MAV : Ceci est un autre chapitre de l’excellent livre de Richard N…, que l’on peut trouver sur son site : renoncerasavie.com 

Il est possible que quelqu’un, voyant le titre de ce chapitre, notamment pour savoir ce que je veux partager au sujet de la marque de la bête, ait le désir de le lire directement : je lui conseillerai de lire les chapitres précédents, à partir de celui qui dit de ne pas aimer le monde, influencé par Satan.

Ici, nous faisons suite à ce qui y a été dit (ce qui correspond à beaucoup de pages) et il n’est pas possible de faire un résumé court. Je dirai juste que nous avons vu ces trois convoitises dans lesquelles le diable veut piéger et faire tomber l’humanité : ce sont la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie. Nous avons vu que déjà, actuellement, la pression est omniprésente, et beaucoup de fruits nous sont présentés à travers les médias et les divertissements, afin que nous les croquions (comme le fit Eve) et que nous soyons remplis des plaisirs du monde. Ainsi, les gens sont rivés sur les vanités terrestres, et n’ont plus le temps de penser à Dieu et à leur éternité (Satan veut emmener l’humanité avec lui en enfer). Nous avons vu que même le chrétien n’est pas indifférent aux appels trompeurs des plaisirs d’ici-bas et doit les fuir.

Il a été entrevu que la société finale, appelée Babylone la grande dans le livre de l’Apocalypse, se met déjà en place : elle sera caractérisée par le luxe, le matérialisme abondant, mais aussi nous verrons une activité démoniaque extrême, tout cela préparant, ou « baptisant » le monde à accepter l’homme du péché quand il viendra.

 

Le bien sera appelé mal et le mal bien. Généralisation du péché.

Si nous sommes sensibles à l’Esprit de Dieu, on ne peut qu’être choqué de voir aujourd’hui les débordements de péchés. A la fin du monde, je crois personnellement que ce sera bien pire. L’homosexualité sera généralisée. La sexualité sera complètement débridée. La violence aussi.

C’est ce que Jean-Marc Thobois nous disait lors d’un séminaire : nous allons voir ce qu’il avait dit à partir des paroles de Jésus que nous allons lire :

 

Au retour de Jésus, la société sera comme au temps de Noé et de Lot.

Luc 17-22,33 : « Et il dit aux disciples : Des jours viendront où vous désirerez voir l’un des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez point. On vous dira : Il est ici, il est là. N’y allez pas, ne courez pas après. Car, comme l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel à l’autre, ainsi sera le Fils de l’homme en son jour. Mais il faut auparavant qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération. Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr. Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra. En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot. Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra à cause de moi, la retrouvera ».

Si notre Sauveur parle de ces deux générations, il est donc primordial de les étudier. Les péchés de Sodome sont connus, mais par l’explication du frère, j’ai découvert des choses que je ne savais pas au sujet du temps de Noé.

Gen 6v12 : « Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre ».

Selon lui (d’après l’explication qu’on trouve chez les rabbins les plus connus), corrompre sa voie ici est un euphémisme : il faut comprendre que toute chair avait dévié de sa voie sexuelle normale. Le mot corruption en hébreu (shachtath) signifie aussi gâter, dévier. Le mot voie (derek) signifie aussi habitude, chemin habituel. On retrouve cette idée dans le Psaume 53:1 : « Ils se sont corrompus, ils ont commis des iniquités abominables ».

Paul exprime bien dans le passage suivant le fait que les hommes et les femmes ont modifié l’usage normal (ou naturel) de la relation homme/femme, en le faisant entre même sexe : Rom 5-24,28.

Durant sa prédication, le frère ajouta que juste avant le déluge ce péché était généralisé, et que même un couple homme/femme n’avait plus honte d’avoir des relations homosexuelles en dehors de leur couple : aujourd’hui on appelle cela la bisexualité, voire l’échangisme (relation à plus de deux). Le fait que toute chair avait corrompu sa voie montre que même les enfants étaient touchés. Quelqu’un va dire peut-être que ce n’est pas possible, mais nous verrons qu’à Sodome c’est ce qui se passait.

L’époque de Lot était similaire : nous apprenons que les deux anges venus délivrer Lot et sa famille, eurent affaire à tous les voisins qui voulaient les connaître : là encore il s’agit d’un euphémisme, il s’agit de relation sexuelle débridée, entre hommes et femmes et même enfants !

Gen 19-4,5 : « les gens de Sodome, entourèrent la maison, depuis les enfants jusqu’aux vieillards ; toute la population était accourue ». Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions »

Violence de la société du temps de Noé et de Lot

Aujourd’hui on dit que notre société est violente, mais nous devons nous attendre à bien pire, car quand Jésus reviendra, ce sera comme du temps de Noé, « toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » : Gen 6v5.

 

Nous avons vu la dépravation sexuelle à Sodome : le verset suivant montre qu’il y avait de la violence, ils étaient tellement obsédés de vouloir coucher avec ces deux hommes qu’ils étaient prêts à défoncer la porte et à faire pire encore envers Lot !

Gen6-9 : « Ils dirent : Retire-toi ! Ils dirent encore : Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le juge ! Eh bien, nous te ferons pis qu’à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s’avancèrent pour briser la porte ».

Nous sommes déjà dans ces temps prophétisés par Jésus : depuis mai 68 et la libération des mœurs (interdit d’interdire !), les hommes deviennent fous ! Avant, on respectait plus ou moins la pureté sexuelle avant le mariage, et avoir un enfant hors de ce cadre légal était très mal vu. Mais au fur et à mesure, on en arrive aujourd’hui à ce que ceux qui prônent l’abstinence avant la cérémonie officielle, sont très minoritaires dans la société et sont moqués ! Et encore, ne parlons pas de l’adultère qui a augmenté aussi de manière régulière. L’institut de sondage IFOP a donné ces chiffres de 2016 : 49% des hommes déclarent l’avoir été, pour 33% de femmes. Les divorces atteignent 45% des mariages, soit presque un sur deux.

Depuis la légalisation du mariage des homosexuels en 2012 en France (qui est pratiquement généralisée dans le monde en 2020), il y en a eu 52000 unions de ce type entre 2012 et 2020 (dans notre pays).

Le PACS (pacte civil de solidarité), inventé en 1999 pour permettre à ceux qui ne veulent pas se marier mais s’unir avec moins de contraintes, permet aussi aux personnes de même sexe de faire ce type de contrat (73000 entre 2010 et 2020).

Tous les chiffres que j’ai donnés précédemment (et ultérieurement) peuvent se retrouver facilement en consultant les chiffres de l’INSEE.

En 2018, les unions par PACS étaient tout prêt de dépasser les mariages « classiques », avec 200 000 contre 228 000. Je ne peux pas vous dire quelle est la proportion de ceux qui ont fait un PACS par volonté de rejet de la notion religieuse, mais il est clair que certains d’entre eux repoussent l’idée de se marier devant Dieu.

Sexualité et érotisme dans l’habillement et dans les médias

Ces deux aspects ont eu une progression constante, depuis un siècle, ce qui fait qu’on s’habitue aujourd’hui (même dans le monde chrétien !) à ce qui était très choquant dans le passé. Il est vrai qu’il y a encore 40 ans dans certaines églises, à ce qu’on m’a raconté, on insistait (peut-être trop) sur l’habillement décent, tel type de coiffure, tel type de robe etc. Mais de nos jours, on a rejoint l’autre extrême, à savoir qu’il ne faut plus parler de choses concrètes, il ne faut plus culpabiliser les chrétiens : voir chapitre 25, notamment l’extrait du livre de David Wilkerson.

L’influence de l’esprit de l’Anti-christ est déjà là, et nous devons reconnaitre que nous sommes déjà séduits par toutes ces pressions. 

J’assistais à une réunion où le pasteur invité disait que l’esprit de l’anti-christ agissait déjà aujourd’hui pour manipuler les foules et les rendre prêtes à accepter ce dictateur quand il arrivera. L’homme de Dieu disait que celui qui dit qu’il n’est pas séduit, ne serait-ce qu’un peu, c’est qu’il l’est déjà en fait. Car ne pas voir ces pressions démoniaques, c’est vraiment être aveugle ! Le vrai chrétien doit ressentir le combat actuel et la nécessité de veiller et prier afin de ne pas tomber dans la tentation, selon les paroles mêmes de Jésus : Mat 26v41.

Le début de la délivrance de ces séductions, longuement décrites dans les chapitres précédents, c’est de reconnaître que nous sommes influençables et sensibles aux technologies et aux convoitises qu’elles transmettent.

La marque de la bête

Quelqu’un, peut-être, se demande quelle technologie je vais mentionner à l’apparition de cette marque, qui, selon le livre de l’Apocalypse, deviendra  vitale : sans elle plus moyen d’acheter ni de vendre (Ap13v16 à 18). Je dirai juste que les technologies existent actuellement pour que, par le moyen d’internet, on donne à chacun un numéro numérique (puce sous la peau ? QR Code ? nanoparticules ?), afin que notre corps émette un signal, et que nous soyons connectés à d’autres machines qui nous reconnaissent, et débitent automatiquement l’argent que nous avons dans notre compte. Si dans cinq ou dix ans, Jésus n’est pas revenu, peut-être que d’autres technologies apparaîtront et nous dirons que finalement ce sont plutôt celles-là ! (Attention, je n’ai pas dit qu’il faille attendre ce nombre d’années : Christ peut revenir bien plus rapidement que ce que nous croyons. Ici c’est juste une supposition que je donne).

Dans le monde chrétien (et même non chrétien), les stipulations vont bon train et ne s’arrêteront jamais.

Je dirai simplement (c’est mon avis personnel, à vous de juger), que Dieu permet des indices : les trois longues barres des « codes-barres » correspondent au chiffre 6, soit 666, comme le www des adresses internet : le w en hébreu correspond au chiffre 6, donc nous avons encore 666.

Notre créateur nous permet de voir que ces technologies (et les autres à venir) permettent une facilité pour vendre ou acheter, et nous préparent à l’accomplissement de la prophétie finale de la marque de la bête. Avant, il fallait que la caissière note sur sa machine à calculer les prix, mais depuis le code-barre, ça va bien plus vite : il suffit de scanner ! Internet a permis une globalisation de l’économie mondiale, où on peut facilement acheter jusqu’à l’autre bout du monde, dans la mesure où notre carte bancaire est reconnue où que nous achetions ! Les banques sont interconnectées entre elles, les pays aussi avec leurs accords commerciaux (OMC : organisation mondiale du commerce). Tout est de plus en plus globalisé, et facilite la venue d’un « président mondial » et d’un « gouvernement mondial » qui pourront tout contrôler (par la géolocalisation avec une puce GPS et les satellites omniprésents dans l’espace).

A travers ces « indices », Dieu nous permet de voir que le système de l’Anti-Christ se met déjà en place : il suffit qu’un dictateur prenne le contrôle d’internet et des smartphones, et il peut surveiller tous nos faits et gestes. Il peut obliger l’humanité à avoir une marque, en éradiquant les cartes bancaires (nous avons vu que le paiement par smartphone grâce à un logiciel commence à être utilisé par de plus en plus de banques). Déjà, au moment où j’écris (janvier 2021), le paiement sans contact est passé de 30 à 50 euros.

MAJ août 2021 : le débat qui est très passionné, dans le monde mais aussi dans le milieu chrétien, au sujet du Pass sanitaire. Sans trop m’attarder là-dessus, je dirai ceci : si vous avez lu ce livre jusqu’à cet endroit, vous comprendrez que croire que le monde (dirigé par Satan) nous veut du bien, c’est être franchement naïf. Pour moi, ce Pass n’est pas la marque de la bête, mais il y prépare assurément. Certains ont réalisé qu’ils étaient obligés de présenter leur QRcode, inscrit sur leur Pass, partout où ils allaient, et ils ont compris qu’en fait ils sont désormais suivis sur Internet ! Je suis étonné que beaucoup de chrétiens, même des pasteurs, ne voient pas de mal à cela, sous prétexte de nous protéger d’un virus terrible ! Le pass va-t-il être généralisé ? Actuellement, ceux qui ne l’ont pas ne peuvent plus aller aux cinémas et restaurants, voire certains magasins et centres commerciaux. La marque (finale) de la bête empêchera de même ceux qui la refusent, d’acheter ou vendre, cela sur toute la terre : une marque commune mondiale, intégrée dans notre corps !

La marque de la bête : symbolisme

Selon l’herméneutique biblique (techniques d’interprétation de la Bible), il est important de savoir si on peut spiritualiser (ou pas) un verset. Il faut faire très attention avec le « symbolisme » ou la « typologie ». Par exemple, certains sont allés jusqu’à dire que l’Eglise a remplacé Israël, et que celui-ci n’a plus aucun rôle à jouer, car nous serions « l’Israël spirituel », ce qui est faux. A l’inverse, ne voir que la réalisation physique de quelque chose, sans voir aussi la réalité cachée (sens spirituel), c’est rater un message important.

Sans vouloir nier que cette marque pourrait être  réelle et physique, il est dommageable que des chrétiens, tout en cherchant inlassablement quelle sera cette marque, soient déjà marqués par elle, spirituellement parlant. Je m’explique :

Le symbolisme des chiffres existe dans la Bible (à manier avec prudence et équilibre) : le chiffre 7 est le chiffre parfait, et parle de complétude, de la perfection (création en 7 jours, les 7 couleurs de l’arc-en-ciel, les 7 Esprits de Dieu, les 7 fêtes de l’Eternel, les 7 églises etc.). Vous trouverez sur internet des études très poussées à ce sujet.

Le chiffre 6 est le chiffre de l’homme, qui a été créé le 6ème jour. C’est aussi le symbole de la limite de l’homme, de l’imperfection. Le chiffre 6, c’est 7 moins 1, c’est-à-dire que l’homme est imparfait sans 1, le chiffre de Dieu (Dieu est 1, exclusif, c’est-à-dire le seul créateur, le seul digne d’être adoré).

A L’inverse, si l’homme (6) disparaît pour laisser Dieu diriger sa vie (chiffre 1 ajouté), il entre dans la vraie plénitude et le vrai repos : chiffre 7. (A noter que Dieu s’est reposé le 7ème jour).

Le chiffre 3 est le chiffre du témoignage parfait et de la complémentarité : Père, Fils et Esprit Saint ; esprit, âme et corps ; pensée, parole et action ; le sec, la mer et l’atmosphère ; le passé, le présent le futur etc.

Nous en venons au 666 : c’est l’ultime manifestation du mal et de l’orgueil : le diable veut que tous les hommes vivent sans Dieu, en étant chacun leur propre dieu (7 moins 1).

Le chiffre 6 trois fois, c’est que toute l’humanité vivra en parfaite complémentarité avec le diable, la bête qui monte de la terre, et celle qui monte de la mer (3 personnages), singeant ainsi le Père, le Fils, le Saint Esprit. Certains parlent de trinité satanique.

La civilisation finale sera une mondialisation parfaite (imitant le paradis de Dieu) sous 3 aspects complémentaires : une économie mondiale unifiée et contrôlée (besoins du corps satisfaits), une pensée unique mondiale (besoins de l’âme comblés par les divertissements et les médias contrôlés) et la religion mondiale (adoration de la bête avec la religion unique). D’une certaine manière, on pourrait dire que 777 est le paradis parfait et éternel de Dieu (ou peut-être le millénium), alors que le 666 c’est un « soi-disant » paradis sur terre, mais en fait la paix sera obtenue par une pensée unique obligatoire sous peine d’exclusion voire de mort, une marque obligatoire sous peine de mourir de faim, une adoration forcée de la bête, et un contrôle tyrannique de chaque individu. L’intelligence artificielle mise dans les caméras numériques  à reconnaissance faciale… ça existe déjà en Chine  avec le crédit social (voir sur YouTube).

666 signifie que le diable régnera sur le monde entier de manière visible et compréhensible !

Le dragon sera le « dieu unique » adoré en pleine connaissance par l’humanité, l’Anti-christ (ou la bête qui monte de la terre) sera son « Fils », et le faux prophète rendra témoignage au dictateur mondial (imitation du Saint Esprit). Donc, la « trinité satanique ».

Ap 13-4 : (les habitants de la terre) adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? »

Ce passage laisse supposer qu’à un moment le monde saura que la bête aura reçu le pouvoir du diable. En adorant la bête, ils savent qu’ils adorent le « serpent ancien ».

Donc 666, c’est le diable qui réussit à se faire adorer, par le système qu’il a mis en place avec l’Anti-Christ (bête qui monte de la mer) et le faux prophète (bête qui monte de la terre) : il aura réussi à faire en sorte que presque toute l’humanité l’adore lui, et non pas Dieu. Désormais, tous les êtres humains croquent à pleines dents tous les fruits défendus mis à leur disposition, et rejettent totalement la Parole de Dieu : véritablement, le bien sera appelé mal, et le mal sera appelé bien (on va y revenir).

 

666 sur le front (pensées) et la main (actions)

Nous avons expliqué le symbolisme, et démontré que l’homme vivant sans Dieu (7-1=6) sera généralisé par le système  de la trinité satanique : soit 666, inscrit sur le front et la main : de manière uniquement symbolique, ou aussi littérale ? Je ne me prononcerai pas là-dessus, c’est-à-dire de savoir si on verra le chiffre 666 sur les mains et fronts. En revanche il est clair que c’est un symbole, ainsi que les deux endroits du corps : dans l’Ancien Testament, nous voyons Dieu parler aussi du front et de la main.

 

Deut 6-4,8 : « Écoute, Israël ! l’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux.

C’est le passage le plus connu pour les juifs (Shema Israël : écoute Israël), récité le matin et le soir, avec deux étuis sur le bras et le front :

Dieu parle ici parle de l’importance de mettre ses commandements comme un signe sur ces deux parties du corps. Ce passage donc, et celui de Ex 13v8 à 10 sont les raisons pour lesquelles les juifs aujourd’hui portent deux étuis en cuir (lors de la prière matinale et nocturne) contenant des versets de la Parole de Dieu, au front, et au biceps, allant jusqu’à la main avec une lanière en cuir. Déjà au temps des pharisiens de l’époque de Jésus (voir Mat 23v5), le Seigneur les critiquait parce que ceux-ci faisaient exprès de mettre des étuis surdimensionnés pour « être vus » des foules. Jésus les traitait d’orgueilleux hypocrites. Le nom juif de ces boitiers est « téfilim ».

Ils mettent aussi des franges dépassant le châle de prière, tiré de Nombres 15v37-40. Dieu avait prévu ces deux étuis et ces franges comme moyen visuel de se rappeler constamment de ses paroles, afin que le réflexe du croyant devrait être de faire en sorte que toutes ses pensées ne soient que divines et non mondaines (front=pensées) et en conséquence ses actions aussi (biceps ou main=actions).

On en revient à la symbolique du 666 : cela signifie que le diable aura réussi à faire en sorte que toutes les pensées (front) et les actions (main) des hommes soient anti-bibliques et terrestres : ils ne feront pratiquement plus le bien, comme au temps de Noé et de Sodome.

A quoi cela sert-il à un chrétien de connaître toutes les théories sur la marque 666, pour être sûr de ne pas la prendre, si, dans sa vie, il a déjà « spirituellement parlant » cette marque, en aimant les choses du monde et en négligeant les choses de Dieu ? Car celui qui est esclave de la technologie et de la facilité de la société, de l’abondance matérielle, le jour où il saura qui est l’homme du péché et quelle est cette marque, la pression sera si forte qu’il la prendra, même en sachant que c’est très dangereux. Il se persuadera de toutes sortes de réflexions tordues pour justifier son geste, en disant que Dieu comprendra, que ce n’est pas si grave etc. Je crois que pas mal de gens raisonneront ainsi à l’apparition de la marque de la bête, car Dieu, sachant que ça arrivera, insiste fortement en disant qu’il faut ABSOLUMENT refuser cette marque, sinon c’est l’enfer éternel ! Dieu ne laisse aucun doute, car il sait que beaucoup auront ce combat : soit écouter Dieu, soit écouter le serpent : « Dieu a-t-il réellement dit ? ». Il y en aura malheureusement qui la prendront à contrecœur. Dans notre époque récente comme dans l’histoire de l’humanité, nous avons vu que des gens ont été capables d’accepter pour eux quelque chose qu’ils savaient foncièrement risquée voir dangereux, car ils ne supportaient pas le fait de perdre leur « routine confortable », leurs biens, leurs plaisirs, leur travail etc. Ou alors d’être moqué, rejeté, stigmatisé.  Ils ont cédé à la pression de la société, ils ont cédé au compromis, à la manipulation. Ils n’ont pas voulu résister : je parlerai du combat et de la résistance un peu plus loin.

Ils ont été comme Esaü, qui a préféré un plat de lentille contre son droit d’aînesse. Ce plat symbolise les plaisirs qui satisfont notre chair : celle-ci aime la facilité du monde et refuse de souffrir, et d’être un « résistant » pour Dieu : on préfère pactiser avec l’ennemi, avec le monde. Comme Esaü, pour un plaisir terrestre et passager, beaucoup trop de chrétiens et  de non-chrétiens, dans notre histoire, ont « vendu » leur âme, leur conviction, leur héritage spirituel : or tout cela est pourtant éternel ! Ils ont préféré suivre la majorité, et non pas voulu subir le rejet.

Aimons-nous les choses du monde, son confort, ses facilités et ses plaisirs, au point d’accepter quelque chose d’un gouvernement dont nous avons des interrogations sur la dangerosité qu’on pourrait nous cacher, à savoir que ça pourrait  nous contrôler ou nous compromettre ? Ou alors sommes-nous prêts à renoncer aux plaisirs de ce monde pour refuser d’être contrôler par un gouvernement, d’être marginalisé, comme ce fut le cas du petit nombre de résistants lors de la dernière guerre ? (voir un peu plus loin).

Enlèvement avant la grande tribulation ? Avoir le sceau de Dieu et non du diable.

La doctrine acceptée généralement dans le monde évangélique est que les chrétiens seront enlevés avant la tribulation finale, le règne de l’Anti-Christ, et la marque de la bête. C’est un sujet difficile à traiter : y toucher amène un anathème, sous prétexte que c’est une doctrine infaillible de la Bible : pourtant cette vérité n’est apparue que récemment, dans les années 1800, popularisée par Scofield et Darby. Avant eux, beaucoup d’hommes de Dieu connus s’attendaient à voir la persécution et l’homme impie. Ici, dans mon raisonnement, je veux réfléchir à notre capacité à refuser cette marque (à supposer qu’on soit encore présent). D’ailleurs, dans l’histoire biblique et humaine, de nombreux chrétiens ont dû affronter la persécution voire la mort, refusant le compromis : on peut penser aux trois juifs jetés dans la fournaise, s’interdisant de se prosterner devant la statue, et aux millions de chrétiens emprisonnés, torturés ou tués depuis 2000 ans. Nombreux voyaient dans les empereurs romains tyranniques l’homme impie. Certains ont cru que c’était Hitler. En fait, il y a eu plusieurs « type » ou prototype de l’Anti-Christ final. Nimrod était le premier, avec le premier « village  mondial » contrôlé par les surveillants placés avec leurs jumelles sur la tour de Babel (selon la tradition juive). Cette région correspondra plus tard à Babylone, qui, comme les autres royaumes mondiaux à venir (Mèdes et Perses, empire Grecs, empire Romain), auront à leur tête des types de l’Anti-Christ. De la même manière que Dieu ordonnera aux juifs de sortir de Babylone, du temps de Daniel (pour retourner à Jérusalem), de la même manière Dieu dira dans les temps de la fin de sortir de la « grande Babylone », dirigée par le tyran final.

Les passages suivants parlent de la bête qui monte de la mer :  Ap 13-7 : « Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation ».

Qui sont ces saints ? On les retrouve en Ap13v10 : « Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité ; si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est ici la persévérance et la foi des saints ».

La suite nous montre que ce sont ceux qui ont la foi en jésus et qui ont refusé la marque de la bête :

Ap 14-9,12 : « Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus ».

Nous avons dit que l’interprétation la plus courante dans les milieux protestants et évangéliques est que l’Eglise sera enlevée : du coup, on a dit que  ces chrétiens-là sont ceux qui n’ont pas été enlevés. Ils correspondent aux vierges folles de la parabole située en Mat 25-1,13. Quoi qu’il en soit j’aimerais poursuivre ma démonstration, afin de réfléchir à la pression énorme qu’il y aura pour refuser cette marque : d’ailleurs, n’est-ce pas le rôle du pasteur d’équiper les saints afin d’être forts et d’être capables de supporter la pression (ou la persécution) ?

Car les versets allant dans ce sens sont nombreux : on va en citer quelques-uns tout à l’heure. Quelqu’un dira que l’église sera enlevée, certes, mais peut être qu’avant l’Anti-Christ nous aurons des persécutions ?

Corrie Ten Boom, chrétienne connue par son livre « Dieu en enfer » où elle raconte le récit de son internement dans un camp Nazi : Dieu y était avec elle malgré les pires difficultés. Par Sa grâce, elle est restée en vie et elle a partagé son témoignage à travers le monde. Vous pouvez retrouver un de ses messages (sur internet) : « évasion de la tribulation : faux ! ». Voici un passage qui m’a marqué :

« En Chine, on a dit aux chrétiens : « Ne vous inquiétez pas car avant que la tribulation vienne, vous serez enlevés. » Puis est venue une terrible persécution. Des millions de chrétiens ont été torturés à mort. Plus tard, j’ai entendu un évêque de Chine dire, avec tristesse : « Nous avons échoué. Nous aurions dû rendre les gens forts en vue de la persécution plutôt que de leur dire que Jésus viendrait d’abord. Dire aux gens comment être forts en période de persécution et comment tenir quand la tribulation vient – tenir et ne pas tomber. »

Jésus a dit à ses disciples : « s’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15- 20),

« Vous aurez des tribulations dans le monde, mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16-33).

Il ne leur a pas dit qu’il les protégerait de tout mal, mais il leur a dit que nous sommes dans un monde mauvais et méchant, qui ne supporte pas notre « lumière ».

Paul dit en 2 tim3-12 : « Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus Christ seront persécutés ». J’ai entendu quelqu’un dire un jour : « si on ne te persécute pas (moqueries, rejet) c’est que tu ne vis pas pieusement ! ». C’est dire la même chose mais d’une autre façon. J’ai aussi entendu plusieurs pasteurs dirent que si on n’a pas d’opposition c’est peut-être parce qu’on ne dérange pas le diable par notre vie chrétienne fade. Ceux qui sont zélés et sans compromis, le diable va mettre tous les obstacles possibles pour les arrêter. Paul dira qu’un vrai ministre du Christ doit se reconnaître par son CV avec des « trophées » de parcours de combattant : je vous laisse lire ses longues aventures en 2Cor11-23,33. A lire absolument si ce n’est pas fait !

 

Être prêt à la tribulation dès maintenant !

Je vous remets ce que j’ai écrit en début de livre :

« J’ai été amené à écrire ce livre car j’ai pris conscience que nous arrivons dans des temps difficiles, et qu’il faut revenir aux enseignements de base de la parole, notamment sur la mort à soi-même, qui est très peu prêchée aujourd’hui. Il est de la responsabilité de tout prédicateur et aussi de tout chrétien, d’exhorter son frère et sa sœur à être prêts dès maintenant à entrer dans le combat spirituel, et à apprendre à être sans compromis dans les petites choses. Car si on n’est pas fidèle dans les petites affaires de la vie, comment pourrons- nous l’être pour les grandes ? Si on capitule facilement face à une petite intimidation, comment pourront nous résister quand elle sera très grande ? Dès à présent, demandons l’aide de Dieu, afin qu’il nous montre comment mourir à nous-mêmes chaque jour, pour laisser la vie de son Fils vivre en nous ! ».

Qu’on soit encore sur terre lors de la marque de la bête, ou pas, soyons prêt à souffrir dès maintenant, comme notre Seigneur : « Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée » : 1 Pi 4-1.

Nous avons vu que ceux qui aiment les convoitises de Babylone, et qui se laissent duper par l’esprit de l’anti-Christ en croquant tous les fruits qui leur sont proposés, sont comme marqués spirituellement par la marque 666. De la même manière, ceux qui obéissent à Dieu et souffrent face au mal régnant, sont marqués par un sceau venant de Dieu. Voici les passages du livre de l’Apocalypse qui parlent d’une catégorie de croyants qui sont marqués :

Apocalypse: 7-3 : « Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu ».

Voir aussi v4 et Apocalypse 14-1

Dans l’AT, il y est aussi parlé de marque :

Ezéchiel: 9-4 : «  L’Éternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent ».

Ezéchiel: 9-6 : « Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque ; et commencez par mon sanctuaire ! Ils commencèrent par les anciens qui étaient devant la maison ».

Ce passage effrayant nous montre que lorsque Dieu manifeste son jugement à n’importe quelle époque, il peut, s’il le veut, délivrer ceux qui s’éloignent du mal et gémissent à cause de celui-ci. Ils sont reconnus par une marque divine. Certains ont pensé à 777, par opposition au 666. Mais cela n’est qu’une supposition, n’en faisons pas une doctrine, bien évidemment.

Les versets suivants de Timothée et Malachie montrent le sceau comme une marque spirituelle que Dieu voit, dans la mesure où le croyant se détourne véritablement du mal malgré la perversité qui l’entoure. Dieu connaît ceux qui lui appartiennent, et même nous apprenons qu’ils sont inscrits dans un livre céleste (Malachie).

2 Timothée 2-19 : « Toutefois le solide fondement de Dieu demeure debout, ayant ce sceauLe Seigneur connaît ceux qui sont siens ; et : Quiconque invoque le nom du Seigneur, qu’il se retire de l’injustice ».

Malachie 3-16,17 : « Alors ceux qui craignent l’Éternel se sont entretenus les uns avec les autres, et l’Éternel a été attentif, et il a entendu, et un livre a été écrit devant lui pour conserver la mémoire de ceux qui craignent l’Éternel et qui ont du respect pour son nom. Et au jour que je prépare, dit l’Éternel des armées, ils seront pour moi un trésor mis à part, et je serai tendre pour eux comme un homme est tendre pour son fils qui le sert ».

Pour résumer tout cela, à la fin des temps, (mais aussi à chaque époque), Dieu a vu, voit et verra ceux qui ont la marque de la mondanité et du diable, et ceux qui ont la marque de la sainteté et de la pureté, la marque qui vient de Dieu.

Il faut noter que plus nous irons vers la fin, il n’y aura plus d’état intermédiaire, ou plusieurs catégories progressives, mais qu’il n’y aura que deux camps, ce qui est d’ailleurs le message de toute la Bible : soit on suit Dieu, c’est-à-dire qu’on entre par la porte étroite, qu’on avance à contre-courant, soit on entre par la porte large, en suivant la multitude qui est entraînée par le courant, vers la perdition. Il ne sera plus possible d’être entre 2 chaises : le courant du mal sera si fort que soit on résiste, soit on est emporté !

C’est ce que signifie les paroles du Christ, à la toute fin de la Bible, concernant la fin des temps :

Ap 22-11 : « Que celui qui est souillé se souille encore… et que celui qui est saint se sanctifie encore ».

Aujourd’hui, le constat est que pas mal de chrétiens sont tièdes : ils disent aimer Jésus, mais ils regardent beaucoup de choses mondaines et malsaines sans être repris intérieurement. Rappelons-nous que le Seigneur vomit de sa bouche cette catégorie de chrétiens ! Que le Seigneur nous aide, moi le premier !

Donc, pour conclure cette démonstration, ai-je la marque de Dieu imprimée en moi, ou alors celle de son ennemi, en aimant les choses mondaines ? Si Jésus revient aujourd’hui, serais-je prêt pour l’enlèvement des vrais croyants ? Un pasteur a donné cette image : un puissant aimant placé en hauteur va attirer à lui les petits aimants au sol, de la même façon, ceux qui sont remplis des choses d’en haut, les choses célestes, seront attirés par Christ, le Roi du ciel, quand Il sera dans là-haut dans les nuées.

 1 Thess 4v16à17 : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ».

 

Le combat et la résistance sont des thèmes pratiquement absents de nos églises.

Nous avons vu Daniel et ses 3 compagnons résister, en refusant de manger de la viande impure, en refusant de se prosterner juste une fois, en refusant de prier moins fort et de fermer la fenêtre. Beaucoup diraient aujourd’hui que c’est ridicule de risquer sa vie pour un aliment, pour des petites choses comme cela ! Or eux savaient que le la chute spirituelle commençaient sur des petits compromis !

De nombreux résistants sont des modèles de foi pour nous, comme Moïse qui a tenu tête à Pharaon, ou Gédéon (lire Juges 6-11,12) qui a refusé de donner sa récolte à l’ennemi ! c’est pourquoi Dieu l’appelle vaillant héros !

Chose est de constater qu’en cas d’épreuve, il n’y a qu’une petite minorité qui résiste et tient ferme, mais la majorité va se compromettre afin de sauver sa vie, et va même persécuter et dénoncer les vrais résistants !

Parmi tous les juifs de plus de 20 ans, Josué et Caleb ont été les seuls à accepter le combat, tous les autres, qui étaient plusieurs centaines de milliers, refusèrent, dirent que ce n’était pas la peine de combattre, qu’il aurait mieux valu rester dans « l’esclavage heureux » de l’Egypte ! Ils étaient prêts à lapider leurs deux compagnons !

 

Résistance lors de la 2ème Guerre Mondiale

Nous retrouvons la même idée dans toutes les épreuves de notre humanité, comme lors de la dernière guerre : quand les Américains sont arrivés en France, comme par hasard des milliers de Français sont devenus résistants… or la réalité est qu’ils étaient peu nombreux. Les autres n’ont pas voulu prendre des risques et souffrir (idée de renoncement), ils ont préféré collaborer avec les Nazis, voire jusqu’à dénoncer ceux qui ont refusé cela ! Pour autant, il faut savoir (heureusement) que la majorité n’a pas été « active » dans cette collaboration et ces dénonciations. Cependant, l’histoire a montré que tous ceux qui se résignent sans pour autant être actif mais en étant passif, c’est-à-dire en subissant, sont quand même responsable de faire le jeu de l’ennemi !

Alors que la majorité du peuple laissait les Madianites piller leur récolte, une minorité, dont Gédéon, a refusé et ont combattu : même si l’ennemi ne disparaissait pas, au moins ils faisaient tout pour ne pas reculer et garder leur position, leur ligne de front !

 

La puissance du conformisme.

 

Il faut connaître cette loi mentale universelle : les êtres humains agiront toujours comme la majorité, même s’ils savent que c’est un mensonge, ou, sans aller si loin, ont des doutes sérieux sur ce qui leur est demandé de faire. Ainsi, ceux qui étaient dans la chaîne de commandement amenant les juifs vers les camps, se doutaient de ce qui se passait, mais par peur de souffrir, de perdre leur travail, d’être emprisonné, ils ont rejeté l’idée qu’ils avaient une responsabilité : ils se sont persuadés d’être de simples exécutants. Cette lâcheté, car c’est bien le mot qu’il faut utiliser, a existé en tout temps. Le plus choquant pour moi, c’est que je remarque que ce sont très souvent des non-chrétiens qui prennent le risque d’élever la voix pour alerter et dénoncer, alors que chez les chrétiens, on « cache » notre inaction sous de faux prétextes : « nous, notre but, c’est uniquement de parler du salut », ou : « il ne faut pas être trop anticonformiste », ou : « il faut être soumis aux autorités ». Je vais peut-être me faire des ennemis, mais je me permets cette interrogation : ce ne serait pas en fait : « vivons heureux, vivons cachés » ?

Je conclurai avec 2 héros des temps modernes, dont vous pourrez retrouver les histoires sur le net :

Premièrement Emile Zola, qui, persuadé que Dreyfus était innocent, prit le risque énorme de se mettre l’Armée, l’Etat, et une bonne partie du peuple français à dos, par son célèbre « J’accuse » dans le journal « l’Aurore ». Il fut condamné comme traître de la Nation, fut hué par beaucoup de ses compatriotes, contraint à l’Exil loin de son pays qu’il aimait tant, puis semble-t-il assassiné (par intoxication de fumée). Le pire est qu’il est mort sans savoir que Dreyfus serait innocenté : il est mort comme un malfrat ! Mais la suite fit de lui un héros, un « moment de la conscience humaine » lors de l’hommage au Panthéon.

Mme Franchon, médecin pneumologue, a dû batailler des années contre les Laboratoires Servier, et même subir le rejet de la plupart de ses collègues ! On l’a fait passer pour une folle. Mais elle persévérera, jusqu’à faire éclater ce grand scandale du Médiator : elle a choisi de résister et de supporter énormément de difficultés, pour enfin faire éclater la vérité : l’Agence du médicament sera condamnée, celle-là même qui lui a mis des bâtons dans les roues.

Les histoires des vrais résistants combattants sont peu nombreuses, parmi la multitude des résignés, mais retenez ceci : l’avenir mettra à l’honneur les premiers, et pas les autres ! Si nous choisissons la facilité et la conformité aujourd’hui, nous aurons à rougir plus tard. Jésus nous dit cette même idée, pour ceux qui craignent de témoigner à cause du rejet :

Marc 8-38 : « Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges ».

Du temps d’Elie le prophète, la majorité des juifs avaient collaboré avec le roi inique Achab et sa femme Jézabel, sauf une minorité, au nombre de 7000. Et nous, faisons-nous partie du « faible reste », qui résiste, ou de la majorité, qui se compromet ?

1 Roi 19-18 : « Mais je laisserai survivre sept mille hommes du peuple d’Israël, à savoir tous ceux qui ne se seront pas mis à genoux devant le dieu Baal et n’auront pas donné de baisers à ses statues. »