Introduction

Nous sommes à  la fin du temps des nations. Les nations sont à  bout de souffle, fragiles comme elles n’ont jamais été. La prophétie de Daniel concernant la statue qui s’écroule à  cause d’une petite pierre est sur le point de se réaliser (Dan 2/34).

Aborder dans ce contexte le sujet de l’enfant dans la famille est un défi. Il devient en effet très difficile d’éduquer chrétiennement ses propres enfants, sachant que notre société a fait de l’enfant un roi et que la prophétie de Paul est assez nettement accomplie, entraînant souvent une grande fatigue et une lassitude des parents:

2 Tim 3/1-5: Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. 2 Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à  leurs parents, ingrats, irréligieux, 3 insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, 4 traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, 5 ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là .

Nous constatons également très souvent que l’enseignement biblique donné aux enfants dans les églises est de plus en plus « léger », ils n’apprennent plus les Écritures et n’en voient pas toujours l’application concrète dans la vie des chrétiens. Cette génération d’enfants risque d’être perdue parce que la génération des adultes est tiède.

La dernière génération

Il est intéressant de faire le parallèle entre cette génération actuelle et la génération qui devait entrer en terre promise. En effet, Satan savait que les enfants des hébreux qui naissaient au désert étaient destinés à  entrer sur la terre promise. C’est pourquoi il a envoyé des grandes épreuves pour en perdre un maximum.

Le Psaume 78 parle de ce qui s’est passé au désert. Il est écrit au début du Psaume que ces souvenirs doivent être transmis à  la « génération dernière » de manière à  pouvoir résister aux épreuves de la fin des temps:

Ps 78/1-8 : Écoute ma Tora (Chouraqui)1 Perspicace. D’Assaph. Écoute, mon peuple, ma tora; tendez vos oreilles aux dires de ma bouche! 2 J’ouvre ma bouche par un exemple; j’exprime les énigmes d’antan, 3 que nous entendîmes et que nous connaissons, que nos pères nous racontèrent. 4 Nous ne les masquerons pas à  leurs fils; à  l’âge dernier, ils raconteront les louanges de IHVH-Adonaï, son ardeur, ses prodiges qu’il a faits. 5 Il éleva un témoignage en Ia’acob, la tora, il la mit en Israël, ce qu’il ordonna à  nos pères de faire connaître à  leurs fils, 6 pour que l’âge dernier le connaisse. Des fils seront enfantés, ils se lèveront et le raconteront à  leurs fils. 7 Ils mettront leur certitude en Elohîms, ils n’oublieront pas les agissements d’Él, et protégeront ses ordres. 8 Ils ne seront pas comme leurs pères, un âge dévoyé et rebelle, un âge qui ne prépare pas son cœur, et dont le souffle n’adhère pas à  Él.

Dans ce texte on trouve au verset 6, l’expression (Dor daharon)qui signifie « génération dernière » et non pas « génération future ». La question est donc de savoir si nous sommes arrivés à  la génération dernière. La réponse se trouve au Psaume 102.

Le Ps 102 raconte la Shoah et nous trouvons au verset 19 la même expression (dor aharon):

Ps 102/19 : Ceci sera écrit pour le dernier âge; le peuple créé louera Yah. (Chouraqui)

Le Ps 102 mérite à  lui seul toute une étude, mais nous pouvons dire grâce à  ce texte que la génération de la shoah est celle qui a vu « naître » un peuple qui louera Dieu et que, par conséquent, nous sommes la génération dernière.

Si nous ne préparons pas nos enfants aux temps qui viennent, ils seront emportés car les épreuves et les tentations finales seront au-dessus de leurs forces.

La Bible nous dit que les évènements qui sont arrivés au désert l’ont été pour notre enseignement :

1 Cor 10/11: Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à  nous qui sommes parvenus à  la fin des siècles.

Nous ne devons pas nous faire d’illusions, si nous ne prenons pas au sérieux la transmission de la Parole de Dieu à  nos enfants, ils seront perdus. Et si par ailleurs nous sommes tièdes, non seulement ils ne seront pas bouillants, mais ils vomiront leurs parents. Beaucoup de parents ont capitulé, de nombreux couples sont désunis et tout cela est très triste.

La transmission de la Parole de Dieu est un devoir des parents selon qu’il est écrit

Prov 22/6 : instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas.

La Torah insiste beaucoup pour que les parents transmettent aux enfants la connaissance de Dieu. Mais nous sommes dans une période tellement furieuse que le monde n’a plus de temps pour la relation avec Dieu, plus de silence, plus de profondeur. Cette société court vers le néant, très peu de personnes résistent à  la tentation d’être identiques aux autres… Tout le monde court vers rien !!!

Ceux qui veulent entrer dans le Royaume avec leurs enfants doivent être déterminés, sans compromis. Il est écrit :

Matt 11/12: Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à  présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent.

La question de l’autorité

Généralités

Nous savons par les Écritures que toute autorité vient de Dieu :

Rom 13/1 : Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.

Yeshoua HaMashiah a acquis l’autorité par l’obéissance, mais concernant la désobéissance il est écrit :

1 Sam 15/23 : Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim.

Nous observons que Yeshoua n’a « admiré » qu’une seule personne dans les Évangiles : le centenier ! Pourquoi ? Parce qu’il obéissait aux autorités.

Luc 7/8-9 : Car, moi qui suis soumis à  des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres; et je dis à  l’un: Va! et il va; à  l’autre: Viens! et il vient; et à  mon serviteur: Fais cela! et il le fait. 9 Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit: Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi.

Nous n’aurons jamais d’autorité sur nos enfants si nous ne sommes pas nous-mêmes soumis aux autorités et à  la Parole de Dieu.

Il faut être clair concernant l’autorité, ce n’est pas un moyen de « soumettre le rebelle », mais de montrer le moyen d’aboutir à  la vie heureuse voulue par le Seigneur. L’autorité ne vient pas de la chair mais de l’Esprit, si la compétence est nécessaire, elle n’est pas suffisante. L’autorité doit toucher l’esprit, c’est une affaire d’esprit à  esprit, l’autorité ne domine pas, elle laisse libre et donne envie.

L’autorité spirituelle possède des armes:
ï‚· La prière,
ï‚· La vérité,
ï‚· Les Écritures,
ï‚· Une vie Sainte.

Quand Yeshoua enseignait, il le faisait « avec autorité », il ne récitait pas un texte appris par cœur. Il « annonçait » la Parole de Dieu, tandis que les Pharisiens « discutaient » de la parole de Dieu.

La personne qui enseigne les écritures avec autorité doit être « une lettre vivante », une fenêtre ouverte sur le Royaume, comme Yeshoua l’était.

Enseigner c’est d’abord préparer un repas spirituel. On pense aux personnes, on connait leurs besoins, on s’intéresse à  eux.

Enseigner avec autorité c’est aussi savoir être humble, demander pardon quand on se trompe. C’est mettre Dieu au centre de la société et lui rendre toute la gloire.

Saint Augustin disait : »Nous parlons, mais c’est Dieu qui instruit ! »

La nature de l’autorité

Nous ne pouvons pas improviser l’autorité spirituelle, ni la confondre avec une « autorité naturelle ». Toute personne ayant un peu de discernement reconnait facilement l’autorité spirituelle. Un même message peut-être donné par deux personnes différentes, l’un sonnera faux et l’autre vrai. C’est une question d’autorité spirituelle.

Nous ne devons pas confondre « l’ascendance naturelle », souvent associée à  l’ambition personnelle de certaines personnes et l’autorité spirituelle venant de Dieu. C’est aux fruits qu’on reconnait un arbre… apprenons à  discerner !

Transmettre un savoir c’est facile, former un caractère c’est autre chose. Or, pour affronter les derniers temps le savoir ne suffira pas, il faut former des hommes et des femmes solides dans la foi et capables d’être différents, mis à  part.

Aimer un enfant c’est vouloir le faire grandir, lui apprendre à  franchir les obstacles, à  faire les bons choix. Aimer un enfant c’est lui transmettre la vraie vie. Ce n’est certainement pas céder à  tous ses caprices et lui faire une vie trop facile. Ce n’est pas non plus l’écraser et le soumettre à  une autorité charnelle dont il s’échappera dès que possible.

L’autorité spirituelle découle du caractère de Dieu, combien de Pères ont perdu leurs enfants car ils n’ont pas été une bonne image du Père des cieux ? Dieu est plus intéressé à  ce que l’on est, qu’à  ce que l’on fait !

Toute notre société est greffée sur l’arbre de la connaissance, c’est pourquoi il y a tant de problèmes.

Éduquer un enfant selon Dieu c’est réussir à  le faire sortir d’Égypte et entrer dans le Royaume. Chaque enfant est un projet de Dieu, c’est à  nous de le faire arriver. Il y a des étapes (1 Jean 2/13):

ï‚· Petits enfants : connaître le Père,
ï‚· Jeunes enfants : vaincre le malin,
ï‚· Hommes : entrer dans le plan de Dieu.

Tous les enfants n’ont pas la chance d’avoir des parents chrétiens, mais si c’est le cas alors la cellule familiale doit être une pépinière spirituelle dans laquelle il y a, à  un moment donné, la « transmission du manteau spirituel ».

Élie n’a pas eu de modèle, il a appris tout seul qui était Dieu, mais il a eu des faiblesses. Élisée fut enseigné par Élie, il a reçu le « manteau spirituel » de son « Père » Élie : il ne sera jamais découragé.

La génération dernière devrait être plus forte spirituellement que celle des parents, mais c’est souvent l’inverse qui se produit. La faute à  la tiédeur, au manque de sérieux, à  l’église du loisir, à  la gloriole, à  la séduction du monde etc…

Maturin Cordier qui, au temps de Louis XIV a été renvoyé de la Sorbonne, s’est retrouvé simple instituteur. Durant 6 mois il a eu comme élève un petit garçon nommé « Calvin », il avait 6 ans. Plus tard, Calvin écrira à  Cordier : « Ce que je suis, je vous le dois… »

Pas d’autorité sans vérité

Il faut enseigner la vérité sur tout, dans tous les domaines, car il n’y a aucune autorité dans les choses fausses. Toute « fausse vérité » finit par devenir une forteresse, il faut être confronté à  la vérité et non à  l’erreur. Le Royaume de Dieu englobe tous les domaines, spirituels et matériels.

La connaissance enfle, mais la connaissance selon le Royaume conduit à  rendre gloire à  Dieu, à  révéler Dieu. Il faut réussir à  réparer ce qui a été brisé :

ï‚· La relation entre l’homme et Dieu,
ï‚· Le brisement de l’homme avec lui-même,
ï‚· La discorde entre l’homme et son semblable,
ï‚· La rupture entre l’homme et la nature.

Éduquer c’est libérer le sens de la destinée, transmettre un savoir être et un savoir faire qui conduit à  entrer dans le plan de Dieu. C’est pourquoi Satan ne veut pas d’enseignants chrétiens, il ne veut pas que les pères soient des pères et que les mères tiennent leur place.

Les enfants confrontés aux problèmes

Le monde est suffisamment difficile et dangereux pour ne pas en ajouter à  la maison. Mais les couples chrétiens en véritable harmonie sont très rares, c’est pourquoi tant d’enfants se perdent… Cependant ce qui a été semé est semé.

Un des problèmes auxquels les enfants sont confrontés est l’insécurité, sans sécurité physique et matérielle peu de choses vont tenir. Yeshoua a reçu l’affection de son Père des cieux (celui en qui j’ai mis toute mon affection…), mais aussi de ses parents terrestres.

Les dysfonctionnements dans la famille engendrent la peur, la honte et la crainte. Dans une famille en état on peut parler, l’enfant se sent « accepté », il peut s’exprimer : rêves, propres sentiments, colères, désirs...

Dans la famille, la mère donne la sécurité et le père donnera: l’approbation, l’acceptation, l’appartenance, l’estime de soi, l’identité sexuelle, la sanction (expliquée).

En Israël les enfants ont des responsabilité dés 13 ans, il faut donner des responsabilités aux enfants très jeunes, après il est trop tard.

Les différents niveaux d’autorité

L’autorité souveraine de Dieu

Eph 1/20-22 : Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à  sa droite dans les lieux célestes, 21 au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à  venir.

L’autorité de la Parole de Dieu

Jean 8/31-32: Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; 32 vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.

Ps 119/142 : Ta justice est une justice éternelle, Et ta loi est la vérité.

L’autorité de la conscience

Rom 13/5 : Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience.

L’autorité déléguée

Par exemple l’autorité des parents sur les enfants. Cette autorité n’a qu’un temps relativement court…

L’autorité donnée par un contrat

Eccl 5/3-4 : Lorsque tu as fait un vœu à  Dieu, ne tarde pas à  l’accomplir, car il n’aime pas les insensés: accomplis le vœu que tu as fait. 4 Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir.

Quand les parents font une promesse aux enfants, ils doivent la tenir !

L’autorité de capacité

Rom 12/3-5 : Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à  chacun de vous de n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à  chacun. 4 Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction,…

Les problèmes ordinaires

Hénoc marchait avec Dieu

Nous savons très peu de chose sur la vie d’Hénoc, mais comme dit un enfant :

 » Ils avaient si souvent fait de longues promenades et entretenu de longues conversations, qu’un jour Hénoc accompagna Dieu jusque chez lui « .

Hénoc était un homme marié, il avait une famille et n’était ni reclus, ni ascète. Il fut le père de Mathusalem et nous voyons une bénédiction spéciale sur sa descendance.

La vie chrétienne est l’acceptation d’une vie normale. Hénoc ne faisait que « marcher » avec Dieu, ce qui demande un peu d’attention, mais surtout beaucoup de persévérance.

Aussi a-t-il réussi à  imprégner sa maison et sa descendance du parfum de Dieu. Mathusalem son fils aîné est mort juste avant le déluge et son petit-fils Lémec (père de Noé) est mort 5 ans avant le déluge : ils ont été épargnés du jugement : c’est la bénédiction qui se répand sur la descendance!

Voici un autre exemple :

Histoire de deux familles
Tirés de livre « Objectif Éternité » de John Bevere

« Max Jukes, un athée, vécut une vie impie. Il se maria avec une femme impie et parmi les descendants de cette union, 310 moururent de pauvreté, 150 furent des repris de justice, 7 furent des assassins, 100 furent des ivrognes et plus de la moitié des femmes furent des prostituées. Ses 540 descendants coûtèrent à  l’État un million deux cent cinquante mille dollars.
Mais, loué soit Dieu, cela fonctionne des deux côtés. Voici le récit d’un grand homme de Dieu américain Jonathan Edwards. Il vécut à  la même époque que Max Jukes, mais il se maria avec une jeune femme pieuse. Une enquête révéla que sur les 1394 descendants connus de Jonathan Edwards, 13 devinrent des présidents d’universités, 65 des enseignants, 3 des sénateurs des États-Unis, 100 des avocats, 75 des officiers de l’armée et de la marine, 100 des prédicateurs et des missionnaires, 60 des auteurs importants, 1 fut vice-président des États-Unis, 80 travaillèrent pour le gouvernement dans divers domaines, 295 obtinrent un diplôme universitaire et parmi eux, certains devinrent gouverneurs d’État et ministres dans des pays étrangers. Ses descendants ne coûtèrent absolument rien à  l’État. »

Le rieur qui ne riait plus

Le nom d’Isaac signifie « Il rira ». Isaac est né dans une famille imprégnée par la foi en un Dieu vivant. Pour son mariage, le choix de l’épouse fut une démonstration de l’amour de Dieu, de la foi d’Abraham et de l’obéissance du serviteur Eliezer.

Rebecca était très belle et Isaac « l’aima » ! Mais elle était stérile et il fallu beaucoup prier pour que Dieu lui donne des enfants. Au cours de cette période d’intimité avec Dieu, elle eu connaissance d’un secret :

Gen 25/22-23: Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit: S’il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l’Éternel. 23 Et l’Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit.

Dans une famille tous les enfants sont différents, les parents doivent être justes avec chacun. Mais « juste » ne veut pas dire « équitable », il faut s’adapter à  chacun des enfants. Le problème dans la famille d’Isaac fut que chaque parent avait son favori:

Gen 25/28 : Isaac aimait Esaü, parce qu’il mangeait du gibier; et Rebecca aimait Jacob.

Le favoritisme va entrainer la jalousie, la tristesse, la frustration, l’incompréhension etc… Pourtant Isaac semblait très « spirituel » !

Le favoritisme de Rebecca était d’une autre nature que celui d’Isaac, car elle connaissait le secret du devenir des deux enfants, alors elle « aidait » Dieu dans son projet, au lieu de le laisser faire. Elle manquait de foi, tandis qu’Isaac était assez charnel.

Isaac et Rebecca furent tous deux égoïstes,
Esaü était profane et Jacob hypocrite mais ayant le sens des valeurs. Le ménage n’a résisté que parce qu’il y avait de l’amour entre les deux époux.

Le petit oiseau et le serviteur

Le mariage de Moïse et Séphora fut sans doute une erreur : c’était l’union d’un homme de foi et d’une femme qui ne cherchait pas Dieu.

Bien entendu, ce mariage eu lieu quand Moïse était accueilli par Jethro au désert. Rien ne permettait de savoir que Moïse serait appelé par Dieu à  un grand ministère.

Mais néanmoins Moïse connaissait Dieu et il n’a pas considéré les qualités spirituelles de Séphora lors de son mariage. Sans doute était-elle gentille et douce, mais ce n’était pas suffisant.  Moïse a donc fait des concessions à  son épouse puisque les enfants n’ont pas été circoncis. Ce sont donc eux les victimes de cette union qui a sans doute duré 40 ans.

Ce sont toujours les enfants qui sont les victimes des unions mal assorties. C’est au moment où Dieu appelle Moïse au service que la discorde commence.

Dieu va donc intervenir de manière brutale : Moïse doit circoncire ses enfants sous peine de mort ! Après quoi Moïse va laisser sa femme retourner vers son père et lui ira en Égypte (Ex 4/18-26).

Il est curieux de constater que Jethro va ramener Séphora vers Moïse (Ex 18/1-12) juste après la guerre victorieuse contre Amalek. Cette guerre représente la lutte perpétuelle entre la chair et l’esprit. Alors Moïse changé va reprendre sa femme, car Dieu a en horreur le divorce. Il est écrit ceci :

Nb12/3 : Or, Moïse était un homme fort patient, plus qu’aucun homme sur la face de la terre.

Éduquer son enfant

L’enfant à  sa naissance

La conception d’un enfant est à  la fois œuvre humaine et œuvre divine. Dieu donne le souffle de vie (esprit humain) et le couple participe à  la création du corps, qui ne peut vivre que par la volonté de Dieu.

Job 34/14: S’il ne pensait qu’à  lui-même, S’il retirait à  lui son esprit et son souffle, 15 Toutes chairs périraient soudain, Et l’homme rentrerait dans la poussière.

Le souffle de vie est déjà  donné dés le ventre de la mère:

Ps 22/11: Dès le sein maternel j’ai été sous ta garde, Dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu.

Ce n’est pas la naissance qui donne la vie, l’enfant existait et vivait avant sa naissance. On constate donc que, selon la Bible, l’avortement est un meurtre, condamné par le 6ème commandement. (Pourquoi alors, n’ôterions- nous pas la vie à  tous les gêneurs? Euthanasie):

Ex 20/13: Tu ne commettras pas de meurtre.(Semeur)

A sa naissance, l’enfant est constitué comme un être humain (corps, âme, esprit) avec cette différence qu’il est innocent, n’ayant pas encore péché.

A ce stade de sa courte vie, l’enfant est sous la protection de ses parents chrétiens, selon l’Écriture:

1 Cor 7/14: Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints.

Enfin, Jésus nous a parlé des anges gardiens qui veillent sur les enfants:

Matt 18/10: Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux.

Néanmoins, l’enfanta une nature de pécheur et son esprit n’est pas en communion avec l’Esprit de Dieu. De plus, il est porteur de l’hérédité humaine, hérédité pécheresse.

La constitution est donc celle-ci:

ï‚· Corps: développement physique
ï‚· me: développement psychique (affections, volonté, connaissances etc…)
ï‚· Souffle de vie (esprit): développement spirituel (intuition, conscience, communion d’esprit etc…)

Au départ, l’esprit de l’enfant n’est pas en communion avec l’Esprit de Dieu et c’est très souvent le corps qui domine dans les actes du petit bébé. Ainsi, tous les éléments nécessaires pour former un Homme ou une Femme sont présents, mais en désordre. A l’état neuf, mais marqués d’hérédité.

Dans quel but éduquer l’enfant?

Beaucoup de parents consacrent toute leur énergie à  préparer un bel avenir terrestre à  leur enfant. Belle situation, bon mariage, belle maison etc… tout ceci est très utile, mais secondaire par rapport aux buts énoncés ci-dessous. D’ailleurs, n’est-il pas écrit:

Matt 6/33: Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par
-dessus.

Il y a deux buts essentiels:

-ï‚· L’amener au salut.
Pour cela l’enfant doit un jour passer par la repentance et se donner librement à  Dieu, il doit demander que l’Esprit vienne habiter en lui.
-ï‚· Le conduire à  la sanctification et l’aider à  entrer dan le plan de Dieu prévu pour lui.

L’amener au salut:

Le salut est un miracle de Dieu. Néanmoins il faut y préparer l’enfant en lui faisant comprendre qu’il est pécheur et que Jésus l’aime. En un mot, il faut lui apporter la parole de vérité.

Le conduire à  la sanctification:

C’est-à -dire « l’ordonner » grâce à  l’éducation: esprit-âme-corps. Ainsi, il sera beaucoup plus aisé à  l’Esprit Saint d’entrer en communion avec l’esprit de l’enfant.

Un milieu chrétien sain

Eph 5/22-6/4: vous femmes, en particulier, chacune à  son mari, et cela par égard pour le Seigneur. 23 Le mari, en effet, est le chef de sa femme comme le Christ est le chef la tête de l’Église qui est son corps et dont il est le Sauveur. 24 Mais comme l’Église se soumet au Christ, de même la femme se soumet en toute circonstance à  son mari. 25 Quant à  vous, maris, que chacun de vous aime sa femme comme le Christ a aimé l’Église: il a donné sa vie pour elle 26 afin de la rendre digne de Dieu après l’avoir purifiée par sa Parole, comme par le bain nuptial. 27 Il a ainsi voulu se présenter cette Église à  lui-même, rayonnante de beauté, sans tache, ni ride, ni aucun défaut, mais digne de Dieu et irréprochable. 28 Voilà  comment chaque mari doit aimer sa femme comme si elle était son propre corps: ainsi celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair; au contraire, chacun la nourrit et l’entoure de soins, comme le Christ le fait pour l’Église, 30 parce que nous sommes les membres de son corps. 31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à  sa femme et les deux ne seront plus qu’une seule chair. 32 Il y a là  un grand mystère: je parle de ce que je viens de dire au sujet du Christ et de l’Église. 33 Quant à  vous, que chaque mari aime sa femme comme lui-même, et que chaque femme respecte son mari.
1 Vous, enfants, obéissez à  vos parents à  cause du Seigneur, car c’est là  ce qui est juste. 2 Honore ton père et ta mère: c’est le premier commandement auquel une promesse est rattachée: 3 pour que tu sois heureux et que tu jouisses d’une longue vie sur la terre. 4 Vous, pères, n’exaspérez pas vos enfants, mais élevez-les en les éduquant et en les conseillant d’une manière conforme à  la volonté du Seigneur.
(Semeur)

Nous voyons que le milieu familial dans lequel le bébé vient au monde doit être un milieu proche du couple « Jésus-Église », mais en plus petit, juste à  sa mesure, afin que son développement soit sain.

ï‚· Le Père: représente Jésus-Christ, sa conduite doit être calquée sur celle de notre sauveur.
ï‚· La Mère: représente l’Église, épouse de Christ dont la conduite doit être à  l’image de l’Église parfaite.

Le comportement des parents se déduit donc par similitude au comportement « Jésus-Église ». S’il n’en est pas ainsi, il y aura nécessairement des difficultés pour l’enfant.

Pour un garçon, il faut un modèle masculin. Pour une fille, un modèle féminin.

Rôles du Père:

ï‚· Il donne la vie et la confie à  son épouse, comme Christ donne des nouveaux-nés spirituels à  l’Église.

ï‚· Il est le chef incontesté et incontestable, mais plein d’amour et de paix. Il aime sa femme et la soutient.

ï‚· Il corrige les enfants, car c’est Christ qui juge et reprend ses enfants, l’Église ne le fait que par délégation et par impulsion précise de l’Esprit.

ï‚· Il enseigne son épouse, comme Christ a donné sa parole à  l’Église.

ï‚· Il pourvoit aux besoins (matériels et spirituels) de la famille, de même que Christ protège l’Église.

ï‚· Il écoute les prières et requêtes de la famille et il répond dans la mesure où cela est juste et possible.

Rôles de la Mère:

ï‚· Protégée par le Père, elle reçoit les « ingrédients de nourritures » (spirituelle et matérielle) et la prépare, pour la donner aux enfants. Elle doit donc donner l’enseignement spirituel aux enfants, au même titre qu’elle prépare les repas.

ï‚· Elle ne doit pas s’inquiéter des choses matérielles, ceci est réservé au mari. C’est sur lui que repose le poids du budget. L’épouse peut avoir des requêtes à  formuler, le mari doit y faire attention.

ï‚· Elle reçoit les enfants que lui donne le mari et les élève sous son autorité, sous sa sagesse. Le mari ne doit pas donner trop d’enfants s’il sent que son épouse est affaiblie: il doit rester sage comme Christ l’est avec l’Église et ne lui envoie que les enfants spirituels qu’elle peut recevoir.

Attention: si le milieu familial n’est pas celui-là , l’éducation de l’enfant sera plus difficile. Si l’un des deux époux ne joue pas son rôle, l’autre ne doit pas prendre sa place, mais essayer de la(le) conduire à  prendre son rôle parfaitement. S’il y a inversion des rôles, l’inversion se retrouvera chez l’enfant.

L’éducation

Au début de sa vie, l’enfant se trouve projeté dans un milieu inconnu: notre monde. Il est donc utile qu’il puisse sentir la présence et le contact d’une personne qui l’aime.

Ps 22/10-11: Oui, tu m’as fait sortir du sein maternel, Tu m’as mis en sûreté sur les mamelles de ma mère; 11 Dès le sein maternel j’ai été sous ta garde, Dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu.

Ps 131/2: Loin de là , j’ai l’âme calme et tranquille, Comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère; J’ai l’âme comme un enfant sevré.

Puis progressivement, l’enfant va se développer physiquement et psychiquement. C’est alors que les « défauts héréditaires » apparaissent très vite:

Prov 20/11: L’enfant laisse déjà  voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite.

Prov 22/15: La folie est attachée au cœur de l’enfant; La verge de la correction l’éloignera de lui.

Prov 23/13: N’épargne pas la correction à  l’enfant; Si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. 14 En le frappant de la verge, Tu délivres son âme du séjour des morts.

Il est clair que la correction est une nécessité, puisque l’Écriture nous dit qu’il y va du salut. Toutefois, une « punition » doit être:

ï‚· Juste et bien comprise,
ï‚· Administrée dans le calme par le Père,
ï‚· Donnée dans un lieu discret: il faut respecter la sensibilité et l’intimité d’un enfant. Personne n’a le droit de forcer l’intimité d’un enfant en l’humiliant publiquement. La punition pourrait avoir l’effet inverse à  celui souhaité.

Reprendre un enfant lui donne des limites à  ne pas dépasser, cela le rassure profondément. De plus il est encore écrit:

Prov 29/15 et 17: La verge et la correction donnent la sagesse, Mais l’enfant livré à  lui-même fait honte à  sa mère……. 17 Châtie ton fils, et il te donnera du repos, Et il procurera des délices à  ton âme.

La parole nous enseigne que la « correction »:
—>ï‚· Donne la sagesse,
—>ï‚· Délivre du séjour des morts.

Les deux buts sont atteints par l’enfant lorsqu’il comprend les principes fondamentaux suivants:

ï‚· Il est pécheur, donc la justice entraîne un « châtiment ».
ï‚· Il n’est pas pour autant rejeté: ni par celui qui le reprend, ni ras celle qui l’enseigne et le nourrit.
ï‚· Il existe donc un pardon, un oubli, un amour.

Ces choses doivent pénétrer profondément pendant la jeunesse, alors il accède normalement au salut.

Néanmoins le salut reste toujours un miracle, qui doit être demandé à  Dieu par beaucoup de prières.

L’éducation du corps:

Le but est la maîtrise et l’épanouissement du corps. Il est nécessaire que chacun puisse connaître les limites et possibilités de son corps afin de pouvoir assujettir l’âme qui, elle-même, devra se soumettre à  l’esprit.

Le corps est un instrument. Les efforts physiques sont utiles à  condition qu’ils soient sains et n’entrainent pas l’orgueil. Ils doivent normalement procurer:

ï‚· La maîtrise de soi,
ï‚· La connaissance de soi,
ï‚· Favoriser le don de sa personne,
ï‚· Le dépassement et le sens de l’honneur,
ï‚· L’endurance etc…

Si toutes ces qualités humaines sont acquises par l’adolescent, Dieu pourra s’en servir le moment voulu.

Au point de vue sexuel, il est écrit:

Lév 18/7: Tu ne découvriras point la nudité de ton père, ni la nudité de ta mère. C’est ta mère: tu ne découvriras point sa nudité. (Voir la suite)

Si le couple des parents est sain et équilibré tout est favorable, s’il est impur, il y a des conséquences.
Dans tous les cas il sert de modèle.

1 Rois 15/3: Il se livra à  tous les péchés que son père avait commis avant lui; et son cœur ne fut point tout entier à  l’Éternel, son Dieu,…

Tite 2/6-8: Exhorte de même les jeunes gens à  être modérés, 7te montrant toi-même à  tous égards un modèle de bonnes œuvres, et donnant un enseignement pur, digne, 8une parole saine, irréprochable, afin que l’adversaire soit confus, n’ayant aucun mal à  dire de nous.

L’éducation de l’âme:

L’âme est le siège de toutes les qualités humaines, mais aussi des défauts: il s’agit de la personnalité.

Il ne faut pas écraser la personnalité d’un enfant, mais l’élever en veillant à  ce qu’elle ne se développe pas de mauvaise manière.

Les parents, s’ils se connaissent bien, voient très souvent dans leurs enfants leurs propres qualités et défauts. S’ils ont surmonté les défauts, alors ils peuvent aider l’enfant à  se corriger, sinon comment font-ils?

Deut 4/9: Seulement, prends garde à  toi et veille attentivement sur ton âme, tous les jours de ta vie, de peur que tu n’oublies les choses que tes yeux ont vues, et qu’elles ne sortent de ton cœur; enseigne-les à  tes enfants et aux enfants de tes enfants.

Il faut veiller à  ce que l’âme entière se développe, mais ne s’enfle pas. Il ne s’agit pas de faire d’un enfant une boursouflure.

Il est utile de développer:
ï‚· L’amour, la bonté, le sens du pardon, le partage.
ï‚· L’endurance à  l’épreuve: reconstruction, travail.
ï‚· L’intelligence et le sens de la beauté (nature, art)
ï‚· L’humilité, le sens de l’honneur et de la parole donnée, le respect des engagements.

Bien entendu toutes ces qualités ne sont pas les fruits de l’Esprit, mais il s’agit de préparer le terrain, de labourer et de semer. Les fruits viendront plus vite et de bonne qualité. Il vaut mieux donner de bonnes habitudes.

L’âme doit soumettre le corps, mais elle doit être capable de se plier à  l’esprit.

L’éveil de l’esprit:

Il est de la plus haute importance que l’esprit soit éveillé très jeune, notamment la conscience.

La correction et l’enseignement de la parole éveillent la conscience. La parole de Dieu est la seule parole qui puisse donner la vie à  l’esprit. Ne déplaçons pas les bornes établies par Dieu.

Si la Parole de Dieu pénètre dans un enfant, en milieu familial normal, la semence grandit et un jour, l’enfant invitera le Seigneur à  venir habiter en lui définitivement.

La conscience de l’enfant doit être suffisamment développée pour entraîner des actes de repentance. Un enfant doit avoir l’intuition que Jésus est là  pour l’aimer et le diriger, cette intuition grandit avec le temps.

Pour que l’éducation des enfants soit bonne, il faut que les parents soient sauvés, sanctifiés et « sur la même longueur d’onde » l’un et l’autre. Si le couple vit selon l’ordre établit par Dieu, l’enfant s’intégrera normalement dans l’institution divine qu’est l’Église et il pourra y jouer un rôle constructif, ayant compris le sens de l’église et le rôle de Jésus Christ.

L’œuvre d’éducation est une œuvre à  long terme, quelquefois à  très long terme:

Prov 22/6: Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas.

Deut 4/40: Et observe ses lois et ses commandements que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi,….

Prov 20/20: Si quelqu’un maudit son père et sa mère, Sa lampe s’éteindra au milieu des ténèbres.

Un jour Jésus a dit à  John Bevere la parole suivante:

« Aimer ce n’est pas être gentil »

On peut ajouter qu’aimer, c’est faire grandir l’autre pour qu’il puisse entrer dans le plan de Dieu prévu pour lui.

Bien souvent « être gentil  « , c’est vouloir se faire aimer….