Envoyé par Myriam
L’Amour Est Tout
Ce jour s’est bien écoulé; bien plus, il est révolu. Mais ses traces indélébiles marquées au sang, jamais le solennel martèlement du temps à travers toute l’histoire ne pourra les effacer. La foule impitoyable, dont les yeux s’étaient repu de ce spectacle inhumain et épouvantable, s’était dispersée. Les rires excités et vulgaires de la nuit résonnaient et avaient imposé le silence dans l’atmosphère, et le gradin au-dessus des rangées de places vides semblait étrangement ajouter à la désolation du moment. Le ciel s’était enveloppé du plus noir manteau, et excepté la douce lumière prêtée par les étoiles qui révélait les formes mutilées des martyrs, et le son du rugissement intermittent des bêtes bien rassasiées, on n’entendait ni ne voyait rien.
>
> Quelques heures plus tôt, le vaste amphithéâtre de Rome, rempli d’une foule massive, avait bourdonné d’agitation. Les galeries en pierres accueillaient en leur sein des centaines d’hommes parmi les plus hauts et les plus grands dignitaires de la ville. Les plus brillantes matrones de Rome étaient là – exhibant leur fière beauté à travers leurs vêtements ornés de pierres précieuses – rassemblées pour la scène; la jeunesse avec tout son potentiel, sa tendresse et son innocence, ainsi que la vieillesse faisant éternellement du tort à l’honneur des cheveux gris , faisaient également partie des spectateurs. Les gardes impériales de l’Empéreur, prêtes à exciter chaque souhait capricieux de Néron, veillaient à ce que, tout autour de l’immense espace, aucune place vide ne pût être trouvée. Cette grande foule qui rivalisait avec Dieu, dont chaque instinct au mal était éveillé, chaque passion mauvaise excitée, chaque pensée consumée par un regard impudent et lascif, attendait d’observer l’arrivée des victimes.
>
> Le murmure des voix s’amplifia, les chants paillards et les plaisanteries les plus vulgaires augmentèrent en intensité, formant un vacarme dont l’écho, bientôt, devrait à jamais atteindre, produisant la dissonnance la plus violente, les oreilles des âmes vertueuses dans toutes les nations. Car cette grossière combinaison de sons, au lieu de se fondre discrètement dans le bruit plus fort encore des applaudissements unanimes qui accueillirent le signal : « Les chrétiens arrivent! », s’y mêla.
>
> C’est alors qu’apparut cette poignée d’hommes et de femmes dont la destruction était attendue de la vaste foule des spectateurs et des lions sauvages enfermés dans les cages souterraines : une petite procession – méprisée, foulée aux pieds, ridiculisée, accusée, jugée digne, en raison de leurs souffrances et de leur agonie, d’uniquement servir de divertissement à l’Empéreur et à cette multitude assoiffée de sang ! Mais leurs visages, bien que pâles, ressemblaient à ceux des anges, illuminés d’une lumière qui ne pouvait provenir que des cieux.
>
> Certains tremblaient, mais personne ne vacillait; certains pleuraient, mais personne ne manifestait de la crainte; certains empoignaient fermement le bras d’un camarade, mais personne n’hésitait ni ne se retournait en arrière. Sur l’expression des visages des plus faibles étaient tracés la puissance d’un dessein fort, la force d’un amour impérissable, le triomphe d’une foi inébranlable – en vérité, elle projetait, sur le canevas du temps, une image que des millions d’âmes contempleraient à travers toute l’éternité.
>
> Je m’imagine en train de les voir arriver – mères et filles, maris et femmes, sœurs et frères, et je peux même voir des enfants. Des larmes perlent sur les joues de certains; quelques mains sont serrées; certaines silhouettes sont usées; certaines si affaiblies, certaines si jeunes, certaines si pures. Certains ont le front marqué par les rayons du soleil couchant de la vie, et leurs pieds tremblent sur les sentiers de son automne tardif, mais ils donnent des paroles d’encouragement et de réconfort à un autre plus fragile et plus jeune.
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> Certains prient :
> Quelques heures plus tôt, le vaste amphithéâtre de Rome, rempli d’une foule massive, avait bourdonné d’agitation. Les galeries en pierres accueillaient en leur sein des centaines d’hommes parmi les plus hauts et les plus grands dignitaires de la ville. Les plus brillantes matrones de Rome étaient là – exhibant leur fière beauté à travers leurs vêtements ornés de pierres précieuses – rassemblées pour la scène; la jeunesse avec tout son potentiel, sa tendresse et son innocence, ainsi que la vieillesse faisant éternellement du tort à l’honneur des cheveux gris , faisaient également partie des spectateurs. Les gardes impériales de l’Empéreur, prêtes à exciter chaque souhait capricieux de Néron, veillaient à ce que, tout autour de l’immense espace, aucune place vide ne pût être trouvée. Cette grande foule qui rivalisait avec Dieu, dont chaque instinct au mal était éveillé, chaque passion mauvaise excitée, chaque pensée consumée par un regard impudent et lascif, attendait d’observer l’arrivée des victimes.
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> Le murmure des voix s’amplifia, les chants paillards et les plaisanteries les plus vulgaires augmentèrent en intensité, formant un vacarme dont l’écho, bientôt, devrait à jamais atteindre, produisant la dissonnance la plus violente, les oreilles des âmes vertueuses dans toutes les nations. Car cette grossière combinaison de sons, au lieu de se fondre discrètement dans le bruit plus fort encore des applaudissements unanimes qui accueillirent le signal : « Les chrétiens arrivent! », s’y mêla.
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> C’est alors qu’apparut cette poignée d’hommes et de femmes dont la destruction était attendue de la vaste foule des spectateurs et des lions sauvages enfermés dans les cages souterraines : une petite procession – méprisée, foulée aux pieds, ridiculisée, accusée, jugée digne, en raison de leurs souffrances et de leur agonie, d’uniquement servir de divertissement à l’Empéreur et à cette multitude assoiffée de sang ! Mais leurs visages, bien que pâles, ressemblaient à ceux des anges, illuminés d’une lumière qui ne pouvait provenir que des cieux.
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> Certains tremblaient, mais personne ne vacillait; certains pleuraient, mais personne ne manifestait de la crainte; certains empoignaient fermement le bras d’un camarade, mais personne n’hésitait ni ne se retournait en arrière. Sur l’expression des visages des plus faibles étaient tracés la puissance d’un dessein fort, la force d’un amour impérissable, le triomphe d’une foi inébranlable – en vérité, elle projetait, sur le canevas du temps, une image que des millions d’âmes contempleraient à travers toute l’éternité.
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> Je m’imagine en train de les voir arriver – mères et filles, maris et femmes, sœurs et frères, et je peux même voir des enfants. Des larmes perlent sur les joues de certains; quelques mains sont serrées; certaines silhouettes sont usées; certaines si affaiblies, certaines si jeunes, certaines si pures. Certains ont le front marqué par les rayons du soleil couchant de la vie, et leurs pieds tremblent sur les sentiers de son automne tardif, mais ils donnent des paroles d’encouragement et de réconfort à un autre plus fragile et plus jeune.
>
> Certains prient :
« Entre Tes mains, j’abandonne mon esprit, » « Tu m’as racheté, ô Seigneur Dieu de Vérité, » « Jésus, je viens, je viens. »
Certains chantent. Ils chantent même des cantiques de louange !
Ils ne semblent pas apercevoir le regard fixe, plein de cupidité, des appétits diaboliques, ils ne semblent pas non plus voir les regards furieux injectés de sang des bêtes, folles de faim. Tous ont les yeux levés. Ils lèvent les yeux vers le haut, vers le haut, en haut vers les montagnes d’où leur vient le secours, et, alors qu’ils sont sur le point d’être offerts en sacrifice sanglant, ils élèvent une foi qu’aucune puissance de la terre et de l’enfer n’a été capable de détruire.
>
>
Faut-il s’étonner qu’une scène si divine soulève des interrogations même dans l’esprit le plus rempli de préjugés, et donne naissance à un sentiment de condamnation dans l’âme la plus inerte?
> Serait-il possible qu’une si puissante démonstration du Ciel se fraye le chemin à travers une telle dévastation et un tel chaos sur la terre, sans que sa réalité ne soit affirmée?
>
> Une Pureté sans tache pourrait-elle passer si près de l’Impureté sans réussir à la rendre honteuse?
>
> Un Amour si fort pourrait-il rencontrer une Méchanceté si cruelle, et ne pas la réprouver?
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> Serait-il possible que la Lumière dEn-Haut touche des Ténèbres si profondes sans les révéler?
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> Serait-il possible que la Vérité se tienne face à face devant le Mensonge sans le condamner?
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> Ils crièrent : « Les chrétiens aux lions ! » – et leurs agissements ont prouvé que la Mort ne peut pas détruire le christianisme.
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> En tournant nos regards en arrière vers cette image, à travers la perspective des siècles, une seule grande question remplit nos cœurs :
>
> D’où venait leur force ? D’où venait leur courage ?
>
> Et par dessus tout – au milieu de leurs angoisses et de leur combat pour sauvegarder leur foi – d’où venaient leur patience et leur paix ?
>
> Ne les trouvons-nous pas jaillisant de cette source qui envoya dix mille fois des milliers et des milliers d’âmes parmi les plus brillantes, les plus précieuses dans ce monde désertique qu’est le nôtre – la source de l’Amour ?
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> Plantée il y a dix-neuvième siècles sur le Mont du Calvaire, ses flots jaillissants ont détrôné la tombe, détruit l’aiguillon de la mort et apporté la guérison aux nations – son essence n’a-t-elle pas été la motivation de tout véritable renoncement offert par les disciples du Crucifié, autant aux jours des martyrs qu’à nos propres époques?
>
> C’était l’amour ! C’était l’amour qui supportait tout. A travers les longues nuits sans sommeil, dans les cellules des prisons humides, sur les bancs de torture, quand le corps était exténué sous le coup de la faim et des privations, alors que la force de la brutalité déversait toute sa fureur sur la tendresse tremblante, c’étaient les pulsations de l’amour qui battaient fort; c’était l’amour qui allait de l’avant et ne voulait pas se rétracter; c’était l’amour qui manifestait une ténacité qui confondait les persécuteurs; c’était l’amour qui, lorsque tout était fait pour rendre le temps lent et insupportable, vivait à travers l’épreuve. C’était l’amour qui était séparé de tout et ne connaissait que le gain. C’était l’amour qui tenait ferme à travers les flammes et n’était pas consumé. C’était l’amour qui traversait la mort et n’était pas anéanti. C’était l’amour qui entonnait la déclaration depuis la montagne du martyre, qui résonne encore sur la terre et dans le ciel : « Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance s’évanouira, » mais l’amour ne sera jamais vaincu, ne pourra jamais rebrousser chemin, ne périra jamais. « Oh, quel merveilleux et incomparable amour, amour divin ! »
>
> Mais un tel amour endurant n’était pas seulement réservé aux martyrs des époques anciennes; non, cet amour a soutenu, fortifié, apaisé et porté des milliers à travers des tribulations fortes et profondes, depuis ce temps-là , et continue de soutenir et d’animer des milliers d’autres dans les circonstances adverses qu’ils traversent au moment même où j’écris ces lignes.
>
> Cet amour a illuminé les jours et raccourci les nuits de ceux qui ont enduré dix ou quinze années de martyre dans leurs lits d’hôpital, acculés à des analyses médicales ininterrompues, leur donnant la force de chanter des cantiques célébrant la grâce victorieuse. Il a soutenu et ranimé le courage des mères qui pendant quinze ans ont « quotidiennement connu la mort » dans leur cuisine ou leur mansarde, martyrisées par les feux des chagrins de la vie, et par les comportements ignominieux de leurs maris impies et de leurs fils capricieux. Il a été l’arme de la victoire remportée par des milliers de chrétiens persécutés dans leurs magasins, leurs ateliers et dans la rue, où des hommes, à chaque heure, s’employaient à découvrir leur poitrine avec la pointe de la baillonnette et devant les dents des lions de l’opposition et du mépris, ce qui élevait haut et fort l’histoire de la Croix, car l’Amour est plus grand que toutes ces choses.
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> Serez-vous trouvé parmi ce nombre? Faites-vous partie des rangs de cette longue procession? Savez-vous, ressentez-vous, démontrez-vous que l’amour peut porter le fardeau, épauler la croix, mener la lutte, vous rendre capable d’accomplir votre devoir envers Dieu et envers l’homme, et vous mener à travers toutes les épreuves plus que victorieux?
>
> Il ne vous a pas été demandé de subir, de la part de quelque force brutale, une mort honteuse comme prix de votre amour pour Dieu, mais n’y a-t-il pas une mesure de honte et de ridicule qu’Il vous a demandé de supporter pour Lui? – le combat quotidien dont Paul parlait, et qui est le lot de tout soldat consciencieux de Christ, les fort nombreux conflits qui doivent être soutenus au nom et pour l’intérêt de la justice?
>
> Vous êtes-vous soustrait à ce combat ? Avez-vous recherché la voie plus aisée et abandonné la route plus noble à d’autres pèlerins ? Oh, car l’amour qui supporte tout, même dans ses souffrances, est plein de bonté !
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> Ah! Alors que vous contemplez cette scène des martyrs, vous dites : » Si j’avais été présent, je les aurais rejoints. Mes mains se seraient attachées aux leurs, j’aurais élevé mes prières avec les leurs, et mon nom aurait été prononcé avec les leurs dans une sentence solennelle pour servir d’exemple. J’aurais été fidèle à l’heure du test. J’aurais, moi aussi, montré que je L’aimais plus que tout ! » Mais avec quelle promptitude saisissez-vous l’ensemble des propres opportunités qui vous sont accordées, également précieuses, de semer les semences de l’Eglise?
>
> Ces occasions ne vous sont pas présentées devant vous dans l’arène de Rome, mais ici dans la cuisine, dans l’atelier, avec vos amis, des opportunités de montrer Sa grâce et Sa puissance de salut. Jésus les envoie pareillement; les anges se tiennent à vos côtés pour vous aider à les utiliser de la même façon ! Et si vous aimez comme les saints d’autrefois aimaient, par la manière dont vous endurez, vous allumerez également, au milieu des ombres de la vie, une lueur qu’aucune puissance ne pourra jamais éteindre.
>
> C’était l’amour qui poussait de l’avant avec force, et cet amour animait les cœurs jusqu’à la fin. Non seulement étaient présents les dispositifs les plus intelligents pour torturer l’esprit et le corps humains, mais l’Enfer, toujours prêt à attaquer l’âme à l’heure où elle est la plus faible, veilla à assaillir les pensées de ces martyrs leur suggérant de douter – de croire que Dieu les avait abandonnés, que le bras de Yahvé n’avait pas le pouvoir de les aider; que le Ciel avait fermé les yeux sur leur sort; que leur foi était mal fondée. Rien de bon ne pouvait sortir d’une telle honte et d’une telle souffrance ! Mais à travers la fumée aveuglante de la défaite apparente, à travers la foule de questions auxquelles ils n’avaient pas le pouvoir de répondre, à travers les plus épais nuages des ténèbres les plus sombres, ils se confiaient à Dieu aveuglément, mais avec bravoure, gardant la foi, et ancrés sur la promesse de Dieu :
» Si tu traverses les eaux profondes, Je serai avec toi, et les flots ne te submergeront pas. »
Là où leur intelligence et leur raison ne maîtrisaient plus la situation, ils se confiaient dans le Seigneur; là où les sentiments les quittaient, ils croyaient; là où ils ne pouvaient voir, la foi leur prêtait la vue. Oh, quel triomphe ! Oh, quelle victoire ! car » c’est là la victoire qui triomphe du monde. «
>
> Cette victoire a ébranlé les fondements des infidèles les plus véhéments. Elle a conquis les opposants les plus amers au Calvaire; elle a brisé en éclats l’affirmation que la justice pouvait être abattue; car, comme conséquence des quelques centaines de chrétiens qui furent mis à mort en ce jour là , des dizaines de milliers d’âmes posèrent leurs pieds sur le rocher du Christianisme !
>
> Oh, quelle confiance que celle qui amène le triomphe
>
> Quand la défaite semble étrangement proche
>
> Oh, quelle foi que celle qui change la lutte
>
> En acclamations qui célèbrent la victoire :
>
> La foi triomphante
>
> Ne connaît ni défaite ni peur !
>
> Voici la Main à saisir quand les tempêtes de la vie grondent; voici le Bras sur lequel s’appuyer quand il y a la vallée à traverser. Les sentiments sont grandioses et utiles, mais ils nous font souvent défaut. La vue est merveilleusement réjouissante, mais s’estompe si rapidement.
>
> La foi est le bouclier de protection; la foi est l’épée à deux tranchants; la foi est la lumière de la vie lorsqu’elle est sur le déclin. Son matin ne se clot jamais, mais se poursuit indéfiniment jusqu’au jour parfait.
>
> Peut-être que c’est justement à cet endroit que vous sentez que vous avez échoué; vous pouvez attribuer tout défilement de votre part survenu dans votre expérience passée au défaut de l’amour qui refuse de douter, de la confiance qui ne veut pas remettre en question. Vous en avez vu d’autres de plus faibles que vous, de moins aptes dans beaucoup de choses, vous dépasser dans le voyage, continuer de l’avant là où vous êtes revenu sur vos pas, tenir fermes à l’endroit où vous avez changé, triompher là où vous avez échoué.
>
> Cela impliquait un tel prix – un prix exorbitant – et il vous était impossible de discerner quel en serait le gain; cela semblait être pour vous un sacrifice qui était pure perte, un sacrifice similaire à celui que les martyrs ont dû supporter. Cela n’aurait pas profité à votre image en société; cela n’aurait pas non plus été compatible avec vos projets d’affaires; vos relations ne l’approuvaient pas. Vous pouvez argumenter à ce sujet indéfiniment, mais la vérité est là , c’est que toutes ces occasions furent tout de même des fuites, et rétrospectivement, une fois qu’elles ont été consommées, vous les comptez dans le chagrin ! – Des fuites loin de ce qui aurait été des conquêtes éternelles si vous aviez persévéré en continuant de l’avant et aviez cru, comme Abraham et les trois enfants hébreux, et Josué, Pierre et Etienne – des fuites loin des plate-formes publiques par crainte d’être observé par la foule, et des fuites loin des conflits secrets qui demandaient un sacrifice à accomplir seul, dans la nuit.
>
> Jésus vous le demandait, mais vous n’aviez pas l’amour qui pouvait faire confiance au point de pouvoir l’accomplir. Vous pensiez que vous ne pouviez pas vivre sans le trésor. Vous vous étiez appuyé sur ce dernier, et cela vous aurait fait si mal de vous en séparer ! Oh, combien de bénédictions ont été perdues par manque de foi ! C’était l’amour qui donnait ! Il offrait ce qu’il avait de meilleur, offrait ce qui était le plus difficile à offrir, offrait tout ce qu’il avait à offrir, et l’offrait gratuitement, sans compromission, sans rancune et sans regret. Il y avait les enfants – il les offrait en sacrifices vivants, arrachés des bras de leur mère pour souffrir et mourir pour le nom de Jésus. Il y avait le mari ! L’amour ne le retint pas de la torture et du cercueil ! Il y avait la mère ! L’amour la porta sur un autel sanglant ! Il y avait la richesse ! Il perdit tout son charme scintillant devant l’or qui ne pouvait pas se déprécier ou se détériorer. Nom, célébrité, foyer, trésor, provisions – l’amour offrit tout ! Et l’Amour aurait-il offert plus encore, car l’Amour n’avait-il pas, en donnant, donné le Ciel, et avec le Ciel le pardon des péchés et le couronnement des vertus ? Une seule goutte de cette passion consumante, qui dépouilla les cieux de ce qu’ils avaient de plus éclatant et de meilleur, et donna le Fils de Dieu afin que personne ne périsse, DOIT donner. Donner, si cela signifie souffrir; donner, si cela signifie perdre; donner, dans la vie; donner, dans la mort; donner à jamais dans l’éternité !
>
> Et l’amour véritable est aujourd’hui comme à l’époque des martyrs. Il doit donner selon sa propre mesure. Quand une âme aime beaucoup, elle donnera beaucoup, et très grande et abondante sera sa récompense, quelle soit de ce monde ou pas, comme ce fut le cas pour la veuve, il y a très longtemps : elle ne pouvait comprendre comment quelque chose de grand pouvait jamais sortir de choses si insignifiantes qu’étaient ces deux petites pièces, mais le Seigneur en fit le fondement d’un monument s’élevant suffisamment haut pour enseigner au monde entier que le moyen de faire des offrande au Ciel est par l’amour qui offre tout.
>
> C’était l’amour qui triomphait ! – mais pas comme le croit le monde. Aussi loin que l’œil humain pouvait voir à l’époque, la mort de ces martyrs était une défaite presque aussi totale que ne semblait l’être le Calvaire lorsqu’ils descendirent le corps de Jésus de ce bois rugueux, et qu’ils ensevelirent le Seigneur de la Vie dans un sépulcre scellé de la Mort. Ils furent abattus; ils furent massacrés sur les bords de la mer; ils furent brûlés jusqu’aux cendres; ils furent piétinés; ils furent dévorés; ils furent enterrés dans des fossés comme des chiens; le cramoisi déteignait de leurs veines tâchant l’histoire jusqu’à l’heure où » Il vengera le sang. » Ils furent éliminés. Ils étaient partis !
>
> Mais ils ne moururent point, car l’amour est plus grand que la mort, et aucune puissance ne peut le faire mourir. Une telle lueur ne pourrait jamais non plus être cachée. Une des plus grandes victoires accomplies sur la terre témoigne que ce fut le triomphe de l’Amour, la victoire de l’Amour, la conquête éternelle de l’Amour : l’Eglise fut fondée, Christ élevé, la foi protégée, la Bible préservée, la grâce suffisante pour contrer la fournaise ardente, pour surmonter les flots, endurer la prison, défier la gueule du lion, et supporter la souffrance prolongée. Il fallut un peu de temps pour que le monde le vît, car si souvent la lumière n’éclate pas avant que la dernière pulsation n’ait cessé de battre et que le sacrifice n’ait été pleinement achevé. Puis « Victoire ! Victoire ! Victoire ! » fut écrit en lettres éternelles sur la tombe de chaque martyr.
>
> Ce fut la victoire remportée sur les affections humaines, la victoire sur les liens les plus tendres, la victoire sur les sentiments, la victoire sur la crainte, la victoire sur l’agonie, la victoire sur les larmes, la victoire sur l’art le plus raffiné de l’Enfer et sur la puissance permettant la fuite. Tout ce que les démons pouvaient concevoir était mis en œuvre dans le but de faire oublier aux chrétiens leur Seigneur, d’arracher de leur bouche quelques paroles qui pouvaient permettre leur relâchement – mais ils allèrent de l’avant – de l’avant avec des cœurs sur le point de se briser et des corps saignants, portant la victoire droit jusqu’aux portes de la mort, car dans leur mort se trouvait leur triomphe.
>
> La même grâce, la même victoire, le même Ciel sont nôtres pour le temps présent et l’éternité par la puissance du même amour. Des batailles aussi sombres peuvent être livrées, des luttes aussi longues et plus longues peuvent être menées, et des conquêtes aussi grandes peuvent être remportées, afin qu’ici et dans l’au-delà , devant Son trône, nous puissions nous joindre à la grande et éternelle chorale de louange qui célèbre la grâce victorieuse.
>
> L’amour voyagea le long du trajet. L’amour atteignit la maison sain et sauf. L’amour marcha en solitaire sur le pressoir à vin. L’amour chanta à l’intérieur des portes. L’amour étendit son épée dans la bataille. L’amour secoua l’étendard de la victoire. L’amour essuya toutes larmes. L’amour sourit. L’amour chante. L’amour rayonne. L’amour crie. L’amour règne. L’amour est dans le CIEL ! Oh, sur la terre l’amour compte peu, mais dans le Ciel, » l’Amour est tout. «
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> Cette victoire a ébranlé les fondements des infidèles les plus véhéments. Elle a conquis les opposants les plus amers au Calvaire; elle a brisé en éclats l’affirmation que la justice pouvait être abattue; car, comme conséquence des quelques centaines de chrétiens qui furent mis à mort en ce jour là , des dizaines de milliers d’âmes posèrent leurs pieds sur le rocher du Christianisme !
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> Oh, quelle confiance que celle qui amène le triomphe
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> Quand la défaite semble étrangement proche
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> Oh, quelle foi que celle qui change la lutte
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> En acclamations qui célèbrent la victoire :
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> La foi triomphante
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> Ne connaît ni défaite ni peur !
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> Voici la Main à saisir quand les tempêtes de la vie grondent; voici le Bras sur lequel s’appuyer quand il y a la vallée à traverser. Les sentiments sont grandioses et utiles, mais ils nous font souvent défaut. La vue est merveilleusement réjouissante, mais s’estompe si rapidement.
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> La foi est le bouclier de protection; la foi est l’épée à deux tranchants; la foi est la lumière de la vie lorsqu’elle est sur le déclin. Son matin ne se clot jamais, mais se poursuit indéfiniment jusqu’au jour parfait.
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> Peut-être que c’est justement à cet endroit que vous sentez que vous avez échoué; vous pouvez attribuer tout défilement de votre part survenu dans votre expérience passée au défaut de l’amour qui refuse de douter, de la confiance qui ne veut pas remettre en question. Vous en avez vu d’autres de plus faibles que vous, de moins aptes dans beaucoup de choses, vous dépasser dans le voyage, continuer de l’avant là où vous êtes revenu sur vos pas, tenir fermes à l’endroit où vous avez changé, triompher là où vous avez échoué.
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> Cela impliquait un tel prix – un prix exorbitant – et il vous était impossible de discerner quel en serait le gain; cela semblait être pour vous un sacrifice qui était pure perte, un sacrifice similaire à celui que les martyrs ont dû supporter. Cela n’aurait pas profité à votre image en société; cela n’aurait pas non plus été compatible avec vos projets d’affaires; vos relations ne l’approuvaient pas. Vous pouvez argumenter à ce sujet indéfiniment, mais la vérité est là , c’est que toutes ces occasions furent tout de même des fuites, et rétrospectivement, une fois qu’elles ont été consommées, vous les comptez dans le chagrin ! – Des fuites loin de ce qui aurait été des conquêtes éternelles si vous aviez persévéré en continuant de l’avant et aviez cru, comme Abraham et les trois enfants hébreux, et Josué, Pierre et Etienne – des fuites loin des plate-formes publiques par crainte d’être observé par la foule, et des fuites loin des conflits secrets qui demandaient un sacrifice à accomplir seul, dans la nuit.
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> Jésus vous le demandait, mais vous n’aviez pas l’amour qui pouvait faire confiance au point de pouvoir l’accomplir. Vous pensiez que vous ne pouviez pas vivre sans le trésor. Vous vous étiez appuyé sur ce dernier, et cela vous aurait fait si mal de vous en séparer ! Oh, combien de bénédictions ont été perdues par manque de foi ! C’était l’amour qui donnait ! Il offrait ce qu’il avait de meilleur, offrait ce qui était le plus difficile à offrir, offrait tout ce qu’il avait à offrir, et l’offrait gratuitement, sans compromission, sans rancune et sans regret. Il y avait les enfants – il les offrait en sacrifices vivants, arrachés des bras de leur mère pour souffrir et mourir pour le nom de Jésus. Il y avait le mari ! L’amour ne le retint pas de la torture et du cercueil ! Il y avait la mère ! L’amour la porta sur un autel sanglant ! Il y avait la richesse ! Il perdit tout son charme scintillant devant l’or qui ne pouvait pas se déprécier ou se détériorer. Nom, célébrité, foyer, trésor, provisions – l’amour offrit tout ! Et l’Amour aurait-il offert plus encore, car l’Amour n’avait-il pas, en donnant, donné le Ciel, et avec le Ciel le pardon des péchés et le couronnement des vertus ? Une seule goutte de cette passion consumante, qui dépouilla les cieux de ce qu’ils avaient de plus éclatant et de meilleur, et donna le Fils de Dieu afin que personne ne périsse, DOIT donner. Donner, si cela signifie souffrir; donner, si cela signifie perdre; donner, dans la vie; donner, dans la mort; donner à jamais dans l’éternité !
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> Et l’amour véritable est aujourd’hui comme à l’époque des martyrs. Il doit donner selon sa propre mesure. Quand une âme aime beaucoup, elle donnera beaucoup, et très grande et abondante sera sa récompense, quelle soit de ce monde ou pas, comme ce fut le cas pour la veuve, il y a très longtemps : elle ne pouvait comprendre comment quelque chose de grand pouvait jamais sortir de choses si insignifiantes qu’étaient ces deux petites pièces, mais le Seigneur en fit le fondement d’un monument s’élevant suffisamment haut pour enseigner au monde entier que le moyen de faire des offrande au Ciel est par l’amour qui offre tout.
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> C’était l’amour qui triomphait ! – mais pas comme le croit le monde. Aussi loin que l’œil humain pouvait voir à l’époque, la mort de ces martyrs était une défaite presque aussi totale que ne semblait l’être le Calvaire lorsqu’ils descendirent le corps de Jésus de ce bois rugueux, et qu’ils ensevelirent le Seigneur de la Vie dans un sépulcre scellé de la Mort. Ils furent abattus; ils furent massacrés sur les bords de la mer; ils furent brûlés jusqu’aux cendres; ils furent piétinés; ils furent dévorés; ils furent enterrés dans des fossés comme des chiens; le cramoisi déteignait de leurs veines tâchant l’histoire jusqu’à l’heure où » Il vengera le sang. » Ils furent éliminés. Ils étaient partis !
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> Mais ils ne moururent point, car l’amour est plus grand que la mort, et aucune puissance ne peut le faire mourir. Une telle lueur ne pourrait jamais non plus être cachée. Une des plus grandes victoires accomplies sur la terre témoigne que ce fut le triomphe de l’Amour, la victoire de l’Amour, la conquête éternelle de l’Amour : l’Eglise fut fondée, Christ élevé, la foi protégée, la Bible préservée, la grâce suffisante pour contrer la fournaise ardente, pour surmonter les flots, endurer la prison, défier la gueule du lion, et supporter la souffrance prolongée. Il fallut un peu de temps pour que le monde le vît, car si souvent la lumière n’éclate pas avant que la dernière pulsation n’ait cessé de battre et que le sacrifice n’ait été pleinement achevé. Puis « Victoire ! Victoire ! Victoire ! » fut écrit en lettres éternelles sur la tombe de chaque martyr.
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> Ce fut la victoire remportée sur les affections humaines, la victoire sur les liens les plus tendres, la victoire sur les sentiments, la victoire sur la crainte, la victoire sur l’agonie, la victoire sur les larmes, la victoire sur l’art le plus raffiné de l’Enfer et sur la puissance permettant la fuite. Tout ce que les démons pouvaient concevoir était mis en œuvre dans le but de faire oublier aux chrétiens leur Seigneur, d’arracher de leur bouche quelques paroles qui pouvaient permettre leur relâchement – mais ils allèrent de l’avant – de l’avant avec des cœurs sur le point de se briser et des corps saignants, portant la victoire droit jusqu’aux portes de la mort, car dans leur mort se trouvait leur triomphe.
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> La même grâce, la même victoire, le même Ciel sont nôtres pour le temps présent et l’éternité par la puissance du même amour. Des batailles aussi sombres peuvent être livrées, des luttes aussi longues et plus longues peuvent être menées, et des conquêtes aussi grandes peuvent être remportées, afin qu’ici et dans l’au-delà , devant Son trône, nous puissions nous joindre à la grande et éternelle chorale de louange qui célèbre la grâce victorieuse.
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> L’amour voyagea le long du trajet. L’amour atteignit la maison sain et sauf. L’amour marcha en solitaire sur le pressoir à vin. L’amour chanta à l’intérieur des portes. L’amour étendit son épée dans la bataille. L’amour secoua l’étendard de la victoire. L’amour essuya toutes larmes. L’amour sourit. L’amour chante. L’amour rayonne. L’amour crie. L’amour règne. L’amour est dans le CIEL ! Oh, sur la terre l’amour compte peu, mais dans le Ciel, » l’Amour est tout. «
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Je prie souvent, pour l’eglise souffrante, pour qu’elle soit soutenue, chaque martyr en son sein, comme au premieres heures du christianisme, tel Etiènne.