sermon donné le 26 Novembre 2007

Dans le premier livre de Samuel, lorsque David et ses hommes sont rentrés de la guerre, ils ont retrouvé leur ville brûlée et sens dessus-dessous. Tsiklag, la ville ou David siégeait avait été attaquée par les Amalécites. En plus de cela, l’ennemi avait enlevé toutes les familles. Les épouses, les enfants et les réserves avaient disparu.

Quand David et ses hommes virent cela, ils s’effondrèrent en pleurs. Ils étaient convaincus que leurs bien-aimés avaient été tués dans un sacrifice sanglant. Les Ecritures déclarent qu’ils pleurèrent jusqu’à  ce qu’ils n’aient plus de larmes.

Alors, les soldats aux ordres de David se mirent en colère contre lui. Ils avaient déjà  pris des pierres pour le lapider car ils le jugeaient responsable de cette calamité.

Malgré cela, David se fortifia dans le Seigneur.

Il appela le sacrificateur Abiathar et il lui demanda de consulter Dieu pour savoir ce qu’Il voulait qu’il fasse. Abiathar donna les paroles suivantes de la part du Seigneur à  David  :

« Va, poursuis les Amalécites. Tu ramèneras tout ce qu’on t’a dérobé. Tu ne perdras pas la moindre petite chose. Tout te sera rendu.« 

Accompagné de ses 600 hommes, David partit à  la poursuite des Amalécites. Arrivés au torrent de Besor, ils trouvèrent un esclave égyptien blessé. Lorsque ce dernier fut informé de leur mission, il les conduisit vers le camp des Amalécites.

Sur les 600 hommes de David, 200 furent incapables de monter au combat. Ces 200 soldats étaient peut-être affaiblis par la bataille. Certains devaient être blessés ou malades mais dans tous les cas, ils n’étaient pas des lâches. À cause des circonstances, ils étaient maintenus en retrait.

Alors que David se préparait à  aller à  la rencontre des Amalécites, il confia à  ces 200 hommes tout le matériel qui devait rester sur place: l’équipement, les armes, les vêtements et autres.

Comme David avançait avec ses 400 hommes, ils virent le camp des Amalécites qui s’étendait sur une grande plaine. Ils furent stupéfaits à  la vue de leur bétail: il y avait plus d’un million de bestiaux. En effet, les Amalécites avaient aussi attaqué les Philistins et leur avaient volé leur butin.

Au milieu de cette scène invraisemblable, David et son armée virent leurs femmes et leurs enfants tenus captifs. Tandis que David et ses hommes se rapprochaient, ils virent les Amalécites éparpillés au milieu des tentes. Ils buvaient, festoyaient et célébraient la prise du butin. À cela s’ajoutait le bêlement d’un million de bestiaux, ce qui devait être une scène bruyante et chaotique.

David déploya ses hommes pour l’offensive et les 400 soldats encerclaient le camp. La bataille fut sanglante et elle dura un jour et une demi-journée. A la fin de la bataille, David triompha et comme Abiathar le lui avait dit, tout lui fut rendu. Aucune personne, aucun animal, ni aucun bien n’avaient été perdus.

David avait une idée bien précise pour la répartition du butin.

Après la bataille, après avoir passé le butin en revue, David fit une déclaration à  propos du butin que les Amalécites avaient dérobé aux Philistins:

«  Ceci m’appartient aussi « .

Il avait une idée bien précise en tête.

À présent, ils retournaient au torrent de Besor. Les 200 soldats qui étaient restés en retrait les virent revenir avec leurs femmes et leurs enfants. à” ! combien la scène devait être émouvante lorsque ceux-ci accoururent pour embrasser leurs bien-aimés en pleurs! C’était un moment à  la fois doux et amer. Des circonstances difficiles les avaient empêchés d’aller combattre alors qu’ils étaient aussi courageux, aussi qualifiés et aussi passionnés pour combattre l’ennemi que ceux qui avaient été sur le front. Ils ne se sentaient pas dignes de célébrer la victoire.

David savait ce qu’ils pensaient alors qu’ils serraient leurs bien-aimés dans leurs bras  :

– «  Je ne mérite pas la joie de ce moment. Je n’ai rien accompli. J’aurai dû être sur le front avec les autres.  »

En effet, certains soldats, parmi les 400 qui étaient allé combattre, commençaient à  se plaindre. L’Écriture qualifie ces hommes de « vauriens«  et  » fils de Bélial ». Ils se disaient les uns aux autres :  » Nous n’allons pas partager le butin avec ces hommes errants. Ils n’ont pas pris de risques contrairement à  nous. Ils n’ont pas relevé le défi, ni payé le prix.«  (lire 1 Samuel 30.22). Les murmures étaient sur le point de mener à  une mutinerie.

À ce moment, David avait le cœur de Dieu, et quand il vint près d’eux (les 200 hommes), « il les salua.«  (30:21)

À cet instant, d’un seul geste, David dicta la loi des butins. Il dit :

« Et qui vous écouterait dans cette affaire ‘? La part doit être la même pour celui qui est descendu sur le champ de bataille et pour celui qui est resté près des bagages: ensemble ils partageront.« 

Aussi simplement que cela, les 600 hommes allèrent partager le butin en parts égales.

David n’allait permettre d’aucune façon que ce soit que ces soldats regrettent de ne pas être montés au combat. Ainsi, il organisa une réunion avec ses officiers et leur donna des instructions:

– » Je ne permettrai pas qu’ il y ait une division. Nous allons partager en parts égales. Cette armée de réserve est aussi importante que ceux qui sont allés sur le front. »

Quand David salua ces 200 hommes, il leur dit:

– «  Bravo! Cette victoire est autant la vôtre que celle de ceux qui ont été combattre. Vous avez été utiles, là , où vous vous trouviez. En tant que votre roi, je déclare que vous devez partager le butin de la victoire en parts égales. »

Dès lors, tous les rois dans l’histoire d’Israël ont respecté la loi du butin de David.

Aujourd’hui, j’ai le privilège de saluer l’armée de réserve actuelle du Seigneur. Je m’adresse à  chaque croyant qui ne peut pas aller sur le champ de mission, car il doit rester en retrait à  cause des circonstances. Je fais référence à  ceux qui prient fidèlement, à  ceux qui se sacrifient en donnant et ceux qui soutiennent le travail missionnaire.

Voici un message clair, adressé à  tous ces croyants, tiré de 1 Samuel 30  :

 » vous êtes ceux qui avez approvisionné le front et le butin de la bataille est aussi à  vous. « 

En ce jour glorieux, où notre bataille sera terminée- quand nous laisserons tomber nos épées spirituelles-, beaucoup se tiendront devant le Seigneur en pensant qu’ils ont les mains vides. Ces saints méconnus se diront en eux-mêmes:

– «  Je n’ai rien à  présenter au Seigneur. Je n’ai pas fait grand chose. Je n’ai pas amené beaucoup d’âmes à  Christ. « 

Quel moment merveilleux les attend quand Jésus divisera le butin!

Ils seront transportés d’allégresse quand leurs yeux s’ouvriront et qu’ils réaliseront leur importance durant de la guerre! Ceux qui pensaient qu’ils n’avaient pas de bonnes oeuvres à  présenter auront une part égale du butin ! Parmi eux, il y aura des veuves, des intravertis et des retraités qui ont donné aux oeuvres missionnaires en se sacrifiant. En pensant à  ces saints inconnus, je m’imagine ces femmes qui sont restées dans leur foyer pendant la Seconde Guerre mondiale.

Quand j’étais enfant, ma famille allait rendre visite à  ma grand-mère qui habitait à  Pittsburgh en Pennsylvanie. Tout près, il y avait une usine qui fabriquait des bombes. Lors de ces visites, je me tenais debout près de la barrière de l’usine et je regardais les douzaines de femmes au travail, aller et venir. Tandis que leur mari, leur frère et leur ami combattaient sur le front – dans le Pacifique, en Europe et en Afrique -, ces femmes faisaient tourner ces énormes lignes d’assemblage.

Elles travaillaient tout le temps, elles peinaient et transpiraient avec en bruit de fond le sifflement constant des machines. A cause des circonstances, ces femmes n’ont pas pu aller sur le front. Finalement, elles sont « restées garder le camp«  pour soutenir leurs bien-aimés. Sans le fruit de leur travail -leur travail continu dans ces lignes d’assemblage-, la guerre n’aurait jamais pu être gagnée.

Bien-aimé, ceci est une vraie illustration de ce qui attend chaque saint inconnu dans l’éternité, qui pense qu’il n’a rien à  présenter à  Jésus.

David s’est appuyé sur la loi initiale des butins fixée par Moïse dans Nombres 31. Au temps de Moïse, une armée de 12.000 soldats Israélites prit le dessus sur les Madianites et leurs cinq officiers malveillants. Après que le butin ait été rassemblé, Moïse donna les instructions suivantes:

«  Fais, avec le sacrificateur Éléazar et les chefs de maison de l’assemblée, le compte du butin, de ce qui a été pris, personnes et bestiaux. Partage le butin entre les combattants qui sont allés à  l’armée et toute l’assemblée. «  Nombres 31:26-27

Selon Moïse, il y avait deux groupes situés au même niveau: les combattants et les membres de la communauté, ceux qui sont allés sur le front et ceux qui ont « gardé le camp« .

Le Seigneur lui-même a demandé à  ces deux groupes de partager le butin en parts égales.

Après avoir considéré le butin des Madianites, Israël fit la répartition suivante:

– 337500 moutons furent donnés aux combattants et 337500 moutons furent donnés aux membres de la communauté.

– 36000 bovins furent donnés aux combattants et 36000 bovins furent donnés aux membres de la communauté.

– 30500 ânes furent donnés aux combattants et 30500 ânes furent donnés aux membres de la communauté.

– 16000 captifs furent donnés aux combattants et 16000 captifs furent donnés aux membres de la communauté.


Est-ce que vous saisissez cela  ?

Tout a été partagé en parts égales entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés.

Le jour, où nous rendrons compte devant le trône, j’imagine lorsqu’on appellera l’apôtre Paul. Toutes ses victoires pour gagner des âmes seront comptabilisées ainsi que les églises qu’il a fondées.

Alors un grand nombre d’hommes et de femmes venant d’Antioche seront appelés à  se tenir aux côtés de Paul. Ils faisaient partie de ceux qui jeûnaient et priaient pour l’apôtre, ceux qui ont étendu leurs mains vers lui et l’ont envoyé comme missionnaire. Ils l’ont soutenu en faisant des dons qui étaient des sacrifices.

Simon, Luc et Manaen étaient les anciens d’Antioche. Ces derniers et les saints inconnus ne sont jamais allés sur le lointain champ de bataille. Peut-être qu’ils n’ont jamais traversé les océans, ni voyagé jusqu’en Macédoine. Toutefois, ils seront appelés au-devant pour partager les récompenses avec Paul.

Pourquoi ont-ils part aux mêmes récompenses que Paul?

Parce qu’ils ont eu un rôle-clé pour toutes les âmes que Paul a gagnées, chaque église fondée et chaque voyage qu’il a effectué.

Dieu désire que nous soyons détendus et réjouis dans notre appel.

De nombreux chrétiens se sentent coupables de ne pas servir sur le champ missionnaire à  l’étranger. Mais rester à  la maison pour s’occuper « du camp«  est également un grand appel du Seigneur Jésus-Christ. Si vous aimez le Seigneur et que vous marchez par l’Esprit, vous pouvez être certain de votre appel.

La Parole de Dieu vous garantit ceci:

« Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. « 1 Corinthiens 12:18

Voyez-vous ce que Paul veut dire ? Si vous êtes ancien dans une église, vous avez un grand appel du Seigneur. Cela est tout aussi vrai pour les moniteurs d’école du dimanche, pour la mère célibataire qui s’efforce d’élever ses enfants dans les voies du Seigneur.

Elle a un très grand appel, là , où elle se trouve.

De la même manière, si vous êtes un homme ou une femme d’affaires, un avocat, un docteur : restez- là  où vous êtes. Si vous êtes un vendeur ou un mécanicien, un professeur, un employé dans la restauration, vous n’avez pas besoin d’essayer de vous « trouver un appel pour la mission  » pour plaire à  Dieu.

À moins que l’Esprit lui-même suscite cela en vous, vous pouvez être épanouis là  où vous êtes et dans ce que vous faites.

« Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils docteurs? Tous ont-ils le don des miracles? Tous ont-ils le don des guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils? Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.  » 1 Corinthiens 12:27-31.

Il est important que chaque croyant ne soit pas frustré de ne pas être en Afrique ou sur un autre champ missionnaire.

Le Seigneur ne condamne pas les personnes qu’Il n’a pas appelées à  la mission car Il les a placées où Il les voulait dans le corps.

Bien sûr, il est primordial de rester ouvert et prêt à  écouter le Saint-Esprit s’Il nous conduit ailleurs. Mais nous devons nous soumettre totalement à  l’inspiration et à  la direction du Seigneur. Il sait comment remuer nos foyers, ouvrir des portes pour le ministère ou nous envoyer à  l’étranger.

L’apôtre Paul apporte une parole profonde qui nous remet en question concernant notre service pour Dieu. Paul était un missionnaire international avec un coeur d’amour pour les pauvres. Il entendait les pleurs des plus pauvres dans chaque nation qu’il visitait. Et il instruisait chaque pasteur et évangéliste  :

« Souvenez-vous des pauvres.« 

Régulièrement, Paul se chargeait des offrandes pour les pauvres. Une fois, il traversa plusieurs villes pour récolter de l’argent pour Jérusalem qui était sur le point de connaître une famine. Parmi le commun des mortels, Paul est celui qui a le mieux compris les cris du coeur humain. Bien que cet apôtre ait tout sacrifié, au point de mourir lui-même comme martyr, Paul a donné un avertissement percutant  :

« Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. «  1 Corinthiens 13:3.

Je dois m’interroger: « sommes-nous prêts à  accepter les mots percutants et indiscutables de Paul?  »

Il dit en effet  :

-« Vous pouvez pleurer à  cause des pleurs désespérés des pauvres. Vous pouvez aller dans des bidonvilles insalubres en Afrique. Vous pouvez être prêt à  mourir en martyr mais si vous n’avez pas de charité, tout ce que vous faites est vain, que ce soit dans votre maison ou en tant que missionnaire à  l’étranger. »

Réfléchissez à  cela, même Jésus a dit à  ses disciples qu’ils devaient commencer leur ministère à  Jérusalem, dans leur ville natale avant d’aller jusqu’aux extrémités de la Terre.

Notre première mission doit être notre cœur. En d’autres mots, le Saint-Esprit doit œuvrer en nous avant de pouvoir œuvrer à  travers nous.

Il y a quelques années, j’ai commencé à  demander au Seigneur d’élargir ma vision de la mission. A cette époque, je commençais tout juste à  voyager dans le monde entier pour tenir des conférences pastorales. C’est là  aussi que j’ai vu les bidonvilles les plus insalubres du monde. Mon cœur brûlait de savoir comment répondre aux pleurs désespérés venant des bidonvilles. Alors, j’ai passé des heures devant Dieu en prière, je cherchais son cœur et je priais pour une direction précise.

La première parole que le Saint-Esprit m’ait donnée fut la suivante:

– « David, premièrement, prends la place la plus reculée dans l’église. Si tu veux combler les besoins des hommes, humilie-toi. »

J’ai prié pour avoir la grâce de Dieu pour en faire ainsi. J’ai également commencé à  prêcher cette parole à  l’église afin que notre assemblée, qui a à  cœur la mission, entende les paroles du Seigneur. Plus tard en prière, je reçus les paroles suivantes:

–  » Mets à  mort tout ce qu’il reste de ton orgueil. Je ne peux pleinement œuvrer en toi à  moins que tu t’occupes de cela.« 

Répondre aux besoins des humains est une œuvre puissante, tout orgueil doit être mis de côté. Une fois de plus, j’ai demandé au Seigneur de m’accorder sa grâce. Plus tard, j’ai reçu cette autre parole:

-«  Tu dois t’occuper de ton tempérament. Tu es encore facilement irritable à  ton travail et avec ta famille. Cela doit être mis à  mort par l’Esprit. « 

Dans tout cela, le Saint-Esprit me rappelait sans cesse les mots de Paul  :

« Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.«  1 Corinthiens 13:13

À présent, notre ministère installe des toits au-dessus d’églises du Kenya. Nous soutenons financièrement des programmes pour enfants pour les orphelins de Nairobi, la capitale. Nous aidons à  creuser des puits dans les quartiers pauvres. Nous aidons aussi un centre pour alcooliques et personnes dépendantes. Nous aidons à  nourrir les enfants affamés. Le Seigneur nous a clairement appelé à  faire ces œuvres de compassion. Tout cela ne servirait à  rien si ces œuvres ne venaient pas de la vraie charité de Jésus-Christ.

C’est incroyable d’entendre ce que Dieu fait dans le monde entier à  travers des missionnaires consacrés.

En Irak, un ami missionnaire est affligé à  cause de l’assassinat de deux de ses associés. Celui-ci et les membres de son église sont menacés quotidiennement. Toutefois, ils refusent d’arrêter d’évangéliser les pauvres et les sans-abri. Ils sont des soldats de Christ sur la première ligne de combat.

Je pense aussi à  Kevin, un missionnaire consacré qui sert au Swaziland, en Afrique. 42% de la population locale est atteinte du Sida. Il y a neuf chances sur dix qu’un jeune de 15 ans meure avant d’atteindre l’âge de 35 ans. Le taux de chômage est de 40%. Il y a une terrible sécheresse et la nourriture est insuffisante. En moyenne, un enfant a un repas tous les deux jours. Le désespoir est grand.

Le Saint-Esprit a remué le cœur de Kevin pour qu’il fasse quelque chose. Il a commencé par restaurer des maisons, qu’il a ensuite transformées en logements pour orphelins. Chacune d’elle est dirigée par une  »  nourrice  » qui s’occupe de huit enfants. Ils reçoivent de la nourriture, des soins médicaux et ils reçoivent une éducation. L’œuvre est aussi au service de la communauté toute entière, elle aide les bébés atteints du Sida et il y a un centre qui héberge les drogués.

Aujourd’hui, Kevin pense envoyer des équipes dans les bidonvilles pour aider les familles très souvent composées d’une mère célibataire et de ses enfants, et enseigner aux mères les règles de bases. Ces équipes s’occuperont aussi des personnes mourantes.

Nous sommes honorés d’être un des principaux soutiens de ce ministère incroyable. Kevin est l’un des soldats du Seigneur sur la première ligne du champ missionnaire à  l’étranger.

Maintenant, laissez-moi vous parler d’une veuve qui n’a jamais pu aller servir en mission à  l’étranger. Grand-mère Carosso, la mère de Gwen, ma femme, est décédée à  l’âge avancé de 95 ans. Elle était une femme de prière, calme et réservée.

En fait, cette femme dévouée priait pour moi chaque jour. Peu de gens connaissaient son nom. Quand elle a rejoint le Seigneur, Gwen et moi, nous avons trouvé une boîte de cartes dans son placard, elle était remplie de talons de chèques datant de plusieurs années. Grand-mère Carosso ne dépensait pas beaucoup pour elle, mais son rapport montrait qu’elle avait soutenu de nombreux missionnaires pendant des années. Elle envoyait des petites sommes d’argent  : 5, 6 ou 10 dollars.

Pendant tout ce temps, grand-mère Carosso pensait qu’elle ne faisait pas grand-chose pour le Royaume. Elle aurait pu dire, je n’ai pas de talent, pas de ministère. Mais elle était aussi importante aux yeux de Jésus que l’étaient les missionnaires qu’elle a soutenu en se sacrifiant. Lorsque le Seigneur récompensera ces missionnaires qu’elle a soutenus, Grand-mère Carosso partagera le butin de leur victoire spirituelle. Rappelez-vous ce que Jésus a dit de la pauvre veuve qui mit deux petites pièces dans le tronc  :  » Elle a donné plus que tous les autres. La veuve a donné tout ce qu’elle avait. « 

Pendant des années, ma femme Gwen est restée à  la maison « au camp » lorsque je voyageais pour évangéliser. Gwen est comme sa mère  : calme, réservée et dévouée à  sa famille. Pendant ces décennies de ministères alors que je voyageais à  travers le monde, j’étais absent la majeure partie du temps. Gwen devait rester pour s’occuper de nos quatre enfants.

Elle était toujours là  quand ils rentraient de l’école, toujours là  pour répondre à  leurs besoins.

Quand je rentrais, elle se réjouissait avec moi en entendant les rapports de nombreuses âmes gagnées pour Christ ou de guérisons de drogués ou d’alcooliques. Gwen ne pouvait pas partir et faire ce travail elle-même, elle devait rester derrière avec « les affaires », toutes les obligations ordinaires.

À plusieurs reprises, j’ai entendu ma femme dire  :

-« Je ne peux pas prêcher ou chanter. Je ne suis pas un écrivain. Je me sens si petite, comme un rien pour le Seigneur. « 

Elle en était arrivé au point de considérer que son appel était d’être une épouse fidèle et une mère (ensuite, d’être une grand-mère). Aujourd’hui, nos quatre enfants sont dans le ministère et la disent bénie. C’est Gwen qui a fait ce dur travail et qui a permis que nos enfants répondent à  l’appel de Dieu pour leur vie.

Alors que j’écrivais ce message, j’ai dit à  ma femme  :

«  Le jour où je me tiendrai devant Jésus, si j’ai été utilisé pour gagner des âmes ou pour mener des œuvres bonnes qui lui plaisent et s’il y a des récompenses à  avoir, Gwen, on les partagera en parts égales. « 

Comme David a fait, nous saluons tous les saints qui « gardent le camp« .

Nous bénissons nos missionnaires présents dans le monde entier. Ils prennent de gros risques au péril de leur vie pour la cause de l’Evangile. Nos missionnaires et leurs familles ont besoin de nos prières et de notre soutien. Honorons-les. Nous honorons aussi ceux qui ne peuvent partir. Parmi ceux-ci figurent les anciens, les introvertis, les chômeurs et ceux qui servent le Seigneur fidèlement là  où ils sont appelés, là  où ils se trouvent de tout pays et de toute langue. Cher saint, Dieu ne veut absolument pas que votre esprit soit agité car vous pensez que vous n’accomplissez rien d’important dans l’œuvre de Dieu.

Vos prières, votre soutien continu des missions et votre esprit charitable honorent Dieu.


Ma prière est que vous demandiez au Saint-Esprit de vous apaiser et qu’Il vous donne sa paix et sa joie, là  où vous êtes et dans tout ce que vous faites. C’est son désir, amen  !