”Qui est celui-ci? Il arrive d’Edom, de Botsra, en habits rouges. Qui est celui-ci? Eclatant dans sa tenue, il s’avance avec toute sa force.
«C’est moi qui parle avec justice, qui ai le pouvoir de sauver.»
Pourquoi tes habits sont-ils rouges, tes vêtements pareils à ceux de l’homme qui écrase le raisin dans une cuve?
«J’ai été seul à travailler au pressoir, sans personne d’aucun peuple avec moi. Je les ai piétinés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur. Leur sang a jailli sur mes vêtements et j’ai sali tous mes habits. En effet, un jour de vengeance était sur mon cœur et l’année de mes rachetés était arrivée. J’ai regardé, mais il n’y avait personne pour m’aider. J’étais consterné, mais il n’y avait personne pour me soutenir. Alors mon bras m’a assuré le salut et ma fureur m’a servi de soutien. J’ai piétiné des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur et j’ai fait couler leur sang par terre.» ” (Esaïe 63:1-6)
Voici encore un texte que l’on entend pas souvent proclamer dans les assemblées chrétiennes.
Tout d’abord, qui donc est Celui qui parle avec justice ? Qui donc a le pouvoir de sauver ?
Le nom ”Yeshua” signifie en hébreu ”Il sauve”. C’est bien pourquoi, les apôtres dirent: ”Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés” (Actes 4:12)
Se pourrait-il donc qu’il s’agisse de Jésus au début du chapitre 63 d’Esaïe ?
Ce même Esaïe prophétise ainsi sur le Messie au chapitre 9, versets 6 et 7: ”Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l’empire de l’accroissement, Et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, L’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, Dès maintenant et à toujours: Voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées”.
Voici donc un texte bien juif qui nous annonce qu’un fils naîtrait et que ce fils serait appelé ”mon Père”, qu’il serait appelé ”Dieu puissant”, qu’il apporterait une paix éternelle au trône de David qui serait soutenu par le droit et par la … justice ! Il n’y manque que la photographie, n’est-ce pas ?
Dans l’extrait du chapitre 63 ci-dessus, le Messie revient en Israël. D’où revient-Il ? D’Edom.
Qu’est-ce que c’est, Edom?
Edom, c’est le peuple le plus proche des Hébreux car il est issu du frère jumeau de Jacob, Esaü. Son histoire est racontée surtout dans les chapitres 25 à 36 de la Genèse. Dans les grandes lignes, Esaü est une caricature de l’homme viril … moderne ! Tandis que son frère Jacob reste le plus souvent à proximité de sa tente, Esaü passe son temps à se dépenser physiquement, à battre la campagne, à chasser. C’est un sportif ! Par contre, le spirituel, il s’en gausse. Un jour qu’il revenait affamé d’une partie de chasse, il abandonna sans ciller son droit d’aînesse à son frère Jacob en échange d’un potage de lentilles que celui-ci avait sur le feu (Genèse 25:29-30). Comme l’homme moderne, Esaü jouit de l’instant présent, avec le cerveau en mode de réflexion minimale. Mais, la transaction eut un effet que j’invite le lecteur à garder en mémoire : ce jour-là, Jacob devint juridiquement l’aîné tandis qu’Esaü devint le cadet.
Quand, au bout de beaucoup de temps, Esaü finit par se rendre compte que ses parents ne voyaient pas d’un bon œil son mariage avec deux païennes, il prit pour troisième épouse une fille de son oncle Ismaël, celui donc dont descendent, charnellement, les Arabes et, spirituellement, les musulmans (Genèse 28:6-9). C’est significatif. Esaü ne s’allie pas avec la souche de la promesse.
Edom est un mot qui, en hébreu, s’apparente au mot qui signifie « rouge » (adom) et à celui qui signifie « terre » (adama). Il est donc proche du nom « Adam », l’homme de la chute initiale. Mais il évoque aussi le mot qui, tant en hébreu qu’en arabe, signifie « sang » (dam/damm).
En fait, Edom sera souvent une nation de sang, hostile à Israël et versant son sang :
« Dieu, ne garde pas le silence, ne sois pas immobile et muet. Vois tes ennemis qui grondent, tes adversaires qui lèvent la tête. Contre ton peuple, ils trament un complot, ils intriguent contre les tiens. Ils disent : « Venez ! retranchons-les des nations : que soit oublié le nom d’Israël ! » Oui, tous ensemble ils intriguent ; ils ont fait alliance contre toi, ceux d’Edom et d’Ismaël, ceux de Moab et d’Agar » (psaume 83:2-7)
« Souviens-toi, Seigneur, des fils du pays d’Edom, et de ce jour à Jérusalem où ils criaient : « Détruisez-la, détruisez-la de fond en comble ! » (Psaume 137:7)
Gardons bien cela à l’esprit, mais Edom est aussi sous le sang pour une autre raison.
Ayant bien à l’esprit que Jacob est devenu l’aîné et Esaü le cadet, relisons ce célèbre texte de Luc (15:11-32) : « Jésus dit encore: «Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: “Mon père, donne-moi la part de notre fortune qui doit me revenir.” Alors le père partagea ses biens entre ses deux fils. Peu de jours après, le plus jeune fils vendit sa part de la propriété et partit avec son argent pour un pays éloigné. Là, il vécut dans le désordre et dissipa ainsi tout ce qu’il possédait. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer du nécessaire. Il alla donc se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se nourrir des fruits du caroubier que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. Alors, il se mit à réfléchir sur sa situation et se dit: “Tous les ouvriers de mon père ont plus à manger qu’il ne leur en faut, tandis que moi, ici, je meurs de faim! Je veux repartir chez mon père et je lui dirai: Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu me regardes comme ton fils. Traite-moi donc comme l’un de tes ouvriers.” Et il repartit chez son père. «Tandis qu’il était encore assez loin de la maison, son père le vit et en eut profondément pitié: il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l’embrassa. Le fils lui dit alors: “Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu me regardes comme ton fils…” Mais le père dit à ses serviteurs: “Dépêchez-vous d’apporter la plus belle robe et mettez-la-lui; passez-lui une bague au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau que nous avons engraissé et tuez-le; nous allons faire un festin et nous réjouir, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et je l’ai retrouvé.” Et ils commencèrent la fête. «Pendant ce temps, le fils aîné de cet homme était aux champs. A son retour, quand il approcha de la maison, il entendit un bruit de musique et de danses. Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait. Le serviteur lui répondit: “Ton frère est revenu, et ton père a fait tuer le veau que nous avons engraissé, parce qu’il a retrouvé son fils en bonne santé.” Le fils aîné se mit alors en colère et refusa d’entrer dans la maison. Son père sortit pour le prier d’entrer. Mais le fils répondit à son père: “Écoute, il y a tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à l’un de tes ordres. Pourtant, tu ne m’as jamais donné même un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis. Mais quand ton fils que voilà revient, lui qui a dépensé entièrement ta fortune avec des prostituées, pour lui tu fais tuer le veau que nous avons engraissé!” Le père lui dit: “Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que je possède est aussi à toi. Mais nous devions faire une fête et nous réjouir, car ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et le voilà retrouvé!” »
Dans la parabole du fils prodigue, celui-ci est aperçu par son père alors qu’il est en chemin vers lui (verset 20) : il guettait son retour. Et Jésus a dit : « Je suis la voie, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par Moi » (Jean 14:6). Le fils cadet était sur Jésus. Son Père l’a vu et a couru à sa rencontre .
Dans le judaïsme rabbinique, Edom est identifié aux Chrétiens …
Mais la Parole dit aussi ceci : « Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés; à ce qu’il n’y ait ni impudique, ni profane comme Ésaü, qui pour un mets vendit son droit d’aînesse. Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu’il la sollicitât avec larmes; car son repentir ne put avoir aucun effet » (Hébreux 12:15-17)
Rejeter la grâce de Dieu, la patiente offre de grâce de Dieu, n’est pas sans conséquence. « Venez, prosternons-nous et humilions-nous, Fléchissons le genou devant l’Éternel, notre créateur! Car il est notre Dieu, Et nous sommes le peuple de son pâturage, Le troupeau que sa main conduit… Oh! si vous pouviez écouter aujourd’hui sa voix! » (Psaume 95:6-7)
Spirituellement, il y a un aujourd’hui de la grâce. Quand vient le lendemain, alors, comme en Hébreux 12:17, le repentir n’a plus d’effet. C’est ce que développe le chapitre 3 de la lettre aux Hébreux : « C’est pourquoi, selon ce que dit le Saint Esprit: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, N’endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte, Le jour de la tentation dans le désert, Où vos pères me tentèrent, Pour m’éprouver, et ils virent mes oeuvres Pendant quarante ans. Aussi je fus irrité contre cette génération, et je dis: Ils ont toujours un coeur qui s’égare. Ils n’ont pas connu mes voies. Je jurai donc dans ma colère: Ils n’entreront pas dans mon repos! Prenez garde, frère, que quelqu’un de vous n’ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire: Aujourd’hui! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement, pendant qu’il est dit: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, N’endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte. Qui furent, en effet, ceux qui se révoltèrent après l’avoir entendue, sinon tous ceux qui étaient sortis d’Égypte sous la conduite de Moïse? Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le désert? Et à qui jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi? Aussi voyons-nous qu’ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité ».
Mesurons à quel point ce qui se passe en occident en ce moment est terrible, cette apostasie généralisée, ce naufrage dans le péché que viennent approuver jusqu’à nos lois perverties : « En effet, si, après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première. Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai: Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier » (2 Pierre 2:20-22).
Alors, reprenons le chapitre 63 d’Esaïe. Jésus revient d’une ville d’Edom qui s’appelle Botsra « l’enclos à brebis ». Il est en colère. Pourquoi ? Il a été seul au pressoir, sans personne d’aucun peuple à travailler avec Lui (verset 3). Il est donc clair qu’il ne s’agit pas de l’Edom historique puisque Jésus attendait ici que des hommes de toutes les nations travaillent au pressoir avec Lui. Obiter dictum, « Gethshmani », cela veut dire « pressoir à huile ».
Esaïe 63 nous parle donc de Jésus proposant le salut aux nations et les appelant à la repentance.
Mais Esaïe 63 prophétise aussi le rejet de ce salut et la JUSTE colère du Messie.
Combien je me suis échauffé en voyant tous les mensonges, les meurtres obscènes, l’iniquité qui se sont déversés depuis 3 ans sur le monde. Mais je dois dire que, souvent, j’ai aussi entendu la voix du Seigneur me dire : « N’oublie pas que Je le permets ».
Quand les nations rejettent présomptueusement la grâce, se moquent de Dieu, se vautrent avec délectation dans le péché plus effrontément que Sodome, alors le jugement déferle comme un tsunami.
Les mots employés dans Esaïe 63 sont un terrible avertissement : « Pourquoi tes habits sont-ils rouges, tes vêtements pareils à ceux de l’homme qui écrase le raisin dans une cuve? …J’ai piétiné des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur et j’ai fait couler leur sang par terre … »
Les myocardites, péricardites, arrêts cardiaques, turbo cancers, pertes de la vue, acouphènes, maladies de Charcot, de Creutzfeld-Jacob, scléroses en plaques, maladies de l’homme raide, diabète, amputations, etc, etc … c’est aussi la facture, la lourde facture, du divorce avec Dieu, le Dieu de nos aïeux depuis des siècles en occident, et le mariage avec le péché (répudiation mutuelle, pornographie, avortement, mariage pour tous, adoption pour tous, gestation pour tous … euthanasie pour tous), sans oublier le poison toujours actif de, au mieux, la froide indifférence vis-à-vis d’Israël, au pire, l’antisémitisme haineux. C’est aussi ce qu’on récolte quand on place aveuglément sa confiance dans une médecine matérialiste athée qui n’est plus que de la sorcellerie en blouses blanches au lieu de la placer en Dieu.
Vous souvenez-vous que, à la fin des années 60, le monde entier chantait « Oh, happy day ! » ? Oui, c’était encore des happy days ces jours où, à Pittsburgh, l’Esprit du Seigneur guérissait tant d’incurables venus des quatre coins du monde aux services qu’animait son serviteur Kathryn Kuhlman. Mais pas seulement ! De façon moins médiatisée, à une plus petite échelle, les mêmes guérisons glorieuses se vivaient ailleurs, par exemple dans ce Danemark qu’a fuit Torben Søndergaard justement parce que les païens lui font procès d’exercice illégal de la médecine lorsqu’il obtient la guérison de malades par imposition des mains au nom de Jésus. J’ai toujours les livres de la famille d’évangélistes danois Büsman que j’avais rencontrés à Copenhague en juin 1997 : Fantastisk eller fanatisk, Optrin på Mesterens vej, Sprudlende væld, Profetierne jeg fik … Oui, l’Esprit du Seigneur avait été déversé sur le Danemark ! Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Tous ces pays qui tirent fierté de leur paganisme, sont retourné manger leurs vomissures païennes, Dieu supporterait-Il indéfiniment leurs crimes, leur rébellion, leur folie ?
«Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et encore: Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10:30-31)
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