Savez-vous que le gouvernement a décidé de profiter de la session extraordinaire du Parlement pour faire voter en catimini son projet de loi bioéthique ? Le remaniement ministériel n’a reporté cette intention que de quelques jours, pour son examen en séance d’ici fin juillet.

 

En seconde lecture, la loi risque d’être encore plus aggravée car, la semaine dernière, la Commission spéciale de l’Assemblée nationale y a ajouté de graves transgressions.

 

Alors que nous avons tous été choqués par le manque de moyens à disposition de

nos soignants, ce projet de loi bioéthique prévoit à nouveau le remboursement par la sécurité sociale de la congélation des ovocytes et de la PMA, sans aucune raison médicale.

 

Pire encore, les députés les plus transgressifs ont fait voter en commission :

  • L’extension du tri des embryons, pour écarter les porteurs d’anomalies chromosomiques comme la trisomie 21. C’est une étape de plus dans l’eugénisme. 
  • La légalisation de la ROPA (en clair, le « don » d’ovocyte dirigé d’une femme à une autre femme). Cette pratique résulte de la volonté de deux femmes de « bricoler » la procréation pour revendiquer d’être les « deux mères » de l’enfant. Non content d’escamoter le père, ce procédé éclate la maternité entre la génitrice et la gestatrice et brouille la filiation des enfants ainsi conçus.

Enfin le gouvernement vient de soutenir la réintroduction de dispositions rejetées par les sénateurs, et  qui mettent gravement en danger le respect de la dignité humaine et les générations futures : la fabrication d’embryons chimères homme-animal et dembryons transgéniques.

Il souhaite même réintroduire le procédé du bébé médicament (un double tri des embryons en vue de faire naître un enfant sélectionné pour utiliser ses cellules à la naissance). L’enfant n’est plus conçu pour lui-même, mais pour guérir un autre.

La crise sanitaire nous a rappelé que la vie  – toute la vie, de la conception à la fin de vie – mérite d’être protégée, en particulier aux âges où elle est plus vulnérable. 

Comment le gouvernement et les députés peuvent-ils s’entêter comme s’il ne s’était rien passé ? Veut-on d’un monde de plus en plus artificiel, où l’on cède aux caprices  individualistes au mépris des lois de la nature, où la médecine et l’argent de la sécurité sociale sont détournés de leur mission, où d’évidence les vies des plus fragiles sont dévalorisées voire rejetées ?

C’est pourquoi nous demandons – pendant qu’il est encore temps – de stopper ce projet de loi.

Et c’est avec vous et grâce à vous seulement, que nous pouvons agir en urgence. Nous avons besoin de votre soutien pour interpeller les parlementaires et utiliser tous les moyens possibles pour faire entendre notre voix.

 

Nous comptons sur vous : merci de nous aider à agir jusqu’au bout.

 

 

Tugdual Derville

Tugdual Derville

Délégué Général d’Alliance VITA

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