transmis par Lorraine- Mise en page et en image par Michèle H.

  • Note MAV: jusqu’au 25 août, les souffles de vie seront réduits à  un seul par semaine. Des événements personnels multiples m’obligent à  freiner mon investissement horaire sur ce blog et les lecteurs, en vacances, sont de toute façon nettement moins nombreux.

Suite des trois « souffle de vie » précédents

5. LA VISION

Quand plus tard, dans le songe, je revis le pèlerin, il avait commencé à  se plaindre :

· Combien de temps cela durera-t-il encore ? murmurait-il. J’avais pensé que l’œuvre serait assez vite achevée, et que nous pourrions reprendre la route. Je regrette, mais je suis fatigué ! Je vais aller à  l’ombre de ce buisson me reposer un jour ou deux.

Un peu plus tard, passe par là  un autre pèlerin, qui trouve notre ami couché sous le buisson, à  moitié mort. Courant à  la fontaine, il remplit deux gourdes et revient verser l’eau si précieuse dans sa gorge desséchée.

· Bois ! frère bois ! dit-il rempli d’une profonde compassion.

· Merci. Oh merci ! J’étais vraiment à  bout, dit le malheureux entre deux gorgées d’eau. Mais comment en suis-je arrivé là  ? que s’est-il donc passé ?

Alors son mystérieux compagnon de route se trouve là  une fois de plus et lui dit :

· Frère, tu as perdu ta force parce que tu as perdu ta vision ! La Cité de Dieu là -bas est toujours ta destination. C’est ton  » home « , la demeure de notre Dieu.

Maintenant, en remplissant ta tâche, prends bien soin de prendre chaque jour, chaque heure, le temps de t’arrêter pour jeter un regard sur la Cité. Si tu négliges de lever les yeux au milieu de ton travail pour la regarder, si tu négliges de t’arrêter pour en écouter la musique, pour respirer l’air qu’elle t’envoie ou pour boire au courant qui coule de sous ses portes, tu seras épuisé. Comprends et souviens-toi que la force pour tenir dans la moisson te vient de la Cité.

Alors, le pèlerin reprend sa tâche avec des forces neuves. Pourtant, à  la tombée de la nuit, il est écrasé de fatigue. Il va à  la source et, en s’approchant, il rencontre une femme paraissant très âgée mais qui n’est absolument pas fatiguée.

· ‘Quel est ton secret ? demande le pèlerin. Tu sembles pleine de vigueur et de jeunesse alors qu’il ne me reste à  moi aucune force. »

· J’ai pris Daniel comme modèle, répond-elle. Ce devait être un homme très occupé, mais au milieu des tensions quotidiennes il a toujours gardé l’habitude de monter dans sa chambre haute dont les fenêtres étaient ouvertes vers l’Ouest. De là , regardant vers Jérusalem, à  des centaines de kilomètres au-delà  de l’horizon, il priait et rendait grâce à  Dieu. »

Même au jour où ce geste signifia pour lui la fosse aux lions, Daniel refusa de négliger sa prière. Il gardait vivante sa vision en centrant ses pensées sur la Cité de Dieu. Je fais exactement la même chose. Plus je rencontre de problèmes ici dans la moisson, plus le temps semble vouloir m’écraser, plus fermement je fixe les yeux sur la Cité de Dieu. Je veille à  toujours regarder en haut et aussi, chaque fois que je mange le pain et que je bois le vin, je le fais autant comme un geste d’anticipation que de souvenir. Cette nourriture est celle de la Cité, tu sais ! Elle maintient mes regards et mon coeur là -haut ! »

Quand il eût quitté la femme âgée, je vis le voyageur s’appliquer à  garder sa vision devant ses yeux. D’une voix douce, il chantait les paroles d’Apocalypse 21 :

 » Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu « .

Je revis le pèlerin une dernière fois. Son compagnon mystérieux était venu lui donner une dernière exhortation :

· Continue toujours de regarder vers la Cité en te souvenant qui t’y attend. Il t’a préparé une place et viendra bientôt pour toi. D’ici là , pendant que tes regards sont fixés sur la Cité, lui-même renouvelle tes forces, de telle sorte que tu t’élèveras sur des ailes comme les aigles, tu courras et ne t’épuiseras pas, tu marcheras et ne te fatigueras pas.

6. Les Deux Réveils

A ce point du songe, je me trouvai soudain transporté de la scène du pèlerin, au sommet d’une montagne. Là , je découvris une table de pierre portant ces paroles d’Apocalypse 19 : 11 à  16 :

 » Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n’est lui-même; et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d`un fin lin, blanc, pur. De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »

Levant les yeux de la table de pierre, je vis en-dessous de moi deux réveils se dérouler simultanément.

Dans la Cité Chrétienne, se manifestait un réveil sous la forme d’une croissance énorme et rapide. En très peu de temps, sa population avait décuplé. Des bâtiments étaient en construction de partout. De nouvelles habitations envahissaient, de haut en bas, les collines environnantes. Mais, l’aspect le plus spectaculaire de toute cette croissance était l’apparition de nouvelles structures d’églises dont les tours dominaient toute la campagne des alentours.

Ici, s’achevait une cathédrale dont la flèche de 70 étages abritait l’émetteur le plus puissant du monde. Là , une autre église prenait forme avec un gigantesque dôme de verre abritant une estrade pivotante et un système sonore adapté à  sa forme circulaire. Mais, la plus insolite de toutes s’élevait comme une croix verticale, à  l’intérieur de laquelle quinze ascenseurs transportaient les gens au sanctuaire situé dans le bras sud, ou au restaurant chrétien installé dans le bras nord. Toutes les installations nécessaires à  l’éducation chrétienne, depuis la crèche et le jardin d’enfants jusqu’aux études supérieures, s’y trouvaient.

Ce même groupe patronnait des centres de retraites pittoresques dans le style des chalets  » suisses « , contenant de vastes halls pour les séminaires.

Dans la Cité Chrétienne, tous considéraient une telle croissance comme un signe que le monde touchait à  sa fin. Des livres sur la fin des temps étaient presque en tête de liste des best-sellers, juste sous des manuels chrétiens sur le sexe. Des journalistes venaient du monde entier écrire des articles sur l’essor incroyable de la Cité. Et, tous ses habitants annonçaient à  tous, lorsque viendrait la fin des temps, qu’ils seraient enlevés vers la Cité de DIEU, avant que n’éclate le chaos.

Dans le même temps, je pouvais voir à  travers le désert, à  une grande distance de la Cité Chrétienne, se dérouler un réveil bien différent,

dénué de tout l’équipement qui est signe de réussite en matière de religion : des hommes et des femmes en train de mourir se trouvaient relevés et rétablis, comme les ossements qu’avait vus Ezéchiel, le prophète.

Je les voyais être délivrés de leurs maladies, de leurs péchés, de leurs prisons spirituelles, simplement en buvant l’eau vive coulant d’une source sainte.

Ceux qui goû- taient cette eau vivifiante la partageaient avec les autres, leur apportant la guérison.

Comme un in- cendie qui s’étend ou un torrent qui dé- borde, les malades se trouvaient guéris.

Alors, les ouvriers de DIEU qui avaient passé des années de labeur avec bien peu de résultats, voyaient maintenant avec allégresse qu’une simple goutte d’eau sur la langue desséchée des mourants, suffisait pour les faire revivre. Et le processus allait, jour après jour, en s’accélérant. Je vis, finalement, se relever le tout dernier malade. Ce qui avait ressemblé peu avant à  un champ de bataille de vaincus, était devenu le camp d’une puissante armée.

Soudain, un tremblement de terre secoua le roc sous mes pieds.

Le ciel s’obs- curcit et un bruit de guerre gronda du côté de l’Orient. Je vis alors la Cité Chrétienne :

elle fut enva- hie et détruite.

Ses magnifiques cathédrales, sa croix la plus grande du monde, ses centres de retraites et ses halls de séminaires volèrent en éclats et furent rasés au milieu d’explosions assourdissantes.

Les cadavres de ses habitants qui avaient cru qu’ils échapperaient à  cet holocauste, jonchaient les rues. Les armées dévastatrices à  présent hâtaient le pas vers le désert pour atteindre la scène du second réveil. Bientôt, cette horde apparemment invincible envahit le désert du pardon, puis celui de l’adoration et enfin celui de la prière.

Lorsque la Cité de DIEU fut accessible à  sa vue, un rugissement unique, comme celui d’une bête blessée, remplit l’atmosphère. La horde alors se lança en direction de son objectif, semblant prête à  prendre d’assaut la Cité de DIEU.

Cependant, près des murailles de la Ville Sainte, l’armée de ceux qui étaient revenus à  la vie attendait, prête et dans une calme assurance. Quand l’ennemi se fût approché jusqu’à  portée de son tir, les portes de la Cité s’ouvrirent brusquement. L’armée de la lumière sortit en ordre de marche, conduite par un Roi dont la splendeur força les hordes ennemies à  se cacher les yeux. Ceux qui étaient revenus à  la vie se joignirent à  l’armée de la lumière et engagèrent le combat contre l’ennemi. Trois jours et demi plus tard, la guerre était finie !

L’ennemi était anéanti et les vainqueurs entrèrent dans la Cité de DIEU, pour laquelle ils avaient été choisis avant la fondation du monde.

Je me trouvais alors transporté pour lire une nouvelle grande table de pierre où étaient gravées ces autres paroles de l’Apocalypse 19 : 19 à  20 : 4 :

 » Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à  celui qui était assis sur le cheval et à  son armée. Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. Et les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval ; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée au-dessus de lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à  ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps. Et je vis des trônes ; et à  ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à  cause du témoignage de Jésus et à  cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à  la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans « .

Dès que j’eus fini de lire, aussi brusquement que mon songe avait commencé, il s’acheva, me laissant abasourdi, dans un sentiment profond de crainte, une prise de conscience de ce qui constituait ma propre vie et avec un désir renouvelé de chercher à  connaître DIEU en esprit et en vérité.

Je n’avais jamais vu, si clairement, que deux réveils se préparent sur la terre.

L’un est le réveil de l’Esprit de DIEU par lequel des hommes et des femmes, comme morts, seront délivrés de leurs péchés par le Sang de l’Agneau et ramenés à  une vie qui est la vie des fils de DIEU, une vie qui porte la nature de DIEU et qui manifeste Sa miséricorde.

L’autre n’est que le réveil charnel de la religion, un réveil si séduisant, qui attire de telles multitudes et exerce un tel pouvoir dans ce monde, puisqu’il offre tout le confort de la religion, tout en permettant à  tous de conserver leur ego, ainsi que tous les privilèges qu’ils désirent.

Il n’y a aucun doute que chacun de nous doit décider quel réveil il veut embrasser.

Allons-nous investir notre vie dans une entreprise de la Cité Chrétienne en plein essor ? Ou allons-nous la perdre à  la poursuite de la Volonté de DIEU en exerçant la miséricorde ?

Vais-je mettre tous mes efforts à  bâtir quelque chose qui sera apprécié et remarqué par les habitants de la Cité Chrétienne ? Ou vais-je dépenser ma vie à  amener les pauvres, les infirmes, les estropiés et les aveugles à  la table du souper du Maître ?