1. lire Jn 3:1-13
2. version Chouraqui:
1. Il est un homme parmi les Peroushîm du nom de Naqdimôn, un chef des Iehoudîm. 2. Il vient vers lui de nuit et lui dit: » Rabbi, nous savons que, d’Elohîms, tu es venu en enseigneur. Non, nul ne peut accomplir ces signes que tu fais si Elohîms n’est pas avec lui. » 3. Iéshoua’ répond et lui dit: » Amén, amén, je te dis, nul, s’il ne naît d’en haut, ne peut voir le royaume d’Elohîms. » 4.Naqdimôn lui dit: » Comment un homme peut-il naître s’il est vieux ? Peut-il une deuxième fois entrer dans le ventre de sa mère et naître ? » 5. Iéshoua’ répond: » Amén, amén, je te dis, nul, s’il ne naît d’eau et de souffle, ne peut entrer au royaume d’Elohîms. 6. Ce qui naît de la chair est chair; ce qui naît du souffle est souffle. 7. Ne t’étonne pas que je te dise: vous devez naître d’en haut. 8. Il souffle où il veut, le souffle, et tu entends sa voix. Mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va; ainsi de tout natif du souffle. » 9. Naqdimôn répond et lui dit: » Comment cela peut-il advenir ? » 10. Iéshoua’ lui répond et dit: » Tu es un enseigneur en Israël et tu ne le sais pas ! 11. Amén, amén, je te dis, ce que nous savons, nous le disons; ce que nous voyons, nous en témoignons; mais vous n’acceptez pas notre témoignage. 12. Si je vous parle au sujet de la terre, vous n’adhérez pas. Comment adhéreriez-vous si je vous parlais des ciels. »
Jn 19:39: « Nicodème, l’homme qui auparavant était allé trouver Jésus de nuit, vint aussi. Il apportait un mélange d’environ 30 kilos(100 livres) de myrrhe et d’aloès. »
Nicodème en grec Nikodemos signifie « victorieux du peuple« , en hébreu Naqdimôn « innocent du sang«
Pourquoi ces précisions?
On peut penser que son nom grécisé Nikodêmos, c’est-à -dire peuple victorieux, patronyme paradoxal pour le peuple d’Israël dans le contexte étudié (encore que… comme on le verra à la fin de cet article !), vient de l’hébreu neqiy-dam, innocent du sang, car Nicodème est innocent du sang de Jésus, lui qui est venu lui rendre visite, en cachette de ses collègues pharisiens (Jean 3,1-21) et qui a essayé de le défendre devant eux (Jean 7,45-52).
Mais la meilleure rétroversion paraît sans conteste être neqaddemah, allons au-devant (faisons le premier pas. Cf. Psaume 95,2).
En effet, on vient d’évoquer le fait qu’il est venu voir Jésus (il fut le premier à agir ainsi de son propre chef) et qu’il l’a défendu (en disant aux pharisiens : notre Loi juge-t-elle un homme sans en premier (grec prôton, avant) l’entendre et savoir ce qu’il fait ? En cela il est aussi le gardien de la vraie Loi, le gardien des principes, des origines)… Et il est aussi le premier à venir oindre son corps le soir de sa mort.
Neqaddemah est construit sur qêdêm, la racine du début, qui désigne aussi l’Orient, le côté où le jour commence.
Au chapitre 3 de l’évangile de Jean, Nicodème va – de nuit – au-devant de Jésus pour lui dire qu’il le reconnaît comme envoyé de Dieu. Il est le premier – à part le démon ! – à faire cette démarche.
Et Jésus lui parle de renaître : à moins de naître de nouveau (Jean 3,3 ; grec anôthen, hébreu shéniyt, de racine shenaiym, deux) nul ne peut voir le Royaume de Dieu.
Nicodème, le premier, homme du premier pas, premier au tombeau, premier à demander comment atteindre le Royaume de Dieu, est appelé à recommencer… à être le premier à connaître cette nouvelle vie.
Qu’est-ce que la nouvelle naissance?
La nouvelle naissance est une renaissance, c’est-à -dire qu’elle n’a plus rien à voir avec une naissance humaine, résultat d’une conception charnelle (fécondation de deux gamètes) et d’une métamorphose de 9 mois dans une matrice maternelle, non, cette re-naissance vient d’en-haut comme le dit la Parole de Dieu, elle est le fruit d’une nouvelle conception spirituelle puis transformation à partir d’une matrice spirituelle. Elle n’a pas besoin d’un père et d’une mère, mais seulement d’un père qui est YHWH l’Eternel qui a prit chair en son Fils YESHOUA Jésus-Christ. La semence spirituelle du père Elohim/ Adonaï/YHWH a été « fécondée » par le sang du sacrifice du Fils et a été placée en nous par l’oeuvre du Saint-Esprit (le souffle, ruach en hébreu). C’est notre coeur, animé par la foi en ce sacrifice qui a été la matrice par laquelle notre vie a été transformée pour que nous puissions « naître d’en-haut ».
La nouvelle naissance n’est pas un processus religieux, ce n’est pas un rituel, elle n’est pas produite par une croyance quelconque, ni par le fait d’accomplir de bonnes oeuvres, elle est le fruit, le résultat et l’acceptation pleine et sans conditions de la mort et la résurrection de Christ comme seul et unique moyen pour le pardon des péchés et l’entrée dans une nouvelle vie de sanctification en vue du salut.
Mais il y a d’abord la mort, c’est-à -dire qu’il faut mourir à soi-même, donc renoncer à une vie de péché qu’on traîne peut-être depuis des années. Or par la nouvelle naissance nous prenons désormais conscience pleinement de notre état de pécheur, ce qui ne pouvait pas être le cas avant.
Ensuite il y a la résurrection, donc l’entrée dans la vie éternelle, par l’action du St-Esprit, mais ceci sous condition !
1. Obéir aux commandements divins
2. Mener une vie de sainteté (sanctification), c’est-à -dire avoir la crainte de Dieu en renonçant au péché (même s’il nous arrive de tomber parfois, mais Dieu nous pardonne si nous nous repentons)
3. Servir le Seigneur par des oeuvres qu’Il a Lui-même préparées pour nous (évangéliser, prêcher l’Evangile…prendre soin des brebis)
« En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis,lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire. »(Ep 1:13-14)
Que signifie « gage de notre héritage? »
Une autre traduction (la Bible Martin) parle des « arrhes de notre héritage »
C’est ce que l’on donne en accompte pour un service ou l’achat de quelque chose. Mais si l’on renonce à la chose, on risque, passé un certain délai, de perdre les arrhes et donc de ne plus bénéficier du service.
Un gage c’est un objet que l’on laisse en échange d’une somme d’argent (prêt sur gages) et que l’on récupèrera quand le prêt aura été remboursé. Mais si on ne rembourse pas, alors l’objet est gardé par le créancier et mis à la vente, donc perdu pour nous.
Ceci veut dire que le salut, bien qu’ayant été acquis par la nouvelle naissance, peur se perdre si l’on ne respecte pas les conditions de son maintient. La vie éternelle aussi est une promesse que Dieu nous fait, mais que l’on peut aussi perdre dans les mêmes conditions!
Le salut n’est jamais définitif si l’on ne respecte pas les conditions.
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