« Ami,  prête-moi trois pains, car  un de mes amis  est arrivé de voyage chez moi… «  (Luc 11.5/6)

Peut-être vais-je vous choquer, mais j’aime ce dormeur  ! Même s’il dort, il a des provisions, il a du pain ! Alors qu’il est couché, il est dérangé dans sa quiétude par l’appel de son ami qui lui demande du pain. Soulignez qu’il est écrit que sa porte est fermée, qu’il est au lit, et que ses enfants dorment.

Il réagit comme un bon père de famille soucieux du sommeil de ses enfants, et soucieux de sa sécurité. D’autre part, il a du pain en réserve  ; apparemment il ne sait pas ce que c’est que de n’avoir plus rien. C’est un homme prévoyant, organisé, protecteur de sa famille.

Heureusement que de tels hommes existent  ! En effet vers qui serait allé son ami si un tel homme n’avait pas été là . Certes, il est couché, mais peut-on le lui reprocher  ? N’oublions pas que c’est le milieu de la nuit, soit environ minuit  ! C’est une heure normale pour dormir  !
Il m’est arrivé de me servir de ce texte pour culpabiliser les croyants en disant que ce n’est pas bien de dormir, d’être tièdes et égoïstes … Je le regrette et je leur en demande pardon  ! La culpabilisation n’est pas dans la manière de fonctionner de Christ. Il ne nous culpabilise pas si nous avons quelques biens matériels, si nous éprouvons le besoin de prendre du repos, si nous protégeons nos enfants. Ce sont des attitudes normales.  Pour cet homme, c’était normal qu’il dorme  !

Mais quand son ami lui a demandé de l’aide, même s’il ne voulait pas réveiller ses enfants, il s’est tout de même levé, pour prêter ce qu’il avait. Il ne pouvait pas laisser son ami frapper encore plus longtemps à  la porte. Il va finalement répondre à  l’urgence de la situation. Il va chercher dans sa réserve ce qu’on lui demande.

Je vois dans cet homme, ces milliers de personnes ayant des ressources, et qui, même si cela les bouscule dans leur vie sécurisée, vont être des moyens de pourvoir aux besoins de la mission. Par exemple, le Comte Zinzendorf naquit en 1700 dans l’opulence d’une famille noble. Lors de la visite d’un musée, ses yeux tombèrent sur un tableau  : « Voici l’homme », de Domenico Feti, qui représentait Christ souffrant sous la couronne d’épines. Il y avait une inscription sous le tableau : « Tout ceci, je l’ai fait pour toi. Et toi, que fais-tu pour moi ? » À partir de ce moment-là , Zinzendorf décida de fonder une société missionnaire. Il passa trente-trois ans de son existence à  la tête d’un réseau mondial de missionnaires. Il a mis ses biens au service de la mission.

Ma reconnaissance en ce jour  :  
Seigneur, merci pour les milliers de généreux donateurs qui soutiennent l’œuvre missionnaire dans le monde. Tu les bénis. Amen  !

Paul Calzada