» Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l’Eglise, de choisir parmi eux et d’envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas, Jude appelé Barsabas et Silas, hommes considérés entre les frères. Ils les chargèrent d’une lettre ainsi conçue : Les apôtres, les anciens, et les frères, aux frères d’entre les païens… « (Actes 15.22/23)
Regardons comment l’église primitive a opté pour une certaine ligne de conduite par rapport à la question d’imposer ou non la circoncision à ceux des païens qui devenaient chrétiens. Cette décision fut prise après un bref plaidoyer de l’apôtre Jacques. Après ce court plaidoyer, nous voyons que la décision ne lui incombe pas.
La décision fut prise collectivement par les apôtres, les anciens et toute l’église.
Il convient de souligner que tous les chrétiens participent à la décision finale prise par l’église. C’est l’assemblée toute entière qui prend les décisions et non un corps ecclésiastique, qu’il soit apostolique ou pastoral. Dans ce cas particulier nous voyons que la décision ne fut pas prise sur une base pyramidale, (les apôtres dictant la règle à suivre), pas plus que sur une base démocratique, (il n’y est pas fait mention d’un vote), mais sur le principe du consensus général. Tous les croyants étaient concernés et tous exercèrent l’autorité qui était la leur pour prendre une décision commune. L’autorité ne résidait pas dans les apôtres seuls, ni dans les anciens seuls, mais dans toute l’assemblée. Ils étaient tous ensemble, tous responsables, tous serviteurs et tous décisionnaires.
L’église, avec la totalité de ses membres, prit une décision qui fit autorité quant à la manière d’agir envers les païens devenus chrétiens. L’église était assez mûre pour assumer cette responsabilité. Les ministères divers et nombreux qui œuvraient à Jérusalem (apôtres et anciens), n’ont pas empêché l’ensemble de l’église d’exercer son autorité.
Ceci nous indique que si l’autorité est uniquement détenue par un pasteur ou même un corps ministériel aussi riche que l’était le corps ministériel de l’église de Jérusalem, alors, le ou les responsables maintiennent l’assemblée dans un état permanent d’infantilisme spirituel.
En effet lorsque l’on ne permet pas aux croyants de remplir leur part d’autorité, lorsque leur responsabilité leur est ôtée, on les rend faibles, dépendants du ou des pasteurs, et donc incapables de grandir en maturité spirituelle. Ce faisant, on usurpe l’autorité qui appartient à l’église toute entière. Lorsqu’on enlève à chaque croyant sa part d’autorité on étouffe la pratique de son propre sacerdoce. Or, chacun est appelé à remplir un sacerdoce : » Il a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père… « (Apocalypse 1.6).
Ma prière en ce jour :
Seigneur, que moi-même, ainsi que chacun de mes frères et sœurs, nous soyons aptes à exercer en toute responsabilité et humilité, la part d’autorité qui nous incombe. Amen !
Paul Calzada
Laisser un commentaire
Vous devez être identifié pour poster un commentaire.