Comment une personne qui dit aimer Jésus peut-elle consciemment continuer à pécher ?

En tant que disciples du Christ, nous proclamons que nous sommes délivrés de la puissance du péché. Nous témoignons que la croix nous a complètement affranchis des liens de l’iniquité. Pourtant, des multitudes de croyants s’accrochent encore aujourd’hui à  leurs convoitises, leurs habitudes, leurs rancunes et leur amertume.

Où sont ces chrétiens, me demandez-vous ? Ils sont tout autour de vous. Vous les trouverez en adoration dans les églises tous les dimanches. Ils lèvent leurs mains en louange à  Dieu pour leur délivrance. Ils partagent aux autres la puissance de Christ pour briser toutes les servitudes.

Cependant, ils ne s’éloigneront pas du péché qui les habitent.

Il est triste de constater que ces chrétiens croient que rien ne peut briser l’emprise que le péché a sur eux. Ils essaient toutes les méthodes connues afin de se libérer de leur esclavage, mais malgré la prière, les rencontres de relation d’aide ou les prédications sur le sujet, rien ne semble les aider.

Leur péché semble s’accrocher toujours plus à  leur cœur, tel un serpent, jusqu’à  ce qu’il gagne le contrôle total sur leur vie. Leur fardeau devient si lourd, les écrasant sous le poids de la culpabilité et de la condamnation.

L’apôtre Paul nous demande :

 » Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Certes non ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ?  » (Romains .1-2).

Paul se pose la question :  » Nous avons reçu tant de bénédictions merveilleuses en Christ. Nous avons été baptisés en lui, ensevelis et ressuscités avec lui, par la conformité à  sa mort. Comment pouvons-nous donc continuer à  péché ?  »

En fait, plus nous laissons libre cours au péché qui nous obsède, plus son emprise sur nous est grande. C’est un cancer qui se répand à  travers tout le corps, entachant nos pensées et nos actions. Sa puissance morbide entraîne la destruction dans tous les aspects de nos vies, que ce soit notre marche avec Christ, nos relations avec les autres ou tout ce qui nous entoure.

De plus, le péché ne meurt jamais de lui-même.

—>S’il n’est pas arraché et détruit, il s’empare du trône même de notre vie. En premier lieu, il a un effet sur notre conscience en nous faisant perdre tout discernement. La différence entre le bien et le mal devient floue.

—>Puis, la voix du péché se fait entendre à  nos oreilles. Petit à  petit, elle tente de justifier nos convoitises, jusqu’à  nous montrer des passages des Écritures pour les appuyer.

—>Enfin, nous nous endurcissons face aux prédications, c’est-à-dire que nous ne répondons plus à la conviction du Saint-Esprit.

Vous connaissez peut-être des chrétiens qui sont dans cette condition. Ils sont sur la défensive dès qu’on les confronte avec le péché dans leur vie. Ils se justifient en disant :

–  » Ce que je fais n’est pas mal. J’ai prié sur cela et le Saint-Esprit m’a dit que je ne péchais pas « .

Pourtant, vous voyez très clairement que les actions de cette personne vont à l’encontre de la Parole de Dieu. Selon la promesse que Dieu nous a faite, le Saint-Esprit nous donne la puissance de vivre victorieusement notre vie devant les attaques du diable. Il nous donne toutes les ressources dont nous avons besoin pour renverser sa domination sur nos vies. Il nous aide même à obéir et à  nous soumettre aux commandements du Seigneur.

Néanmoins, cette promesse faite sous la nouvelle Alliance de briser toutes les servitudes et de rendre libres les captifs n’est destinée qu’à ceux qui sont dégoûtés par leur péché.

Dites-moi pourquoi le Saint-Esprit donnerait sa puissance à quelqu’un qui ne voit même pas le sérieux de son péché ? Si vous croyez que le Saint-Esprit vous libérera d’un péché sans votre coopération, détrompez-vous.

Un chrétien ne doit pas laisser libre cours à  son péché en croyant, à tort, que le Saint-Esprit l’en libérera.

Un tel enseignement ne fait que réconforter les chrétiens et les encourager à  pécher;

il s’agit d’une fausse représentation de la nouvelle Alliance de Dieu.


Pour quelle raison un croyant s’accroche-t-il à son péché ?


Pour répondre à  cette question, je n’ai qu’à  regarder dans mon propre cœur. De plus en plus, alors que le jour approche, je me vois devant le trône du jugement de Dieu, ses yeux remplis d’amour se posant sur moi. À ce moment précis, j’aurai à  rendre compte de mes actions et de mes pensées. En tant que ministre de l’Évangile, j’aurai aussi à  rendre compte des enseignements que j’aurai apportés à  Son peuple, mais que je n’aurai pas suivis moi-même.

Comme Paul l’a écrit :

 » …de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié. » (1 Cor. 9.27)

La seule pensée que cela ne se produise amène une sainte crainte à  mon cœur. Je prie tous les jours : « Seigneur, s’il y a du péché en moi, je t’en supplie, arrache-le. Je ne veux pas entendre la trompette et me retrouver devant toi avec du péché dans mon cœur. »

Que direz-vous à  Christ lorsque vous serez devant lui ? Quelle excuse lui donnerez-vous de vous être accroché à des racines d’amertume, à des rancœurs, à des convoitises, à des habitudes malsaines ?

Lui direz-vous :  » Seigneur, je ne savais pas que tu considérais ce péché-là  si sérieusement. Je croyais que tu serais patient avec moi, que ta grâce abonderait pour moi. J’ai toujours cru à  la promesse de la nouvelle Alliance. J’attendais simplement que ton Esprit me délivre de ce péché.  »

Bien-aimés, notre Seigneur vient bientôt et nous n’avons pas le temps de nous attarder à  notre péché. Je connais plusieurs croyants intègres qui, à  un certain moment de leur vie, se sont relâchés et qui ont été contrôlés par leur convoitise. Alors ne pensez pas que cela ne peut vous arriver.

 » Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu «  (Romains 3.23).

Vous devez vous poser la question :  » Pourquoi suis-je toujours dans mon péché ? Pourquoi suis-je toujours esclave ? Pourquoi ne suis-je pas libre ? « 

Je crois que le Saint-Esprit m’a révélé quelques éléments-clés à  ce sujet.


Nous continuons à  pécher parce que nous n’avons pas la crainte de l’Éternel.


De nos jours, plusieurs chrétiens n’ont pas la crainte de l’Éternel dans leur cœur, car elle ne leur a pas été inculquée. L’auteur du livre des Proverbes déclare :

 » Par la bienveillance et la vérité la faute est expiée; et par la crainte de l’Éternel on s’écarte du mal » (16.6).

 » Ne sois pas sage à  tes propres yeux, crains l’Éternel, écarte-toi du mal «  (3.7).

 » La crainte de l’Éternel est une source de vie, pour s’écarter des pièges de la mort «  (14.27).

La « crainte de l’Éternel  » dont il est question ici signifie beaucoup plus qu’une révérence émerveillée ou du respect. Le Psalmiste nous dit que nous ne pouvons pas recevoir une pleine révélation de l’alliance de Dieu jusqu’au jour où cette crainte est imprégnée profondément en notre cœur :

 » La pensée secrète de l’Éternel est pour ceux qui le craignent, et cela pour leur faire connaître son alliance «  (25.14).

Ce verset démontre qu’il y a un lien entre la crainte de Dieu et la compréhension de son Alliance. Bref, toute révélation est reliée à  la crainte de Dieu.

Je suis convaincu que sans la crainte de l’Éternel, nous ne pouvons expérimenter une délivrance durable du péché. Pourtant, dans bien des églises, la crainte de Dieu est devenue un sujet tabou. Quand avez-vous entendu un sermon sur ce sujet pour la dernière fois ?

Une des raisons pour expliquer cette situation est l’infiltration de la permissivité de la société dans la maison de Dieu.

Au cours des dernières années, la signification du mot « grâce » en est venue à être une « couverture pour le péché ». Comme l’écrit le Psalmiste,

 » la crainte de Dieu n’est pas devant (leurs) yeux «  (Ps. 36.1).

De plus, des ministres  » corrompus  » évitent certains passages des Écritures traitant de la crainte de Dieu. Ils ne mentionneront que certains passages tels que :

 » Car ce n’est pas un esprit de crainte (ou timidité) que Dieu nous a donné; au contraire, son Esprit nous rempli de force, d’amour et de sagesse «  (2 Tim. 1.7);

 » La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte «  (1 Jn 4.18);

 » Vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte «  (Rom. 8.15).

Ces passages sont merveilleux, mais ils font référence à la crainte de l’homme ou du diable, non à la crainte de Dieu.

Le même mot utilisé pour « crainte » dans ces versets est le même retrouvé dans le passage du livre aux Hébreux :

 » C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien; que peut me faire un homme? » (Héb. 13.6).


La nouvelle Alliance inclut ce que j’appelle « un travail de grâce préalable ».


Je crois que Dieu doit accomplir une certaine œuvre en nous avant que nous puissions réclamer une quelconque promesse de l’Alliance.

Quel est ce  » travail préalable « , duquel tous les autres dépendent ?

Jérémie nous dit :

« … je mettrai ma crainte dans leur cœur afin qu’ils ne s’éloignent pas de moi «  (Jér. 32.40).

Avant de mettre sa crainte dans nos cœurs, l’alliance de Dieu doit faire son oeuvre.

Jérémie nous parle de ce que Dieu a pourvu dans sa nouvelle Alliance, pas dans l’ancienne. Dieu nous révèle ici comment cette œuvre de l’Alliance s’accomplira :  » Je mettrai ma crainte dans leur cœur « .

Il nous dit que nous ne pouvons nous-mêmes susciter cette crainte. Nous ne pouvons l’obtenir par l’imposition des mains ou par une quelconque manipulation humaine.

La seule façon de voir cette œuvre prendre place en nous, c’est que le Saint-Esprit l’accomplisse.

Au fond, ce que Dieu nous dit est : « J’accomplirai des choses merveilleuses en vous. J’enverrai mon Esprit vers vous, il demeurera en vous et vous donnera un cœur nouveau. Il vous donnera la puissance de mourir aux œuvres de la chair. Il vous guidera vers une liberté complète face au péché. Enfin, il fera en sorte que vous désiriez et fassiez ce qui me plaît. »

 » Cependant, mon Esprit doit accomplir un travail auparavant en vous, avant toute autre chose. Il déposera dans votre cœur une sainte crainte à  l’endroit du péché. Ainsi, vous ne vous éloignerez pas de mes commandements. À moins d’avoir cette crainte en vous, votre péché vous éloignera toujours de moi.  »

En d’autres mots, le Saint-Esprit change notre perception du péché. Il sait que nous ne serons jamais libres tant et aussi longtemps que nous prendrons notre péché à la légère. Il nous montre donc à  quel point notre péché attriste Dieu et provoque sa colère.

Comment le Saint-Esprit fait-il cela ? Il amène la conviction en utilisant la Parole de Dieu, les flèches acérées de la sainte vérité.

Si votre péché vous rend malade et que vous avez faim et soif de justice et d’intégrité, alors soyez prêt : Dieu lancera les  » flèches de l’Évangile  » pour amener la conviction dans votre cœur. Ces flèches iront vers les coins les plus cachés de votre cœur, mettant à  nu toute convoitise et tout péché. Lorsqu’elles frapperont leur cible, vous ressentirez la flamme de la Vérité brûlant au plus profond de votre conscience.

Beaucoup de croyants charnels tentent de se départir du sentiment de culpabilité que les flèches de Dieu produisent en eux. Ils citent constamment le verset :

 » Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus- Christ «  (Rom. 8.1).

Cependant, ils négligent de lire la dernière partie de ce verset :  » qui marchent non selon la chair mais selon l’Esprit «  (8.4). Si vous continuez à  pécher, vous marchez dans la chair (et vous ne pouvez vous approprier la promesse : « aucune condamnation »).

La culpabilité que nous ressentons sous la conviction du Saint-Esprit est en fait l’œuvre de la grâce de Dieu.

Elle vient exposer les ruses du péché en nous. C’est pour cette raison que nous devrions demander à  l’Esprit de Dieu de continuellement remplir notre conscience de crainte, de culpabilité et de condamnation du péché. Jusqu’au point où tout ce qui est péché soit complètement exposé.


La crainte de Dieu inclut une pleine compréhension des dangers et des conséquences rattachés au péché.


Beaucoup de chrétiens sont inconscients du danger terrible auquel ils font face lorsqu’ils continuent à pécher.

Seules les flèches brûlantes du Saint-Esprit et de la vérité peuvent amener la crainte nécessaire pour s’éloigner du péché.

Laissez-moi vous partager quelques-unes des flèches dont Dieu s’est servi pour amener une sainte crainte dans mon cœur.


1. Dieu considère les convoitises et les péchés cachés des chrétiens comme plus sévères, dangereux et graves envers Lui que les péchés les plus vils, méchants et ouvertement  » mal  » que commettent les inconvertis.*


*Note M.A.V. : Il est écrit à  plusieurs reprises dans la Bible que Dieu fait payer son peuple au double ! (Ex 22:4 – 9; Es 40:2: Jé 16:18; Apoc 18:6). Pourquoi ? Précisément parce qu’il a la connaissance de la haine de Dieu pour le péché, et que d’en commettre est une sorte de défi, ou de mépris de la grâce de Dieu ! (Héb 6: 4 à  8)

La plupart des croyants pensent que leur péché caché n’est pas sérieux, simplement parce qu’ils ne passent pas à l’acte! Mais Dieu regarde au cœur. Le péché qu’il voit en nous a beaucoup plus de poids que celui des pécheurs. Imaginez la plus grande horreur jamais commise par une femme ou un homme inconverti. Pour ma part, je pense tout de suite à  un article lu dans un journal de New York l’an dernier : Un homme a épousé une femme qui avait toujours désiré un enfant. Il l’a aussitôt mise enceinte. Suite à  l’accouchement, au cours des quelques semaines qui suivirent, le lien qui unissait la femme à son enfant grandit. Puis, sans crier gare, l’homme se saisit de l’enfant et le tua.

Pourquoi ? Il s’agissait tout simplement d’un acte de vengeance. Apparemment, il était furieux contre elle car, avant leur mariage, elle n’était pas allée au service funèbre de son beau-père. Il se justifia en disant :  » Elle ne m’a pas réconforté lorsque j’en avais besoin, alors je l’ai fait souffrir  » !

Ce geste doit être l’un des plus horribles jamais perpétrés.

L’humanité moderne a vu plus de crimes, meurtres et génocides mis à  exécution que toute autre génération auparavant. Pourtant, voici la perspective de Dieu face à  tout cela : Rien ne se compare au péché incrusté dans nos cœurs. Nos mauvaises habitudes, nos haines et nos péchés cachés sont plus vils à  ses yeux que tout ce que l’humanité a pu faire jusqu’à ce jour.

Nous voyons un exemple de la perspective de Dieu dans le livre de l’Apocalypse. Il dit à  l’église de Laodicée :

 » Je connais tes œuvres, que tu n’es ni chaude ni froide «  (Apo. 3.15).

Il dit en fait : « Tu n’es pas celle que tu déclares. Tu te dis ‘Je n’ai besoin de rien’. Mais je dis que tu deviens tiède. Tous te considèrent comme intègre et prospère. Moi, je vois ton cœur et je sais que tu as perdu le zèle que tu avais pour moi. »

Les proverbes nous disent :

 » Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie «  (Prov. 4.23).

Ils disent aussi :

 » (Un homme) est comme les pensées de son âme «  (23.7).

Ces versets sont des flèches du Saint-Esprit qui traversent notre cœur, nous rappelant que nous ne pouvons nous cacher de Dieu. Tout ce que vous tentez de cacher dans votre âme sera amené à  la lumière.

Peu importe si vous le mettez en action ou non, Dieu n’excusera pas vos convoitises les plus secrètes.


2. Plus le temps passe où vous restez dans le péché, plus vous êtes en danger d’endurcir votre cœur.


 » Prenez garde, frère, que quelqu’un de vous n’ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire: Aujourd’hui ! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché.  » (Héb. 3.12-13)

Peut-être trembliez-vous lorsque vous entendiez la Parole de Dieu, il n’y a pas si longtemps. Vous  » fondiez  » lorsque vous entendiez un sermon particulièrement enflammé qui, vous semblait-il, vous était destiné. Votre oreille pouvait entendre la voix de Son Esprit.

Cependant, depuis un certain temps, vous « flirtez » avec un péché particulier, vous ne le rejetez pas mais vous l’étudiez de près, vous laissant gagner par l’idée peu à  peu. Dès ce moment, parce que vous l’avez laissé vous tromper, aucun sermon ne peut plus pénétrer en vous, qu’il soit puissamment oint ou non. Si vous aviez la crainte de Dieu, vous auriez rapidement la révélation que votre cœur s’endurcit peu à peu. Vous réaliseriez que si vous laissiez le temps passer ainsi, en continuant de pécher, vous risqueriez de perdre votre  » conscience « , et de ne plus entendre la voix du Saint-Esprit.

Au lieu de cela, jour après jour, votre péché vous semble de moins en moins important. Bientôt, vous serez complètement aveuglé, habité d’une fausse paix.

En dernier lieu, votre péché sortira des limites que vous lui avez établies, il se manifestera et se multipliera par toutes sortes de mauvaises actions.

J’ai pu constater moi-même toutes les horreurs qui peuvent découler d’un homme de Dieu dont le cœur s’endurcit. Cet homme était pasteur d’une grande église. Dieu avait béni cet homme de façon puissante, lui accordant une onction merveilleuse et pleine de feu pour la prédication. Cependant, ce ministre de Dieu cachait en son cœur une convoitise sexuelle. Avec le temps, il s’y est aventuré. Il fut incidemment découvert en adultère. Dieu fut miséricordieux avec mon ami. Les anciens et les diacres de son église, des hommes de Dieu fidèles, l’ont mis en discipline et, avec le temps, il fut restauré au ministère. Chaque fois que le péché le tentait à  nouveau, le Saint-Esprit était fidèle pour le ramener à  l’ordre, mais cet homme ne prenait pas son péché suffisamment au sérieux. Cet homme ne disposa jamais son cœur à entendre la voix de l’Esprit.

J’étais présent le soir où il fut confronté à  son péché pour une deuxième fois. Cinq femmes vinrent témoigner qu’elles avaient eu une aventure avec lui. Certaines d’entre elles avouèrent même avoir eu une relation sexuelle avec ce pasteur… seulement quelques minutes avant qu’il ne soit sur l’estrade pour prêcher. Un ami commun lui demanda plus tard :  » Comment ta conscience a-t-elle pu te permettre de faire cela ? Comment as-tu pu avoir une relation avec une femme et après oser prêcher la Parole de Dieu ? « . Le pasteur déchu a répondu en riant :  » Il faut que tu sois un bon acteur  » !

Voilà  un cœur qui s’est endurci. Rien ne pouvait plus émouvoir cet homme. Il était devenu si dur qu’il pouvait se plaire dans l’adultère, ouvrir sa Bible et prêcher l’Évangile sans aucun sentiment de culpabilité.


3. Si vous continuez à pécher, vous ferez face à la verge de Dieu.


Le Psalmiste écrit ce qui suit au sujet des promesses contenues dans l’alliance de Dieu :

 » Si ses fils abandonnent ma loi et ne marchent pas selon ses ordonnances, s’ils violent mes préceptes et n’observent pas mes commandements, je punirai de la verge leurs transgressions, et par des coups, leurs iniquités ; mais je ne lui retirerai point ma bonté et je ne trahirai pas ma fidélité, je ne violerai point mon alliance Et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres. » (Ps. 89.30.34)

Nous nous réjouissons, lorsque nous lisons ces paroles traitant de la nouvelle Alliance. Dieu promet de ne jamais nous retirer sa bienveillance, peu importe la gravité de notre chute. Néanmoins, plusieurs croyants ne font que survoler ce passage des Écritures qui dit que si nous refusons de nous soumettre à  la loi de Dieu et de nous soumettre à  ses commandements, nous devrons faire face à  sa verge de correction divine. Nous ne pouvons tout simplement pas adoucir cette parole. Dieu nous dit clairement:

– « Si tu continues dans ton péché, je devrai te traiter sévèrement. Je te pardonnerai, mais je devrai juger avec vengeance ton péché. Tu devras ressentir ma correction. »

La Bible nous dit que si nous aimons Dieu, Il nous châtie. Cette vérité est illustrée clairement dans la vie de David.

Voyez comment Dieu traite cet homme, un serviteur fidèle qui avait sa faveur. À un moment de sa vie, David tomba pitoyablement dans le péché, se justifiant lui-même et cachant son péché pendant des mois. Finalement, Dieu a dit:  » C’en est assez! « . Il envoya son prophète pour mettre à nu le péché de David. Nathan utilisa une analogie afin de mettre en pièce toute excuse que David aurait pu émettre, jusqu’à ce que le roi admette enfin: « J’ai péché, je suis coupable ».

Cependant, admettre son péché n’est pas suffisant. Dieu n’a pas seulement exposé le péché de David, il l’a aussi puni. Bien sûr, nous savons que Dieu corrige dans l’amour. Néanmoins, la vie de David nous montre qu’il n’est jamais facile d’être rappelé à l’ordre par Dieu. Les corrections sont douloureuses et pénibles. De plus, nos bien-aimés peuvent aussi souffrir de la correction de Dieu et payer le prix de nos erreurs. Le péché de David eut des conséquences directes sur la vie de ceux qui l’entouraient. Le bébé illégitime de Bathshéba mourut. Des milliers de soldats israélites moururent au combat. Il amena le scandale dans son pays, faisant d’Israël un sujet de railleries au sein des nations ennemies.

Comme si ce n’était pas suffisant, David souffrit sans fin dans sa vie personnelle des suites de son péché : il perdit le trône d’Israël aux mains de son fils rebelle Absalon, il fut pourchassé par l’armée de son fils comme un animal, il dût fuir dans le désert afin d’échapper au fils qu’il aimait tant. Enfin, il sanglota lorsqu’il apprit la mort de son fils.

David savait que tout cela aurait pu être évité. Chacun de ces événements douloureux était pour lui un rappel des conséquences de son péché. Il exprima sa douleur incessante dans les psaumes, écrivant que son âme était dans un tourment sans fin, qu’il était abattu par la confusion, que sa couche était remplie de ses larmes. Il s’écria dans sa douleur :

«  Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? « .

Dans ses larmes, apeuré, il dit :

 » Ne me retire pas ton Esprit Saint « .

La verge de Dieu aurait pu lui coûter sa santé mentale. De plus, elle l’a mené tout près de la mort.


4. Si vous continuez à pécher, vous perdrez peu à  peu votre paix et votre force.


David écrit :

 » Ma force est épuisée à  cause de mon iniquité, et mes os dépérissent «  (Psaume 31.11).

Comme l’huile dans le moteur d’un véhicule, votre péché vous retirera peu à  peu toutes vos ressources.

Votre paix, votre joie et vos forces s’écouleront petit à petit jusqu’à disparaître complètement.

David dut admettre :

 » …il n’y a plus de vigueur dans mes os à cause de mon péché «  (Psaume 38.4).  » Mes forces m’ont quitté à cause de mon péché. Mon corps est sans force en raison de ce que j’ai fait. Mon iniquité ne laissera plus me reposer. « 

David expérimentait les flèches acérées de Dieu.

Il écrit :

 » Car tes flèches m’ont atteint, et ta main s’est appesantie sur moi «  (Psaume 38.3).

Pourtant, Dieu enseignait à  son serviteur bien-aimé la crainte de l’Éternel. Une partie de sa leçon fut qu’il avait perdu la paix de Dieu. Il s’écriait maintenant :

 » Il a brisé ma force «  (Psaume 102.24).

Je connais des chrétiens qui vivent leur vie dans la confusion parce qu’ils continuent à vivre dans le péché. Ces âmes vides sont constamment abattues, faibles, se battant continuellement mais n’arrivant à  rien. Je connais aussi des pasteurs qui s’étourdissent par l’activité en raison de leur péché. Ils travaillent des heures sans fin, ne pouvant jamais expérimenter la paix de Dieu.

Peu importe qui vous êtes, si vous cachez du péché dans votre vie, vous ferez continuellement face à  des obstacles dans votre vie personnelle, dans votre foyer, votre famille, votre travail. Tout ce que vous toucherez perdra son équilibre. Vous serez de plus en plus nerveux, confus, constamment agité par des soucis et des craintes sans fin.


5. Si vous continuez à  pécher, vous perdrez votre utilité pour le royaume de Dieu.


J’ai vu des hommes puissamment utilisés par l’Esprit qui furent ensuite mis de côté par Dieu. Dieu a dû leur dire :  » Je suis désolé, mon fils. Je t’aime, je te pardonne et ma miséricorde est là pour toi, mais je ne peux t’utiliser « .

À mon avis, c’est l’une des pires choses possibles. C’est pourtant ce qui arriva au roi Saül. La Bible nous dit :

 » Samuel dit à  Saül : Tu as agi en insensé, tu n’as pas observé le commandement que l’Éternel ton Dieu t’avait donné. L’Éternel aurait affermi pour toujours ton règne sur Israël; et maintenant ton règne ne durera point «  (1 Samuel 13.13-14).

Que ces mots sont horribles !

Dieu lui disait :  » Saül, tu aurais pu avoir ma bénédiction sur ta vie jusqu’à  ta mort. Je m’apprêtais à  affermir ton trône en Israël pour toujours. J’avais de grands projets pour toi, pour t’utiliser puissamment, mais tu as refusé de mettre de côté ton péché. Au lieu de cela, tu es devenu amer et tu as endurci ton cœur. C’est pourquoi je ne peux plus me servir de toi.  »

Au même instant, l’Esprit de Dieu quitta le roi et il ne fut plus d’aucune utilité pour le royaume. À partir de ce moment, tout ce que fit Saül était dans la chair.

Au cours des quelques dernières années, nous avons vu l’Esprit de Dieu souffler gravement sur les ministères de pasteurs charnels, d’évangélistes et de prédicateurs que nous voyons à  la télévision. Dieu leur a retiré sa faveur du jour au lendemain, leur ministère a été brisé aux yeux du monde entier.

En cet instant précis, Dieu se prépare à retirer d’autres ouvriers dans l’œuvre, car ils n’ont plus d’utilité pour Lui et Son royaume.

Je pense à  certains professeurs enseignant dans des collèges chrétiens et qui se plaisent à détruire la foi que leurs étudiants pourraient avoir. L’esprit de ces enseignants s’est éteint, devenant vide et perdant son fruit. Tout ce qu’ils désirent maintenant, c’est d’échapper à  l’enfer. C’est là  où vous aboutirez si vous persistez dans votre péché. Vous serez stériles et vous ne porterez plus de fruit, perdant toute utilité pour l’œuvre de Dieu.


Nous avons une bonne nouvelle.


Le Seigneur vous parle-t-il de votre péché à cet instant-même ? A-t-il lancé ses flèches de conviction dans votre cœur, ressentez-vous de la culpabilité devant votre péché ? N’ayez crainte, c’est un cadeau de Dieu. Il enracine sa puissance divine en vous, vous enseignant que ce n’est qu’à  travers la  » crainte de Dieu  » que vous pourrez abandonner le péché.

Lorsque vous êtes convaincu de la gravité de votre péché, vous êtes prêt pour le réconfort du Saint-Esprit. Le livre des Actes déclare :

 » L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint-Esprit «  (Actes 9.31).

Parce que ces premiers chrétiens marchaient dans la crainte du Seigneur, ils reçurent le réconfort et l’aide du Saint-Esprit.

Ainsi, que signifie «  marcher dans la crainte de Dieu  » ? C’est de vous remémorer ses avertissements, lui permettre de mettre sa conviction dans votre cœur, amener vos péchés à  la lumière afin de les rejeter loin de vous. En faisant cela, il affermit des fondations qui permettront à  Dieu d’accomplir les promesses de son alliance à  votre égard.

Quand la crainte de Dieu vous aura saisi entièrement, vous serez pleinement conscient des dangers et des conséquences reliés au péché. Vous marcherez chaque jour dans cette sainte crainte de lui déplaire. Enfin, vous verrez que depuis le début, Dieu agissait en vous avec miséricorde, accomplissant ce qu’il avait promis : vous délivrer de la domination et de l’esclavage du péché.

Auteur : David Wilkerson Source : http://www.sarshalomministry.com/