(Note MAV: 27/1/2020 – le sujet revenant d’actualité – il n’a jamais cessé de l’être car le phénomène ne fait que s’amplifier-, je mets en public cet article que j’avais mis en privé en 2016.)

De plus en plus de femmes (parfois d’hommes) sont victimes de pervers narcissiques. J’en reçois de multiples témoignages, souvent de proches. C’est une mort lente ou bien le suicide, qui attendent ces victimes, tant les comportements de ces pervers, aux allures externes toujours charmantes,  sont  destructeurs.

Lentement, mais sûrement !

Attention, nous ne parlons pas de violents qui cognent: ceux-là  sont passibles de la justice, doivent être dénoncés selon Roms 13 (cessons de les appeler  » frères « , ce sont des méchants !), et le plus grand problème est que les victimes ont souvent peur de porter plainte et de faire le nécessaire, soit par manque de moyens financiers, soit par peur de l’avenir, soit par peur des représailles, généralement les trois à la fois.

Nous parlons d’un autre sujet, bien qu’il soit apparenté. Parce que pour ces autres victimes de pervers non cogneurs, les services de gendarmerie, de police, de justice, et les services sociaux sont très démunis dans les moyens d’agir !

Comprenons bien ce que ces deux termes accolés « Pervers » « narcissiques »  signifient:

Pervers:

Ils pratiquent systématiquement la torsion ou l’inversion de la vérité, et sont généralement rompus à cet exercice, qu’ils ne cessent de peaufiner, parfois durant des décennies. Vis à vis de l’extérieur, ce sont toujours des perfectionnistes serviables, souvent pleins d’humour. Ils se font subtilement passer pour la victime par des petites remarques qui laissent entendre que… Au final, dans les Eglises, ils passent souvent pour de  » saints hommes « , et il n’est pas rare de les retrouver parmi les anciens ou les responsables, d’autant qu’ils sont souvent brillants et avec une situation financière confortable. Pervers parce qu’ils savent que s’il n’y a pas trace de coups (ils savent instinctivement ce qui fait mal sans laisser de trace, les mots qui blessent, qui humilient, qui rabaissent, avec des menaces et souvent des actes malveillants mais qui peuvent être mis sur le compte d’accidents), ce sera leur parole contre celle de leur victime. Ils savent qu’eux paraîtront plus crédibles car ils en ont l’air,  « crédibles »  !  Ils méprisent tout le monde, parce qu’ils se sentent supérieurs par le fait même qu’ils parviennent à manipuler tout le monde (ou presque), mais ils le cachent bien !

Certes, Dieu voudrait les sauver, mais Il dit aussi:  » Sauvez-vous de cette génération perverse « . Cela veut dire qu’ils ne sont pas accessibles, ni à la morale, ni aux remontrances, ni aux tentatives de prises de concience des conséquences de leurs actes, et encore moins à la Parole de Dieu. Ils font juste semblant, car

LEUR  CONSCIENCE EST ÉTEINTE !

Ils ne croient pas en Dieu, ne coirent pas Ses paroles, et se font des faux dieux qui compatissent à leur immense souffrance interne ! (Qui est souvent réelle: elle les obnubile et remonte généralement à l’enfance.) Mais cette souffrance devient leur justification. Obnubilés par eux-mêmes, ils sont comme étrangers à toute souffrance qui n’est pas la leur, SURTOUT QUAND C’EST EUX QUI L’INFLIGENT.

Narcissiques:  

En fait, ils sont d’un orgueil colossal sous des apparences d’humilité. Leur seul sujet de préoccupation, le centre du monde, c’est eux-mêmes et ils ramènent toujours tout à eux. C’est de l’égocentisme à la puissance himalayenne. Ils font tout pour donner aux autres une image de perfection, l’impression d’être au dessus du lot, d’être des gens formidables, et ils y croient eux-mêmes, marchant dans cette illusion en pratiquant le déni avec une dextérité consommée. Si des gens perçoivent l’état de détresse de leur (s) victime (s), ils sauront avec un aplomb sans faille expliquer qu’elle est dépressive, suicidaire, folle … Mais eux sauront démontrer qu’ils font tout pour la sortir de là et la protéger.

Non seulement la victime est systématiquement isolée par son bourreau, autant qu’il peut le faire, mais de surcroît elle voit souvent sa propre famille, – et même  son Église – lui tourner le dos, car son histoire, surtout quand on connaît le « si gentil »,  « si serviable » tortionnaire,  est difficile à croire. Trop, c’est trop ! Comment peut-on imaginer une cruauté pareille, froide, calculatrice, avec la jouissance de réduire sa victime à l’état de loques ou de charpies chez quelqu’un qui semble si normal, si sensible, si avenant ? Passe pour les terroristes du Daesh ou les Nazis, mais chez  de si bons chrétiens ? C’est impensable !

En sus, cette histoire ne fait pas un  » bon témoignage  » dans la sphère sociale ou ecclésiale qui se retranche derrière un : «  il doit y avoir fifty/fifty de torts « , pour faire une pirouette et ne pas aider les victimes, pourtant souvent en danger de mort. Si certains veulent intervenir en faisant fonction de médiateurs, à moins d’être un des professionnels connaissant bien ces pervers (certains policiers, psychiatres, psychologues, assistantes sociales…- ils sont rares- ou anciennes victimes, mais la plupart sont toujours murées dans le silence : comment raconter l’irracontable ? Il faut tant et tant de courage !), ces  » médiateurs  » candides  vont être si bien manipulés par le pervers qu’en fin d’entretien, il les aura mis dans sa poche et retournés contre la victime. Parfois, c’est cette dernière qui se voit attribuer tout le poids de la culpabilité par les « amis du couple » , ou « le conseil d’anciens », qui reproduit exactement le comportement des amis de Job. C’est de la cruauté religieuse, qui contraint  la victime à une double peine (notons qu’il y a dans ce domaine une bien triste similitude avec la maltraitance des femmes dans l’islam: les coupables, ce sont toujours elles, selon le Coran et la charia !).

Les plus vaillantes, souvent parce qu’elles sont chrétiennes et donc aidées par Christ, parviennent à s’enfuir et sont souvent contraintes, au final, à divorcer pour échapper à leur bourreau et, le cas échéant, pour protéger leurs enfants, qui deviennent quasiment toujours les proies de ces détraqués. Alors, le bourreau qui prend le relai du premier, c’est la famille, l’église et la société, qui ne veulent surtout rien savoir des circonstances de cette fuite.

Il faut donc en sus, pour les victimes de pervers narcissiques, fuir église, famille et souvent leur trravail, et tout recommencer à zéro, seules, et loin de tous ceux dont elles espéraient au moins de la compréhension, à défaut d’amour vrai, d’amour qui soutient et agit.

Le miracle, lorsque la foi tient face à ces épreuves qui se cumulent, c’est que ces personnes, grâce à Dieu, parviennent à se reconstruire et deviennent alors souvent des soutiens pour ceux qui passent par la même épreuve.

J’ai choisi de leur donner la parole, tant aux uns qu’aux autres, et même, éventuellement, de mettre en contact les victorieuses (celle qui ont surmonté toutes ces épreuves sans faillir dans leur foi) avec celles qui, désorientées, ne savent à  qui s’adresser et qui ne trouvent nulle part de l’aide .

Pour celles (ou ceux) qui souhaitent témoigner publiquement mais dans l’anonymat, on cachera leur identité. Pour celles qui voudraient entrer en contact avec une ou l’autre des intervenantes, et dans l’anonymat, ou qui veulent donner leur témoignage sans qu’il puisse être lu du grand public par peur d’être reconnues, elles devront m’envoyer un mail à  mgdastier@gmail.com. Je leur donnerai le code pour qu’elles aient accès aux commentaires ou témoignages cachés (il faut absolument protéger celles (ou ceux !) qui sont encore sous l’emprise de leur bourreau et qui demandent des conseils ou de l’aide !)

Et si vous avez vécu cela, et que vous souhaitez aider ou être aidé, merci de m’envoyer par mail le lieu de votre résidence (au cas où vous acceptez que la victime puisse enter en contact avec vous de manière  discrète, ou pour pouvoir lui procurer un abri pour un temps, et pour les victimes, pour qu’on puisse sur place les aider), et vos coordonnées, sachant que bien des victimes n’ont même pas la possibilité de téléphoner ou d’envoyer un mail librement. Pour des raisons évidentes, à moins de vous connaître personnellement, nous devrons vérifier l’authenticité de votre décision d’aider ou d’être aidée. N’oublions pas que nous marchons en terrain miné, les victimes étant contrôlées par leur bourreau, et parfois contraintes de révéler qui les aide. Ces gens sont DANGEREUX… et pervers !

 

Je renvoie à un témoignage écrit sur le sujet « Epouse d’une perverse narcissique » par Mathilde M., car il montre le pas-à-pas avec le Seigneur d’une victime d’un PNM, sa lente découverte du mal auquel elle était confrontée, ses espérances et ses désillusions, et la manière dont le Seigneur lui a permis d’échapper.

 

Psaumes 124:7
Notre âme s’est échappée comme l’oiseau du filet des oiseleurs; Le filet s’est rompu, et nous nous sommes échappés.

Que Dieu vous bénisse.