Si cette époque, hostile ou seulement indifférente aux valeurs humaines et spirituelles, est fondamentalement malade et anormale, on peut dire que tout individu adapté à ce temps est frappé de la même pathologie et de la même anormalité. L’ Écriture Sainte ne dit-elle pas : « Que nul ne s’abuse lui-même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage », Corinthiens 1.3-18.

Dans la vie, soit tu te réveilles, soit tu subis l’épreuve pour réfléchir. Quand tout va bien et que tu te sens bien adapté à ce monde, c’est que tu n’es pas encore né.
« En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’eau et d’Esprit, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de parents humains est humain, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. Ne t’étonne pas que j’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. » Jean 3.3-7
Si l’esprit agit sur le corps, le corps agit aussi sur l’esprit mais l’esprit est tout de même plus intelligent qu’un organe ou une cellule et, sans esprit, aucune cellule et aucune matière n’aurait jamais vu le jour.
La maladie, la souffrance, le burnout est un appel ; prenons l’exemple du burnout qui est un programme biologique de survie. Le cerveau d’une brebis égarée va nécroser les corticosurrénales pour lui permettre de ne pas dépenser en pure perte ses ressources (ce qui raccourcirait d’autant son espérance de vie) ; retrouvée à temps, elle est saisie de tremblements, ce qui témoigne de l’auto-guérison de ses corticosurrénales.
En réponse à un épisode brutal, notre esprit est souvent poussé à se métamorphoser. Réparation de soi, retour aux origines, changement d’état de conscience, un véritable processus de métanoia.

« Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue. De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. » Luc 15-4.

Bruno Lacroix