Je remets à  l’ordre du jour cet article écrit il y a bien des années, car je pense que le plus grand piège dans lequel tombent aujourd’hui bien des églises et d’authentiques serviteurs de Dieu, c’est celui d’une unité basée sur le compromis avec la vérité biblique et l’édulcoration de multiples textes bibliques, « au nom de l’amour »,  « pour ne pas heurter les convictions religieuses » de certains, de fait ne pas confronter des traditions ecclesiales basées sur des doctrines… de démons.

Disons-le: il y en a dans toutes les dénominations chrétiennes, et de plus ou moins graves. Ce n’est pas en pactisant avec une Église adonnée aux idoles que l’on sauve ceux qu’elle a piégés, mais en proclamant la Vérité. Toutes nos Églises ont leurs idoles. Il y a celles très voyantes de pierres, de bois, de platre. II y en a d’autres moins visibles: idéologies doctrinales erronnées, systèmes copiés des systèmes pyramidaux païens, idolâtrie d’hommes charismatiques, adoption d’un « autre Jésus », d’un « autre évangile », d’un «  autre esprit » (2Co 11:4), idolâtrie de bâtiments, de groupes de louanges, de « célébrités » évangéliques…

Ne parlons pas de la dérive actuelle d’alliances avec des religions qui n’ont pas le même Dieu et pas de Jésus du tout ! On y assiste actuellement, la grande prostituée se met en place sous nos yeux, et bien peu – semble-t-il – en ont une claire conscience. De compromis en compromis, ils n’ont plus aucun discernement des temps.

Or NOUS Y SOMMES: Le pape actuel, parachevant l’œuvre de ses prédécesseurs, ne se cache même plus du but qu’il poursuit: instaurer une grande religion universelle.

L’œcuménisme papal actuel expose plus que jamais à mourir de la plaie qui a failli décimer Israël, car Dieu ne change pas…

Quand le Seigneur a commencé à me parler par l’histoire de Balaam, un authentique prophète, j’ai réalisé qu’à  travers ce récit qui se situe au moment où le peuple hébreu s’apprête à entrer dans son héritage, Dieu avertissait comment une faiblesse humaine courante peut transformer tout chrétien, et même des serviteurs de Dieu intègres, en complices du Destructeur. Ceci, sans même avoir conscience qu’eux-mêmes se dirigent droit vers leur perte.

Huit livres de la Bible, dont trois du Nouveau Testament, parlent de Balaam. Ce qui démontre que derrière son histoire et sa chute, même s’il s’agit d’un personnage historique, il y a un solennel avertissement divin qui transcende le temps. Le fait d’ailleurs qu’en Apocalypse, Jésus reproche à une Église de « maintenir la doctrine de Balaam « , mille cinq cents ans après que ce prophète ait vécu, démontre qu’il s’agit d’une forme d’attaque récurrente de Satan pour faire chuter les enfants de Dieu :

Il (Balaam) enseignait à  Balaq à faire en sorte que les fils d’Israël trouvent une occasion de chute en mangeant des viandes sacrifiées aux idoles et en se livrant à la débauche. Ap 2 : 14

Balaq signifie  » Dévastateur « . Même si ce nom fut porté par le roi de Moab de l’époque, il incarne une figure de Satan. Nous sommes tous concernés, à la fois par  » le salaire de l’iniquité  » qu’a accepté Balaam et dont parle Pierre, et par sa doctrine sournoise et destructrice, que rappelle l’Apocalypse, et qui n’a jamais été d’une aussi brûlante actualité qu’aujourd’hui !

Je ne parlerai dans cet article que de cette doctrine funeste. Concernant le salaire de Balaam, sujet tout autant d’actualité qu’il y a des milliers d’années, je renvoie les lecteurs à  mon livre, ou à l’article que j’y ai consacré sur mon blog.

Les circonstances historiques

L’histoire de Balaam commence en Nombres 22. Balaq fait alliance avec les Madianites contre Israël qui s’apprête à conquérir Canaan. Balaq le moabite est descendant de Lot, neveu d’Abraham et les Madianites font partie des descendants d’Abraham par Qetoura (Ge 25 : 1 ). Ils se sont appropriés plus de quatre cents ans durant un territoire qui avait été donné par Dieu aux seuls descendants d’Isaac, l’enfant de la promesse, et non à eux. Durant cette période, le peuple hébreu était esclave en Égypte.

Moabites, Ammonites, Madianites, etc. savent qu’ils occupent ce territoire illégalement. Même Rahab, la prostituée de Jéricho, savait que l’Eternel avait donné ce pays à Israël ! Tout le monde le savait. Ce qui n’empêchait pas les cousins des Hébreux de revendiquer cette terre*.

  • * Quel parallèle avec les Palestiniens d’aujourd’hui !

Ces peuplades, de la même famille que les Hébreux, confessent le même Dieu : le Dieu d’Abraham, qui était aussi le Dieu de Lot. Ne sont-ils pas tous « frères dans le Seigneur » ? Des drôles de frères qui n’ont cessé de repousser leurs « frères » dans le désert durant quarante ans, au lieu de  » venir au-devant des enfants d’Israël avec du pain et de l’eau «  (Ne 13: 2).

Ce comportement n’ayant pas suffi à décourager Israël, désormais décidé à conquérir sa terre promise, Balaq décide de faire appel à un homme possédant un grand charisme spirituel, une notoriété qui dépasse les frontières, un prophète de Dieu, Balaam. Ce prophète, dont Pierre déclare qu’il fallut une ânesse pour arrêter sa démence, et  » qui aima le salaire de l’iniquité  » (2 Pi 2 : 15b), n’en est pas moins un des prophètes les plus inspirés de la Bible. Saisi par le Saint-Esprit, il a d’ailleurs prononcé des prophéties d’une portée immense, retranscrites en Nombre 23 et 24.

Il déclare à deux reprises en Nombres 24 : 4 et 24 : 16 :

Parole de celui qui entend les paroles de Dieu, de celui qui connaît les desseins du Très Haut, de celui qui voit la vision du Tout-Puissant, de celui qui se prosterne et dont les yeux s’ouvrent.

C’était la vérité ! Combien de prophètes actuels pourraient affirmer avoir un don de prophétie, de connaissance et de discernement aussi puissant !

Balaq connaissait le pouvoir surnaturel de la parole qui sortait de sa bouche : « Celui que tu bénis est béni et celui que tu maudis sera maudit »  (No 22 : 6). C’est pourquoi Balaq décide, à grand renfort de promesses de ponts d’or et d’honneurs à la clé, de faire venir Balaam pour maudire Israël. Balaam est sensible à ces alléchantes propositions et, malgré une réelle crainte de Dieu, il cède. Après quelques péripéties surréalistes – entre autres, son ânesse se met à le reprendre -, le prophète parvient près de Jéricho, là où les Israélites campent.

Pour exécuter la mission que lui a confiée Balaq, il fait construire dans trois hauts lieux différents, trois fois sept autels, et y sacrifie des taureaux et des béliers (No 23,24). Cela ressemble à s’y méprendre aux cérémonies sataniques de grands initiés ! Il s’agit bien de cela puisqu’il est écrit en Nombres 24:1 :  »  (Balaam) n’alla pas comme les autres fois à la rencontre d’enchantements (ou de formules occultes), parce qu’il vit que Dieu trouvait bon de bénir Israël » . Amen ! Effectivement, chaque fois qu’il a voulu lancer une malédiction, sa bouche s’est mise à bénir Israël et à prophétiser des choses merveilleuses pour ce peuple !

La doctrine de Balaam

Le prophète Balaam a donc échoué dans sa mission. Pourtant, il va y parvenir par un autre biais en enseignant à Balaq une méthode perfide : amener Israël à faire des alliances proscrites formellement par Dieu dans la Thora, car Dieu savait quel danger courrait alors son peuple !

Qu’a préconisé Balaam ? Encourager les femmes moabites et madianites à séduire et corrompre les enfants d’Israël, sur le plan spirituel, sentimental et érotique, afin de les contaminer avec des traditions idolâtres et abominables (ex le culte à Moloch) qu’ils avaient eux-mêmes récoltées au contact des nations païennes.

1) Séduction spirituelle, car Moabites et Ammonites prétendent confesser le même Dieu, Celui d’Abraham. Mais ils s’adonnent en parallèle au culte de dieux païens : Astarté, Molok, Baal, etc. L’objectif est de corrompre les Hébreux. Rappelons qu’Astarte (Ishtar) était une divinité babylonienne, considérée comme déesse de la fécondité et  » étoile du matin  » (source : Petit Robert).

La tactique de Satan est toujours de transférer à des divinités païennes des attributs qui n’appartiennent qu’à Christ. C’est Jésus qui est considéré comme « l’étoile du matin  » dans la Bible ! Molok, lui, réclamait des sacrifices d’enfants ( l’avortement est un sacrifice d’enfant !). Quant aux Baals, qui signifie seigneurs, il s’agissait de faux dieux et de faux seigneurs. Beaucoup de chrétiens d’aujourd’hui ont un « autre Jésus » (cf: 2 Co 11:3): Un petit Jésus, un «  enfant Jésus « , un Jésus copain, tolérant, compréhensif, qui pardonne tous les péchés, même quand on ne s’en repent pas et qu’on ne s’en détourne pas.

Même parmi les chrétiens évangéliques, beaucoup ne connaissent pas le Jésus qui a dit:  » le chemin est étroit et il y en a peu qui le trouvent « . Ils ont adopté un « autre Jésus », un sauveur humaniste fabriqué à leur image et selon leurs critères du bien et du mal, et qui, au final, à cause de sa bonté, va sauver tout le monde… Alors, ce n’est pas grave que d’autres prient les morts, car il faut respecter les traditions religieuses de chacun. Pas grave non plus que l’on soit soi-même menteur, idolâtre, adultère, homosexuel, meurtrier, voleur, abominable, etc.. Dieu comprendra !

Il ne faut pas être extrémiste. Il faut se montrer civilisé et apprendre à relativiser !

Apoc 12:8, 1 Co 6:10, et tous les autres passages similaires sont à prendre au second degré!

2) Séduction sentimentale car les femmes vont jouer les amoureuses. Corruption de l’âme et déploiement de séduction pour conduire le peuple de Dieu à désobéir.

3) Séduction érotique. On peut supposer que ces sont les plus belles femmes et les plus sensuelles qui ont été choisies pour faire chuter les Hébreux.

On peut reconnaître dans cette manœuvre les fonctions spécifiques d’une trilogie démoniaque : Jézabel, Reine du ciel et Sirène des eaux* ! Une entreprise perverse qui va entraîner une plaie épouvantable : vingt-quatre mille Hébreux en mourront.

  • (Pour comprendre comment fonctionne cette trilogie sataniste, associée à  Mammon dans l’Église, lire  » Apostasie et sorcellerie dans l’Eglise « )

Grâce à ces alliances prohibées par Dieu, les « soeurs » moabites et madianites ont tôt fait d’entraîner tout Israël dans leur culte à Baal Peor (No 31 : 16). La cérémonie, de prime abord, devait avoir l’allure d’un folklore, ou d’une tradition respectable. Il est même possible que les premières prières aient été adressées au Dieu Tout-Puissant, au moins pour rassurer les Hébreux qui y participaient. Mais la cérémonie a glissé vers tout autre chose. Le Psaume 106 : 28 déclare que, lors de ce culte, on a absorbé des victimes « sacrifiées aux morts ». Lors de baptêmes catholiques, il n’est pas rare que les bébés soient consacrés à des morts, ce qui revient pratiquement au même: Les esprits de mort auront désormais un droit légal sur l’enfant. L’hostie est aussi censée représenter « physiquement » la chair de Christ: Dans l’eucharistie, on mange ainsi, symboliquement, de « la viande sacrifiée aux idoles ». Toutes ces pratiques sont dramatiquement opposées à  ce que déclare l’Écriture. Mais c’état peut-être des cérémonies satanistes bien plus graves, avec sacrifices d’enfants.

Les alliances prohibées par Dieu

Rien ne semblait pouvoir arrêter la colère ardente de Dieu contre les enfants d’Israël : ils allaient être décimés. Mais Phinées a compris la cause de la colère divine. Il s’est emparé d’une lance, et, sans égard pour leur rang social élevé, il a transpercé un prince de la famille de Siméon et une princesse madianite : Cozbi, fille de Tsour. Alors la colère de Dieu s’est apaisée, les femmes moabites et madianites ont été renvoyées chez elles, et le peuple de Dieu, pour un temps !, a compris la leçon.

Le verset 18 de Nombres 25 précise que Cozbi était « la sœur » des Israélites ! Cozbi signifie  » mon mensonge « , tandis que le nom de son père,  » Tsour  » signifie  » rocher « . Il n’était certes pas le ROCHER divin, dont parle, entre autres, le Psaume 18 : 32 !

La Bible dit :  » Tout ce qui est a déjà  existé, et ce qui existera est déjà là, Dieu ramène ce qui a disparu  » (Ec 3 : 15). Les femmes de l’Ancien Testament sont souvent des préfigurations de la future Église, mais aussi de l’Église prostituée (cf. Osée 2 : 4). Cozbi et les autres femmes  » sœurs  » qui ont entraîné les Hébreux dans leur idolâtrie mortelle ne préfigurent-elles pas, pour notre temps, des Églises qui se disent nos sœurs en Christ mais qui ne le sont pas ? Pourtant de plus en plus de leaders chrétiens prônent aujourd’hui, au nom de l’œcuménisme, l’alliance avec une Église qui n’a cessé au cours des siècles d’être la pire ennemie des Juifs et des vrais chrétiens. Et le pape François fait des alliances avec l’islam, le taoïsme, la sorcellerie amérindienne…

L’œcuménisme a été initié au départ par les Églises protestantes ou assimilées, qui, toutes, reconnaissaient la Bible pour seul et unique fondement de la vérité. Mais, à partir de Vatican II (1962), l’Église Catholique Romaine a multiplié les contacts pour devenir chef de file d’un œcuménisme regroupant toutes les religions se disant chrétiennes, pour emmener tout le monde dans son giron. Certes, ses membres croient AUSSI en Jésus-Christ (En quel Jésus ?Un petit Jésus toujours sous l’autorité de sa mère, laquelle est la Reine du ciel (De fait, la déesse Isis [v..Jér 44:17 à 30] revenue sous un déguisement en prenant l’identité de l’humble servante de Dieu: Marie). Ou bien le Ressuscité par qui et pour qui tout a été créé (Y compris Marie !), qui siège à la droite du Père, qui ne fait qu’un avec Lui et est donc aussi le Tout Puissant et le Père Eternel : (Es 9:6) ?). Mais ces chrétiens-là s’adonnent en parallèle, comme les Moabites de l’époque, au culte aux morts, et à des rituels idolâtres.

C’est ce mélange entre la vérité et le mensonge que la Parole de Dieu qualifie de prostitution spirituelle. Une Église prostituée n’est jamais aussi dangereuse que lorsqu’elle joue à être  » fraternelle  » !

Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme (1 Co 5 : 11).

Si on ne doit pas avoir de relation avec une personne idolâtre (sauf, bien entendu, pour la conduire dans toute la vérité et la sauver !), qu’en est-il des relations avec une organisation idolâtre qui, elle, n’a aucune intention de se repentir ?

La véritable unité, selon Ephésiens 4 : 13, c’est  » l’unité de la foi autour de la connaissance de Jésus-Christ « , donc la connaissance de TOUTE la Parole de Dieu, sans en ôter ni en rajouter un iota. Le Magistère, dont est issu le « catéchisme » catholique, a autorité sur la Bible dans l’Église romaine. Il a établi au cours des siècles trente-sept dogmes en contradiction flagrante avec les Écritures ! Rappelons la définition d’un dogme : « Un point fondamental d’une doctrine, donné comme intangible et imposé comme vérité indiscutable « .

Qui ment ? La Bible ou le Magistère ?

En quelques décennies, le mot « œcuménisme » est devenu dans l’esprit de la majorité des gens synonyme d’alliance avec  » la Sainte Église catholique Romaine « . Cette dénomination fait en effet des efforts intenses pour promouvoir une tactique de séduction, issue tout droit de la doctrine de Balaam, après avoir, durant des siècles, eu recours à la persécution et aux massacres pour éliminer la Réforme. Mais les courants évangéliques se développent aujourd’hui dans le monde à une allure si inquiétante pour le Vatican que celui-ci n’a pas d’autre option, s’il veut conserver sa suprématie mondiale, que de reprendre à son compte la doctrine de Balaam. Les Églises qui entrent dans cette alliance doivent, bien sûr, oublier « pudiquement  » les abîmes théologiques qui les séparent. Certaines le font peut-être par naïveté, ou dans l’espoir de trouver, grâce au poids politique de l’Église romaine, une protection contre les tracasseries et persécutions étatiques.

Mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun secours. Jé 2: 11b

Car mon peuple a commis un double péché : ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. Jé 2: 13

Pour ceux qui penseraient que les différences dogmatiques sont minimes et qu’on peut les oublier pudiquement au nom de l’unité, je renvoie à  un excellent article sur le site Parole de Vie et que l’on trouve aujourd’hui ici :

http://new.unpoissondansle.net/wp-content/uploads/ccr.pdf

Un piège récurrent

Ce n’est pas en pactisant avec une Église adonnée aux idoles que l’on sauve ceux qu’elle a piégés, mais en proclamant la Vérité. L’œcuménisme papal expose à mourir de la plaie qui a failli décimer Israël, car Dieu ne change pas…

Jéhu a fait un reproche virulent à Josaphat, parce qu’il avait répondu à l’appel à l’aide d’Achab pour aller faire la guerre contre les Syriens. Achab était roi d’Israël, Josaphat était roi de Juda. Ils étaient donc, a priori, des alliés naturels, des « frères ». Mais Achab était idolâtre et époux de la sorcière Jézabel, tandis que Josaphat avait purifié son territoire de toute idole. Voici le reproche de Jéhu :

Doit-on secourir le méchant, et aimer ceux qui haïssent l’Eternel ? À cause de cela, l’Éternel est indigné contre toi. 2 Ch 19 : 2 b

Dans sa crainte de Dieu, Josaphat va immédiatement agir pour ramener l’intégrité en Juda. C’est probablement ce qui va lui permettre d’obtenir une extraordinaire victoire sur les Moabites et Ammonites associés à d’autres peuplades indigènes, y compris des peuplades arabes, victoire qui est racontée au chapitre suivant (2 Ch 20).

Les vrais hommes de Dieu, qui sondent les Écritures, savent tirer les leçons du passé. Face à Esdras, des siècles après l’existence de Balaam, les « habitants du pays « , parmi lesquels certainement des Moabites, des Ammonites et des Madianites, proposent d’aider à la reconstruction du temple en prétendant invoquer le même Dieu que les Israélites. Mais Esdras sait que ces « chers cousins « , apparemment bien disposés, s’adonnent toujours à l’idolâtrie. Esdras rejette fermement leur proposition d’alliance (Esd 4 : 2,3).

Remarquons que Satan ne vient pas faire ce type de proposition n’importe quand. Pour tenter Jésus, Satan a choisi le moment le plus propice: une grande faiblesse physique pour Jésus après quarante jours de jeûne. Esdras revenait d’exil. Les Juifs avaient fait un long voyage et la tâche à accomplir pour restaurer le Temple était énorme, d’autant que les attaques pour empêcher la reconstruction se multipliaient : n’était-ce pas Dieu qui leur envoyait cette aide providentielle ?

La situation était très semblable à celle des Hébreux, repoussés par leurs « chers frères » dans le désert durant quarante ans: eux aussi étaient usés par ce long exode et les combats qu’ils avaient dû mener. Soudain ces mêmes « frères » semblent décidés à allumer le calumet de la paix. Ils leur proposent même leurs jolies femmes comme épouses ! Qui ne serait touché ?

Bien entendu, c’était Satan qui avait orchestré les freins et oppositions, via les peuplades qu’il tenait sous sa coupe, tant contre les Hébreux du temps de Phinées – il avait bien failli réussir ! – que contre Esdras, pour prédisposer les uns comme les autres à  accepter des alliances mortelles !

Satan, aujourd’hui, orchestre un harcèlement administratif et des tracasseries de toutes sortes contre les Églises évangéliques en Europe, pour que celles-ci aillent chercher des alliances qui, d’étapes en étapes, les conduiront dans le giron de Rome. Ceux qui tomberont dans ce piège y perdront leur âme !

Néhémie le lucide

Néhémie, lui, a tout de suite pris position face à Sanballat, un moabite dont le nom signifie « Sin donne la vie » ( Sin = dieu lunaire !), accompagné de Tobija, lui aussi moabite, dont le nom signifie: « Dieu est bon » , et de Guéshem, l’Arabe, donc un descendant d’Abraham par Ismaël. Les trois hommes se moquent de Néhémie et le méprisent, parce que celui-ci a annoncé son intention de rebâtir la muraille qui entourait autrefois Jérusalem et qui, entre-temps, avait été presque totalement détruite.

Voici ce que Néhémie leur rétorque :

Le Dieu des cieux nous donnera le succès. Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons ; mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem. Ne 2: 20

Voici l’alliance qui s’est constituée contre Néhémie. Aux côtés des Moabites et Ammonites, les soi-disant « frères  » qui avaient affirmé à Esdras prier le même Dieu que lui, se trouvent des Arabes et des Philistins (les habitants d’Asdod).

Mais Sanballat, Tobija, les Arabes, les Ammonites et les Asdodiens, furent très irrités en apprenant que la réparation des murs avançait et que les brèches commençaient à se fermer. Ils se liguèrent tous ensemble pour venir attaquer Jérusalem et lui causer du dommage. Né 4 : 7, 8

Tous, probablement, sauf les Philistins, croyaient au Dieu d’Abraham, mais ils démontraient par leurs œuvres, notamment par leur vindicte contre les enfants d’Israël, qu’ils connaissaient très mal Dieu et qu’ils étaient de fait des fils du diable (cf. Tt 1 : 16 – Je 8 : 39 à  44). Les Philistins s’adressaient au dieu Dagon. Parmi les Moabites, certains, en plus du Dieu d’Abraham, priaient apparemment le dieu Sin. On ne sait trop vers quels autres dieux les Arabes se tournaient alors : le prophète Mohamed n’allait installer le culte à  Allah que mille ans plus tard. Mais tous sans doute se prosternaient devant Moloc, Astarté et Baal. Leur alliance œcuménique ratissait large !

Parce que les temps sont courts, Satan se livre aujourd’hui à une activité frénétique pour corrompre le peuple de Dieu par des alliances dangereuses et, ainsi, lui causer des dommages. Il existe de nos jours, comme du temps de Néhémie, des rassemblements de prière qui réunissent catholiques, protestants, hindouistes, musulmans, et adeptes d’autres religions diverses, pour promouvoir une religion universelle basée sur la tolérance. Le Dalaï Lama, avec la bénédiction papale, a pu se rendre à  Lourdes, et Arafat, terroriste animé de haine contre le peuple juif, assistait à la messe de Noël à Bethléem, toujours avec la bénédiction papale. Des sorciers d’Amazonie sont accueillis en grande pompe au Vatican, et le pape va embrasser les babouches des chez musulmans.

Cette « ouverture d’esprit » se pratique à l’identique au sein de la Franc-Maçonnerie : chacun peut prier son propre dieu. Mais tous ces gens qui prônent la tolérance font preuve d’une étrange intolérance face aux véritables chrétiens. Ils peuvent même en devenir enragés !

Terminons parce que déclare Néhémie, en parlant des alliances avec des « femmes » idolâtres:

 »N’est-ce pas en cela qu’a péché Salomon, roi d’Israël? Il n’y avait point de roi semblable à  lui parmi la multitude des nations, il était aimé de son Dieu, et Dieu l’avait établi roi sur tout Israël; néanmoins, les femmes étrangères l’entraînèrent aussi dans le péché. Faut-il donc apprendre à votre sujet que vous commettez un aussi grand crime et que vous péchez contre notre Dieu en prenant des femmes étrangères? » Né 13:26,27

Mais le Nouveau Testament est encore plus clair:

 »Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à  ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant » 2 Co 6:16 à  18.

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. Mais chacun a la liberté de suivre ses traditions idolâtres, plutôt que de croire en la Parole immuable et parfaite d’un Dieu qui a déclaré:

Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face; Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à  la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent Ex 20:3 à  5


Cet article reprend en partie, avec quelques modifications, un des chapitres d’un livre de Michelle d’Astier de la Vigerie : « Apostasie et sorcellerie dans l’Eglise ».