Duel au sommet de l’État. Emmanuel Macron l’avait promis, Gérard Larcher s’y oppose : alors que le projet de loi qui vise à inscrire dans la Constitution “la liberté garantie” aux femmes de recourir à l’avortement sera examiné au Parlement à partir de demain, le président du Sénat a fait savoir son désaccord de fond. « L’IVG n’est pas menacée dans notre pays ; si elle était menacée, croyez-moi, je me battrais pour qu’elle soit maintenue, précise d’emblée le numéro deux de l’État. Mais je pense que la Constitution n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux. »
Un « avis très personnel », concède l’élu républicain, qui assure qu’il ne prendra pas part au vote. Il n’a pas manqué de faire réagir. Voyant dans le projet de loi une « diversion » calquée à tort sur les débats étatsuniens, François-Xavier Bellamy lui a apporté son soutien immédiat : « La loi Veil n’est pas remise en cause en France ! Est-ce qu’une seule femme pense que sa vie va changer avec cette réforme ? »
Un discours inaudible au milieu des cris d’orfraie de la gauche. « Vous êtes contre le droit incontestable des femmes à disposer de leur corps ! », accuse, tout en nuances, Sandrine Rousseau sur son compte X. Même son de cloche du côté de Mathilde Panot, qui assure, durant le point presse hebdomadaire du groupe parlementaire de La France insoumise, que « le Rassemblement national continue de demander la fin du droit à l’avortement dans le pays » — sans préciser ni où, ni quand. Que dire… Si ce n’est que c’est un comble, pour Larcher, d’être exclu de l’“arc républicain” ! |
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