« Cher(e) ami(e) de la Santé, Tu serais pas antivax ? »
Voilà un refrain que j’entends régulièrement. Je suis désolé, mais c’est une question qui n’a AUCUN SENS. Je ne suis ni « provax », ni « antivax »… …comme je ne suis ni « pro-médicament », ni « anti-médicament ». Je n’ai pas de religion toute faite pour ou contre les vaccins ou les médicaments ! Ce qui m’intéresse, c’est de regarder les faits. Est-ce que tel vaccin X, ou tel médicament Y, a plus de bénéfices que de risques pour Monsieur ou Madame Dupont ? Cela dépend du produit… du patient (son âge, ses risques)… et des circonstances ! Exemple : comme le dit le Pr Raoult depuis des années, le vaccin contre la poliomyélite est désormais inutile, car il n’y a plus de cas en Europe depuis plus de 20 ans. Il n’y a même pas besoin de savoir si ce vaccin est efficace contre la maladie ou s’il comporte des risques : quoi qu’il arrive, son bénéfice aujourd’hui est nul car la maladie a disparu (et si vous craignez qu’elle ne « réapparaisse », lisez bien cette lettre jusqu’au bout). Pour les vaccins anti-Covid, j’ai appliqué cette logique du « bénéfice-risque » depuis le début. J’ai même publié cet été une série de lettres sur ce sujet, en concluant (ici) que ces vaccins n’étaient pas recommandables pour la plupart des gens, mais qu’ils pouvaient être indiqués pour certains, à certaines conditions. C’est la preuve que je n’ai pas d’opposition idéologique aux vaccins, Covid ou autres. Ce qui est vrai, c’est que la vaccination en général ne m’inspire pas un émerveillement inconditionnel. Contrairement à beaucoup de gens, qui ont fait du vaccin un Dieu, une religion, je suis relativement sceptique sur l’utilité réelle de nombreux vaccins recommandés. Mais c’est uniquement parce que je les ai étudiés, un par un, avec attention ! Car je ne suis pas tombé dans une marmite anti-vax quand j’étais petit, bien au contraire : Jusqu’à l’âge de 30 ans, j’étais un inconditionnel des vaccins, comme la plupart des gens (ignorants)Je ne suis pas né dans une famille « bio », fana de médecine alternative. Je n’avais donc aucune méfiance vis-à-vis des vaccins, bien au contraire. Comme beaucoup de monde, je pensais que la vaccination était une des plus grandes découvertes de la médecine, et qu’elle avait sauvé des millions de personnes dans le monde. Quand je suis parti au Togo, à l’âge de 18 ans, pour une mission humanitaire, j’ai dû me faire vacciner contre la fièvre jaune. Non seulement je ne me suis posé aucune question… …mais j’ai reçu sans discuter 2 vaccins supplémentaires, que mon cher médecin de l’époque m’avait (inutilement) rajoutés pour l’occasion :
Et figurez-vous que j’ai fait une mauvaise réaction à ces 3 vaccins, injectés d’un coup ! Quelques secondes après l’injection, je me suis évanoui brutalement, alors que je n’avais jamais eu le moindre problème avec les aiguilles. (Et comme les « génies » qui m’ont vacciné m’avaient installé sur un simple tabouret, avec carrelage au sol, je suis tombé à la renverse et cogné la tête). En ai-je voulu aux vaccins, après ça ? Pas le moins du monde ! L’année suivante, j’ai fait consciencieusement un rappel (inutile !) de l’hépatite A, pour retourner au Togo. Et quelques années plus tard, j’ai fait un rappel DTP, avec un vaccin (HAVRIX) contenant de l’hydroxyde d’aluminium – ce que j’ignorais, bien sûr, tout comme les risques de cet adjuvant. Bref, j’étais comme la plupart des gens : ignorant, mais totalement confiant dans mon médecin et les recommandations des autorités de santé. Et puis… J’ai commencé à ouvrir les yeux sur la médecine moderne quand j’ai souffert de problèmes de santé Mes fidèles lecteurs savent que j’ai commencé à devenir un « spécialiste » de l’investigation santé lorsque j’ai commencé à souffrir moi-même de fatigue chronique inexpliquée. J’ai alors constaté de mes yeux les limites de la médecine moderne, impuissante dans mon cas… …et réalisé la supériorité des approches intégratives qui mettent au premier plan l’hygiène de vie et les solutions naturelles. C’est ainsi que je suis devenu journaliste santé, trop heureux de partager mes découvertes avec le plus grand nombre. Mais sur le sujet des vaccins, j’ai mis du temps à changer d’avis. Je ne pouvais pas imaginer que le monde médical pouvait se tromper aussi massivement, sur un sujet aussi énorme. En 2013, j’ai eu la chance d’interviewer la « papesse des anti-vaccins », Sylvie Simon, quelques mois avant sa disparition… … mais je ne suis pas vraiment ressorti convaincu de notre échange ! Je ne pouvais pas croire que la plupart des vaccins, présentés comme salvateurs par tous les « experts officiels », n’étaient pas aussi probants que cela. En fait, pour pouvoir changer d’avis, il fallait que je passe des centaines d’heures à me documenter par moi-même. En 2015, j’ai rencontré feu Michel Georget, l’auteur de deux excellents livres, « Vaccinations, les vérités indésirables », et « L’apport des vaccinations à la santé publique, la réalité derrière le mythe ». Je me souviens encore comment ce professeur agrégé en biologie avait conclu son brillant exposé : « Ce qui est frappant, c’est que personne n’a jamais réfuté mes arguments. Aucun « expert » n’est jamais venu me dire où je me trompais ». L’honnêteté intellectuelle se lisait sur son visage : seule la vérité l’intéressait et il aurait été heureux de changer d’avis si seulement on lui avait opposé des arguments solides. Malgré tout, j’avais encore du mal à croire que cet homme pouvait avoir raison, seul contre presque tous. Mais peu à peu, les écailles sont tombées de mes yeux. Les plus grands mythes de la vaccination me sont apparus pour ce qu’ils sont : L’éradication de la variole, et autres mythes sur le Dieu Vaccin Contrairement à ce qu’on entend un peu partout, la vaccination n’a pas réussi à éradiquer le virus de la variole. Le succès final n’a été permis que par des mesures très fortes de surveillance et d’endiguement. C’est ce qu’a écrit noir sur blanc l’Organisation Mondiale de la Santé en 1980, quand elle a publié un rapport sur les raisons du succès de l’éradication de la variole[3] : « Les campagnes d’éradication reposant entièrement ou essentiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays mais échouèrent dans la plupart des cas. Pour extirper la variole de ces pays avec les moyens disponibles, il fallait absolument changer de stratégie. (…) La stratégie n’était plus exclusivement axée sur la vaccination de masse mais privilégiait également la surveillance » Donc, la vaccination généralisée seule n’aurait jamais pu à elle seule venir à bout de la variole. Mais dans l’opinion publique, et dans le monde scientifique, le « mythe » de l’éradication grâce au Dieu Vaccin est né avec le cas de la variole. Et c’est ainsi qu’est apparue l’idée « d’éliminer » d’autres maladies comme la rougeole ou l’hépatite B (et même le covid, jusqu’à récemment…). Mais toutes ces maladies n’ont rien à voir avec la variole. La variole est une exception, et non la règle. D’abord parce qu’il n’existe pas de « porteur sain » de la variole : on ne peut pas avoir le virus sans être malade. En conséquence, dès qu’il n’y a plus aucun malade de la variole, la maladie peut être considérée comme éradiquée. Contrairement à beaucoup d’autres maladies infectieuses, il n’y a pas de réservoir invisible de la variole, chez les humains ou chez les animaux. Et surtout, la variole fait partie de ces maladies qui disparaissent naturellement avec le développement économique des nations, avec ou sans vaccination. C’est l’autre grand mythe fondateur du Dieu Vaccin : ce serait grâce à la vaccination que les maladies infectieuses ont arrêté de faire des ravages. Mais quand on examine ce sujet avec attention, on voit que ce n’est pas vrai du tout. En fait, la disparition des graves maladies infectieuses au 20ème siècle est liée à deux phénomènes principaux :
Pensez à la peste, au choléra, à la gale ou encore à la lèpre. Ces maladies ont-elles disparu des pays occidentaux grâce à la vaccination ? Pas du tout, il n’y a pas de vaccin contre ces maladies ! Même chose pour la scarlatine, qui a été vaincue avant même l’apparition des antibiotiques… et bien sûr sans le moindre vaccin. Donc, si on arrêtait totalement de vacciner, il n’y aurait pas de grand retour des maladies mortelles. Pensez à la tuberculose, qui tuait tant de monde à la fin du 19èmesiècle, lors du pic de la pollution de l’air causée par les révolutions industrielles. Depuis quelques années, on a arrêté de vacciner les enfants français avec le fameux BCG (il faut dire que ce vaccin était notoirement inefficace[4]). Même les professionnels de santé et les assistantes maternelles ne se font plus vacciner… alors qu’ils sont encore en contact avec la tuberculose, qui tue 500 personnes chaque année en France. La vérité, c’est que les personnes ayant une santé « normale » ne risquent rien. Cette maladie ne frappe que les personnes fragilisées : sans domicile fixe, migrants, et détenus[5]. Ici, c’est le terrain et l’hygiène de vie qui protègent le mieux de la tuberculose, pas la vaccination. Et ce n’est pas tout. Même quand la vaccination a fait reculer certaines maladies, son effet a été secondaire ! Prenez le cas de la coqueluche. Regardez la courbe (en bleu) du nombre de décès causés par cette maladie en Angleterre et Pays de Galles de 1900 à 2000 : |
Graphique tiré de l’excellent Pourquoi vacciner, de Pierre-Jean Arduin
Comme vous le voyez, la baisse de la mortalité a commencé bien avant l’invention du vaccin. Et au moment de la généralisation du vaccin, à la fin des années 1950, il n’y avait presque plus aucun mort ! Voilà encore une preuve de l’importance des progrès sociétaux de la première partie du 20ème siècle. La vaccination a certainement diminué le nombre de cas de coqueluche, mais elle n’a pas sauvé beaucoup de vies. Et c’est exactement la même chose avec la rougeole. Avant la généralisation de la vaccination contre la rougeole en France dans les années 1980, il y avait à peu près autant de morts de la rougeole que de la varicelle, c’est-à-dire très peu ! Alors, peut-être que la vaccination contre la rougeole a évité 10 morts par an, sans causer de dégât collatéral (peut-être, pas sûr[6]). Mais une chose est sûre : puisqu’on arrive très bien à se passer de la vaccination contre la varicelle, on pourrait tout aussi bien se passer de la vaccination contre la rougeole, sans drame de santé publique ! Et cela change tout : Quand on a compris ça, on peut commencer à réfléchir sereinement sur les vaccins ! Vous avez remarqué que le débat raisonnable sur les vaccins était souvent impossible. Je crois que la raison profonde est celle-ci :
Résultat : dès qu’un scientifique ou un médecin émet une critique argumentée sur tel ou tel vaccin, il est immédiatement « mal vu » ! « Malheureux, ne parle pas trop haut ou trop fort ; même si tu as raison, cela risque de susciter un rejet général de la vaccination, ce qui serait une catastrophe » ! Et c’est ainsi que vous créez une culture de la dissimulation sur les vaccins, pour le « bien commun ». Une sorte de « pieux mensonge ». Mais maintenant qu’on a vu qu’il n’y aurait pas la moindre « catastrophe sanitaire » sans les vaccins, on peut commencer à en parler sereinement. Pour chaque vaccin, comme pour chaque médicament, on peut discuter de savoir si le bénéfice-risque se justifie, pour tel ou tel patient. On peut en parler d’autant plus librement que la plupart des vaccins n’ont aucun intérêt « collectif » ou « altruiste ». C’est un autre grand mythe vaccinal : on se vaccinerait toujours, aussi, pour « protéger les autres ». On voit bien aujourd’hui que ce n’est pas le cas avec les vaccins anti-covid : ils n’empêchent ni les infections, ni la transmission de la maladie. Mais figurez-vous que c’était aussi le cas des vaccins contre les trois grandes maladies infectieuses les plus connues de nos anciens : la diphtérie, le tétanos et la polio :
Bref, si les gens arrêtaient massivement la vaccination DTP, ils ne pourraient faire de mal qu’à eux-mêmes et à personne d’autres ! En fait, ils ne risqueraient pas grand-chose, comme vous l’avez compris, car ce sont des maladies dont la gravité a disparu (sous l’effet de l’amélioration des soins médicaux, comme le nettoyage des plaies et le sérum antitétanique pour le tétanos, de l’assainissement des eaux pour la polio, etc.). Mais en tout cas, personne ne peut reprocher le moindre « égoïsme » à ceux qui ne font pas le vaccin DTP ! Bref, il n’y a vraiment aucune raison de traiter la vaccination comme un sujet « utra-sensible ». On peut discuter publiquement de l’efficacité et des risques de chaque vaccin, comme de chaque médicament, sans craindre de créer de graves dégâts de santé publique. On peut critiquer ouvertement tel ou tel vaccin, tel ou tel adjuvant, sans être qualifié « d’assassin ». Et c’est ce que je ferai dans ma prochaine lettre. Car je ne suis pas arrivé au bout de mon histoire personnelle avec les vaccins. J’ai d’abord passé un cap psychologique, en comprenant qu’aujourd’hui en Occident, il est possible de se passer des vaccins sans drame. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises. J’ai découvert beaucoup, beaucoup de « vérités indésirables » sur les vaccins. Des vérités souvent peu connues, et bien cachées. A très vite, pour la suite. Vous comprendrez pourquoi j’ai examiné dès le début les vaccins anti-covid avec… plus d’esprit critique que la moyenne. Bonne santé, Xavier Bazin |
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