qu’elles illuminent et elles repoussent en quelque sorte les ombres environnantes.
Je n’ai pas de volets et c’est très bien comme ça parce que ces lumières, on les voit de loin et ce sont les seules que l’on aperçoit en rentrant dans le bourg, au cas où. Un village plongé dans le noir et le froid depuis deux nuits.
Il n’y a pas seulement l’obscurité il y a aussi le silence. Un silence qui nous renvoie à nous-mêmes où les pensées s’entrechoquent et dérivent parfois. Tenter de maîtriser son esprit et son cœur aussi dans le fracas de ce monde qui se meurt est un combat épuisant.
« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance » Romains 5.3
Je pense et je pense trop. Je pense à ces otages à des milliers de kilomètres dissimulés dans un labyrinthe de tunnels s’enfonçant jusqu’à 40 mètres sous terre et s’étendant au-delà des frontières. Des otages israéliens privés de la lumière du jour, terrorisés et traînés dans ces terriers creusés à la sueur de la haine.
Golda Meir, femme d’Etat Israélienne il y a plus de quarante ans, avait prononcé ces paroles si pertinentes :
« La Paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils ne nous haïssent ».
On pourrait s’étonner de tels propos et pourtant. Des fils qui s’entourent d’explosifs au nom de Dieu pour mourir en martyre entraînant avec eux dans la mort des civils innocents réjouissant leurs mères qui vont jusqu’à distribuer des gâteaux de la victoire aveuglées au-delà du supportable ?!
Vision des plus terribles
Tout comme les SS, ces êtres déchaînés se sont filmés dès l’aube le 7 Octobre dans divers Kibboutz : ils hurlent de joie quand ils tirent, violent, saccagent, brûlent, torturent et jouent tels des enfants avec des membres arrachés à leurs victimes. Ils ne savent pas que la mort qui fauchera certains d’entre eux sera suivie du séjour des morts.
J’ai entrevu un instant, un instant seulement cette porte infernale engloutissant ces hommes insouciants des meurtres sanglants qu’ils perpétuaient dans une liesse insoutenable.
J’ai vu le corps d’un de ces meurtriers s’effondrer dans un dernier souffle précédant un cri de joie, une joie bien étrange gorgée de démence, pour s’éteindre brusquement dans un étonnement et une frayeur sans nom. Ce n’est pas le paradis bondé de magnifiques vierges aux yeux de biches dans lequel il s’est précipité mais un lieu tout autre, où la haine est encore plus intense que la sienne. Sa terreur, un instant, m’a percée brièvement et j’ai éprouvé une profonde pitié pour lui.
Tout aussi lointain, le bruit de la guerre retentit aussi en Ukraine, en Arménie, au Yémen : la terre regorge du sang des hommes.
Le prix de la souffrance est de plus en plus élevé et les larmes débordent dans les coupes célestes.
Et moi je suis là assise à regarder ces bougies qui se consument doucement, la Bible devant moi, ma Bible et mes pensées seront mes compagnons de cette nuit particulière.
Une nuit où le ciel est parsemé d’étoiles après la fureur du vent et de la pluie, comme un cadeau : l’Eternel se manifeste toujours dans sa création et plus encore dans les moments les plus mouvementés.
Comme ces incroyables arc-en-ciel quand les rafales pluvieuses déchaînées inondant les terres se sont dévoilés brusquement déchirant le ciel dans certains endroits.
Si les étoiles ne peuvent se compter et revêtent de lumière la nuit, il n’en est pas de même pour la terre.
« Quand je t’éteindrai, je voilerai les cieux Et j’obscurcirai leurs étoiles, Je couvrirai le soleil de nuages, Et la lune ne donnera plus sa lumière. » Ezéchiel 32.7″
Les lumières que nous représentons s’éteignent ou sont voilées par de bien sombres nuages : des nuages de doute et de dépression, elles capitulent devant les assauts de l’adversaire et ses hordes de démons.
Je sens monter en moi un moment d’infinie tristesse malgré les lueurs des bougies dansantes et d’autres images me viennent.
Qu’avons-nous fait ces dernières décennies après des siècles de combats, de créativité, de conquêtes, d’inventions inspirées par la Parole de Dieu qui s’est propagée comme un feu dévorant sur les nations ?
Nous avons fait pire que les empires qui nous ont précédés, nous avons étalé, justifié et même légitimité ce que Dieu haït profondément. Nous n’avons pas brûlé nos enfants à Baal, nous les avons arrachés du ventre des mères, avant qu’ils ne poussent leur premier cri. Nous avons mis un sceau sacré sur le mariage entre deux êtres du même sexe, enseigné à présent dans les écoles dans les esprits les plus jeunes et les plus vulnérables.
Nous poussons les gens à la magie sous les formes les plus séduisantes, le jeu est devenu une course aux convoitises les plus absurdes, nous nous servons pour cela des créatures faites pour nous émerveiller ou nous aider pour y parvenir. Et nous avons élevés des tours bien plus prestigieuses, voire plus arrogantes, que celle de Babel, avec davantage d’audace et de provocation.
Je suis fatiguée de ce monde en déroute qui fonce vers une désolation des plus terrifiantes que l’humanité n’imagine pas et je sais qu’un conflit des plus sanglants s’en vient.
La terre elle-même capitule et se rebelle comme des derniers avertissements.
Les assemblées et les églises se sont tues et ce, depuis 2019 où le spectre du covid s’est abattu et a fait plié les enfants se disant de Dieu, aussi combattants que des enfants trop nourris et si mal !
Mes bougies faiblissent et sont presque consumées à présent. Je les éteins une à une et dans un dernier regard vers le ciel, le cœur si lourd de chagrin, je vois toutefois les étoiles briller dans le ciel, comme un signe, comme un encouragement.
La bataille continue.
« Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants » 1.Timothée 4.10
(MAV : ne pas oublier, si vous le pouvez, de soutenir le ministère de Muriel Max, soignante toujours aliénée dans son travail par la détestation de résistants non Vaxx)
Bonjour Muriel,
Que c’est beau. Que c’est bien écrit. Que c’est profond. Que c’est bien vrai. C’est tellement rare de lire d’aussi beau texte.
J’ai versé des larmes en lisant votre message. Mais ce n’était pas des larmes de tristesse mais des larmes d’yeux éblouis par la lumière des bougies.
Merci
Soyez bénie.
Mon petit coeur palpite de joie.
Merci Sjrs.