L’armée syrienne a commencé à bombarder les positions de l’Etat islamique (IS) du camp palestinien de Yarmouk*, au sud de la capitale Damas ce jeudi, après l’échec d’un accord visant à évacuer les terroristes vers le désert syrien dans l’est de la Syrie.
War media, l’agence média de l’armée syrienne, a déclaré que les bombardements ont commencé contre les terroristes dans le camp de Yarmouk.
Le bruit des bombardements et des avions de guerre a commencé à se faire entendre à Damas il y a quelques minutes, rapporte l’agence d’information chinoise Xinhua.net, et les premiers rapports indiquent que l’armée a commencé son offensive pour nettoyer plusieurs zones au sud de Damas.
Les forces syriennes visent à déloger les membres d’ISIS de la zone du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk ainsi que des zones adjacentes de Hajar Awad, Qadam et Tadamun.
ISIS est entré dans ces zones en 2015, et l’opération militaire a commencé après que l’armée a complètement sécurisé la campagne de Ghouta, à l’Est de Damas, où le dernier groupe de rebelles a quitté ses derniers bastions dans le district de Douma il y a une semaine.
ISIS a perdu d’importants bastions à la fin de l’année dernière, mais il détient encore quelques poches au sud de Damas et dans la région désertique orientale éloignée de la Syrie.
Pourquoi est-ce important ?
Dès qu’un Palestinien est blessé par les tirs israéliens, le monde se met en ébullition. L’ONU réclame une commission d’enquête. Les médias font tourner les rotatives et accusent Israël de riposte disproportionnée, tandis que les organisations pro-palestiniennes défilent dans les rues. Les Insoumis et les Verts parlent de crime contre l’humanité, et Le Monde accuse Israël de tuer intentionnellement des innocents.
Face au massacre en cours, j’encourage nos lecteurs à observer le silence discret de la bourgeoisie médiatique et des grandes consciences de notre temps.
Leur indifférence est le thermomètre de leur hypocrisie : ils se contrefichent du sort des Palestiniens si les tueurs sont syriens. Ce qui les intéresse, c’est la possibilité de diriger leurs attaques contre Israël – et rien d’autre.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
* Le camp de Yarmouk est un quartier de 2,11 km2 de la ville de Damas, en Syrie, peuplé de Palestiniens, et baptisé camp de réfugiés.
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