»  car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu  «  (Mat 10:26)

 »  Si l’homme échoue à  concilier la justice et la liberté, alors il échoue à  tout.  « (Albert Camus)

LOPPSI ! Vous connaissez?

Terme barbare comme l’est devenu subitement en quelques décades-bien décadentes- notre monde occidental. Ce pourrait être le nom d’un chien domestique…c’est celui d’un  »  CERBERE   » très dangereux et très cruel. Loi de Programmation et de Performance pour la Sécurité Intérieure;

Tout un programme…

On connaissait EDWIGE, charmant prénom pour un fichier policier très sujet à  caution et pas du tout charmant… on connaît le PATRIOT Act de G.W Bush, voici LOPPSI dernière trouvaille de nos élites en mal d’obsession sécuritaire.

Le monde est envahi de terroristes, c’est bien connu et bien établi, nous n’en doutons plus, car hélas, pas un seul jour ne passe sans apporter son lot de malheurs, de guerres,d’attentats, et les coupables ont tôt fait d’être désignés : Al Quaeda, Hamas, Djihad islamique, Hezbollah, Abu Nidal etc…Tout le monde est à  priori susceptible d’appartenir à  l’un de ces groupes, qui sait? Vous et moi sommes des suspects potentiels, tout le monde se méfie désormais de son voisin, une sorte de guerre secrète est en train d’étendre ses filets, guerre dans laquelle nous sommes, que vous le vouliez ou non, engagés d’une façon ou d’une autre.

Notre société est sur le qui-vive de manière quasi permanente. Qu’une bagarre éclate dans une cité de banlieue, et aussitôt tout le pays s’enflamme. Police contre délinquants, la guerre est largement ouverte et l’on ne sait plus qui en sortira vainqueur. On prend parti, on s’invective, on s’accuse, on se défend, on accuse le gouvernement ou les élus locaux, on accuse le chômage, le coût de la vie, l’insuffisance des moyens de lutte, et rien ne semble plus enrayer désormais cette spirale infernale de la violence contre laquelle aucun remède ne semble efficace.

 »  Alors que le projet de loi Loppsi 2 sera examiné, à  partir de mardi 9 février en première lecture à  l’Assemblée nationale, les contestations montent. A l’instar des députés PS, ce sont également les syndicats de la magistrature et les syndicats d’avocats qui sont montés au créneau pour dénoncer, tantôt une « surenchère législative », tantôt une loi « liberticide ». Maintes fois retardé, ce projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de sécurité intérieure (Loppsi 2) dresse la feuille de route de la police et de la gendarmerie jusqu’en 2013.

« Politique du chiffre »

Lundi, les députés PS ont accusé le gouvernement de s’engager « dans une surenchère législative » en matière de sécurité publique, et ce, à  « quelques semaines des élections régionales », à  propos du projet de loi Loppsi 2. « A quelques semaines des élections régionales, ce projet de loi tente de rassurer l’opinion en lui faisant croire que de nouvelles mesures de surveillance vont régler les problèmes de délinquance », écrit dans un communiqué le groupe socialiste à  propos du projet. « Comme toujours quand il n’a pas de résultat, le gouvernement s’engage dans une surenchère législative qui, à  défaut d’être efficace, met à  mal nos principes de droit et nos libertés publiques », accuse encore le groupe PS.

« En dépit des annonces triomphalistes du ministre de l’Intérieur, la politique du chiffre à  laquelle sont astreintes les forces de l’ordre n’obtient aucun résultat tangible notamment face à  la progression des violences faites aux personnes. Les moyens et les effectifs promis sur le terrain par la Loppsi 1 se sont progressivement effilochés au rythme de l’austérité (…) 9.000 postes de policiers et de gendarmes ont ainsi disparu dans le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux », lit-on encore dans le communiqué.

« Société du Contrôle »

Les syndicats de la magistrature (SM) et des avocats de France (SAF) ont pour leur part appelé lundi les parlementaires à  s’opposer à  ce projet de loi, qu’ils jugent « liberticide » et qualifient de « cauchemar sécuritaire ». Le texte « offre un condensé de l’idéologie primaire et dangereuse qui gouverne depuis plusieurs années le traitement des questions de ‘sécurité' », écrivent dans un communiqué les deux syndicats classés à  gauche. Vidéo surveillance, visioconférence et « fichage policier », les syndicats vilipendent ce « énième fourre-tout législatif » qui prévoit aussi « un couvre-feu pour les mineurs de 13 ans », un « contrat de responsabilité parentale », un « filtrage policier des sites internet », etc.

Le SM et le SAF « appellent les parlementaires et tous les citoyens soucieux du respect des équilibres démocratiques à  s’opposer fermement à  ce nouveau projet liberticide qui nous prépare une société du Contrôle ». « Il est urgent de sortir du cauchemar sécuritaire qui détruit progressivement notre État de droit », conclut leur communiqué.   » source: Nouvel Obs.com 09/02/2010

Sans entrer dans une controverse politicienne qui n’est pas de notre ressort, nous constatons que la chose inquiète tout de même légitimement une partie de la classe socio- politique en même temps que bon nombre de magistrats et surtout, d’avocats.

L’homme  »  de la rue   » semble cependant méconnaître la portée réelle et les conséquences d’un tel sujet. C’est normal car la sécurité est un enjeu sensible aux yeux de l’opinion publique, en même temps qu’un gigantesque cheval de bataille pour un grand débat pré-électoral.

Ce qui compte pour le citoyen  ordinaire  , c’est effectivement de se sentir  »  en sécurité   » et c’est à  ce titre que son choix politique, et donc électoral, s’effectue. Être en sécurité est un droit et c’est un devoir pour nos dirigeants que de l’assurer. Mais le sens profond, et caché, de la politique sécuritaire échappe au commun des mortels, et c’est ce point qu’il faut éclaircir et en même temps dénoncer.

S’il est vrai que nos sociétés ont besoin d’être protégées contre la violence et les dérives de toutes natures, le véritable danger ne vient pas tant de la délinquance que de la peur qu’elle engendre. C’est la PEUR qui est la source de la violence, plutôt que l’inverse, et c’est cette PEUR qui engendre ce besoin d’une politique archi-sécuritaire qui à  son tour va engendrer la PEUR.

Alors,nous pénétrons petit à  petit dans un cycle sans fin. Où commence la protection et jusqu’où peut-elle aller sans pour autant mettre en danger la liberté? 3 questions fondamentales se posent:

1. Qui protège qui?

2. Contre qui ou contre quoi protège-t-on?

3. Qu’est-ce que la liberté et quelles en sont les limites?

 »  citoyens dormez tranquilles, je suis là  pour vous protéger  !  « 

Nous ne sommes pas si loin du personnage allégorique du roman  »  1984   » de G. Orwell. Ce qui passait pour allégorie est bel et bien en train de se réaliser sous nos yeux. On pourrait fort bien représenter l’Idéal sécuritaire sous les traits du chef d’État d’Océania . On a personnifié notre République par une femme, archétype de la déesse Raison, le peintre Eugène Delacroix a symbolisé  »  la Liberté guidant le peuple   » également par un personnage féminin (repris ensuite par la fameuse statue de la Liberté américaine), une symbolique qui en dit long…

Article 1er

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Article 2

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à  l’oppression.

(extrait de la « Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen)

Si l’on analyse l’Article 2 de cette Déclaration, les concepts de sûreté et de liberté ne sont pas opposables, mais effectivement participent aux mêmes droits auxquels aspire toute personne humaine. En est-il de même concernant le projet LOPPSI?

1. Qui protège qui?

Est-ce l’État qui protège ses citoyens, ou bien l’État qui se protège-t-il lui-même de ses citoyens?

2. Contre qui ou contre quoi protège-t-on?

Est-ce que l’État nous protège contre le terrorisme, la délinquance, l’injustice, ou bien l’État qui protège le terrorisme, la délinquance et l’injustice?

3. Qu’est-ce que la liberté et quelles en sont les limites?

Rappelons l’Article 1er de la Déclaration  »  Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits (…)   » Ils naissent égaux certes, à  priori seulement, compte tenu des situations sociales et familiales… c’est une égalité de principe. Quant à   »  demeurer libres et égaux   » rien n’est moins sûr, c’est une vision utopique donc complètement irréaliste. La liberté octroyée à  l’être humain dépend étroitement des limites que les dirigeants imposent en vertu des lois et des constitutions qui régissent chaque état.

La liberté est étroitement liée au pouvoir, et le pouvoir est lié à  l’argent…

plus l’homme possède de pouvoir, plus sa liberté est grande. Il n’en n’est pas de même pour tout le monde faut-il le dire! Cette réalité pour simpliste qu’elle puisse paraître est pourtant d’une criante vérité.

Trop de lois tuent la Loi pourrait-on dire, et dans le même ordre d’idées: trop de libertés tuent la Liberté, __encore faut-il ne pas confondre liberté et libre-arbitre. __

Mais la liberté sans la loi est-elle vraiment la liberté?

Dieu lui-même a donné des lois parfaites pour un peuple  » rebelle et contredisant «  qui n’a jamais été amené à  la perfection par ces mêmes lois à  cause de la nature profondément pécheresse de l’homme, toujours plus enclin à  faire le mal plutôt que le bien.

Nos sociétés sont dirigées par des lois toujours plus complexes et nombreuses qui à  plus forte raison n’amèneront jamais la perfection.

L’ utopie d’établir sans cesse des lois et des programmes pour un soi-disant bonheur est soigneusement entretenue depuis des siècles par des hommes désireux de s’approprier la nature humaine et d’en faire des objets se pliant à  leurs moindres désirs.

Si l’apôtre Paul proclame que  »  la loi tue  « , pourquoi en serait-il autrement pour des lois humaines imparfaites qui ne servent qu’à  satisfaire l’ego d’élites, au détriment du peuple qu’elles s’efforcent par tous les moyens possibles de contrôler?

La Déclaration des Droits de l’homme est une illustration de cette  »  pieuse   » hypocrisie qui caractérise l’élite: énoncer des lois pour mieux les transgresser. Tel est l’idéal maçonnique, à  l’origine de cet humanisme aussi stérile que cruel, qui exalte la bonté de l’homme en proie à  la corruption de la société, alors que c’est l’homme lui-même, livré au péché qui corrompt la société et l’amène à  sa perte.

L’esprit de l’Antéchrist continue sa percée dans le monde en dictant ses ordres aux hommes déchus qu’il a choisi pour les charger de semer le trouble dans les cœurs, d’apporter la peur au lieu de la paix, d’imposer un subtil et implacable contrôle des consciences, de libérer sur les nations un joug de servitude et d’oppression jamais inégalé, par la cupidité, l’orgueil et la convoitise.

 »  Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute.

Nous, nous sommes de Dieu; celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas: c’est par là  que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu  « (1Jn 4:4-7)

L OBBY

O BSCUR

P ARTISAN d’une

P OLITIQUE

S ECURITAIRE

I NIQUE

Soyez bénis