Par le pasteur Daniel Montbuleau

Le but glorieux : Soyez mes imitateurs !

Référence : 15 PHILIPPIENS CH 3 V 17 A 21 – v.17

Au verset 16, Paul engageait les Philippiens à  marcher dans la même ligne, à  la file.

C’est le même mot en Galates 5.25 quand il s’agit de se laisser diriger par l’Esprit. Il invite ses frères à  « garder le pas », garder le rang (1 Chr 12.33), être des suiveurs, imitateurs avec lui de Christ. Christ nous a laissé un modèle pour que nous suivions ses traces (1 Pi 2.21).

Paul suivait Christ, son Seigneur (1 Cor 11.1).

En quittant les anciens d’Éphèse, il fait mention de sa conduite et de son enseignement (v.20)(Act 20.18,20). Ce qu’il professait était en accord avait ce qu’il vivait.

En se présentant comme modèle, manifeste-t-il de la vanité ? Non, car sa vie est la preuve de sa consécration et ses paroles soulignent l’énergie de l’Esprit en lui.

Il n’est pas seul sur les traces de Christ ; d’autres suivent le même exemple : sans doute Timothée, Épaphrodite, Silas, Tite… (2 Cor 12.18b), mais aussi n’importe quel frère ou sœur connu pour sa vie avec le Seigneur.

Notre exemple n’est jamais neutre : les plus âgés influencent toujours, à  divers degrés, les plus jeunes.

Le Seigneur est très sévère pour ceux qui, par leurs inconséquences ou leur inconduite, font pécher les petits

(Matt 18.6,7).

Retenons le bon exemple de nos prédécesseurs et soyons pour ceux qui nous suivent un modèle de chrétiens qui marchent réellement sur les traces de Christ.

« ¢ Avertissement : v.18,19

Si certains sont des modèles, d’autres sont des contre-exemples ! L’infidélité est cause de larmes, mais cette souffrance ne doit pas affecter la joie et la paix en Christ. Qui sont ces hommes ? Des croyants immatures, sectaires ou des incrédules ouvertement déclarés ?

Ni l’un ni l’autre !

Ce sont des prétendus chrétiens, mais qui sont devenus des « ennemis ».

De vrais chrétiens pourraient-ils en arriver à  un tel état ? Paul manifeste à  leur sujet une lucidité pleine de compassion. S’il les dénonce, c’est pour la sauvegarde de ses frères.

Il en souligne cinq caractères :

Ils sont « ennemis de la croix de Christ » : la croix est la sentence de mort sur tout ce qui est de l’homme et de sa prétention. On dit suivre Christ, mais on refuse de porter sa croix (Luc 9.23); on veut le monde et Christ, ce qui est impossible (Matt 6.24).

« leur fin est la perdition », comme les faux docteurs dénoncés par Pierre (2 Pi 2.1).

Ils ont la présomption d’être chrétiens, mais leur chemin conduit à  la perdition, à  moins qu’ils n’en soient sauvés comme à  travers le feu »(1 Cor 3.15 ; Jude 23).

« Leur dieu est le ventre » :

ils sont dominés par leurs convoitises et esclaves de leurs passions (2 Pi 2.18, 19),
ou pris par le légalisme sous une apparence de dévotion, ce qui est une autre forme de culte du moi (Col 2.20-23),
ou, causant des divisions,
ils ne servent pas Christ mais leur propre ventre (Rom 16.17, 18).

« Leur gloire est dans leur honte » : occupés d’eux-mêmes et de leur gloire, ils sont fiers de ce qui devrait leur faire honte.

Paul ne mettait en avant que la croix du Christ (Gal 6.14). Mais ces hommes embouchent la trompette pour être vus de tous, comme ceux qui font des aumônes ou des prières au coin des rues.

La gloire des hommes est éphémère et ne met en valeur que la vanité de ceux qui la recherchent. Le Seigneur nous invite à  ne pas leur ressembler (Matt 6.2-8).

« Ils ont leurs pensées aux choses terrestres » : la terre est le centre de leur vie, comme « ceux qui habitent sur la terre » (Apoc 17.8) et dont les noms ne sont pas écrits au livre de vie dès la fondation du monde.

L’ami du monde se fait l’ennemi de Dieu (Jac 4.4)

« ¢ Notre cité est dans les cieux : v.20,21

Le Seigneur avait averti les disciples (Matt 7.15,16), Paul a mis en garde les Philippiens; aujourd’hui le mal s’est encore propagé, aussi avons-nous besoin d’être d’autant plus sur nos gardes! Mais tout en étant sur la défensive vis-à -vis du mal, nous avons à  prendre conscience de notre identité céleste, de notre « citoyenneté ».

La situation des Philippiens en était une illustration : Philippes, ville de Grèce, était une colonie romaine. Les habitants de Philippes, vivant en Grèce, étaient des Romains, obéissant aux lois romaines ; ils vivaient en Romains au milieu des Grecs, portant honneur à  l’empereur.

Le chrétien vit sur la terre, mais il n’est « pas du monde« (Jean 17.16). Son comportement, ses paroles, ses objectifs devraient montrer clairement qu’il est citoyen du ciel. Pierre nous invite à  une vie pure, exempte de dérèglements, car nous sommes de passage sur la terre, des étrangers (1 Pi 2.11). Et Jean ajoute que « celui qui a une telle espérance se purifie comme lui est pur « (1 Jean 3.3).

(Paul, à  Path-mos, « voit » la Jéru- salem céles- te)

Le ciel est notre avenir et notre espérance.

Celui que nous attendons est  » le Seigneur Jésus Christ « , celui qui doit avoir l’autorité sur nos vies. Nous l’attendons comme « Sauveur », comme celui qui va nous délivrer de cette terre de péché. Par sa puissance, notre corps sera transformé et deviendra conforme au sien (1 Jean 3.2). Tout sera soumis à  celui qui régnera, jusqu’au moment où lui-même remettra le royaume entre les mains du Père (1 Cor 15.24-27).

Mais son premier acte de puissance, avant tout le déroulement de ses conseils futurs, sera de nous délivrer de notre condition terrestre et de nous rendre conformes à  lui dans la gloire !

Par sa divine puissance, il maintient aujourd’hui toute la création (Héb 1.3) et il nous donne tout ce qui est nécessaire à  la vie spirituelle (2 Pi 1.3). Sa puissance nous garde et nous rend fermes et vainqueurs (Éph 6.10).

Puisons dans ses ressources pour vivre dans ce monde en vrais citoyens du ciel !

Ce corps façonné à  nouveau

Philippiens 3:20-21

Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses.

Quand nous sommes torturés par la douleur et incapables de penser et de prier, nous sentons à  quel point notre corps est bien « un corps d’humiliation ; » et quand nous sommes tentés par les passions de la chair, nous ne trouvons point le terme de « vil » trop exagéré.

Nos corps nous humilient, et c’est le meilleur service qu’ils nous rendent.

Puissions-nous être rendus vraiment humbles du fait qu’ils nous rapprochent des animaux et nous enchaînent même à  la poussière !

Mais notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, changera cet état de choses. Il nous transformera à  la ressemblance de son corps de gloire. Il le fera pour tous ceux qui croient en Lui. Leurs âmes ont déjà  été transformées par la foi, et leurs corps subiront un renouvellement qui les adaptera à  leurs esprits régénérés.

Quand aura lieu ce changement, nous ne pouvons le savoir, mais cet espoir seul peut déjà  nous soutenir durant nos jours d’épreuve et dans les maux de notre chair. Encore un peu de temps et nous serons semblables à  Jésus. Plus alors de fronts souffrants, ni de membres enflés, plus d’yeux abattus, ni de cœurs défaillants. Le vieillard cessera d’être un amas d’infirmités, et le malade une masse agonisante. « Nous serons rendus conformes à  son corps glorieux ! » Résurrection admirable, dans l’attente de laquelle notre chair même peut reposer en assurance.