30/11/2016 – A l’heure où le débat sur l’IVG réapparaît avec force dans l’espace médiatique, plusieurs personnalités protestantes interpellent les pouvoirs publics. Pour eux le sujet qui devrait préoccuper le gouvernement n’est pas la création d’un délit d’entrave numérique mais bien la réduction du nombre d’IVG en France
La meilleure des IVG sera toujours celle qui sera évitée.
En France, plus de 600 interruptions volontaires de grossesses sont pratiquées chaque jour et chaque année plus de 20 % des enfants à naître voient leur vie intra-utérine interrompue. L’augmentation depuis plus de 40 ans de ces naissances en moins témoigne de drames humains en plus.
» Savoir si l’IVG constitue ou non un moment bénéfique dans la vie d’une femme : la réponse est, de notre point de vue, négative. Les femmes en témoignent quotidiennement (pour peu qu’on leur laisse la possibilité de le dire) : l’IVG peut entraîner des conséquences psychiques difficiles à mesurer, c’est vrai, mais parfois dommageables. Une » doxa » s’est installée dans notre pays qui essaie de faire croire que l’IVG n’aurait aucune conséquence sur les femmes, même jeunes, qui doivent y recourir. « [1]
La loi Veil du 17 janvier 1975 avait été votée par le Parlement français, pour 5 ans. Elle autorisait l’avortement uniquement en cas de détresse et sous réserve d’un entretien préalable. Nous faisons le constat que les gardes fous initialement posés par les législateurs ne sont plus ; que les politiques publiques menées depuis 40 ans n’ont jamais pu réduire le nombre d’interruptions volontaires de grossesses, pire : ces dernières n’ont jamais cessé d’augmenter. Cet échec ne peut nous laisser indifférents et nous amène à conclure que le chemin parcouru depuis quatre décennies n’a pas été le bon.
Nous demandons solennellement au gouvernement de reconsidérer de façon objective, après un juste état des lieux, les politiques publiques engagées dans ce domaine. Nous désirons voir préserver la vie des jeunes adultes de notre pays et respecter la vie des enfants à naître.
Nous demandons qu’une éducation à la véritable responsabilité sexuelle soit proposée au collège, » favorisant des attitudes de responsabilité individuelle et collective « [2] respectueuses de la vie humaine, en y associant les familles et en engageant avec ces dernières un dialogue constructif, conforme au respect de » l’autorité parentale » définie dans notre code civil[3].
Nous demandons que soient réintroduites dans le dossier-guide remis aux femmes demandant une IVG[4], les informations sur les aides et protections aux femmes enceintes, susceptibles de constituer une alternative à l’avortement, informations qui avaient été retirées par la loi du 4 juillet 2001.
Nous demandons que des structures d’aide à la maternité et à la paternité, comme le prévoyait en partie la loi Pelletier (1979), soient mises en place et soutenues afin d’apporter une aide psychologique et matérielle aux couples qui sont en difficulté, dans l’esprit d’une véritable fraternité républicaine.
Signataires : Jean-Marc Potenti (pasteur, président de la Communion des Eglises de l’Espace Francophone, membre de la Fédération Protestante de France), Etienne Lhermenault (Président du Conseil National des évangéliques de France), Dr Michel Cambrelin (Vice-Président du Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine), Dr Christian Klopfenstein (Président de l’Union évangélique Médicale et Paramédicale), Christophe Bernard (Président des églises apostoliques de France), Serge Herrbrech (Président de l’Union des Assemblées Protestantes en Mission)
[1] Israël Nisan, Brigitte Letombe (gynécologues) et Sophie Marinopoulos (psychanalyste). Article paru le 22 mars 2012, in Libération.
[2] Circulaire 2003-27 du 17 février 2003, publiée au BOEN n ° 9 du 27 février 2003.
[3] » L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité. » Art. 371-1 du code civil
[4] Art. L2212-3 du Code de la Santé Publique
dans une société basée sur l’hédonisme et le sexe dès l’enfance on ne peut hélas avoir qu’une culture de mort ,de rejet et de haine….
Même si nous savons que dans un monde déchu comme le nôtre cette question de l’IVG n’est pas simple, en tant que chrétiens nés de nouveau, nous ne pouvons pas, sur le plan de la pensée, édulcorer Exode 20-13 « tu ne commettras pas de meurtre ». Les sages d’Israël nous disent que la vraie traduction de l’hébreu est « tu n’assassineras pas ». Or, qu’est-ce réellement qu’une interruption volontaire de grossesse, sinon un meurtre programmé, donc un assassinat, donc une violation flagrante de la sainte Torah ?
Prions afin que, confrontés de près ou de loin à un projet d’IVG nous exprimions la sagesse de Dieu (Christ) tant en paroles qu’en actes.
Extrait de l’intervention de l’abbé Guy Pages lors de la conférence de l’OSCE du 29-09-2016
« En France, en 2001, la loi Aubry a fait passer le délai légal d’avortement de 10 à 12 semaines. Que s’est-il passé en France pour que celui qui jusqu’alors était un être humain à 10 semaines de gestation ne le soit plus ?
Le Gouvernement français est-il capable de répondre à cette question ? Ou bien faut-il reconnaître la monstruosité de cette prétention à déterminer qui est un être humain et qui ne l’est pas ?
Cette prétention fait qu’au Portugal l’avortement est autorisé jusqu’à la 10e semaine de grossesse ; en France jusqu’à la 12e semaine ; en Allemagne jusqu’à la 14e semaine ; en Autriche jusqu’à la 16e semaine ; en Suède jusqu’à la 18e semaine ; en Angleterre jusqu’à la 24e semaine…
Autrement dit, celui qui est un être humain au Portugal ne l’est pas en France, et celui qui l’est au Portugal et en France ne l’est pas en Allemagne…
Est-ce que les droits humains sont universels ou est-ce qu’ils ne le sont pas ? Si les droits humains ne sont pas universels mais dépendent du vote des majorités parlementaires, au nom de quoi sommes-nous réunis ici ce matin ?
J’allais oublier, si l’enfant est handicapé, l’avortement est permis en de nombreux pays, dont la France, jusqu’au terme de la grossesse…
Autrement dit, le handicap faire perdre à l’enfant sa nature humaine. Mais si le handicap faire perdre la nature humaine, les handicapés sont-ils des êtres humains ? Faut-il tuer les handicapés qui ne l’ont pas été avant leur naissance ?
Qui ne voit l’hypocrisie et la monstruosité de notre prétention à débattre des droits de l’enfant lorsque nous acceptons que le premier d’entre eux, le droit à la vie, soit violé en toute impunité par nos législations ?! »
Dans l’avortement provoqué, non seulement l’ennemi en profite pour tuer des enfants mais aussi pour détruire des femmes. La femme devient « le lieu du crime » lui-même (elle devient hantée).
C’est la haine de l’enfant, de la femme, de la vie humaine!
Oui, et souvent des esprits de mort entrent…
Voici un article reliant la position des « satanistes » à celle des activistes pro IVG fustigeant les funérailles des bébés tués.
http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/12/05/au-texas-des-satanistes-refusent-les-nouvelles-mesures-anti-ivg_5043558_4832693.html