« Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie » (Jacques 5.13).
Voilà ce que recommande l’apôtre Jacques lorsque les croyants sont dans l’épreuve et la souffrance : « Priez ».
Il est important de souligner que l’apôtre n’exclut pas pour le croyant le fait de connaître la souffrance. L’éventualité de la souffrance est envisagée.
L’apôtre ne leur dit pas que leur souffrance est une anomalie. Il considère qu’un croyant peut connaître la souffrance. Souffrir n’est pas anormal, cela fait partie des possibilités normales de l’existence. Ensuite l’apôtre donne la conduite à suivre : « Qu’il prie ».
Dans nos épreuves, nos détresses, nos souffrances, la prière reste primordiale. Elle nous permet de déposer nos soucis, nos préoccupations, nos inquiétudes, nos révoltes devant Dieu.
La Bible est pleine de prières d’hommes et de femmes qui, dans la souffrance, ont crié à Dieu.
Dans le livre de Samuel nous trouvons une femme qui souffre et épanche son cœur devant Dieu : « L’amertume dans l’âme, elle pria l’Eternel… » Au sacrificateur qui croit qu’elle est ivre elle répond : « Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur… je répandais mon âme devant l’Eternel… C’est l’excès de ma douleur et de mon chagrin qui m’a fait parler jusqu’à présent » (1 Samuel 1.10/16).
Dans son merveilleux psaume 73, Asaph, le chef des chantres, trouve dans la prière un apaisement à toute la douleur que provoque en son âme l’apparente injustice entre la prospérité des méchants et la souffrance des justes. Il conclut ce psaume par ces paroles : « Pour moi m’approcher de Dieu, c’est mon bien » (Psaumes 73.28).
Oui, la prière, qui établit avec Dieu un dialogue, nous arrache à l’angoisse. Elle nous sort de la solitude dans laquelle voudrait nous emprisonner la souffrance. L’apôtre Paul, souffrant d’une écharde dans sa chair, a prié Dieu de l’en débarrasser (2 Corinthiens 12.7/8). Et même si la réponse de Dieu fut négative, elle permit à Paul de comprendre le sens de cette souffrance.
Encore un point important qui est mentionné ici, c’est que l’apôtre nous invite à prier nous-mêmes : « Qu’il prie ». Parfois nous avons tendance à penser que la première prière doit être celle des serviteurs de Dieu en faveur de ceux qui souffrent. Certes nous devons prier les uns pour les autres, mais ici, l’Ecriture nous exhorte à commencer par prier nous-mêmes. Nous sommes invités à nous prendre en charge nous-mêmes et à ne pas nous comporter comme des assistés.
Que nous soyons accompagnés dans cette prière, pourquoi pas ? Mais la priorité doit être donnée à une relation personnelle et intime avec Dieu.
Ma prière en ce jour :
Seigneur, tu connais ma souffrance, je prie pour que tu m’accordes ton secours et ton aide. Je m’en remets à ta grâce, et me confie en Jésus qui s’est chargé de nos douleurs et de nos souffrances. Amen !
Paul Calzada
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