La fête de la Dédicace trouve son origine dans le premier livre des Maccabées. Le paragraphe concernant cette célébration figure au chapitre IV, commence au verset 36 (Alors Judas et ses frères dirent : Voici nos ennemis écrasés, allons purifier le sanctuaire et faire la dédicace) et se termine au verset 59 (Judas décida avec ses frères et toute l’assemblée d’Israël que les jours de la dédicace de l’autel seraient célébrés en leur temps chaque année pendant huit jours, à partir du 25 du mois de Kislev, avec joie et allégresse). La fête de la Dédicace est aussi mentionnée, anecdotiquement, dans ce qu’on appelle le Nouveau Testament (Jean 10:22).
Dans le livre des Maccabées, il n’est aucunement question d’un miracle qui aurait eu lieu lors de cet évènement. La première mention du supposé miracle de la fiole d’huile se trouve dans le Talmud de Babylone (Shabbat 21b) : « Quelle est la raison d’être de Hanoukka ? En effet, nos rabbins ont enseigné : Le 25 Kislev commencent les jours de Hanoukka, qui sont huit et au cours desquels les lamentations pour les morts et le jeûne sont interdits. Car lorsque les Grecs entrèrent dans le Temple, ils souillèrent toutes les huiles qui s’y trouvaient, et lorsque la dynastie des Hasmonéens les vainquit, ils firent des recherches et ne trouvèrent qu’un seul pot d’huile qui portait le sceau du Souverain Sacrificateur, mais dont le contenu ne suffisait que pour l’éclairage d’une journée seulement ; pourtant un miracle s’est produit et ils ont allumé la lampe avec cela pendant huit jours. L’année suivante, ces journées furent désignées comme une fête avec le récit du Hallel et des actions de grâces. »
Voici la liste des vingt-quatre rouleaux constituant le Tanakh, acronyme pour Torah (la Loi), Neviim (les Prophètes) et Ketouvim (les autres Écrits), qui correspondent exactement aux trente-neuf livres du canon protestant de l’Ancien Testament :
Torah (תורה « Loi »)
- Bereshit (בראשית, « Au commencement » / Genèse)
- Shemot (שמות, « Noms » / Exode) ;
- Vayiqra (ויקרא, « Et Il appela » / Lévitique) ;
- Bamidbar (במדבר, « Dans le désert » / Nombres) ;
- Devarim (דברים, « Paroles » / Deutéronome).
Nevi’im (נביאים, « Prophètes »)
- Neviim rishonim (נביאים ראשונים, « Premiers prophètes »)
- 6. Yehoshoua (יהושע, Josué)
- 7. Shoftim (שופטים, Juges)
- 8. Shemouel (שמואל, Livres de Samuel – I et II)
- 9. Melakhim (מלכים, Livres des Rois – I et II)
- Neviim aharonim (נביאים אחרונים, « Derniers prophètes »)
- 10. Yeshayahou (ישעיהו, Isaïe)
- 11. Yrmeyahou (ירמיהו, Jérémie)
- 12. Yehezqel (יחזקאל, Ézéchiel)
- 13. Trei Assar (תרי עשר, les Douze)
- I. Hoshéa (הושע, Osée)
- II. Yoël (יואל, Joël)
- III. Amos (עמוס, Amos)
- IV. Ovadia (עובדיה, Abdias)
- V. Yona (יונה, Jonas)
- VI. Mikha (מיכה, Michée)
- VII. Nahoum (נחום, Nahum)
- VIII. ‘Havaqouq (חבקוק, Habacuc)
- IX. Tsephania (צפניה, Sophonie)
- X. Haggaï (חגי, Aggée)
- XI. Zekharia (זכריה, Zacharie)
- XII. Malakhi (מלאכי, Malachie)
Ketouvim (כתובים, « Écrits »)
- 14. Tehilim (תהילים, « Louanges » / Psaumes)
- 15. Mishlei (משלי, « Paraboles » / Proverbes)
- 16. Iyov (איוב, Job)
- 17. Shir Hashirim (שיר השירים, Cantique des cantiques)
- 18. Routh (רות, Ruth)
- 19. Eikha (איכה, « Où » / Lamentations)
- 20. Qohelet (קהלת, « Prédicateur » / Ecclésiaste)
- 21. Esther אסתר
- 22. Daniel (דניאל)
- 23. Ezra-Nehemia (עזרא ונחמיה, Ezra wuNekhem’ya, Esdras et Néhémie)
- 24. Divrei Hayamim (דברי הימים, Chroniques – I et II)
Vous constatez avec moi que le livre des Maccabées ne figure pas dans le canon de la Bible hébraïque. Les fondations sur lesquelles repose cette fête de la Dédicace, devenue Hanoukka, sont donc scripturairement très fragiles. Nous sommes toujours dans la grande controverse entre la parole divine et les traditions humaines ! Il semble que certains aient oublié le verset 12 de Deutéronome 32 : Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne ; vous n’y ajouterez rien, et vous n’en retrancherez rien.
Pour ma part, en tant que croyant messianique, je ne célèbrerai ni les fêtes issues de la tradition judaïque (Pourim, Hanoukka, Tisha Béav, Tou Bishevat, etc.), ni les fêtes issues de la tradition chrétienne (Noël, Pâques, Assomption, Toussaint, etc.). Les cinquante-deux sabbats, les douze ou treize néoménies et les rendez-vous divins fixés en Lévitique 23 me permettent amplement d’honorer notre grand DIEU Créateur et Sauveur !
Conclusion : mettre sur le même plan les fêtes juives et les fêtes de l’ÉTERNEL ajoute à la confusion qui règne dans le corps du Messie…
Je rappelle ici mon article fondateur : https://michelledastier.com/livre-voici-je-viens-alain-couppe-de-la-hongrais/
Je mets cet article, car il porte à réflexion. Ceci dit, toutes les traditions, surtout pour des moments de fêtes historiques, ne sont pas forcément mauvaises, surtout quand elles conduisent à des réunions de famille et un partage de joie et d’amour ! Dieu nous a donné une intelligence ! N’allons-nous plus avoir droit de jouer au ballon, d’aller prendre un bain de mer, ou d’aller plus vite en prenant un voiture parce que cela n’est pas écrit dans la Bible ? L’homme spirituel juge de tout, a dit l’apôtre Paul. Personnellement, je me réjouis de la réjouissance du peuple juif lors de la fête d’Hanoukka, et quand des familles, chrétiennes ou non chrétiennes, se réunissent à Noël parce que c’est un formidable prétexte pour se réjouir ensemble et le seul moment de l’année où elles peuvent le faire, je ne me rangerai pas du côté de l’aigreur religieuse. Tant pis pour les puristes…
Oui, nous devons être vigilants, car l’ennemi rôde pour attraper qui il peut attraper. Mais je préfère dénoncer les fausses doctrines qui tuent les âmes plutôt qu’une très jolie fête. Justement, chez moi, pour Hanoukka, on a allumé des bougies sur un chandelier à sept branches, pour être unis avec Israël dans la joie comme dans le deuil, et on a loué le Seigneur. Quelqu’un y voit-il du mal ?