« Faudrait-il vacciner les adultes en bloc et, en plus, ne pas épargner les petits ? »

TRIBUNE — Alors que le virus Covid était présent sur le territoire métropolitain depuis plusieurs semaines, ce n’est que début mars 2020 que les autorités ont pris acte « officiellement » qu’il circulait. Force est de constater que, quelles que soient les mesures prises à partir de ce moment, aussi extraordinaires soient-elles, il circule toujours.

Confinement généralisé de la population pendant de longues semaines : le virus circule. Port du masque obligatoire dans la rue : le virus circule. 157 millions de tests : le virus circule. Écoles et universités fermées : le virus circule. Déplacements limités : le virus circule. Passe sanitaire : le virus circule. Jusqu’à 3 doses de « vaccin » : le virus circule.

Le virus circule… Et alors ? Un virus qui circule en faisant peu de malades et peu de morts, ne présente aucun danger pour la population.

Les faits

Le virus circule, mais il fait quatre fois moins de malades qu’une grippe saisonnière (voir la figure ci-dessous). Le virus circule, mais seulement 2 % de l’activité hospitalière lui ont été consacrées en 2020. Le virus circule, mais 80 % de la population (les moins de 65 ans) n’ont pas connu de surmortalité en 2020.

 

Note de lecture : Les courbes montrent les évolutions saisonnières des incidences hebdomadaires pour 100 000 habitants de malades des 2 premières saisons de Covid-19 et des 8 dernières saisons d’épidémie de syndromes grippaux recueillies dans les mêmes conditions avec les mêmes méthodes par le Réseau Sentinelles. A partir du mois de mars 2020, un nouveau virus le Sars-Cov-2 provoque une épidémie qui dure 5 semaines et atteint une incidence maximum de 140 nouveaux malades pour 100 000 habitants lors de la semaine du 23 au 29 mars 2020. La courbe en rouge fléchée par le label « Covid 1ère vague » montre l’évolution du taux d’incidence hebdomadaire pour 100 000 habitants de malades du Covid-19 au cours de la saison 2019-20 (pic entre les mois de mars et mai de l’axe horizontal). La courbe fléchée par le label « Covid 2ème vague » montre l’évolution de l’incidence du Covid-19 au cours de la saison 2020-21 dont le maximum se situe au niveau de novembre 2020. Toutes les autres courbes fléchées par le label « dernières grippes » montrent l’évolution de l’incidence de syndromes grippaux au cours des 8 dernières saisons de 2010 à 2019. Les pics de ces épidémies sont centrés autour du mois de janvier. Les incidences sont parfois supérieures à 800 nouveaux malades par semaine pour 100 000 habitants, mais la valeur moyenne pour toutes les dernières années se situe autour de 600 malades par semaine pour 100 000 habitants soit 4 fois plus que l’unique pic de Covid-19 en mars 2020.

Les conséquences

Le virus circule, mais cela ne justifie pas de semer la peur et la psychose. Le virus circule, mais cela ne justifie pas que les autorités décrètent un régime d’exception et violent les libertés. Le virus circule, mais cela ne justifie pas que les autorités décrètent l’injection massive d’un « vaccin ».

Cette analyse, couplée avec celle du 17 novembre dernier, montre que la circulation du virus n’est pas alarmante, car elle génère très peu de malades (quatre fois moins que les épidémies saisonnières de grippe), très peu d’hospitalisations (2 % de l’activité hospitalière en 2020) et très peu de morts (en 2020, aucune surmortalité pour 80 % de la population et une surmortalité très faible de 4 % pour les plus de 65 ans).

Faudrait-il vacciner les adultes en bloc et, en plus, ne pas épargner les petits ?

La frénésie vaccinatoire n’a plus de limite. Rendre la « vaccination » obligatoire revient à s’en prendre aux enfants. En effet, les personnes non « vaccinées » sont essentiellement des enfants, en l’occurrence 7,7 millions d’enfants de moins de 10 ans et 2,8 millions d’adolescents de 10 à 17 ans.

 

Note de lecture : Ce graphe montre pour chaque classe d’âge, i) le pourcentage des individus non vaccinés (en vert), ii) une dose (en orange clair), iii) 2 doses (orange), iv) 3 doses (rouge). Toutes les classes d’âge supérieures ou égales à 18 ans montrent un taux de vaccination de l’ordre de 90%. (94 % pour la classe 70-79 ans). Une part marginale d’adultes (7 % de la population) n’a pas encore été soumise à une injection. Globalement, seules les classes d’âge des enfants ne sont pas encore touchées par cette vague d’injections. Ils représentent 10,5 millions d’individus soit 16 % de la population. Source : DREES, mise en forme IRSAN.

Sauf cas exceptionnels, les enfants ne tombent pas malades du Covid. En effet, les statistiques hospitalières ne témoignent d’aucune activité Covid pour les personnes de moins de 20 ans. Ces chiffres sont cohérents avec ceux de la médecine de ville. Ce virus ne les concerne pas, mais les enfants subissent de plein fouet des mesures injustes comme la fermeture des classes et le port du masque obligatoire.

Sous le prétexte de « protéger » des adultes déjà vaccinés à 90 % (et donc déjà « protégés »), la vaccination obligatoire vise donc essentiellement à injecter à des enfants un « vaccin » dont les conséquences à long terme sont inconnues et qui, on le sait, n’empêche pas le virus de circuler. Ultime violence faite aux enfants.

Conclusion

Rendre la « vaccination » obligatoire au motif qu’un « virus circule » tient donc de l’irrationnel, de la pensée magique, d’une idéologie sanitaire non éloignée de l’hygiénisme. Cette « vaccination » obligatoire constitue l’ultime violence qu’un pouvoir politique impose à une population, ainsi qu’à ses enfants.

Cet article est issu des analyses de Laurent Toubiana, dont les deux versions originales sont publiées sur le site de l’IRSAN (28 novembre ; 2 décembre). Nous les avons repris avec son aimable autorisation.

Auteur(s): Laurent Toubiana, pour FranceSoir