De Jérusalem,

« Le dernier jour, le grand jour de la Fête, Jésus se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ! » – Jean 7:37.

Il est intéressant de voir de quel jour il s’agit – le Seigneur annonçait la venue du Saint-Esprit dont les oeuvres miraculeuses sont décrites dans « les Actes des apôtres ». Ce dernier jour de la Fête de Souccot était le 8e jour : Sim’hat Torah (la joie de la Torah).

Souccot, la Fête des Tabernacles

« Les sept jours de Souccot ont commencé le 13 octobre au soir – célébrés en habitant dans la Soucca (cabane), en prenant les Quatre Espèces (1) et en se réjouissant – ils sont suivis par Sim’hat Torah. Souccot, où l’on s’expose aux éléments dans des huttes couvertes de feuillage, commémore la façon dont Dieu abrita les enfants d’Israël lors de leur exode de l’Égypte vers la Terre Promise. Les Quatre Espèces expriment l’unité du peuple juif et la foi en l’omniprésence de Dieu. Après les Fêtes Solennelles (les Dix jours terribles et Yom Kippour), c’est un temps de joie et d’allégresse ».

Le dernier jour en Israël, considéré comme une Fête à part (Lév 23:39 et No 29 :35) est : Chemini Atséret (le huitième jour de clôture) appelé aussi Sim’hat Torah (le 23 tishri). C’est également un jour de recommencement, celui du cycle annuel de lecture de la Torah.

Souccot, La Fête du grand Roi

Cette troisième Fête de l’Eternel n’a pas été accomplie comme Pessa’h qui est devenue Pâque, et Shavouot, Pentecôte. Ces trois fêtes sont les trois temps prophétiques agricoles : ensemencement, prémices, récoltes. Nous sommes encore dans le temps des « Prémices ». Le temps de la moisson est devant nous, et cela correspond à la venue du Messie dans Son glorieux Avènement.

Le Seigneur dit au travers de Malachie (3:1) :

« Voici, j’enverrai mon messager ; Il préparera le chemin devant moi. Et Il entrera de manière soudaine dans Son Temple, le Seigneur que vous cherchez ; le messager de l’Alliance (malakh haBrit) que vous désirez tant, voici Il vient, dit l’Eternel des armées. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? ».

Malachie décrit là les deux venues du Messie, la première dont Jean le Baptiste sera le « messager » et la seconde, la venue glorieuse du Mashia’h pénétrant dans « Son Temple », comme l’a vu également Ezéchiel (43) : « Il m’amena à la porte (du Temple), celle de l’Est. Et voici, la gloire du Dieu d’Israël s’avançait de l’orient. Sa voix était pareille au bruit des grandes eaux, et la terre resplendissait de Sa gloire ».

Jésus, en Jean 7:37, évoque ainsi à la fois le temps de l’Esprit que nous vivons dans l’Eglise, et Il évoque ce temps glorieux, où l’Esprit sera dispensé sans limite aucune ! Esaïe 11:9 dira que « la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel comme le fond la mer par les eaux qui le couvrent ».

Shiloa’h et l’inauguration de la « montée des pèlerins »

Il n’y a pas de hasard avec Dieu, et les découvertes en Israël ont bien souvent un lien avec les temps prophétiques. Pensons aux découvertes de Qumran juste avant la création de l’Etat hébreu démontrant la véracité des Ecritures.

L’inauguration, le 30 juin 2019, avec l’ambassadeur US Friedman, de « la montée des pèlerins » qui est le chemin bimillénaire reliant la piscine de Siloé (Jean 9) avec le Temple, est un grand événement. C’est par ce chemin que les sacrificateurs, lors de la Fête de Souccot, descendaient pour remplir à Siloé des cruches d’or pour les libations au Temple. Siloé se trouvait en bas du tunnel d’Ezéchias (2), et c’est dans cette piscine que le Seigneur guérit l’aveugle ; et c’est également de ce lieu purificateur – shiloa’h/Envoyé (cp Jean 17:3) – que les cruches d’or étaient portées sur les épaules des Lévites, pour les libations de Souccot – « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ! »

L’OLP a condamné l’Inauguration, fustigeant les responsables américains de leur présence et critiqué Israël de vouloir judaïser Jérusalem. Jason Greenblatt, conseiller du président Trump, avait répondu : «Nous ne pouvons pas ‘judaïser’ ce que l’histoire/l’archéologie dévoile. Nous ne pouvons que le reconnaître, et vous pouvez arrêter de prétendre que ce n’est pas vrai ! La paix ne peut être bâtie que sur la vérité ».

« Ainsi parle l’Eternel des armées : Je suis ému pour Sion d’une grande jalousie, et Je suis saisi pour elle d’une grande fureur. Ainsi parle l’Eternel : Je retourne à Sion, et J’habiterai au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville de la vérité, et la montagne de l’Eternel des armées, montagne sainte » – Zacharie 8:3

‘Hag samea’h

note1(1) Les quatre espèces (arba minim) désignent le peuple juif, avec 4 degrés de foi. L’etrog (cédrat), ayant bon goût et bonne odeur, représente le croyant versé dans l’étude de la Torah et les bonnes œuvres, tandis que l’arava (saule) représente celui qui est dépourvu des deux, hadass (myrte) et loulav (palmier) correspondant à des types intermédiaires.

note2(2) C’est le jeune Jacob Eliahu (1864-1932) qui a découvert par hasard l’inscription de Siloam en 1880 (en bas du tunnel). Né à Ramallah dans une famille juive turque, Jacob était le fils adoptif de Horatio Spafford de Jérusalem (le chrétien qui a composé l’hymne « All is well »).