« Ne touchez pas à mes oints ! » Deux articles sur le sujet

Note M.A.V. Ces deux articles se rejoignent tout en s’enrichissant mutuellement.

Il est bon d’être loyal quand nous défendons la vérité, et quand notre motivation est juste. Mais nous ne devons pas accorder notre loyauté à ceux qui répandent le mensonge, ni nous engager à les suivre.

« Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Eternel » (Prov. 17 :15).

Lorsque nous voulons découvrir ce qui est vrai et ce qui est faux, nous devons faire une enquête, écouter les deux parties, et aboutir à un jugement final.

« Un coeur intelligent acquiert la science, et l’oreille des sages cherche la science » (Prov. 18 :15).

Nous vivons à  une époque où l’on aime les phrases faciles à retenir et les clichés. Sur ce plan, les Chrétiens peuvent être comme les autres.

Quand la Bible nous demande de ne pas toucher aux « oints de Dieu« , que veut-elle dire exactement ?

Qu’est-ce qui compte réellement, mon opinion et la vôtre, ou ce que dit la Parole de Dieu ?

J’aimerais bien que ceux qui aiment répéter cette phrase étudient le contexte dans lequel elle a été prononcée. Qui étaient ceux que la Bible appelle les « oints de l’Eternel » ? Il s’agit des rois de la nation d’Israël (1 Sam. 12 :3, 5 ; 24 :6, 10 ; 26 :9, 11, 16, 23 ; 2 Sam. 1 :14, 16 ; 19 :21 ; Psaume 20 :6 ; Lam. 4 :20). Il s’agit aussi des prophètes et des patriarches (Psaume 105 :8-15 ; 1 Chron. 16 :15-22).

La première chose que nous devons remarquer est que le verbe « toucher » signifie « agresser physiquement » ou « tuer »Il ne signifie pas « dire publiquement la vérité sur quelqu’un ».

Par exemple, David a refusé de « toucher » (d’agresser physiquement ou de tuer) Saül, qui était roi d’Israël à  cette époque. Mais David, ainsi que le prophète Samuel, ont « touché » Saül, quand ils ont dénoncé la désobéissance du roi. Dieu avait demandé à Saül de frapper Amalek, et de dévouer par interdit tout ce qui lui appartient.

« Tu ne l’épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, boeufs et brebis, chameaux et ânes » (1 Sam. 15 :3).

Au lieu de cela, Saül se contenta d’un compromis, et épargna « les meilleures brebis et les meilleurs boeufs, afin de les sacrifier à l’Eternel » (v. 15).

Samuel lui dit que son attitude était de la rébellion, et que cette rébellion était aussi grave que la sorcellerie et l’idolâtrie (v. 24). Il ajouta que le royaume lui serait enlevé, parce qu’il n’avait pas obéi à Dieu. Saül admit qu’il avait craint le peuple, et qu’il avait obéi à sa voix.

Nous lisons dans 1 Samuel 16 :13-16 que David avait été oint comme roi, avant même que Dieu ait ôté la royauté à Saül. David a toujours refusé de s’attaquer physiquement à  Saül, mais il ne s’est pas privé de dire publiquement la vérité sur Saül.

Nous pouvons voir, dans 1 Samuel 26 :9, 11, 23, que David ne fit aucun mal physique à  Saül. Il se contenta de lui prendre sa lance et sa cruche.

Au verset 15, David reprend sévèrement Abner pour n’avoir pas gardé le roi, et lui dit même qu’il mérite la mort. Saül entend l’altercation et sort. David le reprend publiquement, devant toutes ses troupes. Il lui demande pour quelle raison il s’en prend à sa vie, puisqu’il est innocent. David prend même un ton de moquerie, en disant à  Saül qu’il s’est mis en marche « pour chercher une puce, comme on chasserait une perdrix sur les montagnes« . Saül manifeste alors une repentance temporaire, et regrette sa conduite violente, en s’accusant même d’être un insensé. David lui fait confiance, et lui fait remettre ses objets personnels, en proclamant qu’il n’a pas « voulu porter la main sur l’oint de l’Eternel » :

« David dit à  Abischaï : Ne le détruis pas ! Car qui pourrait impunément porter la main sur l’oint de l’Eternel ? Et David dit :

L’Eternel est vivant ! C’est à  l’Eternel seul à  le frapper, soit que son jour vienne et qu’il meure, soit qu’il descende sur un champ de bataille et qu’il y périsse » (1 Sam. 26 :9-10).

Saül avait été oint comme roi d’Israël. Il occupait une position d’autorité qui devait bientôt lui être enlevée. Mais David refusa toujours de porter la main sur le roi que Dieu avait oint, et de le chasser de sa position. Il savait pourtant qu’il devait lui succéder. Ce serait Dieu, et non David, qui devait chasser Saül de son trône (1 Sam. 26 :8-10).

Nous devons aussi remarquer un aspect important de cette histoire. C’était Saül qui poursuivait David, qui le chassait, et qui en voulait à  sa vie. Saül pensait que sa position était menacée, et il voulait tuer David, qui était innocent.

N’est-ce pas ce que nous voyons aujourd’hui ? Ceux qui occupent une position d’autorité poursuivent ceux qui ont été oints par Dieu, parce que ces derniers osent les braver, dénoncer ce qu’ils disent, et dévoiler leurs mauvaises actions. Occupant une position d’autorité, ces hommes ont habitué les gens à les écouter, et ils veulent réduire au silence ceux qui les dénoncent. Ils les poursuivent en les menaçant avec des versets bibliques, et en leur disant :

« Ne touchez pas aux oints de Dieu, sinon vous allez commettre un blasphème contre le Saint-Esprit, parce que vous critiquez un homme qui est aussi un homme de Dieu ! »

Ils ignorent que le blasphème contre le Saint-Esprit consiste à attribuer les miracles de Jésus à un mauvais espritMais ce n’est pas blasphémer contre le Saint-Esprit que de dénoncer les prétendus miracles accomplis par un homme ! Ce sont toujours ceux qui marchent selon la chair qui persécutent ceux qui marchent selon l’esprit, comme Saül l’a fait avec David. Ceux qui obéissent à l’Esprit de Dieu sondent Sa Parole pour se garder dans la vérité, malgré tout ce que leurs ennemis peuvent dire !

Il est intéressant de lire ce que l’apôtre Jean écrit dans Apocalypse 6 :9 :

« Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu’ils avaient rendu ».

Ils avaient été mis à mort parce qu’ils étaient restés attachés à la Parole de Dieu, malgré toute l’opposition qu’ils avaient subie, et ils étaient devenus des martyrs. Ce sont toujours ceux qui sont tombés dans l’apostasie qui haïssent ceux qui gardent la Parole de Dieu. Nous connaissons la fin de Saül. David avait été écarté de la bataille au cours de laquelle Saül et son fils Jonathan trouvèrent la mort. David était allé combattre les Amalécites. On lui amena un Amalécite qui avait les vêtements déchirés et la tête couverte de poussière. C’étaient des signes de deuil.

David l’interrogea, et l’homme lui dit qu’il avait tué Saül. David lui répondit :

« Comment n’as-tu pas craint de porter la main sur l’oint de l’Eternel et de lui donner la mort ? Et David appela l’un de ses gens, et dit : Approche, et tue-le ! Cet homme frappa l’Amalécite, qui mourut. Et David lui dit : Que ton sang retombe sur ta tête, car ta bouche a déposé contre toi, puisque tu as dit : J’ai donné la mort à l’oint de l’Eternel ! » (2 Sam. 1 :13-16).

Il est donc clair que « toucher l’oint de l’Eternel » signifie « agresser physiquement » ou « tuer« . Si vous prenez ce mot au sens figuré, ou si vous le spiritualisez, vous pouvez lui faire dire ce que vous voulez ! Dans 2 Samuel 1 :17-19, nous voyons David prendre le deuil à cause de Saül, et ordonner que les enfants de Juda apprennent le cantique funèbre qu’il composa à cette occasion :

« Voici le cantique funèbre que David composa sur Saül et sur Jonathan, son fils, et qu’il ordonna d’enseigner aux enfants de Juda. C’est le cantique de l’arc : il est écrit dans le livre du Juste : L’élite d’Israël a succombé sur tes collines ! Comment des héros sont-ils tombés ? »

David parle de ceux qui ont « succombé ». David n’a trouvé aucun plaisir au fait que Saül était tombé dans l’apostasie et qu’il avait connu une telle fin. Mais il a pleuré.

La plupart de ces prétendus « oints de Dieu » enseignent la Parole de Dieu hors de son contexte. Il n’est donc pas surprenant qu’ils citent un verset de l’Ecriture hors de son contexte, et qu’ils en tordent le sens dans le but d’assurer leur protection. Ceux qui s’écrient : « Ne touchez pas aux oints de l’Eternel ! » pensent qu’ils accomplissent les oeuvres de Dieu. Mais ils examinent rarement les faits qui leur sont présentés.

Ils ne remettent pas en cause ceux qui les enseignent, et ne veulent pas écouter ceux qui leur présentent autre chose. Ils se bouchent eux-mêmes les oreilles pour ne pas entendre la vérité ! Parfois, même quand on leur a prouvé qu’ils avaient écouté des faux enseignements et des fausses prophéties, ils n’en ont cure, mais préfèrent s’attacher à des gens célèbres qui s’efforcent de gagner leur loyauté. Ils refusent d’écouter la raison, qui est leur pire ennemi !

Ils ne réalisent pas qu’ils ont subi un véritable conditionnement, comme les chiens de Pavlov, et qu’ils réagissent toujours de la même manière. Il est temps de briser ce joug ! Que devons-nous donc faire ? Il est facile de ne pas dénoncer le mensonge. Mais il est devenu facile de dénoncer ceux qui révèlent le mensonge !

Combien de gens vous diront :

« Ne touche pas à l’oint de l’Eternel ! »

Mais combien ont vraiment cherché à  étudier les arguments que pourraient leur présenter ceux qui ont pris la peine de découvrir la vérité concernant ces prétendus « oints » ? Très peu, je peux vous le dire par expérience ! Pourquoi donc ? Parce que la plupart n’ont pas eu accès à ces informations. Pour être plus précis, je dirais plutôt qu’on ne leur a pas permis d’avoir accès à ces informations !

Je le répète : pourquoi ? Ce fut un apôtre nommé Paul qui eut l’occasion de dire que les Béréens étaient plus nobles que les autres. Pour quelle raison ? Parce qu’ils sondaient les Ecritures pour vérifier si ce que Paul leur enseignait était exact. Ceux qui font cela aujourd’hui voient les partisans de leurs enseignants favoris leur reprocher de « toucher à l’oint de l’Eternel » !

Paul n’a jamais dit aux Béréens : « Ne touchez pas à l’oint de l’Eternel ! Ne faites aucun mal à Ses prophètes ! ». Vous n’entendrez jamais un véritable apôtre vous dire cela, et vous ne verrez jamais cela écrit dans le Nouveau Testament, pas une seule fois !

Pourquoi donc ? Pourtant, Paul faisait l’objet de critiques. Pourquoi n’a-t-il jamais dit cela ? Au contraire, Paul considère que ceux qui vérifiaient ce qu’il enseignait étaient « plus nobles » que les autres. Cela signifie qu’ils étaient de meilleures brebis que les autres.

Êtes-vous noble ? Ou suivez-vous toujours le courant dominant ? Acceptez-vous de prendre position en faveur de la Parole de Dieu, malgré les critiques ? Ou préférez-vous suivre des moutons qui courent vers le précipice ?

Si vous empêchez les gens de sonder les Ecritures et de dénoncer les faux enseignements, comme David a osé dénoncer Saül, et si vous affirmez qu’ils ne doivent pas « toucher aux oints de l’Eternel », vous empêchez ceux qui ont la Parole de Dieu de l’utiliser correctement !

David lui-même, alors qu’il était devenu roi, a accepté d’être sévèrement repris et corrigé par le prophète Nathan. Il ne lui a pas répondu :

« Ne touche pas à l’oint de l’Eternel ! »

Il n’a pas cherché à se protéger en utilisant ce verset. Aucun partisan d’un ministère quelconque ne devrait donc le faire.

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Qui sont les « oints » ?

« Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité » (Jean 17 :17).

Si quelqu’un n’enseigne pas la Parole de Dieu correctement, il n’enseigne pas la vérité, même s’il affirme qu’il est « oint », et même s’il possède un « grand ministère » qui obtient de grands résultats. Comment vont donc agir ceux qui sont réellement des hommes et des femmes que Dieu a oints ? Vont-ils vous empêcher de contrôler dans la Parole de Dieu si leurs enseignements sont justes ? Non, évidemment ! L’ancien de l’Eglise doit être :

« attaché à  la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1 :9).

Les véritables apôtres n’ont jamais affirmé qu’ils étaient « oints ». Ils ne parlent pas comme cela ! Ils ne disent pas : « Ne touchez pas aux oints de Dieu ! » Ceux qui sont réellement oints de Dieu ne décourageront jamais les gens de discerner la vérité. Ils aiment assez les brebis du Seigneur pour vouloir les protéger de l’erreur. Ils veulent les voir grandir. Ils aident les brebis à  grandir et à  réfléchir par elles-mêmes.

Notre onction est celle du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l’Esprit de Vérité. Il ne ferme jamais les yeux sur le mensonge, mais le dénonce chaque fois que cela est nécessaire. Il est toujours prêt à  nous enseigner la Vérité de la Parole de Dieu, pour nous éloigner de l’erreur et du mensonge. Nous devons donc nous poser cette question :

« Qui sont les « oints de Dieu » ? »

La Bible nous dit que tout le Corps de Christ a reçu l’onction de Dieu. Ce ne sont pas seulement certains membres du Corps de Christ qui sont oints.

« Car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui ; c’est pourquoi encore l’Amen par lui est prononcé par nous à  la gloire de Dieu. Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l’Esprit » (2 Cor. 1 :20-22).

Permettez-moi de poser la question suivante à  ceux qui prétendent que nous ne devons pas « toucher aux oints de l’Eternel » :

« Croyez-vous que seuls certains ministères sont « oints », ou admettez-vous que tout le Corps de Christ est oint ? »

Si c’est tout le Corps de Christ qui est oint, cessez donc d’utiliser ce verset tiré de l’Ancien Testament, comme si seules certaines personnes étaient aujourd’hui ointes, à l’instar des rois et des prophètes de l’Antiquité ! Le Nouveau Testament considère comme « oints » tous ceux qui ont reçu le Seigneur Jésus dans leur coeur, et qui ont été baptisés pour former le Corps de Christ (1 Cor. 12 :13). Les « oints » ne sont pas seulement un petit groupe d’hommes qui sont les prétendus « dirigeants » de l’Eglise, comme l’étaient les prophètes et les rois de l’Ancien Testament. Tout le Corps de Christ est oint.

Ceux qui font des menaces et qui forcent les gens à se taire, quand ces derniers discernent quelque chose qui ne va pas dans leur ministère, sont ceux-là  mêmes qui persécutent les oints de Dieu !

Car tous les Chrétiens partagent la même onction. Réfléchissez bien à cela, avant de chercher à  protéger votre ministère favori, en disant : « Ne touchez pas à  l’oint de l’Eternel ! » Ne menacez pas de ce verset ceux qui sondent les Ecritures ! Car il se peut que ce soit vous qui soyez en train de toucher à l’Oint de l’Eternel, à Jésus, l’auteur de Sa Parole, qui est la Vérité !

Le Nouveau Testament nous enseigne que tous les Chrétiens ont reçu la même onction, et ont reçu le même Saint-Esprit.

« Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés » (1 Jean 2 :27).

Comment le Saint-Esprit nous enseigne-t-Il ? Par la Parole de Dieu. C’est par la Parole de Dieu que nous pouvons distinguer la vérité de l’erreur. Un peu plus tôt, Jean avait dit :

« Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce qu’aucun mensonge ne vient de la vérité « 

(1 Jean 2 :20-21).

Si donc quelqu’un annonce un mensonge concernant Christ ou Sa Parole, il ne parle pas par l’Esprit de Dieu et ne présente pas la vérité.

C’est de cela que parle Jean. Il dit les choses très simplement, pour que tout le monde puisse comprendre. Jean nous dit que nous connaissons déjà  la vérité, parce que nous sommes nés de nouveau, et parce que les enseignements du Seigneur dans le Nouveau Testament circulaient déjà  dans toute l’Eglise. Quand nous écoutons quelqu’un nous enseigner, nous devons toujours nous poser les questions suivantes :

« Enseigne-t-il la Bible telle qu’elle est, ou est-il en train de nous présenter une interprétation humaine de la Bible, dans le but de nous conduire dans une expérience ?

Croit-il être animé par le Saint-Esprit, alors qu’il est en fait animé par un autre esprit ? »

La saine doctrine nous garde en communion avec Jésus. Si quelqu’un vous demande de ne pas vous soucier de la doctrine, et de ne rechercher que l’amour ou une expérience, fuyez, parce qu’il s’agit d’un mensonge !

La Bible dit :

« Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à  vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! car celui qui lui dit : Salut ! participe à  ses mauvaises oeuvres » (2 Jean 1 :9-11).

Et aussi :

« Je te rappelle l’exhortation que je te fis, à  mon départ pour la Macédoine, lorsque je t’engageai à  rester à  Ephèse, afin de recommander à  certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines, et de ne pas s’attacher à  des fables et à  des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu’elles n’avancent l’oeuvre de Dieu dans la foi » (1 Tim. 1 :3-4).

Où pouvons-nous trouver la saine doctrine ? Dans la Bible, bien entendu !

« Mais il ne permit à personne de les opprimer, et il châtia des rois à cause d’eux : Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à  mes prophètes ! » (Psaume 105 :14-15).

Qui est Celui qui ne permit à personne de toucher à Ses oints ? C’est Dieu ! Tout le peuple d’Israël devait être un royaume de sacrificateurs et de rois pour Dieu. Il avait été mis à part pour servir le Seigneur, et c’est Dieu qui empêchait qu’on lui fasse du mal. Nous avons que c’est de cela qu’il s’agit dans le contexte, car il est écrit au verset 13 :

« Et ils allaient d’une nation à l’autre et d’un royaume vers un autre peuple ».

– Les prophètes et les rois d’Israël ne se souciaient pas trop de ce que les autres racontaient à leur propre sujet, mais ils se souciaient de ce que leurs ennemis racontaient sur Dieu. C’est ce qu’il faut demander aujourd’hui à ceux qui veulent protéger les « oints de l’Eternel » :

« Que voulez-vous protéger, la Parole de Dieu, ou un homme ? »

C’est Dieu Lui-même qui protège Ses oints :

« Je sais déjà  que l’Eternel sauve son oint ; Il l’exaucera des cieux, de sa sainte demeure, par le secours puissant de sa droite. Ceux-ci s’appuient sur leurs chars, ceux-là  sur leurs chevaux ; nous, nous invoquons le nom de l’Eternel, notre Dieu » (Psaume

20 :6-7).

‘ « L’Eternel est la force de son peuple, il est le rocher des délivrances de son oint » (Psaume

28 :8).

Il est essentiel de ne jamais juger un homme, car sa destinée éternelle est entre les mains de Dieu. Mais si nous discernons que leurs enseignements sont destructeurs, la Bible nous demande de juger. Il s’agit d’un ordre. Si vous demandez à quelqu’un de ne pas juger, en lui disant de « ne pas toucher à l’oint de l’Eternel », vous leur demandez en fait de désobéir à  Dieu. C’est clair et simple !

Cela n’a absolument rien à voir avec le fait de ne pas toucher aux oints de l’Eternel. Si nous citons ce verset hors de son contexte, nous ne faisons qu’étaler notre ignorance de la Parole.

L’interdiction de toucher aux « oints de l’Eternel » nous empêche d’exercer notre jugement biblique.

Ceux qui demandent de « ne pas juger », tout en s’efforçant d’expliquer à tout le monde qu’ils doivent juger selon la Bible, ne se rendent pas compte de la contradiction. Pour eux, le fait de dire : « Ne jugez pas ! » est déjà un jugement en soi. C’est la Parole de Dieu que nous devons utiliser, quand nous jugeons quelqu’un. Il ne s’agit pas de notre jugement personnel, mais du jugement de Dieu. En obéissant au commandement de juger selon la Parole, nous faisons exactement ce que Jésus nous demande, c’est-à -dire de « juger selon la justice« .

Dans Jean 7:24, Jésus a dit :

« Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice ».

Vous voyez bien que Jésus nous demande de juger ! En outre, si nous étudions Matthieu 7 :1-5 dans le contexte, nous voyons que si nous enlevons la poutre qui est dans nos yeux, nous pourrons aider nos frères.

Il semble que beaucoup de Chrétiens préfèrent écouter les hommes, au lieu d’écouter Dieu. Car ils doivent bien comprendre le contexte des passages de la Bible qu’ils citent. Ceux qui se sont eux-mêmes nommés conducteurs de l’Eglise ont enseigné aux gens à raisonner comme ils le souhaitent, parce qu’ils se sont eux-mêmes déclarés « oints ». Ils ont appris à leurs partisans à citer ces versets à ceux qui les reprennent, pour assurer leur propre protection. Le problème est évident. Mais ils ne peuvent que citer quelques versets choisis pour fermer la bouche à tout le monde !

Pierre, Paul et Jean ont passé beaucoup de temps à  juger, comme la Bible demande de le faire. De nombreuses épîtres ont été écrites pour juger les faux enseignements, et pour enseigner la vérité en réfutant l’erreur. Dans 2 Timothée 2 :17, Paul met en garde Timothée contre les hérésies enseignées par deux hommes, dont il révèle publiquement les noms. Plus loin, dans la même épître (4 :10), Paul juge encore, en mettant en garde contre un homme nommé Démas. Lorsqu’il s’agit de faux docteurs, Paul ne se prive pas de juger !

Rappelez-vous que ses lettres sont inspirées par le Saint-Esprit. Nous avons donc l’obligation de juger les fausses doctrines.

Dans l’épître aux Hébreux, l’auteur nous dit que

« la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à  discerner ce qui est bien et ce qui est mal » (Hébreux 5 :14).

Il faut du temps pour apprendre à  grandir dans le discernement. Seuls les bébés en Christ et les immatures peuvent affirmer que nous ne devons jamais juger. Réfléchissez bien à cela.

Nous ne devons pas rester passifs, quand nous voyons que certaines « révélations spirituelles » viennent modifier la Parole de Dieu, quand on abandonne les doctrines fondamentales de la Bible pour s’attacher à des « nouvelles révélations », ou quand certains se laissent aller à  leurs visions, leurs rêves et leurs visitations angéliques pour interpréter la Bible à leur façon !

Nous devons le dénoncer ! C’est ce que la Bible exige. Nous devons rester attachés « à  la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1 :9).

Il ne s’agit pas de notre opinion personnelle. Nous ne sommes pas en train de persécuter certaines personnes parce qu’elles ne nous plaisent pas ! Il s’agit de la doctrine biblique, celle que nous devons pratiquer. Ceux qui discernent l’erreur doivent éviter ceux qui la répandent :

« Je vous exhorte, frères, à  prendre garde à  ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Eloignez-vous d’eux » (Rom. 16 :17).

Dieu nous a donné la Vérité objective, pour que nous vivions par elle. Il ne nous a pas révélé une vérité tellement vague et imprécise que tout le monde doive l’interpréter à  sa manière. Mais Il nous a donné des instructions très claires, qui sont toujours valables et applicables aujourd’hui.Dieu nous a donné des moyens objectifs de connaître la Vérité, pour que nous marchions avec Lui en obéissant à Sa Parole écrite.

Les brebis entendent la voix du bon Berger, telle qu’ils la trouvent dans Sa Parole. Ils n’écouteront pas les paroles que des hommes prétendent avoir reçues de Dieu. Les brebis du Seigneur sont attirées à Sa Parole. Ils y trouvent la réponse à toutes leurs questions. Si certains se prétendent « oints de Dieu » et « conduits par l’Esprit », tout en enseignant régulièrement des choses contraires à  la Parole, ou hors de leur contexte biblique, vous pouvez être certains qu’ils ne sont pas conduits par l’Esprit dans toute la vérité. C’est particulièrement important quand il s’agit des doctrines fondamentales de la Bible.

Bien entendu, cela ne signifie pas que tout ce que nous enseignons sera toujours parfaitement exact. Il faut du temps pour étudier les Ecritures et pour parvenir à une compréhension correcte de la Parole. Mais c’est notre objectif. Si quelqu’un tord la Parole de Dieu ou la réduit en pièces, s’il en modifie ou en rejette le sens, nous pouvons en conclure qu’il n’a pas passé assez de temps à l’étudier, ou qu’il ne s’en est pas soucié. Il ne devrait en aucun cas l’enseigner. S’il persévère dans ses erreurs ou ses mensonges, il ne faut plus hésiter à le dénoncer, pour protéger les bébés en Christ, les immatures et les naïfs. Il faut les empêcher d’absorber un tel poison.

La seule parade est d’avertir le public en général des fausses doctrines qui circulent déjà, et qui minent les fondements de notre foi. Nous sommes tous censés devoir veiller sur nos frères, et certains sont appelés à veiller sur l’Eglise. Si nous choisissons d’ignorer cette nécessité, nous aurons du sang sur les mains

(Actes 20 :26).

Si nous choisissons d’avertir les Chrétiens menacés, nous serons animés de l’amour et de la sollicitude dont Jésus-Christ Lui-même a fait preuve.


L’original de cet article peut être consulté en anglais sur le réseau Internet, à  l’adresse suivante :

http://www.letusreason.org/Pent47.htm

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que la source soit indiquée.




 

 

DEUXIÈME ARTICLE : Ne touchez pas à mes oints, par Hank Hanegraaf

On entend à  longueur de temps que nous ne devons jamais critiquer les ministères, qui sont les « oints » de Dieu, sous peine d’être sévèrement jugés par le Seigneur. Ceux qui disent cela veulent en général réduire au silence tous ceux qui remettent en question un ministère ou ses enseignements. On veut ainsi nous empêcher d’utiliser le discernement spirituel dont nous avons tellement besoin en ces temps d’apostasie !
Mais que veut réellement dire le Seigneur ?

Les intouchables.

Dans Son Sermon sur la Montagne, Jésus-Christ exhorte Ses disciples à  ne pas juger les autres d’une manière hypocrite, ou pour défendre leur propre justice. Mais est-ce cela que font les Chrétiens, quand ils remettent en question les enseignements de certains évangélistes et prédicateurs, présentés comme les « oints de Dieu » ? Beaucoup d’entre eux, qui se proclament « oints« , prétendent qu’on ne doit pas les critiquer, et beaucoup de leurs partisans nous disent, quand on critique leur champion : « Ne touchez pas aux oints de Dieu ! »

Certains ministères ajoutent que de telles critiques entraînent littéralement de graves conséquences.

Kenneth Copeland, célèbre « prédicateur de la foi, » affirme, dans l’un de ses messages enregistrés sur cassette :

– « Certains, aujourd’hui, tentent de se poser en juges du ministère dont je suis responsable, ou du ministère dont Kenneth Hagin est responsable…Je connais plusieurs personnes qui nous ont critiqués, et qui nous ont accusé de faire partie de la « secte de Tulsa. » Certains d’entre elles sont aujourd’hui mortes prématurément, et plusieurs souffrent de cancer. »

En outre, on peut constater les mêmes dispositions dans de nombreux groupes impliqués dans la « couverture spirituelle« , ou d’autres formes de direction autoritaire, dans toutes sortes d’églises, établies ou marginales. Les dirigeants de ces groupes sont considérés en général comme ayant un appel divin unique, qui leur donne le droit d’exercer une autorité inconditionnelle. Contester la moindre de leurs paroles ou de leurs actions revient pratiquement à contester Dieu Lui-même !

Les avocats d’une telle autorité affirment que les Ecritures confirment leurs vues. L’un de leurs passages essentiels est le Psaume 105 : 15 :

« Ne touchez pas à mes oints, Et ne faites pas de mal à mes prophètes ! »

Toutefois, un examen attentif de ce passage révèle qu’il n’a rien à voir avec le fait de remettre en question les enseignements de ces dirigeants.

Il faut d’abord bien noter que, dans l’Ancien Testament, les « oints de Dieu » font référence aux rois d’Israël (1 Samuel 12 : 3, 5 ; 24 : 6, 10 ; 26 : 9, 11, 16, 23 ; 2 Samuel 1 : 14, 16 ; 19 : 21 ; Psaume 20 : 6 ; Lam. 4 : 20).

Parfois, cette expression caractérise la descendance royale de David (Psaume 2 : 2 ; 18 : 50 ; 89 : 38, 51).;Elle ne concerne pas en général les prophètes et les enseignants de la Parole. Certes, le Psaume 105 : 15 mentionne aussi les prophètes.

Mais, dans le contexte de ce Psaume, cette référence concerne les patriarches en général (voir les versets 8 à  15 et 1 Chroniques 16 : 15-22), et Abraham en particulier, que Dieu appelle « prophète » (Genèse 20 : 7). Il est donc très discutable de prétendre que ce verset puisse être appliqué à des dirigeants chrétiens aujourd’hui, au sein du Corps de Christ. Même si ce texte pouvait être appliqué à  certains ministères modernes, nous devrions respecter le contexte de ce verset. En effet, les expressions « ne touchez pas » et « ne faites pas de mal » signifient qu’il ne faut pas leur porter physiquement atteinte. Ce sont des expressions associées à  des mauvais traitements physiques.

Il est donc clair que ce verset du Psaume 105 : 15 ne peut absolument pas concerner le problème de la remise en question des enseignements d’un quelconque « oint de Dieu. »

En outre, même si nous avons accepté cette mauvaise interprétation du Psaume 105 : 15, comment allons-nous reconnaître ceux que nous ne devons pas « toucher » ?

Qui sont réellement les « oints et les prophètes de Dieu » ?

Devrions-nous reconnaître comme prophètes ceux qui se proclament tels, comme Sun Myung Moon, Elizabeth Clare Prophet, et pratiquement tous les dirigeants de sectes ? Parce qu’on raconte qu’ils ont accompli des miracles ? L’Antichrist et le Faux Prophète eux-mêmes correspondront à  ces critères (Apoc. 13 : 13-15 ; 2 Thes. 2 : 9) !

Non, les représentants de Dieu sont connus avant tout pour la pureté de leur caractère et de leur doctrine

(Tite 1 : 7-9 ; 2 : 7-8 ; 2 Cor. 4 : 2 ; voir aussi 1 Tim. 6 : 3-4).

Si tous ceux qui prétendent parler au nom de Dieu ne peuvent pas correspondre aux critères bibliques du caractère et de la doctrine, nous n’avons aucune raison d’accepter leurs prétentions, et aucune raison de craindre d’être rejetés par Dieu si nous les critiquons, ou si nous critiquons leurs enseignements. En fin de compte, si un seul Chrétien peut être considéré comme « oint, » tous les Chrétiens peuvent l’être aussi.

Car c’est uniquement dans ce sens que ce mot est employé dans le Nouveau Testament, le cas de Christ mis à part. Il est écrit dans 1 Jean 2 : 20 :

« Pour vous (tous les Chrétiens), vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. »

Ainsi, aucun Chrétien n’a le droit d’invoquer un statut spirituel spécial, au-dessus des autres, en tant « qu’oint de Dieu » intouchable ! Aucun enseignement, aucune pratique, ne doit pouvoir échapper à notre jugement biblique critique, surtout s’il s’agit de conducteurs influents.

Bibliquement, quand on exerce l’autorité, on doit en rendre compte (par exemple, dans Luc 12 : 48). Plus notre responsabilité est grande, et plus nous devons en rendre compte, devant Dieu et devant Son peuple.

Les docteurs et les enseignants doivent prendre un soin extrême à ne pas égarer les Chrétiens, car leur appel est associé à un jugement divin très strict (Jacques 3 : 1). Ils devraient donc être reconnaissants, quand certains Chrétiens sincères prennent le temps de corriger des erreurs de doctrine qu’ils peuvent prêcher aux foules. Et même si ces critiques n’étaient pas fondées, ils devraient y répondre comme le demandent les Écritures : pour corriger une critique doctrinale injustifiée, en instruisant avec douceur (2 Tim. 2 : 25).

Mais ce problème comporte aussi un autre aspect : souvent la critique vient d’un esprit mal disposé et pécheur, qui pousse à la rébellion et à la division inutile. Les Chrétiens doivent respecter leurs conducteurs, ceux que Dieu leur a donnés (Héb. 13 : 17). Car ils ont la tâche d’assister l’Église dans sa croissance spirituelle, et pour la compréhension de la doctrine (Ephésiens 4 : 11-16). En même temps, les Chrétiens doivent savoir que des faux docteurs se lèveront au milieu d’eux (Actes 20 : 28 ; 2 Pierre 2 : 1). Il est donc impératif pour nous de juger toutes choses selon les Ecritures, qui loue, par exemple, les Béréens pour ce qu’ils ont fait : examiner soigneusement les enseignements de Paul, à la lumière des Ecritures (Actes 17 : 11). La Bible est utile non seulement pour prêcher, enseigner et encourager, mais aussi pour corriger, censurer et reprendre (2 Tim. 4 : 2).

En fait, les Chrétiens ont la responsabilité de proclamer toute la volonté de Dieu, et de mettre en garde les autres contre les faux enseignements et les faux docteurs

(Actes 20 : 26-28 ; voir aussi Ezéchiel 33 : 7-9 et 34 : 1-10).

Nous ferions donc bien n’écouter les avertissements répétés de l’Écriture, qui nous met en garde contre les fausses doctrines (Rom. 16 : 17-18 ; 1 Tim. 1 : 3_’ et 4 : 16 ; 2 Tim. 1 : 13-14 ; Tite 1 : 9 et 2 : 1), et qui nous demande aussi de les signaler aux Chrétiens (2 Tim. 4 : 6). Puisque la Bible nous demande si souvent de le faire, nous ne pouvons être accusés d’agir contrairement à la Bible, si nous le faisons.

Voici ce que Charles Spurgeon disait, à propos des faux docteurs :

– « Je ne peux pas supporter les fausses doctrines, quelle que soit la beauté de leur emballage. Voudriez-vous que je mange un mets empoisonné, simplement parce qu’il m’est présenté dans la plus fine vaisselle ? Je suis indigné quand j’entends un homme présenter au peuple un autre Èvangile avec des paroles séductrices. Il n’hésite pas à faire un véritable commerce d’âmes. Je m’étonne que l’on puisse employer de douces paroles à l’égard d’un tel homme. On peut m’accuser de bigoterie. Appelez cela comme vous le voulez. Mais c’est la même bigoterie que celle de Jean, le disciple de l’amour, qui écrivait :

« Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense. Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! car celui qui lui dit : Salut ! participe à ses mauvaises oeuvres » (2 Jean 8-11).

… « Puisse Dieu faire que nous agissions tous ainsi ! Sinon, nous privons notre vie spirituelle de toute colonne vertébrale, et nous remplaçons une honnête virilité par un fatras de flatteries mutuelles et de timide bouille verbale. Celui qui ne hait pas le mensonge n’a aucun amour pour la vérité ! Et celui qui met la parole des hommes sur le même plan que la Parole de Dieu n’est pas lui-même régénéré dans son coeur. Oh, si certains de vous étaient comme vos pères, vous n’auriez pas toléré aujourd’hui que l’Evangile soit enfoui sous des tonnes d’ordures par les hommes que vous avez vous-mêmes choisis ! L’apôtre était bien inspiré par Dieu quand il a dit :

« Mais, quand nous- mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit maudit ! » (Galates 1 : 8).

… Selon l’esprit efféminé qui règne aujourd’hui, il aurait dû dire :  « Parlons-lui gentiment en privé, mais sans faire de vagues ! Sûrement que ce cher frère a ses propres manières originales de penser. Nous ne devons pas remettre en question sa liberté. Il croit certainement la même chose que nous. Il n’y a qu’une petite différence dans les termes ! » « Ce n’est que de la trahison envers Christ, de la perfidie à l’égard la vérité, et de la cruauté envers les âmes. » Si nous aimons notre Seigneur, nous garderons Ses paroles, et nous tiendrons ferme dans la foi ! Nous nous séparerons des faux docteurs ! Cela n’est pas contraire à l’amour. Car la meilleure preuve d’amour pour ceux qui sont dans l’erreur consiste à  ne pas fraterniser avec eux dans leur erreur, mais de rester fidèles à Jésus-Christ en toutes choses. » 

Voici encore ce que ce même Charles Spurgeon disait, à propos de la « lamentable indifférence » qu’il rencontrait à son époque :

– « Ceux qui s’opposent à nous nous ont comparés au petit garçon de la fable qui criait : « Au loup ! » Toutefois, la comparaison est mauvaise, car, quand il criait : « Au loup ! », il n’y en avait aucun. Alors que quand nous crions : « Au loup ! », il y en a des douzaines, qui hurlent si fort qu’il nous serait superflu de crier, s’il n’y avait cette lamentable indifférence qui a plongé dans un profond sommeil ceux qui devraient garder le troupeau. Ces choses sont si évidentes pour nous que nous pensons que nos déclarations sont seulement destinées à exprimer ce qui est de notoriété publique. Ou bien c’est nous qui rêvons, ou ce sont nos frères qui rêvent ! Que les fidèles jugent qui sont ceux qui dorment ! »

J. Gresham Machen avait exprimé certaines pensées profondes en ce qui concerne les conducteurs qui se contentent « d’aimer » tout le monde, sans s’occuper de ce qu’ils enseignent :

– « Ce désastre préfigure ce qui va se produire, en raison de l’optimisme des églises d’aujourd’hui. En apparence, notre vie ecclésiastique semble progresser, comme elle l’a toujours fait : les cabines sont confortables et pleines de passagers ; l’orchestre joue des airs entraînants ; les rangées de fenêtres illuminées brillent joyeusement dans la nuit. Mais, pendant ce temps, la mort rôde en dessous. Dans cette époque de tous les périls, il y a des conducteurs qui disent que tout va très bien ; il y a des conducteurs qui refusent toute controverse et qui poussent à  la paix à  tout prix. Ils proclament que l’Eglise est parfaitement loyale et véridique en tout. « Que Dieu leur pardonne une telle attitude, frères !

Je le dis de tout mon cœur : que Dieu puisse leur pardonner tout le mal qu’ils font aux enfants du Seigneur ; que le Saint-Esprit leur ouvre les yeux, tant qu’il est encore temps ! Pendant ce temps, pour beaucoup d’églises, le grand navire vogue en prenant, au mieux, le risque d’une grande catastrophe. »

Voici encore ce que déclarait Charles Spurgeon, en ce qui concerne le fait de prendre position :

(« Calvin »)

– « Nous sommes prêts à  admirer un homme qui était ferme dans la foi, il y a quatre cents ans… Mais aujourd’hui, un tel homme serait une peste, et devrait être réduit au silence… Imaginez pourtant qu’à cette lointaine époque des hommes comme Luther, Zwingli ou Calvin aient dit : « Le monde est détraqué. Si nous essayons de le changer, nous n’allons faire qu’un grand chahut, et nous allons attirer sur nous l’opprobre. Enfermons-nous dans notre chambre, mettons nos bonnets de nuit, dormons sans tenir compte de ces temps mauvais, et peut-être, quand nous nous réveillerons, que les choses iront mieux ! »

« Une telle conduite de leur part ne nous aurait laissé qu’un héritage d’erreur et de mensonge. Siècle après siècle, nous aurions sombré dans des profondeurs infernales, et les marécages empestés de l’erreur nous auraient tous engloutis. Ces hommes ont trop aimé la foi et le nom de Jésus pour supporter qu’on les foule aux pieds.

(Luther)

« Il en est aujourd’hui comme au temps de la Réforme. Il est urgent de prendre une décision. Ce jour appelle un homme, où donc est l’homme de ce jour ? Nous qui avons reçu l’Evangile de la main des martyrs, oserions-nous le traiter avec négligence, oserions-nous rester assis en écoutant des traîtres le renier, eux qui prétendent l’aimer, mais qui, à l’intérieur, en rejettent chaque ligne ! Attention, messieurs, il y a encore des temps qui viennent. Si le Seigneur ne Se hâte pas reparaître, d’autres générations viendront, et ces générations seront souillées et lésées, si, aujourd’hui, nous ne sommes pas fidèles à Dieu et à Sa vérité ! Nous sommes parvenus à  un croisement. Si nous tournons à  droite, dans la bonne direction, nos enfants et les enfants de nos enfants nous suivront sur ce chemin. Mais si nous tournons à gauche, les générations à venir maudiront nos noms, parce que nous aurons été infidèles à Dieu et à Sa Parole ! »

« Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu’ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact«  (Actes 17 : 10-11).

« Ecris à  l’ange de l’Eglise d’Ephèse : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or. Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs ; que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé. Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres ; sinon, je viendrai à  toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes » (Apoc. 3 : 1-5).

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Article de Hank Hanegraaf. L’original peut être consulté en Anglais à  l’adresse suivante : http://www.myfortress.org/TouchNotMineAnointed.html

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.

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