Revivre une année comme celle qui vient de s’écouler semble impensable pour les étudiants. Détresse psychologique, détresse financière, vie de campus inexistante… La Conférence des présidents d’université (CPU) demande au gouvernement une vaccination massive des étudiants pour envisager une rentrée 2021 en présentiel.

« Nous voulons que tous les personnels des universités et les étudiants soient vaccinés pour la rentrée. C’est l’idée que nous voulons porter auprès du gouvernement », explique Virginie Dupont, vice-présidente de la CPU, au HuffPost.  Une demande également appuyée par l’Avuf (Association des villes universitaires) présidée par Catherine Vautrin, qui souhaite « vacciner massivement sur la base du volontariat, en priorité immédiate après celle des plus de 75 ans, des soignants, et des personnes à risques. »

Ce projet optimiste pourra-t-il s’inscrire dans le calendrier de vaccination présenté par le gouvernement ? Actuellement, la priorité est donnée aux personnes de plus de 50 ans, atteintes de comorbidités, puis viendront ensuite les personnes de plus de 50 ans, les personnels des secteurs essentiels, les personnes vulnérables et ceux qui en prennent soin… Les étudiants pour le moment n’y figurent pas. Or pour l’Avuf, la vaccination est une question de survie de toute une génération. Sa président affirme qu’il  « est encore temps de sauver cette génération, de préserver l’avenir de notre pays, en lui permettant de prendre dès la rentrée de septembre le chemin d’une véritable vie étudiante grâce à la vaccination massive ».

Mais même si le gouvernement accepte de faire passer les étudiants en priorité, comment faire avec les étudiants réticents à la vaccination et ceux qui ont des contre-indications médicales ? « Les non-vaccinés vont se sentir mis de côté puisqu’ils reviendront un peu moins facilement en présentiel », avertit la vice-présidente de la CPU.

Va-t-on créer un « pass » pour pouvoir étudier librement ?

 

Auteur(s): FranceSoir