« Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres »(Galates 2:10).

Si les offrandes n’ont pas pour but d’acheter les faveurs de Dieu, comme nous l’avons vu, il n’en demeure pas moins vrai qu’elles sont absolument nécessaires pour répondre à  divers objectifs indiqués dans la Bible. A quoi destiner nos offrandes ? Voici quelques directions que la Bible nous propose :

Comme nous l’avons déjà  mentionné, il y a l’assistance aux pauvres ou dans une détresse financière (2 Corinthiens 8.4  ;  2 Corinthiens 9.1). Mentionnons cet exemple : « Car la Macédoine et l’Achaïe ont bien voulu s’imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem » (Romains 15.26). Ce secours envers les pauvres est un thème récurrent dans la Bible. Dans l’Ancienne Alliance, une dîme était recueillie tous les trois ans, en faveur des pauvres. Par ailleurs, il est écrit : « Celui qui a pitié du pauvre prête à  l’Eternel » (Proverbes19.17). Lorsque Jésus commence son ministère, il reprend cette prophétie d’Esaïe : « L’Esprit du Seigneur… m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres » (Luc 41:8). Bien avant que le monde séculier crée des associations pour venir en aide aux pauvres, les chrétiens l’avaient fait. Citons entre-autres : Saint Vincent de Paul, William Booth, Henri Dunant, David Wilkerson… Sans parler des milliers d’anonymes œuvrant dans des centaines d’associations.

L’apôtre Paul mentionne aussi l’aide qu’il a reçue pour exercer son ministère : « J’ai estimé nécessaire de vous envoyer mon frère Epaphrodite… par qui vous m’avez fait parvenir de quoi pourvoir à  mes besoins » (Philippiens 2.25). Il ajoute : « Car vous m’envoyâtes déjà  à  Thessalonique, et à  deux reprises, de quoi pourvoir à  mes besoins » (Philippiens 4.16). Il indique à  Tite ce devoir d’assistance envers ceux qui exercent un ministère : « Aie soin de pourvoir au voyage de Zénas, le docteur de la loi, et d’Apollos, en sorte que rien ne leur manque » (Tite 3.13). Les offrandes contribuent donc au soutien financier des ministères : « Car l’Écriture dit … l’ouvrier mérite son salaire » (1 Timothée 5.17/18). « De même aussi, le Seigneur a ordonné à  ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile » (1 Corinthiens 9.6/14).

Cependant ce n’est pas un droit absolu, et l’apôtre lui-même, a cherché à  vivre, dans la mesure du possible, du travail de ses propres mains (1 Corinthiens 4.12)*. S’il est vrai que « l’ouvrier mérite son salaire », il doit se garder de la cupidité. L’un des reproches que Dieu adresse aux sacrificateurs, c’est de se comporter comme des bergers qui tondent les brebis au lieu de les paître. Rien ne nous oblige à  donner à  quelqu’un qui est cupide, au contraire nous sommes invités à  nous éloigner de lui (1 Corinthiens 5.11).

  • *Note MAV: Oui Paul faisait cela, mais il s’est arrêté de coudre dès qu’il a reçu des offrandes lui permettant de vivre. Car quand il cousait les tentes, il n’oeuvrait pas pour le Royaume, n’annonçait pas l’évangile aux foules, ne guérissait pas les malades, ne chassait pas les démons. Sacré gâchis ! Car il a aussi ordonné que ceux qui prêchent l’évangile vivent de l’évangile. Combien de ministères  »  itinérants   » enterrés ou freinés face à  la mission dans laquelle ils étaient appelés, car le sytème pastoral s’est acccaparé indument dimes et offrandes au détriment des quatre autres ministères. Un jugement est en route: leurs églises se vident. Mais chaque chrétien, individuellement, est responsable devant Dieu de la destination de ses offrandes: les pauvres, bien entendu, mais aussi les ministères qui enseignent la pure parole de Dieu. Paul ordonne (Gal 6:6)  »  Faites PART de tous vos biens à  celui qui vous enseigne  « . Quelle est cette part   ? Un centième ? Trente pour cent ? Dieu ne change pas ses lois, quand ses lois sont parfaites. Cette part, c’est évidemment la dîme. Elle n’est pas faite pour payer des bâtiments. De tous temps, dans la Bible, elle était destinés à  soutenir les ministères plein temps (Lévites dans l’AT), et apportant la Parole de vie.
  • Je peux en parler librement. J’ai vécu cette injustice tout au long de mon ministère itinérant. Les « offrandes d’amour   » données par les églises que je visitais resemblaient souvent plus à  une aumone ou au salaire d’une femme de ménage qu’à  une offrande d’amour. Forcément, les assembléess avaient tant de frais avec leurs bâtiments, équpements et salaires ! Donc elles retenaient (pas toutes, Dieu merci !) une grande partie des offrandes que les gens avaient données en étant convaincus qu’elles seraient intégralement reversées à  l’orateur. Mais je n’ai certes aucun regret. Dieu a toujours pourvu, de manière surnaturelle, et ma foi n’a fait que se renforcer au fil du temps. Je sais que j’ai eu la meilleure part en ne regardant pas aux circonstances mais à  ce que la Bible disait !
  • Et je plains, franchement, tous ceux qui n’ont jamais appris à  marcher par la foi, et donc qui ne font que ce qu’ils croient être juste, À LEURS YEUX, et qui ont toujours de bons prétextes et justifications pour ne pas obéir aux préceptes bibliques. Ils passent souvent au large des bénédictions que Dieu avait préparées pour eux.  

Un conseil pour ce jour :
Soyez généreux, autant que vous le pouvez, et, afin que votre offrande ne tombe pas dans les mains de profiteurs et de cupides, demandez à  Dieu de vous donner du discernement.

Paul Calzada