Alors que son employeur ne lui reproche officiellement rien de particulier, c’est-à-dire aucune insuffisance professionnelle, lui indiquant même toute sa satisfaction pour les services rendus, l’intéressée est passée devant une commission de non-titularisation qui a voté à l’unanimité son licenciement… pour seul motif : ne pas être vaccinée. Elle était accompagnée d’un représentant du syndicat Force Ouvrière, désavoué par son propre syndicat, qui a voté (à l’unanimité des autres syndicalistes) son licenciement.
Lisa Damée, la première soignante fonctionnaire licenciée pour non-vaccination, a accepté de témoigner courageusement devant notre caméra sur la mésaventure qui lui arrive. Alors que la loi n’a pas prévu le licenciement des non-vaccinés (disposition envisagée un temps mais retirée de la loi), l’hôpital de Castres a décidé d’innover en mettant un terme à son année de stage pour le seul motif qu’elle est non-vaccinée.
Cette innovation juridique (le licenciement pour non-faute) ne manquera peut-être pas de faire des émules, mais il alimentera aussi la chronique judiciaire, et contribuera à n’en pas douter à la notoriété de l’hôpital de Castres.
Un licenciement totalement illégal
Rappelons que, en droit français, un licenciement doit s’appuyer sur un motif, et que, à ce jour, le gouvernement a soutenu que ne pas être licencié ne constituait pas une faute. Il y a donc de forts doutes sur la légalité de la décision qui devrait instamment être prise à Castres…
Au passage, l’hôpital n’a pas respecté la règle en matière de délai de fin de stage. En effet, la période de suspension retarde d’autant la date prévue de fin de stage, donc de licenciement. Mais le directeur des ressources humaines de l’hôpital de Castres ne semble pas au courant de cette disposition élémentaire du droit de la fonction publique. On sait désormais que s’il y a une insuffisance professionnelle à sanctionner dans cet hôpital, c’est moins celle des soignants que celle du DRH…
Mais lui, en revanche, semble bien à l’abri des tracas. Nous avions écrit cet été que la vaccination allait devenir, pour les médiocres, la meilleure façon de garder leur poste. Nous y sommes !
Durcissement anti-vax
Cet événement corrobore les impressions que nous répétons de plus en plus souvent d’un durcissement anti-non-vax de la part de la technostructure. Progressivement, la violence, pour l’instant symbolique, s’installe, contre les non-vaccinés. Jusqu’où ira-t-elle ? C’est aux non-vaccinés de s’organiser pour se défendre.
Rejoignez Rester libre !
Dès demain, nous vous proposerons d’écrire au directeur de l’hôpital de Castres pour défendre le cas de Lisa Damée. Adhérez à Rester libre !pour participer à cette campagne de défense de nos intérêts fondamentaux. Consacrez-y 5 minutes par jour, ça en vaut la peine.
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