Source: Journal Chrétien

DISCIPLES, FRÈRES, SERVITEURS OU ESCLAVES, AMIS, LE CORPS, L’ÉPOUSE

Les différents noms et titres du Seigneur sont une richesse infinie de ressources spirituelles pour les Siens.

Rien n’est plus édifiant pour les rachetés, que de s’occuper de ce que Christ est et veut être pour eux.

Mais il est d’une valeur aussi grande de savoir ce que nous sommes pour Lui.

Dans les Évangiles nous trouvons, pour ceux qui suivaient le Seigneur, les titres de disciples ou élèves, de frères, d’esclaves et d’amis, tandis que dans les épitres de Paul nous lisons, pour l’ensemble des croyants, pour l’Assemblée, les expressions de Corps de Christ et d’Épouse de Christ.

Nous savons que la position de tous les croyants de la dispensation actuelle est la même.

 » En Christ « , chaque croyant est autant  » membre du corps de Christ  » que disciple ; chacun des  » amis  » est aussi un  » frère « , et chaque racheté fait partie de  » l’Épouse de l’Agneau « .

Mais dans quelle mesure, notre vie chrétienne pratique reflète-t-elle notre position ?

Nous pouvons discerner assez facilement que bien des chrétiens sont d’assez fidèles  » disciples « , aimant l’enseignement du Seigneur, mais la présentation de leur responsabilité comme :  » membres du Corps de Christ  » n’éveille rien en eux.

Il me semble donc utile de rappeler la signification de  » disciples « , de  » frères « ,  » serviteurs « ,  » amis « , du  » corps de Christ « , de  » l’Épouse « , noms que l’Écriture donne aux chrétiens, exposant le degré d’intimité, que chacun renferme, ainsi que les privilèges et les responsabilités qui s’y rattachent.

Les quatre premiers exposent la gradation ascendante de l’état d’une âme qui s’approche de Jésus, toute distance disparaissant jusqu’à ce qu’elle goûte le bonheur de reposer sur son cœur comme un ami intime.

Mais les deux derniers noms,  » le corps  » et  » l’Épouse « , révèlent le mystère, caché dès les siècles en Dieu, celui de l’union mystique de Christ avec les siens.

DISCIPLES

 » Ses disciples s’approchèrent de Lui.  » (Matth. 5:2)

Voilà le premier nom que l’Écriture donne à ceux qui se rassemblaient autour du Seigneur Jésus pendant sa vie terrestre.

Disciple signifie simplement  » élève « , et chaque docteur de la loi avait les siens, ainsi que Jean Baptiste. Mais être disciple de Christ ! Le  » docteur venu de Dieu  » ! C’était un privilège que d’être assis tout près de la source de toute vraie connaissance, aux pieds de Celui qui est  » la Vérité « . Mais Jésus ne voulait pas que le disciple restât un simple élève.

Un vrai disciple doit mettre en pratique l’enseignement de son Maître, et le suivre.

Après que Jean Baptiste eut parlé de  » l’Agneau de Dieu « , deux de ses propres disciples le quittèrent et suivirent Jésus.

Mais d’autres, qui s’étaient aussi approchés de Lui, ne restèrent que pour un temps. Ils ne pouvaient recevoir la vérité et quand Jésus leur eut dit qu’ils devaient manger sa chair et boire son sang, ils s’écrièrent :

 » Cette parole est dure, qui peut l’ouir ? « …  » Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui.  » (Jean 6:60,66)

Jésus a formulé les caractères d’un vrai disciple, pour que celui-ci puisse profiter de son enseignement, et être indroduit dans un cercle de plus grande intimité.

 » Si quelqu’un vient à moi, et ne haît pas son père, sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple.. Ainsi donc quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il a, ne peut être mon disciple.  » (Luc 14:26,27,33)

 » Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples.  » (Jean 8:31)

 » En ceci mon père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples  » (Jean 15:8).

Les traits qui ressortent de cet exposé du vrai disciple sont :

  1. a) avoir un cœur non partagé ;
  2. b) persévérer ;
  3. c) porter du fruit.
a) LE CŒUR NON PARTAGÉ

 

Christ est digne de tout notre cœur. Là , où Christ se présente, il le réclame tout entier.

Ne Lui ouvrir que la moitié de notre cœur, c’est ne rien vouloir de Lui.

Les premiers disciples étaient simples, lents à comprendre, faibles et sans intelligence.

Mais plusieurs l’aimaient de tout leur cœur.

Quoique, la nuit où il fut livré, tous s’enfuient, et que Pierre le reniât, après la résurrection, quand Jésus se présente de nouveau à eux, leurs cœurs, sans partage, s’ouvrent pour son amour inaltéré.

(Jésus et le jeune homme riche)

Mais celui qui veut d’abord ensevelir son père, celui qui tient à ses possessions ici-bas, celui qui, en présence de Christ, garde un cœur partagé, ne peut que faire demi-tour et s’éloigner du Maître, triste, peut-être, comme le jeune homme riche, mais incapable de rester avec Jésus.

b) PERSÉVÉRER

Si un cœur non partagé est un trait intérieur du vrai disciple, la persévérance en est un trait extérieur.

Judas Iscarioth avait apparemment donné son cœur à Jésus, quittant tout pour Le suivre. Mais n’ayant pas de racine il n’était que  » pour un temps « .

«  Persévérer dans cette bonté  » (Rom. 11:22),  » demeurer dans la foi, fondés et fermes  » (Col. 1:23),  » retenir ferme jusqu’au bout le commencement de notre assurance  » (Hébr. 3:14), voilà le nécessaire, pour manifester une foi vivante et salutaire.

Le mot  » disciple  » ne laisse entrevoir qu’une intimité tout à fait relative, celle d’une âme, qui vient de répondre à l’appel du Seigneur :  » Venez à moi  » et qui obéit à l’exhortation :  » Apprenez de moi  » (Matth. 11:28,29).

Consciente de son ignorance, de ses besoins spirituels, elle vient à Jésus, le Maître, le Docteur venu de Dieu.

Et Jésus aime à trouver des disciples humbles, obéissants et réceptifs.

  1. c) PORTER DU FRUIT

Quand on apprend de Jésus et qu’on le suit sans relâche, il y aura un résultat intérieur.

 » En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples  » (Jean 15:8).

C’était à ceux qui avaient prouvé leur fidélité pendant trois ans, que Jésus adressa ces paroles. Ils avaient porté son opprobre :

 » Mais vous, vous êtes de ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations  » (Luc 22:28).

À cette fidélité devait répondre une sanctification intérieure.

Ils pouvaient ainsi montrer le vrai caractère moral d’un disciple de Jésus. Pour qu’ils portent du fruit en dépit de leur incrédulité et leur lenteur à apprendre, Jésus leur promit, que le Consolateur viendrait, pour leur rappeler tout ce qu’Il leur avait dit, pour les conduire dans toute la vérité et pour demeurer avec eux pour toujours.

Jusqu’à l’aurore du jour nouveau, lorsque nous connaîtrons comme nous sommes connus, il nous faudra faire ces deux choses caractéristiques : APPRENDRE ET SUIVRE.
FRÈRES

 » Et étendant sa main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères  » (Matth. 12:49).

Pour ceux qui, en le suivant avec persévérance, avaient montré une foi vivante, le Seigneur avait réservé un privilège spécial :

 » Il n’a pas eu honte de les appeler frères  » (Hébr. 1:11).

La foule pensait que ses parents selon la chair pouvaient faire valoir un droit tout spécial sur les affections du Seigneur.

Pour montrer qu’un disciple croyant est dans une relation plus intime avec lui qu’un frère ou même qu’une mère selon la chair, le Fils du Très Haut, l’Admirable, Celui qui était le resplendissement de la gloire de Dieu et l’empreinte de Sa substance, appelle ces simples et pauvres disciples du nom glorieux de  » frères « .

Quel trait devait les caractériser, pour recevoir de Christ ce nom ?

 » Car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon père et ma sœur et ma mère  » (Math. 12:50).

Pour l’homme naturel c’est une chose impossible de faire la volonté de Dieu, mais pour la foi, les commandements du Seigneur ne sont pas pénibles.

Ainsi le nom de  » frères  » est réservé aux vrais croyants au milieu des chrétiens professants ou disciples.

Lorsque Pierre déclare :

 » Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant « ,

il montre qu’il était un enfant de Dieu.

Ainsi chaque vrai disciple est un frère, et chaque vrai frère est un disciple.

Le mot  » disciple  » parle d’humilité, celui de  » frère  » parle de dignité.

Le nom de  » disciple  » exprime nos responsabilités, le nom de  » frère  » rappelle nos privilèges.

Si j’aspire à être vrai disciple, le Seigneur m’appelle  » frère « .

N’oublions jamais quelle condescendance cela implique de la part de Christ, de nous appeler  » frères « .

Il y a danger d’abuser de l’intimité dans laquelle Il nous introduit !

Les gens de Beth-shémesh regardèrent dans l’arche de l’Éternel ! Et l’Éternel frappa du peuple soixante-dix hommes (Sam. 6:19).

Parce que Jésus est descendu jusqu’à nous, notre esprit charnel est tenté de le traiter en compagnon dont nous disposons à notre gré.

On se vante aujourd’hui de la familiarité avec Jésus et l’on prétend que la spiritualité consiste en cela. Nous n’avons pas le droit de l’appeler  » notre Frère « , mais  » Lui n’a pas eu honte de nous appeler ses frères « . Cela marque bien la différence. Si je comprends de quelle hauteur le Fils de Dieu est descendu pour m’appeler, moi, homme de rien, son frère, cela doit me remplir d’humilité, de dévouement et de respect infini pour Celui qui n’a pas craint de compromettre Sa dignité en m’élevant à son niveau.

Appeler Jésus  » notre grand Frère « , s’approcher de Lui sans nous déchausser les pieds dans une adoration respectueuse, voilà le péché des gens de Beth-shémesh : manque profane de respect qui caractérise la chrétienté actuelle.

Il est dit de Moïse qu’il quitta la splendeur magnifique de la cour royale de l’Égypte, et qu’il  » alla vers ses frères « , les enfants d’Israël, esclaves, peuple méprisé et opprimé.

Ainsi le Seigneur,

 » étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti, prenant la forme d’esclave  » (Phil. 2:6,7).

 » Il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur  » (Héb. 2:17).

Au Psaume 22 nous voyons les profondeurs de souffrance, les flots de la colère divine, l’abandon et la mort par lesquels Jésus a dû passer sur la croix. Mais dès que l’Éternel lui répond d’entre les cornes des buffles, il peut s’écrier :

 » J’annoncerai ton nom à mes frères, au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges  » (Ps. 22:21,22).

Ainsi, après sa résurrection, il peut de suite faire apporter le message à ses frères :

 » Va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu  » (Jean 20:17).

Et lorsqu’il est monté au ciel, il envoie le Saint Esprit (Actes 2:4) pour que celui-ci accomplisse l’œuvre dans le cœur des frères :

 » Car ceux qu’il a pré connus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit le premier-né entre plusieurs frères  » (Rom. 8:30).

Les frères transformés à l’image du Fils de Dieu ! Quelle profondeur de grâce, de les élever jusqu’aux cieux !

Avant la descente du Saint Esprit, les disciples ne manifestaient aucune conformité à Christ. Ils étaient jaloux, ambitieux, voyant avec déplaisir la grâce s’adresser à une Syro-phénicienne, ou aux enfants qu’on amenait à Jésus (Marc 3:5,10,13).

Ils recherchaient par eux-mêmes et pour eux-mêmes un royaume terrestre, pour y être distingués. Mais après la Pentecôte, ils suivent leur divin modèle sur un chemin d’humiliation, de rejet, d’opprobre, de honte et de martyre.

Alors que Jacques et Jean désiraient que le feu du ciel descende et consume un village des Samaritains, Étienne, lui, prie en faveur de ceux qui le lapident (Luc 9:55 et Actes 7:60).

Voilà l’esprit de grâce qui devrait toujours caractériser les frères, sachant que Christ a été ici-bas doux et humble de cœur, qu’il n’éteignait pas le lumignon qui fume, et ne brisait pas le roseau cassé.

 » Comme il est, lui, nous sommes nous aussi dans ce monde  » (1 Jean 4:17).

ESCLAVES

«  S’en allant hors du pays, il appela ses propres esclaves et leur remit ses biens  » (Matth. 25:14).

 

Après la douceur et l’intimité qu’évoque le nom de  » frère « , il pourrait sembler que le mot  » esclave  » nous ramène en arrière, car, dans ce monde, un esclave jouit de bien moins de privilèges qu’un frère.

Cependant, lorsque Paul, Jacques et Jude s’appellent  » esclaves de Jésus Christ  » (Rom. 1:1, Phil. 1:1, Jac. 1:1, Jude 1), ils établissent nettement une distinction, dont peu de croyants réalisent la dignité spéciale.

Le nom d’esclave nous associe à Celui qui, étant Fils, a voulu s’abaisser,  » prenant la forme d’esclave  » (Phil. 2:7).

Pour entrer dans cette forme d’esclavage, il est nécessaire que, spirituellement, nous n’ayons pas d’autre maître.

Ce n’est donc que pour ceux qui sont réellement libres, que cette position d’esclaves de Christ devient une réalité.

Si le nom de disciple exprime le besoin spirituel, si le nom de frère s’attache à la foi, le nom d’esclave ne peut être que pour ceux qui réalisent l’affranchissement.

David chante :

 » Je suis ton serviteur… tu as délié mes liens  » (Ps. 116:16).

L’affranchissement vient après la régénération : on peut être un frère sans jouir de la liberté chrétienne, mais il est évident que le titre d’esclave est supérieur dans le degré de la relation avec Christ.

Le grand secret du service est la dépendance. Non seulement nous réalisons que tout en nous appartient à Jésus : Corps et bien, temps et force, mais qu’en Christ, toutes choses sont à notre disposition. Le Seigneur a intérêt que rien ne fasse obstacle à notre service.

 » Quand je vous ai envoyés « , dit le Seigneur,  » sans bourse, sans sac, et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien  » (Luc 22:35).

L’accomplissement des conseils de Dieu nous est confié. Jésus, montant au ciel, a confié toute son œuvre à ses esclaves ici-bas.

 » Etant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes  » (Eph. 4:8).

Bien des responsabilités s’attachent à la position d’esclaves de Christ.

L’apôtre écrit :

 » Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le Seigneur Christ  » (Col. 3:23,24).

Les oreilles de l’esclave doivent être attentives à la voix du Maître, ses mains prêtes au travail, son être tout entier actif dans le service.

 » Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent, ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité  » (2 Cor. 5:15).

Nous devons veiller à n’entendre que sa voix, à ne pas suivre d’autres maîtres, tels que Mammon, les hommes, le monde ou la loi.

 » Si je complaisais encore à des hommes « , dit Paul,  » je ne serais pas esclave de Christ  » (Gal. 1:10).

C’est une chose que d’être esclave de Christ, et une toute autre de faire des œuvres chrétiennes selon ses propres plans ou selon ses habitudes et les organisations des hommes.

Dans l’œuvre du Seigneur, tout est dirigé par Lui ; Il dispense tout : Capacités, circonstances, argent et résultats. Rien ne peut décourager le vrai esclave de Christ. Le résultat est assuré, pourvu qu’il soit fidèle :

 » Ici, au reste, ce qui est requis dans les administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle  » (1 Cor. 4:2).

La suprême récompense sera l’approbation du Seigneur :

 » Bien, bon et fidèle esclave, tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître  » (Matth. 25:21).

L’esclave fidèle est jaloux des droits et des intérêts du Seigneur.

D’autre part, le Seigneur est jaloux et prend soin de ses serviteurs. A travers les siècles, il les a honorés, sauvés de la fournaise ardente, arrachés à la dent des lions, et quand Paul reçoit l’assurance qu’il sera sauvé d’un naufrage, il parle du  » Dieu à qui je suis et que je sers  » (Actes 27:23).

Toutefois, l’esclave du Seigneur ne doit pas compter sur la prospérité temporelle. Il porte d’une manière spéciale l’opprobre de Christ, car l’esclave n’est pas plus grand que son Maître.

Le jour viendra où notre service sera terminé, et où le Seigneur lui-même, pour couronner son œuvre de divin Serviteur, nous servira..

 » Il se ceindra. Et les fera mettre à table, et s’avançant, il les servira  » (Luc 12:37.

Quelle gloire et quel parfait bonheur !

 

AMIS

 » Je vous ai appelés amis…  » (Jean 15:15).

Voilà un nouvel échelon à l’échelle montante des titres que Christ accorde à ses élus. Lorsqu’ils se montrent vrais disciples, il les appelle frères, et lorsqu’ils se glorifient du nom d’esclaves, il leur accorde d’être ses amis.

 » Je ne vous appelle plus esclaves « .

Cela signifie-t-il qu’ils cessent de le servir ? Certes, non. Ils sont toujours ses esclaves ; le service demeure leur privilège.

Mais le Seigneur leur ouvre une nouvelle sphère de relations intimes.

Pour ce qui concerne leur proximité de Lui, pour participer à ses confidences, ils ne ressemblent pas à des esclaves.

 » Car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait « .  » Je vous ai appelés amis « .

Deux vrais amis jouissent d’une grande intimité, partagent fardeaux et joies, se tiennent compagnie, sont jaloux de leur honneur.

 

Trois points caractérisent l’amitié : le choix, l’intimité et la confiance.

 

1. LE CHOIX

On choisit un ami au milieu d’un cercle variable de connaissances. Le Seigneur a dit à ses disciples :

 » Je vous ai choisis  » (Jean 15:16).

Nous ne pourrons jamais comprendre le pourquoi d’un tel choix. Nous étions pécheurs, misérables, sans valeur, lorsque son choix s’est manifesté. Il nous a choisis, non seulement pour être le Bienfaiteur, qui apporte secours, délivrance, consolation, mais pour faire de nous Ses amis.

Comme nous l’avons remarqué avec le nom de  » frère « , les hommes ont voulu en déduire que Jésus était  » notre Frère « . Mais l’Écriture ne parle pas ainsi. Jésus n’est appelé  » ami des publicains et des pécheurs  » (Luc 7:34), que par ses ennemis, qui voulaient le dégrader, mais l’Écriture ne nous apprend pas que Jésus soit appelé  » notre Ami « .

Lui seulement nous appelle  » amis « , et c’est une condescendance incompréhensible que Christ nous ait choisis pour être ses amis, qu’il nous ait admis dans son intimité. Il nous élève jusqu’à Lui en nous appelant amis, mais il ne nous est pas permis de parler de Lui avec une familiarité humaine qui aurait tendance à Le ravaler à notre niveau !

1. L’INTIMITÉ

L’amitié ne se contente pas d’une compagnie extérieure, mais désire l’affection du cœur, l’intimité. La joie de l’amitié c’est d’être d’un seul cœur et d’une seule pensée, c’est d’avoir les mêmes désirs et les mêmes aspirations.

A l’ami, on ouvre la porte de la vie intérieure, on confie tout ce que l’on cache aux autres.

Jésus déclare qu’un esclave, selon la signification normale de ce mot, ne connaît pas tous les secrets de son Maître. Il ne révèle les mystères qu’à ses amis intimes, leur ouvrant le cœur de Son Père.

 » Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père  » (Jean 15:15).

Quelle doit être notre réponse ? Ne nous invite-t-il pas à rejeter nos fardeaux sur Lui ? Ne devons-nous pas Lui confier tout ce qui peut troubler nos cœurs, Lui confesser nos misères, nos péchés ? Jésus a pu révéler à ses amis bien des mystères, mais il a fallu sa mort, sa résurrection et l’envoi du Saint-Esprit pour qu’ils puissent y entrer.

Ils étaient heureux qu’il veuille bien leur expliquer les paraboles, mais lorsqu’il leur parlait de ses souffrances et de sa mort, ils reculaient devant une telle pensée.

Et c’est cependant sur la croix qu’il s’est acquis tous les droits sur nos cœurs.

 » Il n’y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.  » (Jean 15:13)

Ce n’est que par le Saint Esprit que nous savons quel prix Jésus a payé pour s’acquérir des amis. Et puisqu’il nous a rachetés, il s’est acquis tous les droits sur nous et nos vies lui appartiennent.

Le vrai caractère d’un ami de Jésus est donc l’obéissance à Sa volonté :

 » Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande  » (Jean 15:14).

1. LA CONFIANCE

Jésus confie à ses bien-aimés des secrets précieux, mettant ainsi en eux une confiance à laquelle ils n’ont pas toujours répondu.

L’Église responsable a été une mauvaise dépositaire de la vérité et même de la grâce. Mais Jésus est fidèle et immuable, Il est le même, hier, aujourd’hui et éternellement, et en dépit de la ruine, survenue à cause de l’infidélité de l’homme, nous pouvons encore et toujours nous confier en Lui.

Rien ne plaît davantage à son cœur que la confiance de ses amis.

Une foi sincère reconnaîtra les droits du Seigneur et agira conformément à sa volonté.

Une telle foi nous séparera du monde :

 » Parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait.  »

Être ami de Jésus ne peut aller ensemble avec  » être ami du monde « . Car

 » quiconque voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu  » (Jac. 4:4).

L’ami du Seigneur ne peut être solidaire de ce monde qui L’a cloué sur la croix.

Il est rare que l’amitié garde sa beauté quand, de deux amis, l’un fait carrière, s’acquérant honneur et richesse ; la différence de classe y fait obstacle. Jésus, élevé dans la gloire et ayant reçu du Père honneur et puissance, n’oublie pas ses amis. Il leur a promis :

 » Je serai avec vous jusqu’à la consommation du siècle  » (Matth. 28:20).

LE CORPS

 » Or vous êtes le corps de Christ et ses membres chacun en particulier  » (1 Cor. 12:27).

Disciples, frères, esclaves, amis – ce sont les titres que le Seigneur accorde aux siens pendant qu’il était avec eux sur la terre. Ils indiquent quatre étapes progressives dans l’intimité.

Ceux que nous abordons maintenant, ne nous parlent pas seulement de proximité et d’intimité, mais du mystère de l’union avec Lui. Si les titres précédents étaient donnés à chaque croyant individuellement, ceux de  » Corps de Christ  » et d' » Épouse de Christ  » sont toujours donnés collectivement pour indiquer l’ensemble des croyants.

 » En effet, comme le corps est un, tout en ayant plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne sont qu’un seul corps, – ainsi en est-il du Christ.  » (1 Cor. 12:12)

L’union de Christ comme Chef, avec l’ensemble des croyants pour former un seul corps, était un mystère caché dès les siècles, en Dieu.

Ce n’est qu’après l’exaltation du Seigneur, après l’envoi du Saint Esprit que cette union s’est réalisée et que la vérité concernant cette union fut confiée à l’apôtre Paul.

Par la résurrection Jésus avait prouvé qu’il était  » Seigneur et Christ  » (Actes 2:36). Et quand le Père l’a  » ressuscité d’entre les morts, et l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté et autorité « , il

 » L’a donné pour être chef sur toutes choses à l’assemblée qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous  » (Eph. 1:20-23).

Ce n’est que par l’union – ce qu’expriment les mots  » membres du Corps  » – que les autres relations peuvent être réalisés. Comment des hommes faibles pourraient-ils marcher comme des disciples, des frères, des esclaves du Saint et du Véritable ?

Comment le disciple pourrait-il Le suivre fidèlement, le frère Lui ressembler, l’esclave Le servir et l’ami comprendre Son cœur sans cette union vitale par laquelle toutes les ressources de la Tête sont à leur disposition ?

Christ, qui est leur vie, les a ressuscités avec Lui et les a fait asseoir en Lui dans les lieux célestes. Dans ces pages nous ne considérerons pas le Corps tel qu’il est présenté en Eph. 1:23, le corps selon le conseil de Dieu qui se compose de tous ceux qui appartiennent au Seigneur depuis le commencement de la formation du Corps jusqu’à la venue de Christ. Ici nous considérerons plutôt l’existence pratique sur la terre du Corps de Christ.

 

 » Il y a un seul Corps et un seul Esprit.  » (Eph. 4:4)

Cette unité fait disparaître toute distinction entre les croyants qui viennent du peuple juif et ceux qui viennent de chez les païens.

Sous l’ancienne alliance tous les privilèges, toutes les bénédictions, toutes les promesses, n’appartenaient exclusivement qu’à Israel.

Maintenant, par le Saint Esprit, tous les croyants de la dispensation actuelle, forment une unité, avec leur Chef céleste, Jésus Christ :

 » Car c’est dans un seul Esprit que nous tous avons été baptisés, pour former un seul Corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit.  » (1 Cor. 12:13)

Sur la croix, le mur de séparation, l’inimitié, a été détruit. La croix est la base pour la formation du corps de Christ. Mais pour que cette formation ait lieu, il était encore nécessaire que Christ ressuscite et qu’il soit glorifié dans le ciel. Il est comme Homme glorifié le Chef ou la Tête de toutes choses, et de l’assemblée, qui est son corps (Eph. 1:22).

L’UNION AVEC CHRIST

Au temps de l’Ancien Testament, les croyants étaient nés de nouveau, mais non pas unis à Christ. Ils étaient sauvés par la foi, mais la foi en elle-même n’est pas l’union.

Après avoir satisfait à la justice de Dieu en subissant la croix, Christ ressuscite d’entre les morts, monte au ciel, et est glorifié comme homme à la droite de Dieu. Le Saint Esprit est alors envoyé du ciel pour demeurer dans l’Eglise (Actes 2). Il fait du corps de chaque croyant son temple (1 Cor. 6:19).

Il l’unit à Christ :

 » Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui.  » (1 Cor. 6:17),

Il l’oint, le baptise avec tous les autres croyants en un seul corps (1 Cor. 12:13 ; 2 Cor. 1:21).

Ainsi, l’union avec Christ a lieu par l’Esprit Saint demeurant dans le croyant et l’unissant à Christ dans le ciel, et cela depuis que la rédemption a été accomplie.

Le Seigneur avait dit à ses disciples :

 » Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours  » (Actes 1:5).

Ceci a eu son accomplissement le jour de la Pentecôte. Tous ceux qui crurent, et ce furent d’abord seulement les Juifs, furent baptisés du Saint Esprit.

Au chapitre 10 des Actes, Pierre ouvre la porte aux gentils, les introduisant dans la même position et les mêmes privilèges. Le dessein éternel, dont la révélation fut confiée à Paul, était que

 » les nations fussent cohéritières, et d’un même corps, et participants de sa promesse dans le Christ Jésus, par l’Évangile  » (Eph. 3:6).

Le corps de l’homme est la manifestation visible de son existence et ce n’est que par lui qu’il se fait connaître au monde, et il en est de même du Seigneur. Il manifeste Son Être au monde par Son Corps, l’Assemblée.

 » Et je ne suis plus dans le monde, et ceux-ci sont dans le monde… Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde  » (Jean 17:11, 18).

 » Vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ  » (2 Cor. 3:3).

Une lettre de Christ ! Avec de grands caractères, l’on y trouve écrit : sainteté et unité !

Le corps est aussi l’instrument par lequel l’homme accomplit son travail et ses actions. Le Seigneur Jésus travaille ici-bas par le moyen de l’assemblée qui est Son Corps. Lui est monté en haut, en emmenant la captivité, et Son Corps ici-bas s’occupe maintenant de son œuvre :

 » annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, publier aux captifs la délivrance  » (Luc 4:18,19).

C’est pourquoi il a envoyé le Saint Esprit selon Sa promesse.

 » Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera e plus grandes que celles-ci, parce que moi je m’en vais au Père  » (Jean 14:12).

Christ prend soin de Son Corps, il a donné des dons aux hommes pour l’édification de ce Corps. Chaque membre ne peut fonctionner en accord avec la Tête qui est dans le ciel, sans demeurer dans la dépendance constante du Seigneur. Toutes les créatures sont des instruments pour l’accomplissement du conseil de Dieu.

Mais les membres du Corps de Christ sont bien plus que des instruments : ils sont au courant des pensées de Dieu par leur communion avec la Tête.

Combien il est précieux que tout croyant soit conscient de sa position en Christ et de sa responsabilité comme membre du Corps de Christ !

L’ÉPOUSE

 » Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau  » (Apoc. 21:9).

Ce dernier titre,

qui rassemble tous les privilèges,

toutes les dignités des précédents

en y ajoutant une nouvelle splendeur,

ne figure qu’une seule fois dans les évangiles (Jean 3:29).

Dans l’Épître aux Ephésiens, l’union de l’assemblée avec Christ nous est présentée, et sa splendeur se déroule devant les yeux de la foi dans les derniers chapitres de l’Apocalypse.

L’épouse, les myriades de rachetés qui ont été unis à Lui en un seul Corps par l’Esprit, et où il n’y a ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni homme libre, mais où Christ est tout et en tout (Col. 3:11), portera Son nom (Apoc. 3:12 ; 22:4) et s’assiéra sur Son trône.

Lorsque nous lisons en Eph. 1:6 que les croyants ont été rendus agréables dans le Bien-Aimé, il s’agit de Christ, comme Fils l’Objet éternel des délices du Père, et de son Église, l’ensemble des croyants de notre période de grâce.

Cela rend cette expression  » rendus agréable dans le Bien-Aimé  » si précieuse pour nos âmes. Nos relations merveilleuses avec Dieu notre Père sont EN CHRIST. Selon la pensée de Dieu, les croyants sont une famille céleste, fruits de l’amour de Dieu, et témoins de la  » gloire de Sa grâce « .

Cette grâce a fait que de pauvres pécheurs entendent la bonne nouvelle du salut et, par la foi au sacrifice de Christ, ils ont été introduits dans cette famille divine où tout est amour :

 » Délivrés du pouvoir des ténèbres et transportés dans le Royaume du Fils de Son amour  » (Col. 1:13).

Quelle plénitude de grâce il a fallu, pour que nous soyons rendus agréables dans le Bien-Aimé !

Dieu nous aime, comme il a éternellement aimé Son Fils.

 » Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée… tu les as aimés comme tu m’as aimé… car tu m’as aimé avant la fondation du monde… afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux.  » (Jean 17:22-26)

Et Christ aime Son Assemblée comme Sa propre épouse.

Dans ce monde, Christ a trouvé les croyants, précieux comme un trésor pour son cœur.

«  Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ-là .  » (Matth. 13:44-46).

Christ a tout sacrifié, même sa propre vie, pour s’acquérir ce trésor.

Cette même pensée se trouve dans la parabole de la perle de grand prix :

«  Encore le royaume des cieux est semblable à un marchant qui cherche de belles perles, et ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en alla, et vendit tout ce qu’il avait, et l’acheta « .

C’est Christ qui cherchait de belles perles. Il savait discerner tout ce qui est beau et parfait dans les yeux de Dieu et il a trouvé dans l’Église une perle qui répond à tous ses désirs de sorte qu’il vend tout, abandonne tout pour la posséder.

C’est dans l’épître aux Ephésiens que nous trouvons constamment cette perle de grand prix. Dieu a trouvé dans l’Église Sa satisfaction, car elle sera les délices de Son Fils bien-aimé aux siècles sans fin. L’amour de Christ pour l’Église est décrit en Eph. 5 :

 » Le mari est le chef de la femme, comme aussi Christ est le chef de l’assemblée, Lui, le Sauveur du corps… comme aussi Christ a aimé l’assemblée, et s’est livré lui-même pour elle « . (vs. 23-25).

Il y a une différence entre les expressions  » le Corps  » et  » l’Épouse « .

Le Corps est l’ensemble des croyants sur la terre à un moment donné de l’histoire entre la Pentecôte et le retour du Seigneur. L’Épouse sera l’ensemble de tous les croyants depuis la Pentecôte jusqu’au retour de Christ, manifestés avec Lui lors de Son retour en gloire.

Si l’expression  » le Corps  » accentue nos privilèges et nos responsabilités actuels, la notion d' » Épouse  » transporte les regards de la foi vers l’avenir lorsque nous paraîtrons ensemble comme la femme de l’Agneau.

Affranchie des habits terrestres et des choses mortelles, vêtue de fin lin, blanc et pur, l’Épouse de l’Agneau sera l’objet de l’admiration des anges et des archanges, centre de la nouvelle création. Sa gloire sera celle de Christ, sa justice la Sienne.

Comme un joyau précieux, irréprochable et pure, elle reflètera les rayons splendides du Soleil de justice. Tous les trésors de la sagesse, de la grâce et de la richesse, toutes les profondeurs de Son amour se reflèteront sur la face rayonnante de l’Épouse, et l’univers saura par elle que toute la Personne de son Époux est désirable (Cant. 5:16) La nouvelle Jérusalem, venant de Dieu, descendant du ciel, est préparée comme une épouse pour son époux.

 » La vierge oublie-t-elle sa parure ? L’épouse ses atours ?  » (Jér. 2:32).

 » Sa femme s’est préparée  » (Apoc. 19:7).

Cette préparation s’accomplit actuellement. Christ a revêtu son Épouse d’une robe :

 » Il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert de la robe de la justice, comme un fiancé se pare de son turban, et comme une fiancée s’orne de ses joyaux  » (Es. 61:10).

C’est la robe de la parfaite justice, acquise pour nous sur la croix du Calvaire, et pour laquelle Jésus a donné sa propre vie. Il en a recouvert son Épouse pour qu’elle puisse se tenir dans la présence de Dieu. Christ purifie son Église :

 » Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut.  » (Eph. 5:25-27).

L’épouse concentre toutes les vertus des autres relations. En vraie disciple elle doit quitter son pays et la maison de son Père (Ps. 45:10) pour suivre son Époux.

La Bien-Aimée du cantique est appelée :  » ma sœur, ma fiancée « , indiquant la perfection de la relation fraternelle.

Elle sera  » l’aide  » de son Époux dans l’administration de la plénitude des temps, réalisant ainsi en perfection le nom d’esclave. Elle sera également Son  » Amie « , son Élue pendant l’éternité.

Bientôt le nombre des élus sera complet et ensemble nous serons placés  » irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie  » (Jude 24).

Alors nous L’entendrons dire :

 » Tu es toute belle, mon amie et en toi il n’y a point de défaut.  » (Cant. 4:7).