Certains disent qu’on descend du singe.
Ça ne répond pas à la question ‘d’où vient le singe ?’. Comment est-il apparu ce singe, ou la première cyano-bactérie, ou le premier organisme vivant ou le monde tout simplement ?
Tout ce qui nous entoure est-il le fruit seulement du hasard ? Et même si c’est le cas, la question demeure.
Le fait qu’on se pose la question de l’origine de tout cela, suppose en soi que l’éventualité d’un dieu créateur est possible. Si j’arrive à concevoir quelque chose, c’est qu’il y a une réalité, dans mon esprit premièrement.
Tout ce que j’arrive à concevoir ou à imaginer a-t-il une réalité ? Personnellement, je le pense.
La question demeure, pour ceux du moins qui se la posent.
Pour d’autres, ces questions existentielles ne les intéressent pas, et cela ne les empêchent pas de mener leur existence, comme ils l’entendent. Mais est-ce être vivant de vivre sans se poser de questions ?
Se poser des questions, cela implique du courage. Le courage de se remettre en question, de remettre en question ses certitudes, ses conceptions, apprises et inculquées parfois, souvent, durant l’enfance, et transmises de génération en génération. Ce courage va donc de pair avec l’humilité. L’humilité aussi de ne pas avoir la réponse attendue, de ne pas avoir de réponse tout court, de garder des questions en suspens.
Se poser des questions est le propre de l’homme, comprendre le monde dans lequel il évolue, dans un but premier de survie premièrement, par l’assouvissement de ses besoins primaires ; puis dans un second temps dans le but de progresser, d’améliorer son quotidien.
Et c’est ce qui différencie l’homme de l’animal en particulier.
Si je suis le fruit du hasard, pourquoi mettre de l’humanité dans mes relations avec les autres ?
Si je suis le fruit du hasard, si ce hasard a suscité la vie, pourquoi ne pas laisser ma vie être conduite par lui ?
Pourquoi conduis-je ma vie avec cette intelligence que j’ai ? Avec ma tête ? Alors que mes pieds me suffisent pour marcher ? Mettre un pas devant l’autre me suffirait pour avancer.
Non.
Être un homme, ce n’est pas marcher de manière hasardeuse, c’est prendre ses responsabilités, ce n’est pas fuir sa réalité, en l’expliquant par le bien heureux hasard des choses, qui clôt toute discussion, tout raisonnement, toute réflexion, qui fait de moi un mouton, suivant le troupeau sans se poser la question de la destination, ni du pourquoi du comment, à la condition que l’herbe ne manque pas à mes pieds. L’herbe qui chatouille mes narines me suffisent à avancer.
Non.
La vie est plus que le manger et le boire.
J’ai deux épaules pour porter le poids du travail qui m’incombe, j’ai deux mains pour l’exécuter, et mes deux pieds pour me véhiculer. Mais j’ai qu’une seule tête pour le penser, pour concevoir, pour créer. Et cette tête remplie d’intelligence, qui coordonne le tout, et donne cohésion à mon corps, cohérence à mes mouvements, est-elle le fruit du hasard ?
Je suis normalement le fruit de l’amour de mes parents. C’est parce qu’ils se sont aimés que je suis né.
Mon existence aurait-elle la même valeur si j’étais né par l’union au hasard de deux personnes ? Sans sentiments ?
Alors, plus largement, mon existence a un sens et a de la valeur, parce que je suis le fruit de l’amour du Créateur.
Ma mère naturelle m’a porté dans son ventre durant 9 mois, et c’est de là que je suis né physiquement.
De même, ma mère spirituelle, c’est ce Créateur, qui a insufflé sa vie, son esprit, afin que je sois vivant, marchant par cette intelligence, cet esprit divin, qui n’a rien de hasardeux, mais qui est le fruit de l’amour de ce créateur, que j’appellerai Dieu. C’est lui qui m’a d’abord créé esprit, puis qui m’a tissé dans le ventre de ma mère, et qui a mis dans cette chair, mon esprit.
Je suis un homme crée à l’image de mon Créateur. C’est mon véritable Père. Père céleste.
Je suis créé à sa ressemblance, et en bon père qu’il est, je désire lui ressembler toujours plus.
Mais ce Dieu est esprit, et moi je suis aussi esprit et dans ce corps en même temps.
Il est du ciel, et je suis du ciel et de la terre.
Cette ambivalence, je la porte en moi. Pourquoi ? C’est un mystère. Pourquoi Dieu l’a voulu ainsi ?
Mes deux épaules, mes deux mains, mes deux pieds évoquent la terre.
Ma tête évoque le ciel.
C’est donc bien par l’esprit que je dois marcher, me mouvoir, et conduire ma chair.
Mais si je suis le fruit du hasard, alors que ma chair conduise ma chair. Vivre comme un animal, est-ce mal ? Pause.
Non.
Dieu m’a créé avec une tête pour que je m’en serve, car elle évoque l’esprit, le ciel d’où je viens.
C’est cet esprit qui doit me conduire.
Cet esprit qui provient de l’amour de Dieu, qui m’a voulu, souhaité, pour peupler la terre, pour en prendre soin, pour la remplir de son image, pour me confier cette merveilleuse mission d’être son enfant, et de vivre par son amour, son esprit de vie, qui voit en chaque être humain, une créature de Dieu vivante fruit elle aussi de son amour, et non du hasard.
Toute la création est le fruit de son amour. Et cet amour rime avec liberté.
Un père oblige-t-il son enfant à l’aimer ? Il n’y a pas de contrainte dans l’amour. Et l’enfant aimera naturellement son père grâce à la liberté que son amour lui octroie justement.
Or dans cette liberté, l’homme a choisi de vivre comme il l’entendait, non par l’amour dont il provient pourtant, oubliant d’où il vient et qui il est : enfant de Dieu.
Préférer le mal à l’amour, pourquoi, pourquoi pas ?
C’est tellement plus facile de choisir le premier plutôt que le second, de vivre seulement pour soi que pour les autres, de marcher et faire sans se poser de questions.
Ainsi, l’homme et toute la création a été entaché par ce choix du mal, qui l’a éloigné de Dieu et de la vie véritable, celle qui mérite d’être vécue, qui nécessite bien sûr des efforts et du courage.
Comment donc retrouver l’harmonie brisée et vivre selon sa ressemblance dans ce monde entaché de péché ? D’obscurité ?
L’ambivalence, je la porte en moi, je suis de la terre et du ciel, et je devrais marcher seulement par l’esprit.
Mon corps me rappelle que je suis pour l’heure encore de la terre et tributaire, encore, de ma nature qui est aussi terrestre, donc l’assouvissement de mes besoins primaires n’est pas mal en soi, et chose normale et voulue par Dieu.
Cette ambivalence, Dieu est venue l’a portée, l’a expérimentée, en devenant semblable à nous, il s’est fait chair, à habiter parmi nous, en Jésus-Christ.
Il a montré le chemin, la voie, pour qu’on lui soit semblable, lui qui n’a pas péché, mais qui a marché par l’esprit durant toute sa vie terrestre.
C’est donc possible de retrouver l’harmonie brisée, de vivre tout à nouveau, par amour, jour après jour.
Né dans ce monde entaché du péché, je le suis moi aussi.
Il me faut donc mourir à ce monde présent, empreint de mal, et renaître en une nouvelle personne, comme créature du monde à venir, seulement empreint d’amour.
Voici donc le plan merveilleux de Dieu pour toute homme afin qu’il puisse retrouver la vie qu’il avait prévue pour lui :
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique Jésus-Christ, afin que quiconque croît en lui, ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » Jean 3.16
C’est pourquoi Christ est mort sur la croix : il est mort à ce monde.
Il ne méritait pas la mort, car c’est seulement l’amour qui inspirait ses actes. Mais il s’est donné pour chacun, à la place de chacun, pour que ceux qui le veulent, puissent mourir aussi à ce monde grâce à lui.
Et il est ressuscité : c’est l’amour qui a triomphé. Sa vie de résurrection est donc offerte à chacun, pour renaître, ressuscité en Christ, dans l’amour, dans la vie véritable.
Être un homme, c’est prendre ses responsabilités.
C’est vivre par cet amour qui se donne pour les autres, qui fait passer les intérêts des autres avant les siens.
C’est avoir le courage de rendre témoignage à la vérité, de vivre selon la vérité, ce qui implique par exemple d’élever ses enfants dans le respect, dans l’obéissance.
C’est par exemple dire à sa fille adolescente qui est habillée de manière provocante et qui veut sortir dehors, aller se changer (oui elle sera une occasion de chute pour plusieurs)
C’est ne pas accepter le compromis, c’est troquer la haine par l’amour, c’est choisir de ne pas alimenter la colère mais d’offrir son pardon à tout et chacun comme Jésus l’a fait, c’est être patient comme Dieu l’a été avec moi, c’est savoir se taire, c’est ne pas blesser gratuitement, c’est oser dire à un frère la mauvaise voie qu’il empreinte, justement par amour pour lui afin qu’il ne tombe pas.
L’amour responsabilise.
L’amour implique du courage, de l’humilité, de la patience, de la bonté.
L’amour implique les fruits de l’esprit.
Si je suis le fruit de l’amour, alors mon esprit doit en porter les fruits.
Les fruits de l’esprit sont : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi
Si je suis le fruit du hasard, alors, et bien, je n’ai pas de conclusion. Beaucoup de gens qui pensent être le fruit du hasard, ont de très bonnes valeurs c’est vrai. Mais à l’heure actuelle où Dieu est rejeté des sociétés, à l’heure de la laïcité, de ce monde qui veut marcher sans Dieu, on voit que c’est plutôt les ténèbres qui règnent. Au niveau des valeurs : égoïsme, colère, division, amour de l’argent et des plaisirs éphémères. Au niveau de la prospérité : guerres, famines, maladies.
Voilà le portrait d’un monde sans amour : il est voué à s’auto-détruire. C’est ça le fruit du hasard.
En effet, si Dieu n’existe pas. Alors aujourd’hui je vis, demain je meurs. Peu importe. Donc je peux vivre comme je l’entends. Quelle vie !
Dans ce cas, une question apparaît pour toutes ces personnes sans foi : « Y-a-t-il une vie avant la mort ? »
Car il y en a une peut-être après.
Non.
Vivre, c’est aimer. Aimer, c’est être (véritablement).
Être véritablement, c’est vivre à la suite de Jésus-Christ, qui est la lumière.
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