Envoyé par Bruno
5500 officiers généraux maintenus en activité par leur statut de 2ème section. Cela fait beaucoup de monde prêt à se rebeller…
> > > > > Jean-Pierre Fabre-Bernadac a analysé la lettre ouverte que trois généraux (en deuxième section), et non des moindres, avaient envoyée au président de la République, leur supérieur hiérarchique, démontrant ainsi que la grande muette n’avait plus peur d’exprimer ce qu’elle ressent.
> > > > > Mais cette lettre ouverte n’est que le dernier maillon d’une fronde commencée très tôt sous le mandat de François Hollande.
Rappelons-nous, en juin 2013. Le général Dary, qui venait de quitter le poste de Gouverneur militaire de Paris, rejoint La Manif pour tous pour en diriger la logistique. Il accuse le gouvernement de truquer les chiffres, voire d’effacer sur les photos aériennes des milliers de participants.
Pratiquement en même temps, en juin 2013, un blogueur spécialiste des questions de défense, Jean-Dominique Merchet, va imaginer dans la revue Arsenal que des généraux aussi importants que le sont Dary, Villiers et Benoît Puga, chef d’état-major particulier du Président, pourraient très bien avoir des idées de putsch. Un fantasme, certes, mais qui reflétait le malaise de nombreux officiers dont nombre d’entre eux avaient défilé contre le mariage gay.
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Toujours est-il qu’un an plus tard, ce sont les quatre chefs d’état-major des armées qui menacent de démissionner si le Président ne revient pas sur sa décision de couper le budget de la Défense de 6 milliards d’euros sur trois ans. Une menace sans précédent !
Ces 4 cinq-étoiles étaient Pierre de Villiers, frère du créateur du Puy du Fou, chef d’état-major des armées, Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de Terre, l’amiral Bernard Rogel, patron de la Marine, et Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air.
La démission de ces quatre hommes aurait été irréversible si Hollande n’avait pas cédé à leurs revendications légitimes. Bercy voulait brader la Défense alors que la France n’a jamais eu autant besoin de financer son armée, ses hommes et un matériel qui arrive à bout de souffle. Une vingtaine d’autres officiers généraux occupant les plus hautes fonctions dans les trois armées étaient prêts à emboîter le pas de leurs grands patrons. C’est peu si l’on sait que la France compte 663 généraux d’active, mais on peut supposer que cette action aurait fait boule de neige à travers nos casernes.
> > > > On se souvient aussi du général Bertrand Soubelet, numéro 3 de la gendarmerie nationale, qui a longuement protesté contre le laxisme du gouvernement, avec chiffres à l’appui, devant la commission parlementaire de lutte contre l’insécurité. C’était en décembre 2013. Six mois plus tard, il était mis dans un beau placard qui le voyait propulsé à la tête de la gendarmerie de l’outre-mer !
> > > > Les écrits pertinents du général Antoine Martinez envahissent régulièrement la Toile pour dénoncer les abus de l’idéologie multiculturelle et la faiblesse du gouvernement actuel.
> > > > Le général Didier Tauzin, lui, a carrément pris la décision de faire acte de candidature à l’Élysée. Fin février, il a publié son programme sous forme d’un petit livre de 120 pages -Rebâtir la France – et au cours de ses différentes interventions à la presse, il n’hésite pas à déclarer que » François Hollande est indigne de diriger la France « , que le régime est à l’agonie et que la guerre religieuse nous menace.
Voilà donc plus qu’un quarteron d’officiers généraux qui, rassemblés, devraient mettre le pouvoir actuel en difficulté. Le Président ne devrait pas oublier que ces généraux rebelles ne sont pas seuls. Ils sont 5.500 officiers généraux, certes en retraite, mais qui sont maintenus en activité par le biais de leur statut dit de 2e section. Cela fait beaucoup de monde potentiellement prêt à se rebeller…
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