» Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu «  (Mat 10 :26)

« Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Y a-t-il une chose dont on dise : Vois ceci c’est nouveau ! Elle a déjà  eu lieu dans les siècles qui nous ont précédés ? «  (Ecc 1 :9-10 )

L’histoire se répète. Les hommes ne changent pas. Ce qui guide le monde avant tout c’est la cupidité et la convoitise (1 Jn 2 :16), cette même convoitise que Satan pensait susciter chez Jésus lorsqu’il lui a suggéré de se jeter du haut du Temple afin d’obtenir en retour toutes les richesses et les royaumes de ce monde  » qui lui ont été données  » !

La shoah est la concrétisation d’un plan de destruction de la race élue dans le seul but de franchir une étape dans l’émergence du système idéologique et politique du Nouvel Ordre Mondial.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’Israël étant spirituellement le garant de l’équilibre du monde, en brisant cet équilibre par le massacre et l’humiliation du peuple juif les protagonistes pensent pouvoir se débarrasser à  tout jamais de cet obstacle et prendre possession du monde et de ses richesses.

Est-ce à  dire que ces hommes corrompus auraient eu des connaissances spirituelles au sujet de l’importance d’Israël ? La réponse est oui de toute évidence. Sinon comment comprendre qu’un aussi petit pays qu’Israël soit au cœur même de la plupart des grands enjeux stratégiques et politiques du monde s’il n’y avait pas quelque chose en plus que cette nation posséderait et que les autres nations n’ont pas ?

Un peu d’histoire…

LE MYTHE DE L’ARYANISME

Il faut remonter aux racines de notre civilisation  » indo-européenne  » pour comprendre comment ce mythe d’une prétendue supériorité ethnique est né pour servir de prétexte idéologique à  cette monstruosité qu’est le nazisme.

L’historien des religions que fut Georges Dumézil a renouvelé, au milieu du XXe siècle, la question indo-européenne. Ses recherches reposaient sur une théorie des  » trois fonctions  » élaborée en 1938 : il nota la coïncidence entre les fonctions- religieuse, guerrière, productive- des trois flamines majeurs de la Rome antique, c’est-à -dire les prêtres des dieux Jupiter, Mars et Quirinus, et celles des castes du monde indo-iranien, les brahmanes, les ksatriya et les vaïshva.

Il déduisit de ses découvertes un principe de tri fonctionnalité ou tripartition de type pyramidal, en tant que système de pensée philosophique et religieux qui se serait transmis pendant des générations chez tous les peuples de langue unique indo-européenne… ce qui a conduit certaines idéologies à  déduire que toute la civilisation européenne actuelle serait issue d’un seul peuple indo-européen, peuple conquérant et guerrier, que l’on aurait nommé Aryen.

Les théoriciens du nazisme voulurent démontrer que les peuples de langue allemande seraient, avec les Slaves les héritiers d’une classe nommée Armanenschaft. Ce terme sorti tout droit de l’imagination d’un écrivain populaire allemand, Guido von List (1848-1919) désigne une caste d’intellectuels issue de la nation  » aryo-germanique « , des prêtres-rois, qui auraient joui de privilèges, possèderaient un statut sacré, et auraient été détruits par l’Eglise de Rome.

L’expression  » race aryenne  » désigne en fait la  » race  » des Aryens, un ancien peuple d’Asie centrale de langue indo-européenne. Bien que le terme aryen désigne stricto sensu les Indo-iraniens, il pourrait venir de l’indo-européen  » aryos  » (noble) et pourrait être l’auto-ethnonyme des Indo-européens originaux, ce qui élimine radicalement ce concept absurde d’une race  » aryenne  » dont serait seule issue une élite présente en Allemagne, qui rabaisserait les autres peuples-dont le peuple juif- et les assimilerait à  des  » sous-races « .

L’expression a donc été largement utilisée par les nazis, reprenant les théories de classification et de hiérarchisation des races humaines édifiées dans des travaux tels que ceux de l’Anglais Chamberlain ou du Français Vacher de Lapouge. Ces théoriciens du racisme affirmaient la supériorité des types  » nordiques  » et des civilisations anglo-saxonnes et les plaçaient au sommet d’une pyramide, dont la base correspondait aux peuples d’Afrique noire.

Les nazis ont adopté ce type de classification, en substituant toutefois les Allemands aux Anglo-saxons. Parallèlement, la  » race humaine  » aryenne était considérée comme supérieure à  toute autre  » race  » et se devait de conserver ou restaurer sa pureté. Cette idéologie prend le nom d’aryanisme. Les scientifiques de cette époque utilisaient l’expression  » race nordique « , dans un contexte où la notion de race humaine n’était pas encore abandonnée.

 » La race aryenne nordique est la détentrice de toute culture, la vraie représentante de toute l’humanité, et c’est par application divine que le peuple allemand doit maintenir sa pureté raciale. La race germanique est supérieure à  toutes les autres et la lutte contre l’étranger, contre le Juif, contre le Slave, contre les races inférieures est sainte. « 

Adolf Hitler, Mein Kampf

NAZISME ET OCCULTISME

Adolf Hitler, ne fut, à  ses débuts, qu’un très modeste petit sous-officier-il était caporal- que tout le monde ignorait. Issu d’un milieu pauvre, rien ne le prédisposait à  priori, à  devenir le monstrueux chef du IIIe Reich qui ébranlera sévèrement le monde pendant près de dix ans.

Comment expliquer cette fulgurante ascension au pouvoir, cette étonnante et inquiétante emprise sur une nation et sur le monde, autrement que par l’intermédiaire de liens spirituels occultes extrêmement puissants.

On a dit qu’il était névrosé, psychopathe et que sa folie aurait fait de lui le monstre que le monde à  connu. Ce serait beaucoup le disculper que d’attribuer ses méfaits à  des troubles psychiatriques aussi poussés eussent-ils été. En ce cas pourquoi l’a- t-on laissé agir en toute impunité et n’a-t-on pas tenté par tous les moyens de le stopper dans sa folie ? Il est tout de même incroyable de constater l’impuissance des gouvernements européens à  son endroit, l’inertie en ce cas pouvant être assimilée à  une complicité certaine.

Non Hitler n’était pas fou, il savait pertinemment que son plan-qui n’était pas seulement le sien- serait point par point mis en place et strictement exécuté, et que personne ne dirait rien, du moins jusqu’à  un certain moment.

La plupart des historiens de cette époque, répugnent à  parler des questions touchant aux puissances qui ont permis la montée du nazisme et l’orchestration du plus grand génocide de l’histoire de l’humanité. Pourtant il est certain, et maintes études sérieuses le prouvent, qu’Adolf Hitler a été un instrument de choix pour l’accomplissement d’un projet diabolique, entre les mains de divers personnages et sociétés occultes des plus influentes et des plus dangereuses.

L’arrière-plan idéologique qui a fait le lit du nazisme comporte deux éléments principaux : d’une part le pangermanisme, d’autre part l’occultisme.

Le pangermanisme est une doctrine qui vise à  regrouper dans une même nation tous les peuples d’origine germanique. En 1910 les Allemands ne représentaient que 35% de la population de l’empire austro-hongrois, le reste étant composé de Hongrois, Polonais, Ruthènes, Tchèques, Roumains, Slovènes, Italiens, Croates et Serbes.

L’occultisme de base est essentiellement le théosophisme, courant de pensée qui prit naissance à  partir des écrits d’une Russe, Helena Blavatsky (1831-1891).

Cette femme créa en 1875 à  New-York la société théosophique. En 1888, à  Madras en Inde, elle fit paraître un ouvrage  » La Doctrine secrète « , d’où découle le nazisme. On y lit notamment que  » notre planète traverse le quatrième cycle cosmique et l’humanité actuelle représente la cinquième race-mère d’une période mondiale ; elle inaugure donc un processus de restauration spirituelle. La cinquième race-mère était appelée race aryenne et elle avait été précédée par les Atlantes, quatrième race-mère, qui avaient presque tous péri dans le déluge qui avait submergé leur continent situé au milieu de l’Atlantique. « (*)

Les occultistes

G. von List, évoqué plus haut, fonda la Société List comportant un cercle d’initiés, le H.A.O (Hoher Armanen Order, ou Ordre Supérieur des Armanes) dont l’influence ne se dément pas puisque certains de ses membres les plus influents surent séduire Heinrich Himmler et participèrent à  la mise au point du rituel de la S.S. (Schutzstaffel).

List, outre l’Armanenschaft, défendait la thèse du wotanisme et du millenium. Selon lui, les dignes héritiers de l’Armanenschaft seraient les kabbalistes, les Templiers, les Rose-Croix, les alchimistes, les Francs-maçons et les magiciens de la Renaissance. Il prétendait de plus que la société aryenne originelle reposait sur l’Arbre de Vie kabbalistique. Ce système, composé de dix degrés initiatiques, devait servir de base à  l’ordre nouveau. Le wotanisme est un culte que les anciens Germains rendaient au dieu Wotan.

On retrouvera cette idéologie dans certains des opéras de R. Wagner, vaste catalogue d’inepties et de délires mystico-mythologiques, qu’Hitler affectionnait particulièrement. Concernant le millenium, il prédisait qu’une ère de prospérité de mille ans arriverait pour le peuple allemand, accusant tour à  tour les chrétiens et les juifs-puissances maléfiques- d’être à  l’origine des malheurs actuels. D’après des calculs basés sur  » les lois cosmiques et astrologiques « , il prédisait également qu’en l’année 1932 une force divine s’emparerait de l’inconscient collectif du peuple allemand. (*).

Or c’est en 1933 qu’Hitler devint chancelier. Une autre  » prophétie  » concernant l’année 1914 annonçait l’Anschluss comme étant une des conséquences de l’Age d’Or : la réunion de l’Allemagne et de l’Autriche en un royaume théocratique pangermanique où les intérêts non germaniques n’auraient aucune place…(*).

Jorg L. von Liebenfels (1874-1954) mélangeant des conceptions racistes aux Ecritures, élabora une doctrine dualiste assimilant la race aryenne au principe du Bien et les autres races au Mal. La race aryenne possédait des caractéristiques physiques bien particulières, telles les cheveux blonds et les yeux bleus…en 1904 il publia un ouvrage délirant  » La Théo zoologie ou les singes de Sodome « .

Selon lui, Adam  » le premier Pygmée  » serait à  l’origine du royaume de Satan et aurait engendré une race mi- animale. Les dieux dont descendaient les Germains (Theozoa) seraient d’une lignée supérieure, distincte de la race adamique (Anthropoza). Les lois de la nature exigeraient donc que l’on sacrifiât les seconds, race inférieure, en les stérilisant ou en les tuant…(*) on comprend alors, à  la lumière de ces doctrines démoniaques, toute l’ignominie de ce que les médecins  » eugénistes  » nazis, tels Joseph Mengele ont pratiqué dans leurs  » laboratoires « pour mettre en œuvre le génocide juif.

Les sociétés secrètes

Deux grandes sociétés secrètes ont largement influencé Adolf Hitler, bien que l’on ne soit pas sûr qu’il les ait fréquentées assidument. L’Ordre du Temple Nouveau (Ordo Novi Templi) et la Société Thulé. Ce qui est par contre certain est qu’il a au moins longuement fréquenté des personnalités  » haut-placées  » et qu’il s’est abondamment nourri des théories et doctrines véhiculées au sein de ces sociétés secrètes ce qui prouve bien une attirance certaine pour les sciences ésotériques et donc l’occultisme.

C’est la Société Thulé qui joua le rôle le plus important dans l’élaboration de la doctrine nazie. Rudolf von Sebottendorf (1875-1945) son fondateur, avait été initié dans une loge maçonnique « Le Rite français de Memphis « .

Le groupe Thulé était à  l’origine un groupe d’études passionné par la mythologie et l’Antiquité nordiques. Ce groupe tirait son nom de l’île la plus septentrionale d’Europe, lieu mythique pour les anciens Grecs et Romains, dont on pense qu’il correspond à  la Scandinavie. Certains membres de ce groupe pensaient que Thulé était ce qui subsistait d’un continent aujourd’hui disparu, appelé Hyperborée, et que ce continent était le berceau de la race aryenne.

La Société Thulé a rapidement grandi dans le contexte de l’Allemagne d’après-guerre, plongée dans la crise et marquée par le Traité de Versailles de 1919. Ce Traité avait été très mal accepté et vécu comme une humiliation par l’Allemagne, ce qui avait poussé Hitler à  le dénoncer et à  en prendre prétexte pour une revanche.

La Société Thulé croyait, selon la révélation d’Esaïe, à  la venue d’un Messie. Elle le trouva en la personne d’Hitler, l’initia, le modela puis mit tous les moyens à  sa disposition pour atteindre le pouvoir et le conserver. Dès la fin de la guerre de 1914-1918, von Sebottendorf donna comme mission à  deux des membres de la Société de créer un parti de travailleurs, qui devint le parti des travailleurs allemands, Deutsche Arbeitpartei, DAP qui allait devenir également un des fers de lance du régime hitlérien.

Antisémite, antirépublicaine, raciste, cette société comptait parmi ses membres Rudolf Hess (secrétaire particulier de Hitler), Alfred Rosenberg (futur ministre du Reich pour les territoires occupés de l’Est), ou encore Dietrich Eckhart (mentor de Hitler).

La Société Thulé adopta comme symbole le svastika, qui en réalité était une déformation d’un symbole religieux indien, ou aryo-indien auquel on attribuait des vertus bienfaisantes ; il est utilisé en Orient dans la symbolique bouddhique. C’est un des plus anciens symboles de l’humanité que l’on retrouve sous plusieurs formes dans la majorité des civilisations du monde. Hitler récupéra et détourna ce signe dont il fit l’emblème du troisième Reich et du parti Nazi.

Ainsi nanti de connaissances et de pratiques issues directement de l’occultisme, le Führer pouvait compter désormais sur de solides appuis pour mener à  bien sa politique de destruction et espérer régner sans partage sur un monde à  la fois surpris de cette ascension fulgurante, et totalement impuissant-du moins en apparence- à  contrecarrer ses abominables projets.

La Franc-maçonnerie et l’Ordre des Roses Croix jouèrent aussi un rôle important dans l’établissement et la conduite de la politique dictatoriale d’Hitler. Des personnalités importantes fréquentaient ces loges, Gustave Meyrink, auteur de  » Der Golem  » ou Aleister Crowley, qui aida secrètement de ses conseils Winston Churchill…beaucoup de ces sociétés secrètes s’étaient initiées auprès d’autres sociétés en Asie, aussi bien au Tibet, qu’en Inde et qu’au Japon dont l’origine remontait jusqu’au XVe siècle et parfois même plus loin encore dans le temps.

Un certain Karl Haushofer fut initié à  l’une d’elles et devint l’un des grands magiciens du IIIe Reich, en maintenant notamment des contacts avec des communautés tibétaines qui se formèrent dans les années 20 en Allemagne. Une étroite collaboration entre Tibétains et Nazis s’instaura ainsi.

L’astrologie fut aussi un des  » moyens  » utilisés dans l’élaboration de la mythologie hitlérienne. Un univers étrange d’astrologues, de médiums et d’occultistes étaient présents dans l’ombre des plus hauts dignitaires du régime nazi. Parmi eux se trouvait un certain Erik Hanussen qui devint un intime d’Hitler. Il prédit en détails des séries d’évènements tels la  » nuit des longs couteaux  » ou l’incendie du reichstag. En réalité il avait reçu des confidences d’un indicateur, ce qui n’empêchait pas le Führer de se rendre souvent à  son palais de l’Occultisme où le mage enseignait le magnétisme et la divination…

Tout ceci nous permet de constater qu’il était impossible que le nazisme ait pu naître subitement de l’imagination fertile d’un simple sous-officier. Il aura fallu plusieurs années de fréquentations et d’apprentissages pour que soit donné au monde un être monstrueux bien décidé à  mettre la nature humaine sous ses pieds.

(À suivre…)

 » Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici : votre maison vous est laissée déserte, car je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais jusqu’à  ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! «  (Mat 23)

Soyez bénis.

(*) Extraits d’une thèse de doctorat de N. Goodrick-Clarke  » the roots of nazism  » (les racines occultes du nazisme)