Beaucoup de Chrétiens pensent que nous n’avons pas le droit de dénoncer les fausses doctrines et de citer les noms des faux prophètes et des faux docteurs. Les églises libérales ont toujours partagé ce point de vue. A présent, ce sont les églises évangéliques et charismatiques qui le partagent aussi, au nom de « l’amour et de l’unité« . Nous sommes souvent accusés de « manquer d’amour ».

Nous voulons donc, par ce court article, rappeler ce que la Bible enseigne sur ce sujet vital.

1. Est-il juste de juger à la lumière de la Bible  ?

L’un des versets les plus mal utilisés de la Bible est sans doute celui-ci  :

« Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés » (Matthieu 7 :1).

Nous savons que nous devons lire chaque passage de l’Ecriture dans son contexte, si nous voulons comprendre correctement sa véritable signification. Les versets 2 à  5 du même chapitre nous font comprendre clairement que Jésus parle du jugement hypocrite. Celui qui a une poutre dans l’œil n’a pas le droit de juger son frère qui n’a qu’une paille dans le sien. La leçon est claire  : vous ne pouvez juger quelqu’un pour son péché si vous êtes coupable du même péché  !

Ceux qui citent ce verset de Matthieu pour condamner ceux qui dénoncent les fausses doctrines devraient donc lire tout le chapitre. Jésus dit au verset 15  :

« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs ».

Comment pouvons-nous savoir si ce sont des faux prophètes, si nous ne les avons pas jugés selon la Parole de Dieu ? Si nous savons que ce sont des faux prophètes, n’allons-nous pas nous intéresser de près aux brebis de ces loups ravisseurs  ?

Partout dans la Bible, nous voyons que Dieu nous demande d’identifier et de dénoncer les loups ravisseurs.

« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons  ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits » versets 16 et 17.

Le Seigneur ne dit-Il pas clairement que nous devons juger la personne (l’arbre) par le fruit de sa vie et de ses doctrines  ? Certainement  ! Car nous ne pouvons pas connaître sans juger. Mais tout jugement doit être fondé sur l’enseignement de la Bible, et non sur nos préjugés ou nos humeurs.

« Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice » Jean 7 :24.

Le Seigneur nous ordonne ici de « juger selon la justice », c’est-à-dire de juger selon la Parole de Dieu. Si nous jugeons selon d’autres critères que la Parole de Dieu, nous désobéissons à  Matthieu 7 :1. Le dictionnaire définit le verbe « juger » par « déclarer la loi ». Les Chrétiens fidèles doivent donc discerner et juger en s’appuyant sur la Bible, qui est la Loi inspirée de Dieu.

Dans 1 Corinthiens 5 :1-13, Paul parle d’un fornicateur dans l’Eglise. Au verset 3, il écrit  :

« Pour moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a commis un tel acte ».

Il ajoute au verset 12  :

« Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors  ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? »

Le mot grec traduit par « juger » est le même que dans Matthieu 7 :1. Paul ne viole donc pas le commandement de Jésus en jugeant ce fornicateur, ni en demandant à l’Église de le juger également. Car ce jugement était conforme à  la Parole de Dieu.

Ceux qui sont capables de discerner entre le bien et le mal font preuve de l’un des traits essentiels de la maturité.

Ceux qui ne veulent pas discerner entre le bien et le mal, ou qui en sont incapables, ne font que révéler leur désobéissance ou leur manque de maturité.

« Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à  discerner ce qui est bien et ce qui est mal » (Hébreux 5 :14). « 

Discerner » signifie  : « distinguer, discriminer clairement, juger ».

Dans 1 Cor. 12 :10, Paul parle du « don de discernement des esprits ». C’est un don qui nous permet de juger si ces esprits viennent de Dieu ou du Malin. Le discernement implique donc clairement un jugement.

2. Est-il juste de dénoncer les faux docteurs  ?

Si les faux docteurs peuvent aujourd’hui répandre librement leurs doctrines empoisonnées, c’est parce qu’il existe une conspiration du silence chez beaucoup de Chrétiens. Les loups ravisseurs déguisés en brebis peuvent donc aisément ravager le troupeau et détruire de nombreuses brebis.

Jean-Baptiste a appelé les Pharisiens et les Sadducéens (les chefs religieux de son époque) « races de vipères » (Matthieu 3 :7). Aujourd’hui, il serait accusé de manquer d’amour et d’être trop dur, ou même de ne pas « être Chrétien »  !

Jésus a dit Lui-même aux Pharisiens religieux  :

« Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l’êtes  ? Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Matthieu 12 :34).

Pour beaucoup de Chrétiens évangéliques, un tel langage serait intolérable aujourd’hui. Mais c’est le langage de la Bible  ! Ce sont des paroles qui sortent de la bouche du Fils de Dieu  !

S’adressant directement à ces faux docteurs, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, les a traités « d’hypocrites », de « conducteurs aveugles », « d’aveugles », de « sépulcres blanchis », de « serpents », et de « races de vipères » (Matthieu 22 :23-34)  ! Pourtant, on nous demande aujourd’hui de fréquenter et de traiter en « frères » des hommes dont les doctrines sont tout aussi anti-bibliques que celles de ces Pharisiens. Certains de ceux qui se proclament des « Chrétiens évangéliques fondés sur la Bible » insistent pour que nous collaborions avec des Catholiques Romains, ou avec d’autres hérétiques du même genre. Pourtant, selon certains, nous n’aurions même pas le droit de reprendre ces Chrétiens pour leurs compromis  !

Au début de Son ministère,

« Jésus monta à Jérusalem. Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis. Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs  ; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables  ; et il dit aux vendeurs de pigeons  : Ôtez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (Jean 2 :13-16).

On aime bien représenter aujourd’hui notre Sauveur comme rempli de douceur, d’amour et de délicatesse, même à l’égard des faux docteurs. Mais ceci est complètement faux  !

Quand Jésus avait affaire à des faux docteurs ou des faux prophètes, Ses paroles étaient très tranchantes, et Ses actions claires et nettes  !

Vers la fin de Son ministère, Jésus éprouva encore le besoin de purifier le Temple. On ne doit jamais cesser de dénoncer les fausses doctrines et pratiques  ! Jésus dit alors  :

« N’est-il pas écrit  : Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations  ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs » (Marc 11 :17).

Est-ce bien différent aujourd’hui  ? Les voleurs se sont introduits dans la Maison de Dieu. Ils volent la Bible au peuple de Dieu, et l’empêchent d’entendre la doctrine de la sanctification et de la séparation. A tel point que vous ne pouvez presque plus distinguer les Chrétiens des gens du monde.

En toute honnêteté, ne faut-il pas dénoncer ces voleurs, ces faux docteurs et ces faux prophètes  ?

Aujourd’hui, ces faux docteurs ont envahi les églises avec leurs livres, leur musique, leurs films, leur psychologie, et leurs séminaires. Ils ont transformé la Maison du Père en caverne de voleurs. Il est temps que des hommes de Dieu se lèvent pour dénoncer leurs mensonges et leurs erreurs, afin que tout le monde soit au courant  !

La Bible nous ordonne de dénoncer l’erreur et le mensonge.

Nous devons ÉPROUVER ceux qui répandent le mensonge.

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à  tout esprit  ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde » (1 Jean 4 :1).

Toute doctrine, et tout docteur, doivent être éprouvés à l’aide de la Parole de Dieu.

« A la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple » (Esaïe 8 :20).

Nous devons juger chaque message, chaque messager, et chaque méthode, en les examinant à  la lumière de la Bible. Jésus félicite ainsi l’Eglise d’Ephèse  :

« Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants  ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs » (Apoc. 2 :2).

En revanche, Jésus reproche à l’Église de Pergame de tolérer en son sein ceux qui enseignaient la « doctrine de Balaam », et la « doctrine des Nicolaïtes », choses que Jésus hait (Apoc. 2 :14-15). Il n’est jamais juste de tolérer les faux docteurs, mais il faut les éprouver à l’aide de la Parole de Dieu, et il faut les dénoncer. Bien entendu, ceux qui veulent désobéir à la Parole de Dieu chercheront par tous les moyens à rejeter un tel enseignement  !

Nous devons les REPRENDRE.

« C’est pourquoi reprends-les sévèrement, afin qu’ils aient une foi saine, et qu’ils ne s’attachent pas à des fables judaïques et à des commandements d’hommes qui se détournent de la vérité » (Tite 1 :13-14).

Paul écrivait cela à Tite, parce qu’il y avait des hommes qui allaient de maison en maison pour détourner des familles entières de la vérité (versets 10-16). Aujourd’hui, des hommes détournent des familles entières de la vérité par leurs fausses doctrines. Devons-nous rester tranquillement assis et les laisser faire, sans les reprendre, et sans avertir les Chrétiens de ne pas écouter leurs enseignements ? Non ! Le serviteur de Dieu fidèle doit être « attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1 :9).

Nous ne devons avoir AUCUNE COMMUNION avec eux.

« Ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les » (Ephésiens 5 :11).

Condamner implique le fait de censurer, de reprendre, et de réfuter. Comment obéir à  ce verset, si nous n’éprouvons pas les faux docteurs à  la lumière de la Parole de Dieu  ?

Nous devons NOUS ÉLOIGNER d’eux.

« Nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les instructions que vous avez reçues de nous » (2 Thes. 3 :6).

Nous devons nous éloigner de ceux dont les doctrines et la conduite ne sont pas conformes à  la Parole de Dieu. Le contexte de ce verset montre que Paul pensait à la nécessité d’obéir à la saine doctrine, car il ajoute  :

« Et si quelqu’un n’obéit pas à  ce que nous disons par cette lettre, notez-le, et n’ayez point de communication avec lui, afin qu’il éprouve de la honte. Ne le regardez pas comme un ennemi, mais avertissez-le comme un frère » (versets 14 et 15).

Paul exhorte Timothée à s’éloigner de celui qui

« enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété »,

car

« il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain » 1 Tim. 6 :3-5.

Paul demande aussi à  Timothée de s’éloigner des hommes

« égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à  leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force » (2 Tim. 3 :5-7).

Comment pouvons-nous nous éloigner d’eux, si nous ne les avons pas d’abord identifiés, et si nous n’avons pas comparé leur message à celui de la Parole de Dieu ? C’est le devoir de tout prédicateur véritable de

« prêcher la parole, d’insister en toute occasion, favorable ou non, de reprendre, censurer, exhorter, avec toute douceur et en instruisant » (2 Tim. 4 :2).

C’est en général une tâche impopulaire et ingrate, mais c’est le devoir de tous ceux qui sont appelés par Dieu à  exercer un ministère.

Nous ne devons pas les RECEVOIR dans notre maison.

« Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas  : Salut  ! Car celui qui lui dit  : Salut ! participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 10-11).

Il n’y a aucun doute quant à l’identité de ceux dont parle Jean, qui dit au verset 9  :

« Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu  ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils ».

Aujourd’hui, grâce à la radio, (à internet !!!), à la télévision, aux livres et aux journaux, les faux docteurs et les faux prophètes sont reçus dans les maisons de nombreux Chrétiens. Frères, il ne doit pas en être ainsi  !

Nous devons les ÉLOIGNER de nous, c’est-à-dire les rejeter.

« Eloigne de toi, après un premier et un second avertissement, celui qui provoque des divisions » (Tite 3 :10).

Etymologiquement, celui qui « provoque des divisions » est un « hérétique« . Nous devons éloigner de nous tous ceux qui nient la rédemption par le sang de Christ, ou tout autre doctrine de la Parole de Dieu. S’ils ne veulent pas écouter nos avertissements, il nous fait les éloigner de nous.

Nous devons identifier tous ceux qui prêchent un autre Évangile. Paul nous met en garde contre ceux qui prêchent

« un autre Jésus, un autre esprit, et un autre Evangile » (2 Cor. 11 :4).

Comment les reconnaîtrons-nous, si nous n’examinons pas de très près cet « autre Jésus », cet « autre esprit », et cet « autre Evangile »  ? Paul appelle ces prédicateurs

« des faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ » (2 Cor. 11 :13).

Il ajoute, aux versets 14 et 15, que ces hommes sont aussi des  « ministres de Satan ».

Aujourd’hui, les hommes qui ont été réellement appelés par Dieu doivent être tout aussi fidèles, et dénoncer les ministres de Satan.

Paul met en garde les Galates contre ceux qui veulent renverser l’Évangile de Christ. Il leur dit  :

« Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à  un autre Evangile. Non pas qu’il y ait un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ. Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème  ! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à  cette heure  : si quelqu’un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Gal. 1 :6-9).

Les Catholiques, et même beaucoup de Chrétiens charismatiques et évangéliques, ne prêchent pas le véritable Évangile. Pourtant, beaucoup nous demandent de coopérer avec eux pour évangéliser ou travailler dans d’autres œuvres chrétiennes. Si nous ne dénonçons pas ces faux prophètes, nous trahissons Christ et Son Évangile.

Nous devons nous SÉPARER d’eux.

« C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur  ; ne touchez pas à  ce qui est impur, et je vous accueillerai » (2 Cor. 6 :17).

C’est très clair. Le peuple de Dieu doit s’éloigner de l’apostasie et de toute erreur doctrinale. Comment un Chrétien véritable peut-il accepter de se joindre au « Conseil Mondial des Églises », ou à certaines dénominations apostates ? Comment peut-il accepter de rester avec des Chrétiens qui vivent dans le compromis  ?

3. Est-il juste de révéler des noms  ?

Beaucoup sont persuadés qu’il ne faut pas dénoncer les erreurs, ni nommer publiquement ceux qui les enseignent. Mais la Bible affirme le contraire.

Paul reprit Pierre publiquement.

Pierre s’était rendu coupable d’un mauvais comportement  :

« Mais lorsque Céphas (Pierre) vint à  Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible. En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens  ; et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à  l’écart, par crainte des circoncis. Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie. Voyant qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à  Céphas, en présence de tous  : Si toi qui es Juif, tu vis à  la manière des païens et non à  la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à  judaïser ? » (Galates 2 :11-14).

Le problème était grave  : c’était le conflit entre le salut par la loi, et le salut par grâce. Quand l’intégrité et la pureté de l’Évangile sont en jeu, nous n’avons pas d’autre choix que de dénoncer l’erreur et de citer des noms.

Paul nomma Démas, et a révélé publiquement que Démas avait préféré l’amour du monde.

« Démas m’a abandonné, par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique » (2 Tim. 4 :10).

Nous aussi, nous devons citer les noms de ceux qui abandonnent la cause de Christ par amour du monde et de ses plaisirs.

Paul nomma Hyménée et Alexandre.

Paul écrit à Timothée  :

« Le commandement que je t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à  ton sujet, c’est que, d’après elles, tu combattes le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à  la foi. De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer » (1 Tim. 1 :18-20).

Les vrais serviteurs de Dieu doivent combattre le bon combat, et citer les noms de ceux qui ont fait naufrage par rapport à la foi qui a été donnée aux saints une fois pour toutes.

Paul parle là  de la foi en tant que système de doctrine conforme à  la Parole de Dieu. Ces hommes avaient fait naufrage, et Paul n’a pas hésité à  le dire publiquement, en citant leurs noms.

Paul nomma Hyménée et Philète.

Il dit à  Timothée  :

« Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. Évite les discours vains et profanes  ; car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l’impiété, et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà  arrivée, et qui renversent la foi de quelques uns » (2 Tim. 2 :15-18).

Toute fausse doctrine renverse la foi de quelques-uns. Il faut donc dénoncer ceux qui enseignent ces fausses doctrines.

Paul nomma Alexandre le forgeron.

« Alexandre, le forgeron, m’a fait beaucoup de mal. Le Seigneur lui rendra selon ses œuvres. Garde-toi aussi de lui, car il s’est fortement opposé à  nos paroles » (2 Tim. 4 :14-15).

Il est clair qu’il ne s’agit pas ici d’un problème de personne, mais d’un problème de doctrine. Alexandre s’était opposé aux paroles de Paul et aux doctrines qu’il enseignait. C’était un ennemi de la vérité. Aujourd’hui, les pasteurs fidèles sont confrontés chaque jour au même problème. Ils proclament la vérité. Mais certains membres de leur église vont ensuite écouter d’autres prédicateurs, à  la radio ou à  la télévision, dont les paroles s’opposent à  la vérité. Faut-il que les hommes de Dieu gardent la bouche fermée, comme beaucoup le prétendent  ?

Seul un lâche acceptera de se taire, quand la vérité de la Bible est attaquée  !

Jean nomma Diotrèphe.

« J’ai écrit quelques mots à l’Eglise  ; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu’il commet, en tenant contre nous de méchants propos  ; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l’Eglise » (3 Jean 9-10).

Il est donc juste de citer les noms de ceux dont les doctrines et les pratiques sont contraires à  la Parole de Dieu.

En fait, toute la Bible abonde en exemples de faux prophètes qui ont été nommés et dénoncés. Tout ce discours moderne sur « l’amour » n’est qu’une excuse pour ne pas dénoncer l’erreur et le mensonge. Il s’agit d’un amour à  l’eau de rose qui n’a rien à  voir avec l’amour biblique.

Moïse dénonça Balaam (voir Nombres 22-25).

Pierre aussi a dénoncé

« la voie de Balaam, qui a aimé le salaire de l’iniquité (2 Pierre 2 :15).

Balaam était un prophète qui travaillait pour de l’argent, exactement comme un certain nombre de faux prophètes que l’on voit aujourd’hui à la télévision. Ils mendient de l’argent et vivent comme des nababs, alors que des multitudes de gens innocents leur envoient l’argent qu’ils ont durement gagné. Ils sont tout le temps en train de construire des universités, des hôpitaux, des réseaux de télévision par satellite, et des parcs d’attractions où l’on glisse sur des toboggans au nom de Jésus ! Et nous devrions garder la bouche close devant ces charlatans ? Comment peut-on être fidèle à Dieu et rester silencieux devant ces choses  ?

Jude dénonça « l’égarement de Balaam » (Jude 11).

Jean aussi a dénoncé la

« doctrine de Balaam, qui enseignait à  Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrent à  l’impudicité » (Apoc. 2 :14).

Nous touchons là au cœur de la doctrine de la séparation. Balaam ne put jamais maudire Israël, malgré son désir d’obtenir le salaire qui lui était promis. Mais les hommes d’Israël

« se livrèrent à  la débauche avec les filles de Moab »,

et

« se prosternèrent devant leurs dieux » (Nombres 25 :1, 2).

Comment en vinrent-ils à faire cela ? Parce que Balaam avait montré à  Balak comment briser la barrière qui séparait les Israélites des Moabites. Cela est clairement indiqué dans Apoc. 2 :14 et Nombres 31 :16. A cause de ce péché, 24.000 hommes d’Israël furent jugés par Dieu et périrent. (Je voudrais à  nouveau citer le Rock Chrétien comme un bon exemple de « sacrifice offert aux idoles »).

Les faux docteurs brisent la barrière de séparation entre le peuple de Dieu et les fausses religions. On prêche trop peu sur la doctrine de la séparation. Le peuple de Dieu est un peuple séparé et mis à  part pour Dieu. Balaam brisa cette barrière de séparation en poussant les hommes d’Israël à  commettre la fornication avec les filles de Moab. Il les poussa aussi à  se prosterner devant Baal. Cela attira la malédiction sur tout le peuple d’Israël. Tant que nous ne remettrons pas à  l’honneur l’enseignement de la nécessaire séparation entre l’Eglise et le monde, les ravages spirituels que nous constatons aujourd’hui ne pourront que s’étendre.

Beaucoup de Chrétiens semblent croire que certains ministères sont trop importants et trop puissants pour être dénoncés publiquement. Les pasteurs des très grandes églises, les ministères internationaux, et ceux qui drainent un immense auditoire à  la radio ou à  la télévision, seraient considérés comme au-dessus de toute critique. Quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, même s’ils sont complètement en opposition avec la Bible, ils sont considérés comme ayant raison. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité  !

Le prophète Nathan nomma le coupable.

Il y avait un homme qui occupait une position très élevée, mais qui avait commis l’adultère et le meurtre en secret. Cet homme pouvait-il être repris par un simple prophète impopulaire ? Pourtant, Nathan se rendit directement en présence de David. Il lui révéla son péché en utilisant une parabole, puis dit clairement à un David très en colère  :

« Tu es cet homme-là  ! » (2 Samuel 12 :7).

Jéhu dénonça Josaphat.

Dans l’ensemble, Josaphat fut un bon roi, mais il commit des erreurs. Il accepta que son fils épouse la fille de l’impie roi Achab (2 Chroniques 18 :1  ; 21 :1-6). Il fit une alliance avec Achab et alla combattre avec lui à  Ramoth en Galaad (2 Chron. 18). Le prophète Jéhu, fils de Hanani, dit au roi Josaphat  :

« Doit-on secourir le méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent l’Eternel ? A cause de cela, l’Eternel est irrité contre toi » (2 Chron. 19 :2).

Nous posons la même question à certains  :

« Doit-on secourir le méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent l’Eternel ? »

Alors oui, il est juste de dénoncer l’erreur et le mensonge, et de nommer ceux qui les propagent. Il est juste de

« combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3).

Nous avons reçu cette foi une fois pour toutes, et Dieu ne nous l’a jamais redemandée pour la modifier  ! Nous ferions donc bien de nous garder des

« faux docteurs, qui introduisent des sectes pernicieuses » (2 Pierre 2 :1).

Il faut que des messagers fidèles mettent en garde les brebis du Seigneur, contre ces faux docteurs, en les identifiant clairement par leurs noms.

Il n’est pas suffisant de faire une vague condamnation générale sans jamais nommer personne.

Les jeunes brebis ne comprendraient pas et seraient détruites par ces loups ravisseurs.

 

Source http://www.av1611.org/crock/judbynum.html

Doit-on dénoncer l’apostasie, les erreurs doctrinales, les faux docteurs et les faux prophètes  ? Discernement spirituel.