Le 21 février 2024  (Gatestone Institut)

Source :  https://www.gatestoneinstitute.org/20414/france-skyrocketing-threat

30 janvier 2024. L’hebdomadaire français Le Journal du Dimanche publie l’enquête la plus complète et la plus détaillée sur ce que pensent les musulmans français. Comme on pouvait s’y attendre, les résultats sont inquiétants.

La première question de l’enquête portait sur les Juifs. 17 % des musulmans français admettent qu’ils détestent les Juifs. 39 % déclarent avoir une mauvaise, voire une très mauvaise, opinion du judaïsme.

La France est le seul pays de l’Europe du XXIe siècle où des Juifs sont régulièrement assassinés pour la seule raison qu’ils sont juifs. Depuis l’enlèvement, la torture et le meurtre d’Ilan Halimi en janvier 2006, tous les Juifs assassinés en France l’ont été par des musulmans. Sammy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), qui recense les actes antisémites et aide leurs victimes, souligne année après année, depuis plus de vingt ans, que la quasi-totalité des actes antisémites violents commis en France le sont par des musulmans.

En ce qui concerne Israël, les résultats sont encore plus inquiétants. Les sentiments vont au-delà de la haine. 45% des musulmans français déclarent vouloir la destruction totale d’Israël. Un nombre équivalent de musulmans français définissent le massacre, le viol, la torture, la décapitation et l’immolation par le feu de Juifs par les terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 comme un « acte de résistance ».

Ainsi, près de la moitié d’une communauté religieuse d’une démocratie occidentale souhaite ouvertement la destruction d’un groupe de personnes qui viennent d’être massacrées dans un autre pays, et ce en plus grand nombre depuis la fin de l’Holocauste.

19 % des musulmans français disent avoir de la sympathie pour le Hamas. Le fait qu’autant de musulmans français aient de la sympathie pour une organisation dont les dirigeants affirment qu’ils répéteront encore et encore l’attentat du 7 octobre jusqu’à l’anéantissement d’Israël et déclarent sans complexe qu’ils veulent la destruction génocidaire du seul État juif, devrait donner l’alerte sur le fait que les juifs français, et les non-juifs français, se trouvent dans une situation extrêmement périlleuse.

D’autres chiffres montrent que 42 % des musulmans français placent le respect de la charia islamique au-dessus du respect des lois de la République française (ce pourcentage s’élève à 57 % chez les jeunes musulmans âgés de 18 à 25 ans).

La Cour européenne des droits de l’homme a statué en 2003 que la charia était incompatible avec les valeurs de la démocratie. La charia stipule qu’Allah a dicté toutes les règles auxquelles les êtres humains doivent obéir et que toutes les règles contraires à la charia doivent être rejetées. 37 % des musulmans français déclarent soutenir les Frères musulmans, ce qui n’est pas non plus surprenant : la principale organisation musulmane française, Musulmans de France (« Musulmans de France »), est la branche française des Frères musulmans.

Chaque année, Musulmans de France organise une conférence qui attire des centaines de milliers de musulmans venus de toute l’Europe. Le groupe invite également des imams radicaux qui s’adressent à la foule.

L’enquête a également montré que 49 % des musulmans français souhaitent que les catholiques se convertissent à l’islam et que 36 % souhaitent que les églises soient transformées en mosquées. Certaines églises ont déjà été transformées. L’enquête révèle également que 25 % des musulmans français ont déclaré que le mot « France » est un mot qu’ils rejettent.

Ces chiffres sont mieux perçus et compris en conjonction avec d’autres faits.

La France est l’un des seuls pays du monde occidental où des hommes ont été décapités par des musulmans radicalisés. (L’autre pays est le Royaume-Uni, où deux musulmans ont tenté de décapiter le soldat britannique Lee Rigby en 2013). Samuel Paty, un instituteur, a été décapité le 16 octobre 2020. Hervé Cornara, un petit entrepreneur, a été décapité le 26 juin 2015 à Romans-sur-Isère, une petite ville du sud-est de la France. Le père Jacques Hamel a été égorgé et décapité le 26 juillet 2016 à Saint-Étienne-du-Rouvray, en Normandie, alors qu’il disait la messe dans une église presque vide.

La France est également le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de « zones de non-droit ». Il existe au moins 751 Zones Urbaines Sensibles (ZUS), où les gangs musulmans et les imams radicaux sont aux commandes. Les non-musulmans peuvent encore y vivre, à condition d’accepter le statut de dhimmi (citoyen de seconde zone toléré), de baisser la tête et d’admettre qu’ils vivent dans un territoire régi par l’islam. Les membres des gangs musulmans ne respectent plus la police. Si un incident entre un policier et un membre d’une bande éclate, des émeutes s’ensuivent et les policiers reçoivent l’ordre de n’arrêter personne si la situation risque de dégénérer.

La France est un pays où plus de 70 % des détenus sont musulmans. Selon les rapports, le taux de criminalité au sein de la population musulmane est élevé.

Il y a trois décennies, la Seine-Saint-Denis, un quartier français de la banlieue parisienne, comptait une importante communauté juive. Après avoir fait l’objet de menaces incessantes, la quasi-totalité de la population juive du quartier est partie vivre ailleurs. Les quelques juifs qui restent cachent leur appartenance à la communauté juive.

Dans toute la France, les hommes juifs dissimulent leur kippa sous un chapeau. Les femmes juives glissent leur collier en forme d’étoile de David à l’intérieur de leurs vêtements. De nombreuses familles juives ne placent plus de mezouza à l’entrée de leur maison.

Depuis plus de 20 ans, il est impossible de parler de l’Holocauste dans les écoles françaises. Lorsque Georges Bensoussan publie en 2004 Les territoires perdus de la République, un livre dénonçant l’antisémitisme musulman répandu dans les établissements scolaires, les élèves juifs sont déjà victimes de harcèlement et de discrimination. Aujourd’hui, la plupart des familles juives de France, par prudence, ont abandonné l’enseignement public et ont inscrit leurs enfants dans des écoles privées. Depuis des années, lorsqu’un élève juif est victime de brimades dans une école publique, les autorités ne prennent aucune mesure disciplinaire à l’encontre des auteurs de ces brimades ; au contraire, elles peuvent demander aux parents de l’enfant juif de le placer dans une autre école.

Les chrétiens français qui portent visiblement une croix dans la rue sont insultés. Chaque année, des dizaines d’églises françaises sont profanées et saccagées.

Plus de 120 agressions au couteau ont lieu chaque jour en France et peuvent se produire n’importe quand et n’importe où. La plupart de ces attaques sont commises par des hommes musulmans qui déclarent ensuite à la police qu’ils ont agi ainsi parce qu’ils haïssent les infidèles et la France. Seules les agressions au couteau qui entraînent la mort font l’objet d’un article dans les journaux ; les autres sont passées sous silence. Dans les grandes villes françaises, les agressions et les passages à tabac sont devenus monnaie courante. Il y a aussi plus de deux cents viols par jour en France, la plupart perpétrés par des hommes musulmans entrés illégalement en France. Seuls 7 % des immigrés clandestins sommés de quitter la France sont effectivement expulsés.

Le sondage du Journal du Dimanche n’a suscité que peu de commentaires.

Seul un dirigeant politique français, l’ancien journaliste Éric Zemmour, a osé dire que la situation était de plus en plus alarmante et qu’un danger islamique croissant menaçait la France. Ses propos lui ont valu d’être condamné à plusieurs reprises à de lourdes amendes pour « provocation à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane ». Lors des élections présidentielles de mai 2022, il n’a obtenu que 7 % des voix ; son message n’a apparemment pas été largement entendu ou accepté.

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, s’est contentée de dénoncer la présence en France d’une « idéologie islamiste totalement distincte de l’islam », et insiste sur le fait que seule une infime minorité de musulmans adhère à cette idéologie. Elle ajoute, peut-être avec un brin de nostalgie, que l’islam est « pleinement compatible » avec les institutions françaises.

La France Insoumise, principal parti politique de gauche en France, est violemment anti-israélienne. Son leader, Jean-Luc Mélenchon, qualifie le Hamas de mouvement de « résistance ». Il a obtenu 21,9 % des voix en 2022, mais 69 % du vote musulman.

Plusieurs députés de l’Assemblée nationale française ont dénoncé les positions de La France Insoumise et de Mélenchon, mais un seul, Meyer Habib, s’est exprimé sur l’antisémitisme gauchiste et musulman, ainsi que sur les menaces de plus en plus graves qui pèsent sur les juifs français et sur la France elle-même. En conséquence, il a reçu des menaces de mort par centaines, ainsi que sa famille, et il vit désormais sous « protection policière permanente ».

Le président français Emmanuel Macron a déclaré, en octobre 2020, qu’il voulait lutter contre ce qu’il a appelé le « séparatisme islamique », mais il a semblé ne pas vouloir voir que les musulmans tentés par l’islamisme ne veulent pas se « séparer » du reste de la population, mais conquérir les autres et les faire se soumettre. « L’islam », a ajouté M. Macron, « est en crise ». Cette déclaration a suscité de vives protestations de la part de toutes les organisations musulmanes françaises, ainsi que des manifestations dans plusieurs pays du monde musulman. Depuis, il évite totalement de parler de l’islam.

Aucune organisation islamique ne semble avoir appelé qui que ce soit à venir à la manifestation contre l’antisémitisme qui s’est déroulée à Paris le 12 novembre 2023. La seule réaction de l’imam de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre a été : « Avec toutes ces bombes, ces morts, et cette frustration générée depuis des années là-bas, qu’est-ce qu’on crée ? La haine de l’autre », ce qui n’est pas vraiment une condamnation sans appel du massacre. Il a ensuite accusé Israël d’attaquer la population civile de Gaza : « L’islam condamne totalement l’attaque des civils dans un conflit armé ».

Les magazines musulmans français en ligne ont été plus virulents. Se basant manifestement sur la propagande du Hamas, ils accusent Israël de commettre un « génocide » dans la bande de Gaza. Ils ne disent jamais que le Hamas utilise des Arabes palestiniens comme boucliers humains ou que les forces de défense israéliennes font de leur mieux pour éviter de tuer des civils tout en mettant souvent leur propre vie en danger.

Le journaliste français Ivan Rioufol, dans son livre The Coming Civil War (La prochaine Guerre Civile), publié en 2016, a écrit :

  « La question de la présence musulmane en France doit être posée sans artifice…. La montée de l’islam rigoriste en France impliquerait des décisions d’urgence. Si des décisions ne sont pas prises très rapidement, et si l’aveuglement volontaire quasi généralisé des dirigeants du pays ne cesse pas, l’avenir de la France sera tragique et violent. »

La France est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de musulmans : environ 10 % d’une population de 67,75 millions d’habitants. D’ici 2050, ce chiffre devrait atteindre 17 %, selon une analyse du Pew Research Center.

Une situation similaire à celle de la France se retrouve dans d’autres pays d’Europe occidentale, où la population musulmane est certes moins importante, mais croît rapidement.

Dans Londonistan, un livre de la journaliste britannique Melanie Phillips publié en 2006, elle note l’existence de zones contrôlées par la charia à Londres, et que « soixante pour cent des musulmans britanniques souhaiteraient que la charia soit établie en Grande-Bretagne ». En 2019, elle a écrit dans le Jewish Chronicle du Royaume-Uni : « Un nombre effroyablement élevé de musulmans britanniques adhèrent à des opinions extrémistes ou antisémites ».

En Allemagne, des zones contrôlées par la charia ont commencé à apparaître. Elles ont également fait leur apparition en Belgique, en Suède et aux Pays-Bas. La récente victoire de Geert Wilders aux élections néerlandaises pourrait être le signe d’un tournant et d’un réveil en Europe. Il est trop tôt pour tirer des conclusions, et près de trois mois après sa victoire, Wilders n’a toujours pas réussi à former un gouvernement.

En 2015, l’écrivain algérien Boualem Sansal a décrit, dans son roman 2084 : La fin du monde, un avenir totalitaire dans lequel des extrémistes musulmans établissent un califat oppressif où la liberté de pensée et d’action est abolie. Lorsqu’un journaliste de télévision lui a demandé ce que serait, selon lui, la France en 2084, sa réponse a été immédiate : « La France sera islamiste » : « La France sera islamiste ». « L’Europe aussi », a-t-il ajouté.

L’ancien chef du service de renseignement intérieur allemand, l’Office fédéral de protection de la Constitution, Hans-Georg Maaßen, a déclaré dans une récente interview que « les Européens succomberont à l’islam ».

« Si les Européens veulent éviter un tel avenir et conserver leur culture, ils doivent commencer à faire comprendre clairement cette issue à tout le monde, non seulement par des mots, mais aussi par des actes. Sinon, ce à quoi nous assistons pourrait bien signifier la fin de la civilisation européenne telle que nous la connaissons. »

Guy Millière, professeur à l’université de Paris, est l’auteur de 27 ouvrages sur la France et l’Europe.


MAV : Et, pour les chrétiens lucides, qui savent faire la guerre aux dominations : Nous avons un rempart bien plus grand : notre Seigneur Jésus ! À nous de savoir prier, intercéder, la plus efficace des stratégies étant de prier pour les âmes de ces musulmans qui ne savent pas qui, de fait, ils servent, et qui, quand ils changent de maître, deviennent des flammes de feu pour l’avancée du Royaume de notre Roi des rois !