transmis par Lorraine – Mis en page par Michèle H.

  • suite des deux « souffle de vie » précédents

4. Le Désert de la Moisson

A la fin de la traversée du désert de la prière, le voyageur aperçoit, pour la première fois, distinctement sa destination.

Loin, devant lui, la Cité de DIEU, apparaît rayonnante de splendeur dans sa sainteté.

Au comble de l’émotion, l’homme presse le pas quand brusquement une terrible odeur de fumée et d’infection le prend à  la gorge. Partout, des formes d’êtres moribonds réclament de l’aide.

Une femme gémit et le supplie, se tordant de douleur :

· S’il-vous-plaît, s’il-vous-plaît, faites quelque chose pour moi ! je ne peux plus supporter ces souffrances !

· Mais que pourrais-je faire pour vous ? Je n’ai absolument rien à  vous donner ….

· Apportez-moi un peu d’eau, dit la femme, c’est tout ce qu’il me faut.

· Mais où vais-je trouver de l’eau dans ce désert ?

· Combien de temps, reprit-elle, pensez-vous tenir vous-même sans eau ? S’il-vous-plaît, trouvez-en et apportez-m’en un peu.

Tandis qu’apeuré l’homme scrute du regard ce désert effrayant, son mystérieux compagnon apparaît de nouveau et le guide vers une source. Il y a des milliers de gourdes vides.

· Buvez d’abord, dit-il, et remplissez-en une pour la femme.

Après avoir bu de cette eau, notre pèlerin est immédiatement fortifié et il en porte à  la femme. Dès qu’elle finit de boire, sa santé lui revient. Aussitôt, elle saisit la gourde, elle court à  la source et se met à  secourir les autres. Là , gisent des hommes gravement blessés, des enfants couchés sur le dos, la respiration faible et accélérée, des personnes âgées, le visage enveloppé de bandages sales. Quelques-uns hurlent de douleur tandis que d’autres pleurent silencieusement. Pour certains, le contenu d’un flacon suffit, mais pour d’autres, il en faut beaucoup plus.

Puis, d’autres voyageurs s’engagent dans le même effort et à  mesure que les victimes se rétablissent, elles se mettent à  en relever d’autres.

Tout en rapportant de l’eau de la source, le pèlerin cite ce passage de l’évangile selon Jean, à  un homme qui l’accompagne :

 » Les disciples le pressaient disant :  » Rabbi, mange ! « , mais il leur dit :  » j’ai à  manger une nourriture que vous ne connaissez pas « . Alors, les disciples se demandèrent l’un à  l’autre :  » Quelqu’un lui aurait-il apporté à  manger ?  » ; Jésus leur répondit :  » ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir Son œuvre « . Jean 4.

· Je crois que nous sommes en train d’apprendre ce que cela signifie, conclut-il.

Il passe de longs jours dans ce lieu, engagé dans le travail du réveil (réanimation). Un soir, alors qu’il se repose près de la source, son compagnon de route le rejoint et s’assoit à  ses côtés.

· Je ne pense pas que nous allons pouvoir poursuivre le voyage vers la Cité de Dieu avant d’avoir terminé ici ? suggère le pèlerin.

· C’est juste.

· Mais nous attendront-ils toujours ?

· Ne t’inquiète pas, répond le compagnon, continue à  ranimer ce peuple jusqu’à  ce qu’ils soient tous guéris. Alors, les portes de la Cité de Dieu s’ouvriront et ses habitants viendront à  ta rencontre pour t’escorter!Souviens-toi de ces paroles de Jésus. Evangile selon Jean 4 : 34.36 :

 » Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu`il y a encore quatre mois jusqu’à  la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà  blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci ce qu’on dit est vrai : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail « .

· Mais tous ces besoins sont si poignants que je commence à  me sentir dépassé et exténué. La joie de voir des restaurations se produire sous mes yeux est, en quelque sorte, effacée par l’ampleur de cet océan de désespoir ! cela aura-t-il un terme ?

· Frère, reprend le compagnon, exactement comme tu as dû te perdre toi-même dans le pardon de Dieu, dans l’adoration et dans la prière, maintenant tu te perds dans la moisson. C’est une chose de prêter la main à  la moisson, c’est tout autre chose de se perdre en elle.

· Certes, mais aurais-je la force de poursuivre la tâche au milieu de gens ayant de tels besoins ?

· N’est-ce pas ce que fit Jésus ?

 » Comme Jésus était à  table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à  table avec lui et avec ses disciples. Les pharisiens virent cela, et ils dirent à  ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Ce que Jésus ayant entendu, il dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à  la miséricorde et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs « .

· Mais, dit le pèlerin, pour lui aussi cela devait être décourageant parfois !

·  »Jésus a pleuré sur la Jérusalem religieuse à  cause de la dureté de son cœur. Mais, en fait, ses plus grands encouragements de la part des hommes lui vinrent de ces pécheurs qui se repentaient. D’eux, il n’était jamais fatigué. Tu peux, avec cette confiance, t’abandonner tout entier à  cette moisson sans danger qu’elle ne t’engloutisse, pourvu que tu gardes ta vision de la Cité et que tu accomplisses ta tâche, ici, de tout cœur. Alors, l’Esprit du Seigneur te soutiendra si tu fais bien attention à  écouter ces gens comme Jésus a écouté la Samaritaine, les lépreux, les paralytiques, les aveugles, le père de l’enfant possédé.

Ne sois jamais pressé. Prends le temps d’écouter et de poser les bonnes questions. Découvre de quoi chaque personne souffre en réalité et ce dont elle a vraiment besoin. En plus, tu dois leur parler de Jésus chaque fois que tu arrives avec ta bouteille d’eau. L’eau du flacon et le message que tu apportes sont identiques. Car, ces gens qui sont en train de mourir, ont soif de Jésus, pas de théorie sur Jésus, mais de Jésus lui-même. »

. Ainsi, le message de Jésus est un verre d’eau fraîche qui leur redonne vie. Souviens-toi du verset qui dit :

 » guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement « .

. Ne sois pas satisfait avant que la miséricorde de Dieu les ait délivrés !

· Jusqu’à  ce que la miséricorde de Dieu les ait TOUS guéris ?

· Oui ! pense à  ce passage de l’Apocalypse :

 » Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu « .

· Quand tu commences à  participer au travail de la moisson et que tu découvres que tu es vraiment capable de remettre ces mourants sur leurs pieds en leur donnant l’eau vive de la source divine qui est Jésus, tu éprouves une joie extraordinaire. Tes expériences dans les déserts du pardon, de l’adoration de Dieu et de la prière, ont rejailli en puissance pour guérir les malades au nom de Jésus.

 » Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera même de plus grandes, parce que je vais au Père « .

La grande question, c’est de persévérer !

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