Nous sommes traités comme les ordures de l’univers.
Ces mots ne sont point une exagération. S’ils ne s’appliquent pas à nous qui nous appelons serviteurs de l’Évangile, ce n’est pas que Paul s’en soit servi à tort, mais que nous sommes trop avisés et trop délicats pour accepter d’être des balayures.
« Compléter en ma chair ce qui manque à mes souffrances pour le Christ », ce n’est pas un effet de la sanctification, mais de ce que j’ai été « mis à part pour l’Évangile ».
« Bien-aimés, dit l’apôtre Pierre, ne vous étonnez pas de l’ardeur des tourments destinés à vous éprouver. »
Si au contraire nous en sommes tout étonnés, c’est que nous sommes des lâches. Nous reculons instinctivement devant la boue. Nous refusons de nous baisser, de nous courber. Libre à vous d’être sauvé tout juste; vous pouvez refuser à Dieu d’être mis à part pour l’Évangile.
Ou bien alors vous pouvez accepter d’être traité vous-même comme le rebut de la terre, pourvu que la Bonne Nouvelle soit proclamée. Le serviteur de Jésus-Christ ne craint pas de marcher au martyre. Lorsqu’on se fonde sur la morale purement humaine et qu’on se trouve en présence de la pire abjection, on a un sursaut de répugnance instinctive et l’on ferme son coeur. La Rédemption divine, cette merveilleuse vérité, est si profonde qu’aucune bassesse n’y peut surnager. L’amour absorbe tout : Paul ne dit pas que Dieu l’a mis à part pour en faire une âme d’élite, mais bien « pour révéler son Fils en moi ».
Oswald Chambers
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