Les caractéristiques d’un vrai réveil.

Dans cet article, l’auteur présente les critères bibliques qui permettent de discerner un vrai réveil, par rapport aux faux réveils des temps de la fin. L’histoire passée de l’Eglise doit apprendre aux Chrétiens à discerner le bon et le mauvais. Si nous voulons savoir ce qu’est un vrai réveil biblique, il nous suffit d’étudier les Actes des apôtres et leurs épîtres, ainsi que les récits de ceux qui sont venus après eux, et qui ont connu des véritables réveils.

Il est possible d’obtenir de grands résultats en employant des efforts charnels, mais ceux-ci ne produisent aucune conséquence éternelle dans l’âme et dans la vie spirituelle de ceux qui ont été ainsi touchés. Ceux-ci finissent par se perdre, parce que leur conversion n’était pas en Christ, mais en quelque chose qui avait excité leurs sentiments, ou qui leur avait apporté un soulagement passager dans leurs souffrances et leurs épreuves.

Ils se sont bien approchés de Jésus, mais ils ont été attirés par des méthodes humaines, et non par le Saint-Esprit. Finney insistait beaucoup sur l’importance de l’obéissance, qui devait toujours passer avant l’expérience : « Dans tout vrai réveil, toute expérience ne doit être qu’un retour à l’obéissance à Dieu ! »

Il a aussi écrit, dans ses « Discours sur les réveils » : « Nous n’avons pas à craindre toute excitation émotionnelle qui serait produite par la révélation de la vérité, et qui ne contredirait pas la saine utilisation de nos capacités intellectuelles. Mais tout ce qui va au-delà est certainement désastreux ! »

Dans l’histoire de tous les vrais réveils, que ce soit en Amérique ou ailleurs, on a toujours pu constater des pleurs, des cris, des appels à la miséricorde divine, des convulsions, des évanouissements, et toutes sortes de manifestations de détresse et d’angoisse. Mon objectif n’est pas d’étudier tous les réveils qui se sont produits. Mais je veux souligner quelques faits intéressants. Dans les années 1730-1760, un premier grand réveil s’est produit dans le Nord-Est des Etats-Unis, et s’est propagé vers le Centre et le Sud. L’accent était toujours placé sur la doctrine. Ceux qui prêchaient étaient des pasteurs qui avaient une bonne formation biblique. Leurs racines étaient plutôt Calvinistes. Ils se confiaient en la souveraineté de Dieu. On n’a constaté aucun phénomène de masse chez les auditeurs.

Au cours des années 1790 à 1830, un second grand réveil a éclaté dans le Sud et le vieux Sud-Ouest. Cette fois, les racines théologiques de ce réveil se sont développées dans les églises Baptiste, Méthodiste et Presbytérienne. Les prédicateurs étaient souvent de simples fermiers, qui se déplaçaient sous la direction de l’Esprit pour prêcher aux masses. Leur prédication était parfois émotionnelle. Les serviteurs de Dieu respectés, qui avaient commencé leur ministère avant ce réveil, ont fait preuve de beaucoup de prudence avant d’attribuer à Dieu le moindre phénomène observé au cours de ce réveil. En revanche, ceux qui avaient été appelés au ministère pendant le réveil, ou à l’occasion du réveil, n’ont pas fait preuve de la même prudence.

Jonathan Edwards mentionne un certain nombre de signes qui peuvent se produire, mais sans aucunement prouver une véritable conversion. Pour lui, les « émotions religieuses », même celles qui sont extrêmes, ne sont nullement une preuve de conversion ; certaines personnes peuvent manifester des émotions religieuses extrêmement puissantes, mais cela ne prouve pas l’authenticité de leur conversion.

Ceux qui ont connu des véritables réveils ont tous été persuadés que, lorsque le Saint-Esprit contrôle réellement la vie d’un Chrétien, ce dernier fait toujours preuve d’une plus grande clarté dans ses pensées, d’un plus grand contrôle de soi, et d’une meilleure compréhension des Ecritures.

Dans un vrai réveil, on ne constate aucun comportement insensé, aucun discours vague ou incohérent, aucun enseignement erroné. Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté, ce qui n’exclut nullement l’ordre et la décence. La prédication est centrée sur la personne de Christ. Il est vrai qu’il y a toujours eu des manifestations charnelles dans tous les réveils. Mais cet élément charnel n’apparaît pas dans la vie de ceux que le Saint-Esprit appelle à se repentir ou à revenir à Lui.

En revanche, nous observons les réactions charnelles dans la vie de ceux qui sont convaincus de péché, mais qui ne veulent pas se livrer entièrement à Christ, malgré ce qu’ils proclament.

Le seul exemple biblique qui nous en est donné est celui de Simon le Magicien. Il voulait recevoir le Saint-Esprit, mais pas avec les bonnes dispositions de cœur. Il voulait L’acheter !

Martin Lloyd-Jones, dans son ouvrage consacré au Réveil, expose certains facteurs qui empêchent un vrai réveil de se produire. L’un des points essentiels qu’il souligne est le défaut de pureté doctrinale. Comparez ce qu’il affirme avec ce qui se passe aujourd’hui dans les « nouveaux réveils » : « Il est vrai que nous avons besoin d’une effusion du Saint-Esprit. Mais il est clair, par définition, que le Saint-Esprit ne peut confirmer et honorer que Sa propre Vérité. Le Saint-Esprit ne peut pas honorer un mensonge. Il ne peut pas honorer une négation de la Vérité ! Par conséquent, si nous voulons recevoir la bénédiction du Saint-Esprit, il est clair que nous devons tout faire pour nous conformer à Sa Vérité ! »

W. Graham Scroggle a écrit : « Aucun véritable réveil n’a jamais commencé sans une révélation aiguë du péché ».

C.H. Spurgeon, le prince des prédicateurs, a pu faire une observation similaire en ce qui concerne les réveils : « Nous admettons qu’il ait pu de produire de grandes excitations religieuses, sans que la vérité de l’Evangile soit prêchée. Mais ce que nous, Chrétiens véritables, appelons un authentique réveil, ne peut jamais se produire sans un exposé clair des vérités essentielles de l’Evangile ». Il a aussi dit : « La plus grande gloire de Dieu, c’est quand le monde peut être conquis par la puissance de la vérité, et non par une démonstration de miracles ».

« Et la délivrance s’est retirée, et le salut se tient éloigné ; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher » (Esaïe 59 :14).

Aujourd’hui, on prêche les miracles, mais on ne prêche plus Christ crucifié. Paul prêchait la croix et Jésus-Christ crucifié, car c’est la vraie puissance de Dieu (1 Cor. 1 :18). Le Christianisme est devenu un Christianisme sans la croix. Au lieu de rechercher le vrai pardon de Dieu et la purification, on recherche des expériences spirituelles, et l’on invoque le « dieu de la puissance ». Si l’on ne voit pas se manifester ce que l’on appelle « la puissance », avec ses manifestations et ses pseudos miracles, on dit que « Dieu » n’est pas présent ! Il faut qu’il y ait des signes, des prodiges et des miracles, sinon « l’onction » n’est pas présente ! On ne se contente pas des paroles de Jésus, mais il faut toujours « la puissance » !

Toutes ces manifestations ne sont nullement la preuve que la vraie puissance de Dieu soit à l’œuvre ! Cela peut même signifier le contraire !

« Ce que beaucoup d’hommes appellent avec mépris « la doctrine » n’est autre, pour le Nouveau Testament, que la bonne nouvelle de l’Evangile, un message dont dépend notre salut. S’il en est ainsi, et si notre salut dépend d’un message qui présente Christ comme le Sauveur, il est de la plus haute importance que ce message soit présenté dans toute sa vérité. C’est pour cela qu’il nous faut acquérir une véritable connaissance biblique. Cette connaissance est importante, pour que nous puissions raconter l’histoire de Jésus et de Son amour, exactement comme la Bible en parle » (Gresham Machen : « L’éducation, le Christianisme et l’Etat »). « Pour moi, il est clair que nous avons besoin de revenir à la bonne vielle prédication de l’Evangile, comme du temps de Whitefield et de Wesley. Il faut que les Ecritures constituent le fondement infaillible de tout enseignement. Il faut exposer en des termes sans équivoque la ruine, la rédemption et la régénération de l’humanité ». (« Le réveil qu’il nous faut », de Charles Haddon Spurgeon).

Si nous voulons avoir des exemples de véritables réveils, il nous suffit de lire attentivement le Nouveau Testament. « Que contenait le premier sermon de Pierre, le jour de la Pentecôte ? Contenait-il le simple témoignage de la conversion de Pierre ? Contenait-il une simple exhortation à confesser ses péchés ? Pas du tout ! Pierre, le jour de la Pentecôte, se contenta de présenter des faits indiscutables concernant Jésus-Christ, Sa vie, Ses miracles, Sa mort, et Sa résurrection. C’est en écoutant parler de la Personne et de l’œuvre de Jésus-Christ que trois mille personnes ont cru, ont confessé leurs péchés, et ont reçu le salut » (Gresham Machen : « L’éducation, le Christianisme et l’Etat »).

Aucun miracle ne fut accompli ce jour-là. Si le peuple en avait demandé, vous pouvez être certain que Pierre n’en aurait pas accompli. Ce fut une claire et puissante présentation de Jésus-Christ, à des gens qui avaient déjà rejeté le Seigneur précédemment. Pourtant, ils furent convaincus sans aucun miracle. Cela seul peut être considéré comme un grand miracle, selon les critères modernes !

Presque chaque fois que les apôtres ont accompli des miracles, c’était au milieu des païens, et rarement au milieu des Chrétiens. Si nous étudions les récits bibliques, que ce soit dans le Livre des Actes ou dans les Epîtres, nous y découvrons que c’est toujours la claire présentation de l’Ecriture qui produit les résultats désirables (Actes 3 :20 ; 5 :42 ; 9 :20 – 10 :42 ; 17 :18 – 18 :5 ; 1 Cor. 15 :1-4 ; 2 Cor. 4 :5 ; Galates 1 :16 ; 1 Tim. 3 :16). Le centre de la prédication est toujours Christ, les Ecritures sont toujours employées pour prouver le message, et le peuple croyait. Pas une seule fois, dans le Livre des Actes, nous ne voyons les apôtres utiliser les miracles comme moyen d’attirer les gens au salut.

Nous savons pourtant que de tels miracles se sont produits, mais ils n’étaient pas mentionnés dans la présentation de l’Evangile. Ces miracles suivaient la présentation de la personne et de l’œuvre de Christ. La puissance résidait dans l’Evangile. Jamais les miracles et la puissance n’ont été utilisés pour produire un réveil.

« Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2 :38).

Suite à cette prédication, trois mille personnes furent sauvées. « Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Christ devait souffrir. Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur » (Actes 3 :18-19). Le message était centré sur la mort de Christ et la nécessité de se repentir. « Tandis que Pierre et Jean parlaient au peuple, survinrent les sacrificateurs, le commandant du temple, et les sadducéens, mécontents de ce qu’ils enseignaient le peuple, et annonçaient en la personne de Jésus la résurrection des morts. Ils mirent les mains sur eux, et ils les jetèrent en prison jusqu’au lendemain ; car c’était déjà le soir. Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille » (Actes 4 : 1-4).

Cette simple prédication entraîna la conversion de milliers de personnes. Voilà les exemples de réveils que nous donne la Bible ! Si c’est ainsi que les apôtres agissaient, pouvons-nous espérer voir les miracles des temps apostoliques, si nous agissons différemment ? « Tout homme qui se repent et qui se tourne sincèrement vers Dieu brisera lui-même le carcan dans lequel il est enserré. Il se tournera lui-même vers la Bible pour y trouver une direction spirituelle, et il se rassasiera de ce qu’il y lira ! » (A.W. Tozer, « La poursuite de Dieu).

En revanche, aujourd’hui, les foules se rassemblent pour recevoir des « révélations nouvelles », et une « nouvelle onction ». L’Eglise ne se satisfait plus de la Parole de Dieu ! Elle ne veut plus se contenter d’étudier les Ecritures pour y recevoir la connaissance divine ! Elle veut la puissance, les signes et les miracles, c’està-dire exactement ce que Jésus dénonçait chez ceux qui Le suivaient :

« Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas » (Matthieu 12 :39).

« L’œuvre de Christ ne se limite pas à ce que le Seigneur fait aujourd’hui dans la vie de chaque Chrétien. Si c’était le cas, nous n’aurions pas besoin du récit de l’Evangile, de ce récit d’un événement qui a changé notre vie. Il ne nous resterait qu’un vague mysticisme, et le mysticisme n’a rien à voir avec le Christianisme. L’expérience présente du Chrétien doit donc être reliée au fait historique de la venue de Jésus dans ce monde. C’est cela qui empêche notre foi chrétienne de tomber dans le mysticisme. Nous devons donc admettre que le Christianisme dépend bien de ce qui s’est passé il y a deux mille ans. Notre foi serait inutile, si, à un certain moment de l’Histoire, Jésus n’était pas mort comme victime expiatoire pour les péchés des hommes. Notre Christianisme dépend donc bien de l’Histoire » (Gresham Machen, « Christianisme et Libéralisme »).

Jésus a dit :

« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8 :32).

C’est Sa Parole qui nous affranchit. Non pas les miracles et la puissance, mais la Vérité, Ce sont les Paroles que le Seigneur prononce, non celles qu’un homme proclame à la suite d’une « nouvelle révélation ». C’est Sa Parole qui sanctifie Ses disciples, et qui les sépare du monde. On nous affirme que c’est la « présence du Seigneur » qui change les vies. Cependant, l’Ecriture est claire ! C’est Sa Parole qui change les vies ! (Romains 12 :1-2). C’est un point important, qui ne doit pas être négligé. Le seul critère sur lequel Jésus insiste Lui-même, ne doit pas être rejeté au profit d’impressions ou de sensations.

L’œuvre de la Parole de Dieu est souvent une œuvre lente et régulière, qui s’étale sur toute une vie. Aujourd’hui, on veut toujours un produit instantané, une cure immédiate !

« Mes paroles sont Esprit et Vie » !

Au lieu de cela, aujourd’hui, on recherche la seule puissance ! La Parole et l’Esprit œuvrent toujours ensemble. Sans la Parole, il n’y a pas d’œuvre du Saint-Esprit !

Aujourd’hui, on nous parle toujours de « l’onction qui brise le joug ». Il y a même toutes sortes d’onctions, une « nouvelle onction », une « onction de ceci », une « onction de cela », et même des « onctions financières » ! Où voit-on cela dans les Ecritures ? Au lieu de lutter pour que les incrédules aient la foi, on recherche « l’onction pour faire des miracles ». Est-ce que nos « nouveaux apôtres et prophètes », à la télévision ou dans les « croisades de miracles », se soucient réellement de nous présenter la Vérité ? Se soucient-ils réellement des personnes auxquelles ils s’adressent ? S’ils s’en souciaient vraiment, ils enseigneraient la Parole et demeureraient dans la Parole ! Au lieu de cela, ils se servent de la Parole comme d’un tremplin pour promouvoir leur propre ministère, dans la recherche de ce qu’ils appellent « un réveil » !

La connaissance de la vérité coûte, parce qu’elle nous conduit dans le chemin étroit et resserré. Cela nous coûte toujours beaucoup de suivre la Vérité ! D’un autre côté, il est très facile de suivre le mensonge et de se joindre à ceux qui refusent la Vérité. Car c’est le chemin large qui mène à la destruction ! Jésus nous a parlé de ces deux chemins. Où est aujourd’hui la véritable conviction de péché ? Ce que l’on recherche, ce sont des réunions où l’on « se sent bien », et où l’on peut gonfler son « estime de soi » ! Comment s’étonner dès lors que l’Eglise ait perdu son sel et sa saveur ?

On veut être « tolérant » avec les autres, et tout ce qui nous intéresse, c’est « être béni » ! Est-ce que ceux qui fréquentent ces réunions où ils ne cherchent qu’à vivre toutes sortes d’expériences, en sortent avec une vie radicalement changée, parce qu’ils ont été profondément travaillés dans leur âme par la Parole ? Nous ne prenons plus Dieu à Sa Parole, nous ne sommes plus décidés à marcher par la foi, mais nous recherchons des expériences et des « preuves ».

 « Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse » (Matthieu 13 :15).

A quoi leur cœur est-il devenu insensible ? A la Parole de Dieu ! Ils cherchent des miracles, mais ils ne veulent pas que la Parole de Dieu pénètre dans leur cœur, pour les changer de l’intérieur. Jésus parle ici des yeux spirituels, et des oreilles spirituelles. Jésus leur a donné Sa Parole, pour qu’elle pénètre dans leur cœur et qu’elle les guérisse. Aujourd’hui, les gens s’amassent en foule pour recevoir les miracles que leur promettent les nouveaux Nicolaïtes. S’il ne se passe rien de spectaculaire dans une réunion, ils s’en vont chez eux déçus, en disant que « Dieu ne les a pas visités » !

C’est cela le « réveil » aujourd’hui ! On ne prêche plus la victoire sur le péché, la sanctification, ni la vie crucifiée. On se focalise sur la puissance et les miracles. On apprend à l’Eglise à « se sentir bien » au milieu d’une décharge publique, et à « se complaire » au milieu des immondices !

N’oublions pas le poignant message de Jésus, concernant la fin des temps : « Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus » (Matthieu 24 :24). Ce ne sont plus les élus qui accompliront les prodiges et les miracles, mais ce sont eux qui seront soumis à la séduction des signes et des miracles accomplis par les faux prophètes ! (Voir Deutéronome 13).

Ceux qui ont une foi forte n’ont pas besoin des signes et des miracles pour savoir que leur Père Céleste S’occupe d’eux. Ils n’ont pas besoin d’être convaincus de la réalité de la puissance de Dieu. Nous n’avons pas besoin des signes et des miracles pour nous prouver que Dieu existe et qu’Il entend nos prières ! La foi vient de ce que l’on entend, et ce que l’on entend vient de la Parole de Christ (Romains 10 :17).

La foi n’a pas besoin de voir des manifestations surnaturelles pour croire. Nous croyons, parce que Dieu nous a accordé la grâce de croire au témoignage de Son Fils. C’est cela, la vraie foi ! La vie nouvelle en Christ n’est pas produite en nous par « l’ambiance » d’une réunion, le « charisme » d’un orateur, ou l’enthousiasme d’un auditoire.

Ce que les gens recherchent, ce sont des méthodes qui leur attireront un succès comparable à celui de Toronto ou de Pensacola. Personne ne veut prendre le temps et faire l’effort d’équiper et d’enseigner les Chrétiens, pour qu’ils puissent vivre un vrai réveil. On recherche plutôt un « réveil » centré sur les besoins de l’assemblée. Dans la recherche d’un « réveil », tout ce qui compte, c’est « l’atmosphère » : la musique, les témoignages… L’orateur a ses méthodes pour stimuler la foule.

A un moment donné, il émet un « chhhhuuuutttt ! » prolongé, puis la foule se met à rugir, comme s’il l’entraînait au Ciel avec lui ! Tout est devenu très semblable à ce qui se passe dans un concert de rock. Enlevez toute cette ambiance, et ne gardez que l’enseignement de la Parole ! Pensez-vous qu’il y aurait autant de monde ? Y aurait-il autant de « témoignages de guérisons », sans « l’atmosphère » destinée à les susciter ? J’en doute sincèrement ! Je crois que personne ne se rendrait à de telles réunions !

Il y a toujours eu, à toutes les époques, des gens qui prétendent s’être donnés à Christ, mais qui ne veulent pas porter l’opprobre de la croix. Ces gens ne peuvent pas supporter d’être méprisés par les sages selon ce monde. Ils se préoccupent surtout de rendre leur Evangile « respectable », au lieu de proclamer « tout le conseil de Dieu ». Ils inventent tout un système complexe de moyens humains pour rendre leur Evangile « acceptable », pour « l’adapter » aux besoins des jeunes, des athlètes, des hommes politiques, des stars de cinéma, etc… Tout ce programme est excessivement dangereux, car il fait appel à la chair, tout en invoquant le Saint-Esprit. Mais il recherche avant tout la croissance numérique de l’Eglise, et non la fidélité à la Vérité.

C’est la Vérité de Dieu qui produira toujours un vrai réveil. Le Seigneur déversera toujours Son Esprit sur ceux qui enseignent fidèlement Sa Parole. C’est la trompette de l’Evangile qui produit le réveil ! Un vrai réveil sera toujours centré sur Jésus-Christ et sur Sa Parole, sur la repentance, et sur la manière de suivre Christ. Un vrai réveil est l’œuvre de Dieu et non des hommes. Il dépend du moment choisi par Dieu, des méthodes choisies par Dieu, et de la miséricorde de Dieu.

Prions et travaillons pour que nous puissions voir un vrai réveil au cours de notre vie !

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