Je n’ai jamais regardé un match de foot, car cela ne m’intéressait pas. Mais hier, je ressentais, à  travers la folie croissante qui s’emparait de la France, qu’il allait se passer quelque chose de particulier.

Jésus a dit que pas un passereau ne tombait à  terre, sans que Dieu l’ait voulu. Comment Dieu pouvait-Il être absent d’un événement sur lequel le monde entier avait les yeux fixés  et qui allait forcément avoir d’énormes conséquences  :

⇒ sur le moral des Français, sans doute pour des semaines, voire des années.

⇒ pour relever une réputation mise à  mal par la dégringolade économique, morale, sociale, financière, identitaire… du pays.  Waouh  ! Une victoire obtenue grâce aux pieds agiles de onze bonshommes, et voilà  pour la France le moyen d’effacer des décennies d’une ardoise saumâtre et franchement honteuse.

⇒  Certainement des conséquences dans les cités  de non droit, rebelles à  toute autorité: des dizaines de milliers de jeunes blancs-blacks-beurs, désormais fiers d’être français et peut-être prêts à  changer de cap et à  s’investir pour ce pays dont ils sont désormais fiers. Pas beau, cela  ?

⇒  Sur l’économie  ? Peut-être. L’admiration universelle pour la victoire française va sans doute avoir des conséquences dans la signature de grands contrats.

Tapis rouge, SVP  ! Les Français arrivent  !

Bref, le cocorico gaulois a retrouvé ses couleurs, grâce aux bleus !

Je n’ai pas regardé le match, sauf sporadiquement, mais j’ai écouté. Cette liesse en délire, on ne l’entend pas souvent, même si j’avais participé à  la remontée des Champs Elysées avec de Gaulle, en 1968, le 30 mai. Nous étions un million à  hurler notre liesse, après un mois d’une chienlit qui avait paralysé toute la France. Cinquante ans déjà , mais j’ai l’impression que c’était hier ! Mai 68 marque toujours les esprits et a quasiment changé la face du monde en amenant partout ou presque la dégringolade des mœurs  : toutes les bornes anciennes de Dieu ont été renversées.

J’ai aussi vécu, via les média, la remontée des champs Elysées en 98, après la victoire de la France au Mondial et la renommée fulgurante qui s’en est suivie pour tous les joueurs. Chaque Français de 3 à  99 ans était devenu Zidane.

Ah oui, la France décadente a besoin de héros  ! Plus que des héros, elle a besoin de DIEUX, les DIEUX DU STADE  ! Des modèles surtout pour la jeunesse, des idoles auxquelles les jeunes peuvent s’identifier, et c’est en elles qu’ils mettent leur espérance, d’autant qu’ils voient leurs parents dans le même délire d’enthousiasme, comme si la face du monde et de leur propre quotidien en serait désormais changée.

La France n’est plus en bleu, on l’a repeinte en rose depuis le 15 juillet 2018 autour des 19h.

Mais j’ai été interpelée par plusieurs choses. Tant pis si je passe pour une rabat-joie. J’écoutais d’une oreille, dis-je, et j’ai entendu un commentateur s’écrier (ce devait être vers la fin du match), parlant de l’équipe de France  :

 »   C’est un monstre froid !  »  

Ouah, ce sont les termes que j’utilise pour désigner certains démons, surtout les serpents … Révélateur de ce qu’il y a de caché en arrière-plan ? Passons.

Quand le match est fini, je sors dans mon jardin, et là , gros étonnement. Alors que le ciel est bleu, soudain des gouttes d’eau tombent du ciel sur moi. Un nuage isolé, sorti de nulle part, vient de passer. Cela a duré moins d’une minute. C’était si insolite que j’ai compris que Dieu voulait me parler. Quelque chose m’est venu à  l’esprit  :  »  pluie de l’arrière saison  « . Mais je n’y ai prêté, sur l’instant, que peu d’attention. Puis je rentre. La télévision était restée allumée, et je vois  :

⇒ Poutine en arrière fond. Apparemment il n’a même pas serré la main de Macron, en tout cas le caméraman ne l’a pas relevé, ce qu’il n’aurait pas manqué de faire et qui aurait fait la manchette des journaux, si cela s’était produit. Guerre froide ou mépris ?

⇒ E. Macron, à  côté de la présidente croate, serrait les joueurs contre lui, quand soudain une pluie torrentielle s’est mise à  tomber. L’insensé était que, bien qu’arrivent très vite quantité de grands parapluies noirs pour protéger les  »  personnalités   » politiques, PERSONNE N’A SONGÉ À PROTÉGER E. MACRON DU DÉLUGE QUI TOMBAIT. Il faisait contre mauvaise figure bon cœur, mais adieu son beau costard, c’était un tissu dégoulinant et fripé. Adieu la coiffure bien nette, ses cheveux étaient plaqués sur son visage par le torrent qui descendait du ciel. Le représentant officiel de la France n’avait vraiment plus d’allure présidentielle. Même les joueurs accéléraient les étreintes, car embrasser E.Macron, c’était devenir comme lui, un chiffon trempé.

Et là , ce qui m’est venu dans le cœur, ce n’était plus  »  pluie de l’arrière saison  « , mais  »  douche froide  « 

DOUCHE FROIDE  !

Est-ce toute la France qui va devenir un chiffon trempé, fripé  et dégoulinant ?

Bien sûr que Dieu n’est pas étranger à  cela, tout comme à   »   l’oubli   »  d’un parapluie pour le président d’un grand pays  : un comble, si on y songe bien. Un oubli bien impensable alors que toute l’organisation avait été verrouillée pour qu’il n’y ait aucun faux pas. C’était ÉNORME… mais les commentateurs, prudemment, ont esquivé.

Dieu parle  ! Tout comme Il avait parlé à  la France lors de l’élection de François Hollande par une pluie diluvienne lors de la fête de la victoire, comme si le ciel pleurait à  grosses larmes, puis par la foudre qui s’était abattu sur l’avion du président français quelques heures plus tard, le contraignant à  rebrousser chemin. Là , ce n’était plus le deuil du ciel, mais la colère de Dieu qui se manifestait. Avec le recul, on peut comprendre pourquoi, puisque l’élection de F. Hollande signifiait le vote successif des lois les plus iniques qui soient, et par conséquent l’annonce de grandes malédictions prêtes à  s’abattre sur la France. Monsieur Macron a chaussé les mêmes pantoufles, en ne remettant aucune de ces lois en question.

Oui, Dieu parle  ; Je ne sais pas encore ce qu’Il a voulu dire hier, mais j’ai une certitude. La liesse française va être suivie d’une douche froide, d’une douche glacée, l’illusion va se transformer en désillusion, l’heure de grâce en temps de détresse, la grande fraternité, ou  »  communion   » (terme souvent employé hier) autour de ballon rond et de l’équipe de France, en cauchemar avec peut-être, au bout, une guerre civile.

Que restera-t-il alors de la grande fraternité inter-ethnique que symbolisait aussi cette équipe de France  ?

Regardez, au complet.

Je pourrais m’amuser en demandant pourquoi il n’y a pas de Bretons ou des Normands dans ce qui représente désormais la France dans le monde (j’habite la Normandie et je suis née en Bretagne. Soyons chauvins jusqu’au bout: pas de bretons ni de normands dans l’équipe des vainqueurs. Sans oublier l’Alsace et la Lorraine, absentes, elles aussi, avec bien d’autres régions de France). Le fait est que cette équipe est un agglomérat composite, vraiment pas représentatif de la France, mais d’une société artificiellement recomposée, souvent par des achats de joueurs étrangers, à  prix exorbitants.

Dans l’équipe croate, il n’y avait que des croates. Bref, c’était bien l’équipe de Croatie ! Sa défaite d’hier est, de fait, une victoire écrasante. Car au final, c’est le fric qui a donné l’avantage à  la France, pas la pugnacité ni les capacités de ses ressortissants. Bref, la France s’enorgueillit via ceux qu’elle n’a pas enfantés (ou bien peu !), mais cooptés à  grand renfort d’argent.

Au-delà , ce qui est évident autour de cette coupe du monde, et n’en déplaise à  un clan gauchiste qui veut rayer les nationalismes, les particulatismes, les racines culturelles et les identités ethniques, ce qui a éclaté partout et de manière hallucinante, c’est combien les gens s’identifient à  leur équipe de foot et à  leur hymne national ! Ouvrez les yeux, Messieurs les énarques, vous ne pouvez pas gommer l’Hexagone en le noyant dans une Europe composite, qui, elle, est tout sauf unie, contrairement à  nos footballers de toutes les couleurs. Eux ont été unis, le temps d’une saison, par un motif très puissant  : gagner pour changer leur propre vie, et cela impliquait de gagner collectivement pour pouvoir gagner individuellement. L’argent, la gloire fut-elle éphémère, devenir  »  l’idole des jeunes   » … quels puissants moteurs pour unir !

Mais cette douche froide qui arrive sur la France, que va-t-elle provoquer  ?

Je veux me raccrocher aux quelques gouttes rafraîchissantes que j’ai reçues (il faisait très chaud dehors, on était en plein soleil). Derrière la douche froide se prépare sans doute, je l’espère, une pluie de l’arrière saison, une bénédiction divine après un jugement sans doute dramatique, mais oh combien mérité !