CHAPITRE IX : LE GRAND JOUR DE SA COLÈRE INAUGURE LE SABBAT MILLÉNAIRE

Il est nécessaire de reprendre la discussion, entamée au chapitre précédent, au sujet du fameux verset de Paul : « Car Élohim ne nous a pas destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Yeshoua le Messie. » Dans ce verset, l’antonyme de « colère » est « possession du salut » ; donc être « destiné à la colère » veut dire être « destiné à la perdition ».

C’est la même chose en Jean 3:36 : « Celui qui croit au Fils a la vie ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère d’Élohim demeure sur lui. » Également en Romains 5:9 : « A plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés par Son sang, serons-nous sauvés par Lui de la colère. » Sans oublier Romains 2:5-8 : « Par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement d’Élohim qui rendra à chacun selon ses œuvres, réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, recherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité mais  l’irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l’injustice. » Et, pour couronner le tout : « Et que dire si Élohim, voulant montrer Sa colère et faire connaître Sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition. » (Romains 9:22) !

Il nous faut donc comprendre que la colère divine dont nous serons les témoins dans des derniers temps n’est qu’un épisode de la colère éternelle que le Seigneur manifeste envers les impies ! C’est aussi ce qui nous est dit en Apocalypse 14:9-13 : ceux qui adorent la Bête et son image auront part à la colère d’Élohim, c’est-à-dire qu’ils seront tourmentés dans l’étang de feu et de soufre aux siècles des siècles (Apocalypse chapitre 19, verset 20 ; chapitre 20, versets 10, 14 et 15), tandis que les saints, qui gardent les commandements de YHWH et la foi en Yeshoua, mourront pour avoir refusé de recevoir la marque sur leur main ou sur leur front.

Mais, comme nous en étions arrivés à la fête des Expiations, il convient d’expliquer encore un peu mieux le déroulement des évènements à venir. En réalité, la colère « passagère » d’Élohim va aller crescendo jusqu’à son paroxysme : les prémices de Sa colère sont symbolisées par les sceaux, les trompettes et surtout les coupes (Apocalypse 15 à 18), mais le grand jour de Sa colère (Apocalypse 6:15-17, Ésaïe 2:9-21), c’est autre chose ! C’est la dernière solennité avant l’établissement de Son royaume, c’est le jour des Expiations pendant lequel aura lieu la bataille d’Harmaguédon.

En Apocalypse 14, versets 14 à 16, la moisson est récoltée : il s’agit de l’Épouse enlevée à la fête des Trompettes ; et, aux versets 17 à 20, les grappes de la vigne sont vendangées : il s’agit de la destruction des hommes impies, lors de la dernière bataille, par Celui qui est revêtu d’un manteau trempé de sang et qui foule la cuve du vin de l’ardente colère d’Élohim, le Tout-Puissant (Apocalypse 19:13,15). Et, lorsqu’Il foule la cuve, le sang s’élève jusqu’au mors des chevaux, sur une étendue de 1600 stades, soit 300 km (Israël s’étend sur 470 km du Nord au Sud) ; c’est le sang des 200 millions de soldats asiatiques qui ont franchi l’Euphrate (Apocalypse 9:14-16 et 16:12), sans compter tous les autres combattants !

Si Yeshoua est venu la première fois doux comme un agneau, Il reviendra féroce comme un lion (Apocalypse 5:5,6). La prophétie concernant Juda, en Genèse 49:8-12, peut donc être lue ainsi : « Yeshoua, Tu recevras les hommages de Tes frères ; Ta main sera sur la nuque de Tes ennemis. Les fils de Ton Père se prosterneront devant Toi. Yeshoua est un jeune lion ; Tu reviens du carnage, Mon Fils !… Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne Yeshoua, le Schilo, et que les peuples Lui obéissent. Il attache à la vigne Son âne, et au meilleur cep le petit de Son ânesse ; il lave dans le vin Son vêtement, et dans le sang des raisins Son manteau… »

De même en Ésaïe 63:1-6 : « Qui est celui-ci qui vient d’Édom, de Botsra, en vêtements rouges, en habits éclatants, et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force ? C’est Moi, qui ai promis le salut, qui ai le pouvoir de délivrer. Pourquoi tes habits sont-ils rouges et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule la cuve ?J’ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec Moi ; Je les ai foulés dans Ma colère, Je les ai écrasés dans Ma fureur ; leur sang a rejailli sur Mes vêtements, et J’ai souillé tous Mes habits. Car un jour de vengeance était dans Mon cœur et l’année de Mes rachetés était venue. Je regardais, et personne pour M’aider ; J’étais étonné, personne pour Me soutenir ; alors Mon bras M’a été en aide, et Ma fureur M’a servi d’appui. J’ai foulé des peuples dans Ma colère… et J’ai répandu leur sang sur la terre. »

Lorsque le grand jour de la colère de Yeshoua sera venu, Lui seul souillera Son vêtement ; le fin lin dont est revêtue Son épouse restera blanc, resplendissant et pur (Apocalypse 19, versets 8 et 14) !

Toujours en rapport avec le titre du présent chapitre, il nous faut maintenant considérer un autre verset de l’apôtre Paul. Dans sa lettre à la communauté des croyants qui résident à Rome, l’envoyé du Seigneur Yeshoua, au verset 5 du chapitre 14, nous dit : « Tel fait une distinction entre les jours, tel autre les estime tous égaux ; que chacun de vous ait en son esprit une pleine conviction ! »

Dans ce chapitre 14, Paul ne débat pas sur la doctrine mais parle de l’attitude à adopter envers les croyants qui sont encore faibles dans la foi. Mais comme certains ont utilisé ce verset pour dire qu’il n’était plus obligatoire de mettre à part un jour précis dans la semaine, il est malheureusement nécessaire d’argumenter longuement pour défendre le point de vue avancé dans ce livre. Et c’est bien dommage pour moi, qui fonctionne, comme je l’ai dit plus haut, sur le principe « Je lis, je crois », c’est-à-dire en mode « accueil spontané de la révélation, en toute humilité et avec une pleine reconnaissance » ! Car lorsqu’Élohim parle par Sa Parole, ce qu’Il dit entre directement dans le cœur ; mais quand c’est l’homme qui parle au sujet de la Parole, cela passe par le cerveau, et là commencent les discussions !

Si, selon la compréhension de plusieurs, Paul concède dans ce verset que l’observation du jour de repos prescrit par l’Éternel peut être soumise à l’appréciation de chacun selon sa conscience, la voie est ouverte à toutes les interprétations possibles des versets de la Bible, même les plus erronées ! Non seulement cela, mais cette liberté sert aussi de fondement à toutes les divisions qui ont affecté l’unité des croyants jusqu’à aujourd’hui… Si l’on adopte une telle façon de penser, apparaît alors une discordance entre la parole de Dieu (Exode 20:8-11) et celle de l’homme choisi par Yeshoua pour amener les païens à l’obéissance (Romains 15:18), et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette discordance pose problème ! Pour essayer d’y voir plus clair, nous allons faire une analogie avec ce qu’il se passe sur la terre.

En France, les textes qui régissent la vie publique sont hiérarchisés par ordre d’importance dans ce qu’on appelle « la pyramide du droit » : nous avons d’abord le bloc de Constitutionnalité (Constitution de 1958 et autres textes) , ensuite le bloc de Conventionnalité (c’est-à-dire les traités internationaux et européens qui s’imposent à l’État français), puis le bloc de Légalité (lois organiques et lois ordinaires), puis les principes généraux du droit et la jurisprudence, puis les règlements (décrets et arrêtés) et enfin les actes administratifs (circulaires et directives).

Aux étages inférieurs de cette pyramide, le principe est simple. La hiérarchie entre les différents textes découle de la position institutionnelle de leur auteur, c’est-à-dire que plus leur auteur est élevé dans la hiérarchie administrative, plus leur valeur est grande. C’est ainsi qu’un décret délibéré en Conseil des ministres, parce qu’il est signé par le président de la République, est supérieur aux décrets signés par le Premier ministre ; de la même façon, l’arrêté pris par un ministre l’emporte sur un arrêté signé par un préfet qui, lui-même, est supérieur à un arrêté municipal. De cette manière, il ne peut y avoir de contrariété de décisions, puisque l’autorité supérieure l’emporte.

Concernant le royaume d’Élohim, il revient à Celui qui dirige le royaume d’édicter les lois que Lui-même estime nécessaires. Si, dans l’administration de ce monde, le texte rédigé par la personne la plus élevée dans la hiérarchie a autorité sur les textes rédigés par les niveaux subalternes, à fortiori en est-il de même dans le royaume d’Élohim, Lequel ne saurait souffrir aucune contestation !

Un discernement approprié devrait donc nous guider dans la lecture des écrits bibliques. La Loi donnée par YHWH et les paroles sorties de la bouche de Yeshoua sont à regarder comme primant les autres écrits : elles peuvent être assimilées au bloc de Constitutionnalité mentionné ci-dessus. Alors que Yeshoua dit : « Il serait plus facile que le ciel et la terre passent qu’un seul trait de lettre de la Loi ne disparaisse » (Luc 16:17), Paul nous inviterait à penser, selon de nombreux croyants, qu’honorer le quatrième commandement fait partie des choses facultatives. Pourtant, nous devons prendre conscience qu’il y a d’un côté une affirmation fondamentale et, de l’autre, un commentaire circonstanciel… qui ne saurait se substituer à la parole du Fils ! Il importe en effet de distinguer, parmi les paroles de Paul, celles qui sont « révélations divines » (abondamment citées dans le présent ouvrage) et celles, plus prosaïques, qui ont trait au fonctionnement des assemblées.

L’affirmation que la Bible est, dans sa totalité, « parole d’Élohim » a supprimé la hiérarchisation de son contenu. Cette manière de penser, qui ne distingue pas le principal du secondaire, mène à de multiples interprétations divergentes. Le monde des ténèbres en profite alors pour nous faire dévier de la Voie et fragmenter le corps du Messie. Cher lecteur, vous vous en êtes rendu compte par vous-même en parcourant les chapitres précédents ! Il est en effet totalement incompréhensible, sauf à considérer l’influence de l’Adversaire, que la chrétienté ait adopté des formes de culte systématiquement contraires à ce qui est écrit : le dimanche au lieu du samedi, des fêtes d’origine païennes à la place de celles que le Seigneur YHWH avait instituées, et bien d’autres choses encore…

Le salut consiste à recevoir la parole d’Élohim qui nous dépeint tels que nous sommes (Romains 3:9,18) ; à la suite de la prédication de la Bonne Nouvelle, nous nous repentons, nous saisissons la grâce offerte en Yeshoua le Messie, puis, par l’Esprit, nous continuons notre vie de foi en nous sanctifiant. Si le processus de conversion fait appel à notre conscience, une fois la conversion actée, il reste à marcher dans l’obéissance. Or qui dicte la voie à suivre, si ce n’est la voix de Dieu ? Car la conscience de l’homme est affectée d’une subjectivité certaine, tandis que la parole d’Élohim, à laquelle nous devons croire et obéir, est claire, simple, limpide, objective et immuable.

Dans les premiers versets de ce chapitre 14, Paul nous invite à ne pas juger celui qui a une autre opinion que la nôtre. Il est évident qu’il n’est pas souhaitable de juger son frère dans la foi ; de toute façon, cette prérogative n’appartient pas à l’être humain ! Mais pour autant, les êtres humains, ou tout au moins les véritables croyants, peuvent-ils se permettre d’avoir des opinions personnelles, opinions qui ne correspondraient pas à celles d’Élohim ? Si le Seigneur a donné une Loi, c’est parce que, en tant que Créateur, Il est le seul fondé à dire ce qui est le meilleur pour nous. Une loi en effet, qu’elle régisse le règne minéral, le règne végétal ou le règne animal, qu’elle sous-tende ce qui est matériel ou ce qui a trait au corps, à l’âme ou à l’esprit, est la condition nécessaire pour que, d’une part, une chose existe et que, d’autre part, elle fonctionne d’une manière optimale, c’est-à-dire qu’elle accomplisse ce pourquoi elle a été créée ! Je l’affirme donc une nouvelle fois, lorsque nous mettons, autant que cela nous est possible, la Loi d’Élohim en pratique, nous glorifions notre Père, créateur de tout ce qui existe ! Concernant le jour du repos prescrit dans la Parole, si certains ne se sentent pas en mesure de l’observer (aspect légal : Deutéronome 5:12-15), ils feraient bien, néanmoins, de s’en souvenir (aspect prophétique : Exode 20:8-11) ; car, comme nous l’avons vu au chapitre IV, le sabbat est aussi un moyen de discerner, conformément à l’invitation du Seigneur (Matthieu 16:3), les signes des temps, c’est-à-dire l’époque de Son retour (2 Thessaloniciens 1:6-10) !

Il est possible également que l’apôtre Paul, faisant passer les païens du royaume de Satan à celui de YHWH, laisse à ces nouveaux convertis, peu au fait de la Parole, le temps de grandir dans la foi avant de leur révéler tout le conseil du Seigneur… Et si ce précepte de tolérance concerne également les croyants de la présente génération, je le partage moi aussi, sur la base de notre salut commun : « Après avoir été élevé à la perfection, le Messie est devenu pour tous ceux qui Lui obéissent l’auteur d’un salut éternel » (Hébreux 5:9). Dans ce livre, mon propos n’est pas de juger mon frère mais d’exposer la parole d’Élohim telle je l’ai reçue afin que chacun puisse maintenant, dans ces temps qui sont les derniers, aller plus loin dans la connaissance, et donc dans l’obéissance !

Il est temps de conclure ! Ce sabbat, qui remonte à l’origine du monde et dont le peuple juif a bénéficié durant toute son histoire, aurait-il cesser d’exister à la mort du Messie pour ressusciter lors du millénium, après une absence d’environ deux mille ans ? Pour ceux qui contestent, peut-être… Mais ce que je sais, c’est qu’il demeure vivant dans le cœur de tous ceux qui ont cru (Hébreux 4:9) et que, lors du grand jour de Sa colère, le Seigneur Yeshoua inaugurera un sabbat millénaire !

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CHAPITRE X : SORS DU MILIEU D’ELLE, MON PEUPLE !

Il n’a jamais été question dans l’Esprit de Celui qui gouverne l’univers d’inventer une religion. Depuis l’origine des temps, Il a juste demandé à Ses créatures d’avoir confiance en Lui et de croire en Son amour. C’est pourquoi, si nous désirons être dans le camp du Vainqueur lors du grand jour de Sa colère, il importe de mener une profonde réflexion afin de discerner quelle est Sa volonté pour nous dans ces temps qui sont les derniers (Matthieu 16:1-4)… La foi initiée en Genèse 3:15 (la postérité de la femme écrasera la tête du serpent) a su trouver un écho dans le cœur de plusieurs, parmi lesquels :

  • – Abel, à la suite du premier sacrifice accompli dans l’Histoire (les habits de peau dont Élohim avait revêtu ses parents), présenta à YHWH une offrande des premiers-nés de son troupeau (Genèse 4:4)
  • – Hénoch manifesta une telle confiance en Élohim que Celui-ci le      prit avec Lui ; il ne passa point par la mort (Genèse 5:21), mais est « gardé en réserve » pour la fin
  • – Noé crut à la parole du Seigneur, construisit l’arche qui sauva sa famille de l’extermination et permit ainsi que l’humanité se perpétue (Genèse 6:22)
  • – Abraham répondit à l’appel de YHWH, grandit dans la foi et la soumission au point d’être prêt à sacrifier le fils de la promesse ; c’est pourquoi il est appelé le père de tous les croyants, qu’ils soient juifs ou non (Romains 4:11,12 et Galates 3:6-9)
  • – Jacob lutta avec Élohim jusqu’à obtenir Sa bénédiction ; il entra dans la vie boiteux, mais vainqueur ; c’est pourquoi son nom fut changé en Israël (Genèse 32:24-29)
  • – Moïse fut l’homme par lequel Élohim délivra Son peuple de l’esclavage de l’Égypte ; il vit le Seigneur et reçut les tables de la Loi (Exode 24:12-18 et 31-18)
  • – Josué, serviteur de Moïse, fit entrer le peuple dans la terre promise ; il fut choisi pour cette mission car, dans l’épisode des espions, il avait manifesté sa foi en YHWH (Nombres 14:6,7)
  • – David vit les souffrances (Psaume 22) et la gloire (Psaume 2) du Messie à venir ; il initia à l’avance le sacrifice de la louange perpétuelle en séparant le lieu très saint, l’arche qui se trouvait à Jérusalem, du reste du sanctuaire, l’autel des holocaustes établi à Gabaon (1 Chroniques 16). Prophétiquement, il considéra que le Messie avait déjà accompli Son œuvre salvatrice !
  • Ce que je désire mettre en évidence par cette énumération de croyants remarquables, c’est qu’il y a une foi qui, de siècles en siècles, de millénaires en millénaires, se transmet, se renouvelle et même s’approfondit, et que cette foi a pour unique objet le Seigneur Yeshoua, Sa personne et Son œuvre. Si, dans l’alliance primitive, elle se manifestait par l’entremise de sacrifices d’animaux, dans l’alliance définitive, elle se concrétise par l’offrande de nos corps (Romains 12:1), de nos lèvres et de nos biens (Hébreux 13:15,16).YHWH avait de tout temps prévu de renouer la relation avec Ses créatures ; mais, dans le but de corrompre le plan divin, Satan mit en place deux religions… Nous pouvons en effet considérer qu’à partir de l’an 30, la foi du peuple que le Seigneur Élohim S’était choisi manqua le but ; excepté pour ceux qui reconnurent Celui qu’ils attendaient depuis si longtemps, il ne resta que le « judaïsme ». D’autre part, à partir du deuxième siècle, la pure foi messianique des anciens et des nouveaux croyants, unis en Yeshoua, fut progressivement polluée par les apports du paganisme et de la philosophie grecque ; c’est de ce mélange que résulte ce qu’on appelle le « christianisme ». Au lieu de la foi qui remonte à l’origine des temps (Genèse 4:26), et qui trouvera son apothéose le jour où Yeshoua reviendra  chercher Son épouse (Apocalypse 16:15), nous sommes en présence de constructions humaines qui se sont combattues pendant longtemps ; il suffit pour s’en convaincre de lire l’ouvrage de Luc Henrist « L’échec de l’Église face aux Juifs » (Émeth-Éditions).
  • En Jean 10:16, Yeshoua nous dit : « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que Je les amène ; elles entendront Ma voix ; ainsi, il y aura un seul troupeau, un seul berger ». Alors, un seul troupeau ? Ou deux : le judaïsme et le christianisme ? Le Seigneur Yeshoua, lorsqu’Il vint sur terre, avait-il l’intention de fonder une religion, considérant que celle qui existait de son temps n’était pas la bonne et qu’il fallait en créer une nouvelle ? Si c’est le cas, il y aurait deux dieux, un pour l’alliance restreinte et un autre pour l’alliance élargie ! Or, d’après Ésaïe 9:5, nous savons qu’il n’y a qu’un seul Élohim : « En effet, un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et la domination reposera sur Son épaule ; on l’appellera Merveilleux, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. » Pour en revenir à la parole de Yeshoua citée plus haut, la volonté de notre bien-aimé Sauveur n’était-elle pas d’amener les autres brebis (les païens qui entendraient Sa voix) dans l’enclos déjà existant (Israël) et de former avec les Juifs nés de l’Esprit (Jean 3:1-10) un seul troupeau conduit par un seul berger, Lui-même ? Cette notion de continuité est amplement démontrée par Robert Blancou dans son livre « La maison du Dieu fidèle » (Émeth-Éditions).
     
    Or, en 325, juste après le concile de Nicée, Constantin écrivit aux évêques de n’avoir plus rien en commun avec « les meurtriers de notre Seigneur ». Il s’ensuivit que la nouvelle communauté des croyants se coupa de ses racines juives, c’est-à-dire, en fait, de la parole d’Élohim révélée dans les Écritures hébraïques. On a vu ce que cela a donné pendant tout le Moyen-Age : fausses doctrines et pratiques mensongères n’ont cessé de proliférer ! La vérité n’étant plus à portée ni des clercs ni des laïcs, Satan s’employa à combler l’espace laissé béant… Ce n’est qu’au début du seizième siècle qu’un moine courageux, tourmenté par son péché, redécouvrit le salut par la foi et osa défier la puissance papale en réaction aux dérives les plus flagrantes de la religion de son temps. Luther, qui avait conscience de la place primordiale des Juifs dans le plan de Dieu, chercha d’abord à les convertir au christianisme (dans sa version protestante) mais, faute de réponse favorable de leur part, il  changea radicalement d’attitude au point de concevoir à leur égard une haine difficilement imaginable ! Et, malheureusement, ce qui devait arriver arriva : le livre qu’il écrivit à l’époque (Des Juifs et de leurs mensonges) servit au XXème siècle de caution morale à un certain Adolf Hitler dans son programme d’extermination de ce peuple.Par la suite, la moitié de l’Europe, ayant admis la véracité des arguments du moine contestataire quant à la relation personnelle qu’un croyant doit entretenir avec Celui qui l’a sauvé, adopta la Réforme. Mais dans ces temps qui sont les derniers, le Seigneur nous demande plus qu’une réforme, Il nous demande une révolution. Au sens astronomique du terme, une révolution est accomplie lorsqu’un corps céleste a opéré sa course et est revenu à son point de départ. Nous devrions en effet examiner comment les croyants du premier siècle vivaient leur foi afin de nous en inspirer, et ainsi revenir à la pureté des origines en abandonnant tout ce que la tradition des hommes a imaginé depuis. En effet, comment pourrions-nous exciter la jalousie des Israélites en leur présentant le salut en Yeshoua, si nos pratiques cultuelles n’ont absolument plus rien à voir avec les leurs ? Ils nous regarderont comme des étrangers, voire comme des ennemis, ce qu’au cours des siècles, nous leur avons, pour notre part, bien fait comprendre ! Pourtant, n’est-ce pas nous qui, à l’origine, avons été greffés sur eux (Romains 11:17-24) ? Si donc nous avons excellé pour ce qui est de la grande commission de Matthieu 28:19-20 et d’Actes 1:8, nous avons failli quant à la petite de Romains 11:11-14.Avant de passer à l’étude proprement dite du verset titre de ce chapitre, relatons les principales exactions de la religion dans notre pays de France. En 1229, au concile de Toulouse, il fut institué un tribunal de l’Inquisition, dont une partie du programme consistait en ceci : « On détruira entièrement les maisons, les plus humbles abris et même les retraites souterraines des hommes convaincus de posséder les Saintes Écritures ; on poursuivra ces individus jusque dans les forêts et les antres de la terre, et on punira sévèrement quiconque leur donnera asile. » Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, et les jours et les mois qui suivirent, à l’initiative de la haute noblesse catholique, un massacre des croyants protestants fut perpétré : on estime qu’il y eut entre dix mille et trente mille morts dans tout le royaume ! La révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685 entraîna l’exil d’environ trois cent mille personnes vers l’Angleterre, les Provinces-Unies, la Prusse, la Suisse et même l’Afrique du Sud ; ces exilés, issus de la bourgeoisie laborieuse, vont faire la fortune de leur pays d’accueil et leur départ appauvrira la France en la privant de nombreux talents… Fermons cette douloureuse parenthèse et revenons maintenant à notre sujet !

    En Apocalypse 18, au verset 4, Élohim demande à Son peuple de sortir du milieu de « Babylone ». Ce terme désigne le conglomérat religieux apostat qui arrivera à son apogée à la fin des temps ; il est aussi dénommé « la grande prostituée » (17:1). Pourquoi un tel qualificatif ? Parce que cette entité aura fait entrer en elle l’esprit du monde et qu’elle se sera alliée aux pouvoirs politiques de cette planète. Pourquoi Jean est-il saisi d’un grand étonnement en la voyant (17:6) ? Parce que, de son temps, l’Assemblée était encore pure et sans tache, comme un nouveau-né ; il est stupéfié de constater ce qu’elle est devenue en abandonnant sa vocation céleste. Dans le même verset, il est dit de cette femme qu’elle est ivre du sang des saints et du sang des témoins de Yeshoua. Comme nous l’avons vu au paragraphe précédent, il est déjà arrivé plusieurs fois dans l’histoire que la structure cléricale dominante persécute, torture et mette à mort de véritables croyants ; de même, ce sont les chefs religieux de Son époque qui ont fomenté l’exécution du Messie.

    Il nous est donc donné aujourd’hui l’opportunité de réfléchir à notre positionnement ! En effet, à l’heure actuelle, nous sommes bien obligés de constater que le dénominateur commun des catholiques, des orthodoxes, des protestants et des évangéliques est la mise à part du dimanche, ainsi que l’observation de certaines fêtes non scripturaires. Sur cette base, l’autoproclamé Vicaire du Fils de Dieu (VICARIVS FILII DEI dans la langue officielle de l’organisation dont il s’agit) a commencé à mettre sous sa coupe, sous prétexte d’œcuménisme, les différentes branches de la chrétienté. Qu’allons-nous faire ? Nous laisser dévorer, ou prendre nos distances ? Au début des sept années finales, le faux prophète jettera sa poudre aux yeux de tous : la séduction étant intense (Marc 13:22,23), il sera extrêmement difficile de réagir ; c’est donc dès à présent qu’il nous faut prendre une décision, pour notre salut et celui de nos communautés ! D’ailleurs, les premiers séduits seront les adeptes des religions chrétienne et judaïque qui attendent le Messie au mauvais moment…

    En Daniel 9, verset 27, il est dit que le dévastateur fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine mais, qu’au milieu de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l’offrande et qu’il commettra les choses les plus abominables. Avec qui croyez-vous que l’Antichrist, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fera, sous la férule de l’Adversaire, une solide alliance ? Eh bien, avec les représentants des religions chrétienne et judaïque, eux-mêmes sous la coupe de Satan ! Au bout de trois ans et demi, il se retournera contre ces autorités spirituelles, qui l’avaient aidé à parvenir au pouvoir : avec ses alliés, il mangera les chairs de la prostituée (Apocalypse 17:16), et lui-même s’assiéra dans le temple de Dieu, reconstruit à Jérusalem.

    Lorsque le Seigneur nous dit à tous de sortir de Babylone la grande, « la mère des prostituées et des abominations de la terre » (Apocalypse 17:5) il s’agit de la même parole qu’Il avait adressée à  Lot, afin que celui-ci s’échappe de Sodome : « Sauve-toi, pour ta vie ! » (Genèse 19:17). En effet, qu’avons-nous de commun avec un pape qui définit l’amour humaniste comme fondement d’une religion universelle ou avec un pasteur protestant qui accorde sa bénédiction à des personnes vivant dans une situation que Dieu réprouve (Romains 1:18-32) ? Il faut être au clair là-dessus : l’amour humaniste provient de l’âme… C’est l’amour de tous ceux qui ne sont pas passés par la nouvelle naissance (Jean 3), qui n’ont pas laissé la parole de Dieu œuvrer chirurgicalement pour que l’esprit apparaisse (Hébreux 4:12). C’est « l’amour » dont Pierre fit preuve lorsqu’il reprit le Seigneur Yeshoua (Marc 8:31-33) et l’absolu contraire de l’amour sacrificiel présent dans les deux alliances (Genèse 22:15-18 et Luc 22:19,20) !

  • Si une partie de la chrétienté a renoncé à attendre le Messie et prétend construire sur terre, par ses propres moyens, un royaume de contrefaçon, une autre partie pense être enlevée au début, ou au milieu, des sept années finales… Mais pour nous qui avons lu 1 Corinthiens 15:51-52 et 1 Thessaloniciens 4:15-17 (versets cités aux pages 50 et 51), nous avons compris que 1) la résurrection du corps des croyants morts, 2) la transformation du corps des croyants encore vivants et 3) l’enlèvement constituent, dans cet ordre, un seul et même évènement. Or, puisqu’il nous est dit, en Apocalypse 20 (versets 4 et 6), que les saints qui sont morts pendant la grande tribulation règneront avec le Messie pendant mille ans, c’est que leur résurrection, et donc l’enlèvement, aura bien eu lieu à la fin de cette grande tribulation ! En vérité, il n’y a que deux résurrections générales : d’abord une résurrection de vie et, mille ans après, une résurrection de jugement.

    C’est pourquoi, en Luc 21, verset 36, Yeshoua nous invite fermement à veiller et à prier en tout temps afin de paraître debout devant le Fils de l’homme : en effet, lorsque toutes ces choses arriveront, il faudra être bien campé sur ses deux jambes pour résister à la tempête (Matthieu 7:24-27). Or, à qui le message de sortir du milieu de Babylone a-t-il été adressé ? A ceux qui observent les commandements d’Élohim et qui possèdent le témoignage de Yeshoua (Apocalypse 12:17 et 14:12). Et ceux qui auront vaincu la Bête, son image, et le nombre de son nom, que chanteront-ils dans le Ciel (Apocalypse 15:2,3) ? Le cantique de Moïse et le cantique de l’Agneau ! Bon, il me semble que j’en ai assez dit… Quel camp, finalement, allons-nous choisir ? La grande coalition des bourreaux, ou le petit troupeau des victimes (Apocalypse 6:9, 7:14, 12:11, 13:7, 14:13, 17:6) ? Il est notoire en effet que l’Assemblée du premier siècle a vu son Messie, puis qu’elle a souffert ; de même l’Assemblée du dernier siècle souffrira, puis verra son Messie… J’insiste : quel camp allons-nous choisir ? Le camp de la religion, ou le camp de la Foi ? Cette Foi, si chère au cœur du Seigneur YHWH (Habakuk 2:4 : Mon juste vivra par sa foi) et si chère au cœur du Seigneur Yeshoua (Luc 18:8 : Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi ?).

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    CHAPITRE XI : LES COMMANDEMENTS DE YHWH ET LA FOI DE YESHOUA

    Si le chapitre 17 de l’Apocalypse fait référence à Babylone en tant que grande prostituée, le chapitre 18 en parle comme étant la grande ville qui doit être jugée. Il s’agit là du système économique mondial auquel les croyants sont invités à ne pas adhérer (chapitre 13, versets 15 à 18, et chapitre 14, versets 8 à 13) : c’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de YHWH et la foi de Yeshoua, nous dit la Parole. Les saints, en effet, préfèreront mourir plutôt que de prendre la marque de l’Antichrist…

    Pourquoi notre texte insiste-t-il sur le fait d’obéir aux commandements, comme nous l’avons vu au dernier paragraphe du précédent chapitre ? Pour répondre à cette question, il importe de se référer à l’enseignement même de notre Sauveur qui nous dit, en Luc 6:46-49, de ne pas seulement écouter la Parole, mais aussi de la mettre en pratique. Si l’écoute produit la foi (Romains 10:17), une mise en pratique persévérante permet d’aboutir au salut (Hébreux 6:11,12). Et, comme nous en avertit également Jacques (chapitre 2, versets 14 à 26), la foi véritable produit des œuvres !

    Comprenant que la foi au Fils nous permet d’accomplir les œuvres du Père, nous devons rechercher les commandements auxquels nous nous soumettrons volontairement, sachant que le Seigneur Yeshoua a sublimé ceux que l’alliance primitive nous avait laissés… En scellant cette alliance définitive, outre l’ordre de prêcher la Bonne Nouvelle à toute la création (Marc 16:15), de faire de toutes les nations des disciples (Mathieu 28:19) et d’être Ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre (Actes 1:8), Il nous a prescrit :
    – de marcher continuellement dans la Lumière, et de confesser nos péchés s’il y a lieu (1 Jean 1:5-10 et 3:9)
    – d’aimer nos ennemis, de faire du bien à ceux qui nous haïssent, de bénir ceux qui nous maudissent et de prier pour ceux qui nous persécutent (Luc 6:27,28)
    – de Le craindre Lui, et non les hommes (Luc 12:4,5) ; de nous déclarer publiquement pour Lui et de ne pas Le renier (Luc 12:8,9)
    – de renoncer à tout ce que nous possédons, y compris à notre propre vie (Luc 14:26,33)
    – d’aimer les autres disciples et de donner notre vie pour les frères, afin d’aller, comme Lui,  jusqu’au bout de l’Amour (Jean 15:12,13,17 ; 1 Jean 3:16-18,23 et 4:11,21)…

    Ces commandements manifestent la divine alliance de l’Amour et de la Vérité. Pour nous qui sommes nés d’En-Haut (Jean 1:12,13), ils ne sont pas pénibles ; en effet, tous ceux qui ont été engendrés par le Père ont la capacité de triompher du monde et, comme le dit Jean dans sa première lettre (chapitre 5, versets 1 à 5), la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi ! Nous nous apercevons donc que la foi et l’observance des commandements sont inséparables, puisque l’amour pour Dieu consiste à garder Ses commandements ! Dans le même ordre d’idée, j’aimerais aussi vous laisser cette parole du Seigneur prononcée par Moïse (et reprise par Paul en Romains 10:6-11) : « Ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée… C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique » (Deutéronome 30:11-14).

    À l’heure actuelle, des lois non conformes à la vérité sont votées, des modes de vie non conformes à la volonté d’Élohim sont adoptés dans le monde entier. La corruption des mœurs va aller en s’accroissant, les richesses vont continuer à se concentrer entre quelques mains, tant et si bien qu’à la fin, la charité du plus grand nombre se sera refroidie (Matthieu 24:12). Comme les hommes n’auront plus l’amour de la vérité, l’amour et la vérité disparaîtront : plus rien n’empêchera alors l’avènement de l’homme de l’iniquité (2 Thessaloniciens 2:3-12). Le Seigneur Yeshoua nous a cependant promis que celui qui persévérera dans la bonne voie pendant cette dernière période conservera son salut (Matthieu 24:13)…

    Pour clore ce chapitre et en anticipation du suivant, j’aimerais encore dire que notre Messie n’est pas venu pour abroger la Loi de Son Père mais, au contraire, pour la placer à un niveau d’exigence encore plus élevé. En Matthieu 5:28, Il nous révèle que la source du péché est à l’intérieur de nous, dans notre propre cœur : le combat est spirituel et consiste à rendre captive chacune de nos pensées afin de l’amener à obéir à notre divin Maître (2 Corinthiens 10:5)… C’est pourquoi la nouvelle alliance, prophétisée en Jérémie 31:31-34 et reprise en Hébreux 8:8-12, n’est plus écrite sur des tables de pierre, mais dans notre être intérieur. En conséquence, je prends au sérieux l’avertissement de Yeshoua au sujet de ma justice qui doit dépasser celle des scribes et des pharisiens ; car j’ai bien compris que je ne sortirai pas de là (que je n’entrerai point dans le royaume des cieux) tant que je n’aurai pas extirpé de mon cœur chaque racine de péché. En effet, Sa volonté est que nous soyons parfaits, à l’image de notre Père céleste qui, Lui, est parfait (Matthieu 5:20,26,48).

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    CHAPITRE XII : UNE LOI PÉRENNE, UNE JUSTICE ÉTERNELLE !

    J’ai fréquenté les chrétiens évangéliques jusqu’à cette Pâque mémorable de l’année 2015 qui m’a ouvert l’entendement… Je ne comprends pas la phobie que les croyants, en général, éprouvent vis-à-vis de la Loi. Si nous avons été rachetés à un grand prix, n’est-ce pas pour pratiquer les bonnes œuvres que le Seigneur a préparées d’avance pour nous (Éphésiens 2:10) ? Et celles-ci ne correspondraient pas à la Loi, telle qu’elle a été résumée dans sa quintessence par notre Messie en Marc 12:30-31 ? Ou bien la Loi aurait-elle été déclarée obsolète et nous aurions maintenant, sous le règne de la Grâce, la liberté de mentir, de convoiter, de voler et de tuer ? Non, mes amis, tant que cette terre subsistera, la Loi continuera son ministère de révélation du péché, de prohibition du mal et de miroir de la sainteté de Dieu !

    Mais alors, quel est le rôle de la Grâce ? La Grâce enlève la malédiction attachée à la Loi lorsque nous ne la pratiquons pas (ne pas mettre en pratique la Loi est la définition même du péché). En Éden, la Loi, réduite à sa plus simple expression, comprenait un seul commandement, et une sanction. Par la suite, du fait de la chute, la Loi s’est considérablement complexifiée pour répondre à toutes les problématiques de nos vies. Il y a ainsi à présent une multitude de commandements, mais toujours une seule sanction ! Or, la Bonne Nouvelle nous apprend que, pour les croyants, et exclusivement pour eux, cette sanction a été ôtée : le Seigneur Yeshoua, par Son sacrifice volontaire sur la croix, a subi la malédiction à notre place (Galates 3:13) et a de ce fait abrogé, en notre faveur, la disposition légale qui nous condamnait (Colossiens 2:14), à savoir que toute transgression de la Loi aboutit à la mort (1 Jean 3:4 et Romains 6:23). La Grâce, c’est que la sentence, que nous méritions du fait de nos agissements coupables, ne sera pas appliquée ! Concernant la damnation éternelle, Un Seul pouvait donc accorder la remise de peine… Les chrétiens disent : « Nous ne sommes plus sous la Loi ! » Or, moi, je vois bien que la Loi continue à produire ses effets : si je lâche un objet, il tombe ; si je me coupe, mon sang coule ; si j’ai l’habitude de dire du mal de mon prochain, je contribue à alimenter le fonds de commerce du Prince de la puissance de l’air (Éphésiens 2:2)… Il y a néanmoins à présent une chose sous laquelle nous ne sommes plus : c’est la condamnation inscrite dans la Loi. Ce privilège est réservé à ceux qui croient que cette condamnation est tombée sur un Autre car, la Loi de Dieu étant inflexible, Quelqu’un devait payer ! Il ressort de tout cela que, même après avoir été expurgée des dispositions qui nous étaient contraires, la Loi demeure (Matthieu 5:19).

    La loi de l’esprit de vie qui est en Yeshoua le Messie m’a affranchi de la loi du péché et de la mort (Romains 8:2). En effet, si je suis né d’en-haut, je ne pratique plus le péché (1 Jean 3:9), c’est-à-dire que le péché ne constitue plus mon mode de vie habituel. Ce dont nous devons nous débarrasser, c’est, effectivement, de cette loi du péché qui agit naturellement dans notre chair : oui, cette loi-là, celle qui provient de Satan, nous ne devons plus avoir affaire à elle ! La Grâce, en revanche, ne nous a jamais dit que la Loi de Dieu était mauvaise et qu’il fallait la jeter par-dessus bord ! Au contraire, il est écrit, en Romains 7:12, que « la Loi est sainte et le commandement saint, juste et bon » et, en 1 Jean 5:3, que « l’amour pour Dieu consiste à garder Ses commandements ». La Grâce n’est donc pas la licence de pécher ! S’il semble se dégager une telle prévention contre la Loi dans les Saintes Écritures grecques (le Seigneur Yeshoua à propos du sabbat, Paul dans certains passages de ses lettres), c’est qu’il était nécessaire de réagir vis-à-vis des Juifs de ce temps-là qui se prévalaient, de manière outrancière, de leur observance des commandements : ils s’en glorifiaient devant les hommes et basaient leur destinée éternelle sur leurs supposées bonnes pratiques ! Mais, pour nous qui sommes parvenus à la fin des siècles, il convient de ne pas jeter le bébé (la Loi) avec l’eau sale du bain (le prétendu salut par les œuvres) !

    Mais, si vous le voulez bien, plongeons un peu plus profond dans cette histoire de bain. Cet enfant que nous y trouvons ne serait-il pas de nature encore plus précieuse ? En Romains 10:4, Paul dit que le Messie est l’aboutissement de la Loi et Yeshoua dit de Lui-même, en Mathieu 5:17 et en Luc 24:27, qu’Il en est l’accomplissement. Alors, l’objet de notre Foi serait-il en même temps la Loi divine incarnée ? En effet : au fur et à mesure de notre appropriation de la Parole faite chair (Jean 6:48-58), nous pouvons faire l’expérience que Foi et Loi se confondent dans notre cœur… Mangeons donc, et buvons la Parole afin que la Loi du Messie (c’est-à-dire le Messie Lui-même) soit formée en nous (Romains 12:2, Galates 4:19, 2 Corinthiens 4:18) !

    Ainsi que je l’ai mentionné à la fin du chapitre précédent, Yeshoua a encore dit : « Soyez parfaits comme votre père céleste est parfait ! » (Mathieu 5:48). Eh bien, tant que nous ne serons pas arrivés à ce stade, nous serons toujours « sous la Loi » et celle-ci continuera à nous montrer ce que nous devons abandonner ! Je le répète : tant que nous n’aurons pas atteint la perfection, notre Élohim, au moyen de Sa loi spirituelle (Romains 7:14), persistera, pour notre bien, à dénoncer en nous tout ce qui n’est pas de Lui !

    En 2 Thessaloniciens 2:3, il est parlé de l’apostasie qui doit arriver. L’apostasie consiste pour des croyants à abandonner l’objet de leur foi. Pourquoi, après avoir eu la foi, ne l’auront-ils plus ? Parce qu’ils n’auront pas mis en pratique la Parole du Seigneur ! Nous sommes sauvés par la foi en l’œuvre de Yeshoua qui permet à Son Père de pardonner nos transgressions ; il n’empêche que, si nous sommes vraiment Ses frères, nous nous efforcerons de joindre à cette foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel et à l’amour fraternel la charité (2 Pierre 1:5-7). L’œuvre de Dieu, c’est que nous croyions en Celui qu’Il a envoyé (Jean 6:29). Cette œuvre comprend aussi la mise à disposition à notre égard de la capacité à accomplir, par le don de Son Esprit et exclusivement pour Sa gloire, notre saint ministère au service de nos contemporains…

    Celui qui est baigné tout entier dans la Grâce possède la merveilleuse liberté, et la splendide faculté, d’accomplir la Loi. Elle est, selon les promesses de la nouvelle alliance, inhérente à son être intérieur (Hébreux 10:16). Aussi, c’est de bon cœur que nous allons nous enquérir des commandements à observer, par amour pour Celui qui nous a tant aimés ! Les Saintes Convocations, hebdomadaire et annuelles, sont le moyen mnémotechnique que le Seigneur a prévu pour nous permettre de Le glorifier d’une manière communautaire. Par elles, nous nous souvenons de ce qu’Il a fait et nous annonçons ce qu’Il va faire ! Ne nous privons donc pas de la bénédiction attachée à ces entrevues rapprochées et attachons-nous à remplir avec diligence, parmi les croyants et les incroyants, la mission prophétique qu’Il nous a confiée !

    En Jean 8, les versets 2 à 4 posent un décor et engagent des protagonistes : dans la cour du Temple tenant lieu de tribunal, se trouvent un groupe d’accusateurs, une coupable, un Juge. Une question est posée. « Je ne vous répondrai pas car cette affaire de péché vous concerne tous. Vous désirez que la Loi produise l’entièreté de ses effets. Pour ma part, Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour le sauver. Et Je vais vous montrer qu’il vaut mieux pour vous que vous ayez affaire à Ma grâce plutôt qu’au droit que Je recevrai plus tard de Mon Père de vous juger. » Alors le Juge s’abaisse au niveau de ces représentants de l’humanité en perdition en assumant humblement le rôle de simple greffier. Il se penche vers le sol et trace un grand trait vertical sur la terre meuble. A droite, Il écrit le chef d’accusation (Lévitique 20:10) ; Il note aussi le vice de procédure qui entache ce procès improvisé : il manque un coupable ! La question revenant, Il adresse à Ses contradicteurs cette réplique devenue célèbre : « Vous voulez que la condamnation prévue par la Loi s’applique, eh bien, appliquez-la d’abord à vous-mêmes ! » Après quoi, Il se penche à nouveau et écrit pour chacun, dans la colonne de gauche, l’article de la Loi qui le concerne : au fur et à mesure, les accusateurs rebroussent chemin. A la fin de ce dramatique épisode, la Grâce survient : « Je ne te condamne pas » ; la Loi subsiste : « Ne pèche plus ! » …

    Mes chers amis, pour qu’il y ait une grâce, il est nécessaire qu’il existe concomitamment une loi ! En niant la beauté de la Loi, nous éliminerions de la Parole le plus long des cent cinquante psaumes ! Et si nous persistions à décrier la valeur immuable de la Loi divine, nous tomberions bientôt dans le relativisme pour sombrer plus tard, définitivement, dans l’apostasie ! Mon discours se terminera ici : en dénigrant la Loi, par laquelle le Seigneur nous indique la différence entre le Bien et le Mal, certains croyants préparent le chemin à « celui qui est sans-loi » (2 Thessaloniciens 2:8), en grec « ho anomos ». Je lance donc aujourd’hui une solennelle exhortation : dans ce siècle qui est le dernier, ne soyons pas complices de l’homme qui bafouera la Loi (Daniel 7:25) ! Car Celui qui a amené la Loi à la perfection détruira par le souffle de Sa bouche celui qui aura voulu l’abolir…

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