transmis par Lorraine- mis en forme et illustré par Peggy
Cette question n’est pas seulement provoca-trice,
mais également très importante et d’actualité.
Surtout à une épo-que où il est prati-quement impossible de trouver une assemblée ou une église qui ne soit en train de construire, d’agrandir ou du moins de rénover ou moderniser ses bâtiments.
À première vue ces travaux servent une noble cause.
Dans la plupart des cas, nous sommes malgré tout les témoins des conséquences négatives de ces épreuves de force, tant au niveau de l’âme qu’au niveau spirituel :
souffrances, colère, querelles, disputes, mauvaises pensées,
en un mot, la bonne volonté débouche souvent sur le péché.
Au départ survient la vanité, l’esprit de compétition, puis viennent les soucis financiers.
L’esprit jésabélien entre aussi très rapidement en scène et d’une manière rusée lorsque les gens essayent de soumettre les autres à leur volonté.
De plus, ce n’est souvent plus la volonté des gens qui prédomine sur l’œuvre, mais c’est l’œuvre elle-même qui commence à régner sur son maître !
Lorsque l’œuvre devient idole, les exigences entre les hommes amènent le péché, la discorde, les querelles et la haine.
On commence à rivaliser avec l’autre pour l’argent et le succès, les hostilités s’engagent au sein des assemblées voire avec les organismes publics.
La conséquence de ces luttes peut être très grave, cela peut provoquer beaucoup de blessés voire des morts en esprit.
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La première question est donc de savoir s’il s’agit effectivement d’une volonté, d’un projet venant de Dieu ?
Nous pourrions croire à priori que la réponse est positive puisque le diable ne construit jamais rien, il ne fait que détruire et éparpiller.
Ne précipitons pas la réponse et ne nous réjouissons pas tout de suite dès que nous parlons de travaux de construction !
Soyons sobres et attentifs car Satan ne construit effectivement pas, mais il adore faire construire les autres pour ensuite pouvoir s’installer dans les nouveaux logements ainsi érigés !
De même, il aime agrandir ce qui existe déjà pour pouvoir s’y installer et se frayer un chemin vers le pouvoir au-dessus de l’assemblée.
Il pose des pièges de cette façon également lorsqu’il fait rénover et moderniser un bâtiment.
Les trois bons trucs qui suivent sont souvent utilisés lors de la construction d’assemblées :
1.L’évangélisation forcée,
la construction de l’assemblée, toutes sortes de visions fausses ou qui ne sont pas d’actualité, les ministères provenant de ces prophéties erronées et tous les projets provenant d’une volonté humaine sont tous des facteurs d’épuisement, de rechute spirituelle, de désenchantement et de dislocation.
Au départ, visiblement le travail peut paraître enrichissant, mais les événements finissent souvent par tourner au vinaigre.
Toute construction forcée et tout effort humain aboutit le plus souvent au vide spirituel et physique.
Les pasteurs, les ouvriers et autres membres sont fatigués, exténués,
la vie spirituelle stagne,
certains retournent dans le monde, d’autres, dans le meilleur des cas se cherchent une nouvelle assemblée.
2.Lorsque ces symptômes surviennent, le piège suivant s’installe : il faut agrandir et élargir les portes !
La tolérance apparaît sous le masque de la fausse miséricorde et du faux amour.
De la même façon on importe de nouvelles méthodes qui ont soi-disant fait leurs preuves ailleurs sans les examiner.
Ces méthodes sont principalement des méthodes psychiques dont on attend un renouveau spirituel.
Ce sont en général de bons programmes, des sorties, des excursions, parfois des bals, des groupes d’étude et beaucoup d’autres choses encore…
Plus de chants, des orchestres plus grands et mieux fournis, un répertoire élargi et pendant ce temps on perd notre pureté ou, dans certains cas on en perd même jusqu’à notre vision à vouloir forcer le renouveau spirituel.
On commence à organiser divers défilés, des mouvements de toutes sortes, des déclarations et des traités signés et clamés à haute voix et en public.
des prières communes sont faites sans onction, sans légitimité, sans autorisation de Dieu,
de réelles révolutions religieuses éclatent…
Toutes ces choses peuvent être les conséquences de nos agrandissements et de nos rénovations lorsque nous invitons des spiritualités étrangères au sein de nos assemblées.
Les conséquences peuvent être également individuelles, lorsque nous-mêmes invitons ces spiritualités étrangères dans nos propres vies (catholicisme, faux charismes, œcuménisme, Nouvel ge, etc.)
qui ne sont autres que les Ismaëls nés de nos propres désirs.
Sans nous en rendre compte nous laissons la porte ouverte à toutes sortes de méthodes dites chrétiennes (la musique, la méditation, cérémonies et outils divers),
et ce sous la forme de nouvelles idoles comme des musiciens célèbres, des prédicateurs de renom, des faux prophètes, et des faiseurs de faux miracles connus…
Le prix de l’agrandissement est plus grand qu’il ne paraît :
À la place d’une conduite spirituelle, les assemblées se soumettent à une hiérarchie humaine et placent des hommes sur des piédestaux.__
La conséquence de l’idolâtrie est la dégradation du spirituel vers la religiosité, une dilution des esprits.
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3. De ce deuxième truc découle directement et presque naturellement le troisième, la modernisation.
L’homme psychique est proche de celui du monde puisque dans la plupart des cas, à la place de l’Esprit de Dieu, ce sont ses propres pensées et désirs qui le conduisent.
Ces pensées peuvent très bien provenir d’un bon fond, d’une bonne volonté et peuvent très bien avoir pour objectif de plaire à Dieu.
Ce qui déclenche un tel désir de plaire à Dieu provient du fait que l’homme religieux essaye de connaître Dieu et Sa Volonté par sa raison, son intellect,
alors que l’homme d’esprit, quant à lui, n’essaye pas d’expliquer Dieu et Sa parole,
mais l’accepte sans condition et dans une soumission totale au Seigneur, car il a une relation vivante et directe avec Lui par le Saint Esprit.
L’homme d’esprit sait que Dieu est éternel, constant et immuable. Il n’est donc aucunement nécessaire de moderniser quoi que ce soit.
Les lois de la Nouvelle Vie ne changent jamais tout comme Sa grande patience et Sa grâce ne changent pas non plus.
Les aspirations psychiques de l’homme religieux ne se limitent qu’à la construction d’un monde qui puisse assouvir tous ses désirs de joie, de confort et de béatitude matériels, physiques et de l’âme.
Ceci a comme résultat l’amoindrissement progressif, puis le dénigrement et pour finir l’abolition pure et simple des Lois.
La modernisation est ce processus qui fonctionne depuis des millénaires.
Le sentier de la chrétienté moderne est un chemin qui va en s’éloignant des Lois, donc du Christ qui les accomplit.
C’est pourquoi le plus grand ennemi du Corps du Christ basé sur la Loi, les prophètes, et les apôtres (et qui a été purifié, sanctifié par le jugement et la grâce de Celui qui accompli la Loi) est la modernisation qui n’est rien d’autre que la sécularisation.
L’éloignement de la Loi et donc de la Grâce par la même occasion n’est rien d’autre que la version moderne de l’auto-rédemption par les bonnes actions des Pharisiens.
Cet état est souvent pire que celui des athées qui eux au moins ne se mentent pas à eux-mêmes lorsqu’ils reconnaissent avoir besoin de Dieu et d’une nouvelle vie.
Le chrétien moderne voit sa vie comme étant une vie croyante bien en ordre puisque la Loi s’est estompée et que petit à petit, la Parole disparaît aussi. Cette Parole qui serait susceptible d’ôter le voile sur ces vies qui s’éloignent de plus en plus de Dieu.
Qui dit assemblée moderne, dit musique moderne, donc une apparence extérieure moderne, des instruments et des méthodes modernes qui remplacent peu à peu et excluent l’Esprit du Christ qui attristé, finit par passer son chemin.
Les cadeaux spirituels qui aident au ministère ainsi qu’a l’épanouissement ne fonctionnent pas si de fausses prophéties, ou de faux enseignements font leur apparition.
C’est ainsi qu’à la place de l’œuvre apostolique du fondement des bases et de la remise en place, des hommes accomplissent des projets étrangers à ceux de Dieu en assiégeant des assemblées et des croyants de bonne foi.
Les routes modernes ouvrent la porte aux faux pasteurs-idoles.
Seul le travail d’évangélisation fonctionne correctement par la grâce du Seigneur.
Mais même ce travail ne sert souvent qu’à remplir les rangées des assemblées et apporter de nouveaux succès à leurs pasteurs.
Les assemblées modernes et à la mode ne sont plus que des communautés de personnes qui assouvissent les désirs et les aspirations du temps et du monde qui les entoure.
C’est ainsi que ces assemblées fusionnent spirituellement avec le monde pour lui plaire et pour éviter d’entrer en conflit avec lui.
Ce monde qui souffre se trouve sous le règne de Satan qui l’assiège de manière de plus en plus raffinée avec des outils de plus en plus modernes.
C’est état spirituel moderne, sans foi ni Loi et éloigné de Dieu est bien plus puissant que l’état actuel du monde croyant.
C’est pourquoi Satan s’y infiltre facilement et, au cas où le monde croyant lui fait car-rément appel, s’y installe pour y prendre définitivement le pou-voir.
Orbà¡n Béla
» Jésus n’est pas venu du cœur du cercle de Lumière pour détruire les demeures des hommes et construire sur leurs ruines des couvents et des monastères. Il n’a pas persuadé l’homme fort de devenir moine ou prêtre, mais il est venu pour propager sur cette terre un esprit nouveau, avec le pouvoir de saper les fondations de toute monarchie bâtie sur les ossements et les crânes humains… Il est venu détruire les palais majestueux, construits sur les tombes des faibles, et écraser les idoles érigées sur les corps des pauvres. Jésus ne nous a pas envoyé pour apprendre au peuple à bâtir de somptueuses églises et des temples magnifiques au milieu des huttes froides et délabrées et des tristes masures… Il est venu pour faire un temple du cœur de l’homme, un autel de son âme et un prêtre de son esprit.
Telle est la mission de Jésus de Nazareth, et tels sont les enseignements pour lesquels on l’a crucifié. Et si l’humanité était sage, elle se lèveraient en ce jour pour chanter avec force le chant de la conquête et l’hymne du triomphe. » K.Gibran.