La police fait son travail, et mérite qu’on lui rende hommage, car elle agit avec des moyens très limités, n’est guère aidée par la justice, et, au vu du gouvernement inepte et du Président indigne qui sont à la tête du pays, ne bénéficie pas d’un appui politique digne de ce nom.
Un homme condamné vingt-sept fois à l’âge de vingt-neuf ans, agent potentiel de l’Etat Islamique, avec des parents aussi louches que lui, a pu faire ce qu’il a fait. Et ils sont des centaines comme lui en liberté, armés. Prêts à agir. Certains seront arrêtés, d’autres ne le seront pas.
La France connait un déclin catastrophique, je l’ai déjà écrit. Elle est aussi un pays profondément malade :
La France est un pays où l’Etat est omniprésent et hypertrophique, puisqu’il absorbe et engloutit cinquante-sept pour cent du Produit intérieur brut et prélève par impôts et taxes environ quarante-huit pour cent du même Produit intérieur brut (chiffre en hausse), mais n’assure plus correctement aucune de ses fonctions régaliennes, asphyxie la liberté des Français et ne garantit leur sécurité et la protection de leurs biens et de leurs personnes que d’une manière de plus en plus précaire.
La France est un pays où l’économie dysfonctionne d’une manière de plus en plus grave : la croissance est proche de zéro, le chômage et la pauvreté se maintiennent depuis des années à un niveau alarmant, de grandes entreprises françaises implantées à l’étranger ou proches du pouvoir politique sont très profitables tandis que tout un ensemble de petites entreprises survivent tout au bord du dépôt de bilan parce qu’elles sont franco-françaises et ne bénéficient pas de faveurs gouvernementales.
La France est un pays où la politique dysfonctionne d’une manière de plus en plus grave elle aussi : un imposteur a réussi, par des procédés sur lesquels il faudra se pencher, à devenir le Président indigne, et le parti créé par celui-ci a pu, par les mêmes procédés, réussir à se doter à lui seul d’une majorité absolue écrasante à l’assemblée nationale, majorité largement composée de gens médiocres, recrutés à la hâte pour leur docilité et chargés de voter pour ce que veut le Président indigne, et en parallèle, le parti de la candidate qui a recueilli plus du tiers des voix au second tour de l’élection présidentielle n’a qu’une mince poignée de députés. Un parti d’extrême gauche léniniste, et les partis de gauche et de droite « modérés » se partagent les restes, et le tout est censé représenter le pays. Depuis longtemps, les dirigeants une fois élus ne tiennent plus aucun compte de l’avis de la majorité de la population.
La France est un pays où, pour des motifs divers et en lesquels le débile (« l’islam est une religion de paix« ) et le mégalomaniaque (« se rapprocher du monde musulman permettra à la France de rester une grande puissance« ) le disputent au monstrueux, des décisions successives ont mis en place les engrenages qui ont conduit à une immigration massive venue du monde musulman et à une islamisation tout aussi massive qui ont créé un problème protéiforme et quasiment impossible à résoudre : dix pour cent environ de la population française est musulmane. Un nombre croissant de membres de la population musulmane française ne s’intègre pas. Un nombre croissant au sein de ce nombre croissant se tourne vers un islam militant et soutient, très logiquement des positions islamistes qui en fait des agents au service d’une puissance étrangère protéiforme. Des zones de non droit grandissent, tenues par des imams et des bandes se livrant à des trafics divers et deviennent elles-mêmes des territoires étrangers sur le sol français. La peur d’émeutes de grande dimension issues de ces territoires étrangers conduit les autorités à tolérer des actes de prédation et à tenir un discours d’apaisement tremblant concernant l’islam, tandis qu’en parallèle, les partis politiques se font tous islamiquement corrects pour ne pas perdre l’électorat musulman. La politique étrangère du pays est en ces conditions marquée par la pusillanimité de dhimmi la plus vile et par un esprit de reddition.
La France est un pays où coexistent désormais des populations qui se rencontrent de moins en moins, voire ne se rencontrent plus. Une première population est celle qui travaille pour les grandes entreprises françaises implantées à l’étranger ou proches du pouvoir politique, celle qui bénéficie des faveurs gouvernementales, celle des agents gouvernementaux de niveau moyen et supérieur, celle de ceux chargés de diffuser « l’information », celle constituée, en somme, des membres de la nomenklatura française. Elle représente moins de vingt pour cent du total. Une deuxième population est constituée par les immigrants musulmans : une part d’entre eux travaille pour les membres de la première population au titre de domestiques, une autre partie vit d’assistances distribuées par le gouvernement et inclut en elle ceux par qui existent les zones de non droit. Une troisième population est constituée par les petits entrepreneurs, les Français de souche qui veulent encore vivre de leur travail et qui restent attachés à leur pays. C’est elle qui paie l’essentiel des assistances distribuées à la deuxième population, et c’est elle aussi qui subit les actes de prédation et les effets des discours d’apaisement. S’ajoute une quatrième population : celle de l’immigration illégale que les gouvernements successifs et la nomenklatura tolèrent par impuissance et lâcheté, et qui transforme des quartiers entiers en bidonvilles.
La France est un pays où une mainmise écrasante de la gauche sur le pouvoir intellectuel a créé une pensée monolithique imposée qui a son vocabulaire, ses codes, ses normes et qu’il faut adopter si l’on veut écrire dans les journaux, enseigner au lycée ou à l’université, publier des livres en s’attendant à ce qu’ils soient commentés dans les médias, devenir juge ou journaliste. Cette pensée mêle des éléments marxistes dans le domaine de l’économie à des éléments gauchistes fondés sur « l’interdit d’interdire« (ou le « jouir sans entraves« ) des discours de Mai 1968, des fragments de tiers-mondisme qui sont au cœur de l’anti-américanisme et du pro-palestinisme français, des doses massives d’écologisme fondamentaliste et des doses tout aussi massives d’islamophilie aveugle.
La France est un pays où la nomenklatura est bien décidée à confisquer ce qui reste de démocratie et à sacrifier les restes de souveraineté sur l’autel de la construction européenne, aux fins que les décisions soient quasiment toutes prises par des technocrates siégeant à Bruxelles, voire par d’autres technocrates se réunissant sous l’égide des Nations Unies.
La nomenklatura française considère les attentats tels celui de Strasbourg comme des dégâts collatéraux. Elle n’en subit pas directement et personnellement les conséquences. Elle persiste et persistera à considérer que les discours d’apaisement sont la meilleure façon de limiter les dégâts collatéraux. Elle ne soutiendra aucun sursaut, aucune révolte de ce qu’elle considère comme une plèbe méprisable (la troisième population définie ci-dessus) et fera tout, strictement tout, pour ignorer ou anesthésier sursauts et révoltes. Elle discerne que des émeutes telles celles de 2005 peuvent se reproduire et préfère laisser un pourrissement généralisé se poursuivre tant que ses intérêts directs ne sont pas touchés. Elle accepte les idées de la pensée monolithique car elles sont désormais fondamentalement les siennes. La mort du pays ne lui importe pas. Elle l’accepte comme une donnée.
La France peut-elle survivre dans ces conditions ?
Si, par France, on entend un pays de culture occidentale, souverain, dynamique, respectueux de la liberté de penser, de choisir, de décider, la réponse risque fort d’être : non. D’ores et déjà , la France n’est plus guère un pays de culture occidentale, souverain, dynamique, respectueux de la liberté de penser, de choisir, de décider. Si on entend par France un nom sur une carte de géographie, correspondant à un pays tiers-mondisé, délabré, porteur d’ilots où vivra la nomenklatura tandis que les zones de non droit contamineront le reste du pays et condamneront la troisième population à une existence toujours plus précaire, misérable et difficile, la réponse pourrait fort bien être : oui. Assez rapidement.
La révolte des « gilets jaunes » est celle de la troisième population, celle d’un peuple qui ne veut pas mourir.
La nomenklatura entend lui imposer la mort quand même.
On saura assez vite qui, du peuple ou de la nomenklatura, l’emportera.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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