Au départ, Dieu a créé l’homme et la femme à  l’image de Dieu. (Genèse 1  :27)

C’est ensemble que nous avons été créés tous les deux  : différents et complémentaires (cela s’appelle l’   »  altérité  « ), sans rapports de force, de domination ou de manipulation. Ces choses ne se trouvent point en notre Seigneur.  »  À son image   » veut aussi dire  »  Avec ses valeurs  « .

Aujourd’hui ce fondement double  »  Homme et Femme   » est attaqué de tous côtés, principalement par les lobbys LBGT. Il en résulte un trouble profond de notre identité.

⇒  Aux femmes il est dit  :  »  Soyez fortes, conquérantes, impitoyables  « . Ces mêmes valeurs sont devenues des tares si elles sont appliquées aux hommes.

 

⇒ Aux hommes il est dit  »  Soyez doux, gentils, conciliants   » Ces mêmes valeurs que les femmes refusent aujourd’hui.

Le trouble est profond : à  la fin du mois de juin 2019 nous avons eu (en Suisse) une grève nationale des femmes et le lendemain un gay pride à  Zurich (la même à  Tel aviv) !). J’y vois deux manifestations différentes de notre difficulté de plus en plus grande à  vivre ensemble, et particulièrement à  vivre l’altérité et non l’égalitarisme.

Comment définir nos différences  ? Sur quelles bases  ?

Comment l’altérité est vécue aujourd’hui  ?

Du côté masculin  :

⇒ À la base du couple selon Dieu, il y a deux êtres différents, un masculin et un féminin. Dans la langue française, deux objets identiques s’appellent des paires et non des couples. Par exemple une paire de ciseaux.

 

⇒ Le père  : nous perdons la relation au père et nous perdons aussi le masculin, lequel est diabolisé ou incompris. L’absence des pères dans l’enfance, et l’absence de modèles masculins positifs dans les médias (Par exemple dans les BD, le père de Boule et Bill, le père de Titeuf, etc, tous des poules mouillées) fait des ravages. Seuls refuges du masculin  : l’homosexualité, les clubs, les armées, les gangs, etc.

 

⇒ La mère  : le petit garçon passe peu de temps avec son père. Plus avec sa mère  : il y a un déséquilibre résultant de notre manière de vivre la famille. La mère devient le modèle principal pour l’identité sexuelle du garçon.

 

⇒ Le dernier modèle masculin occidental qui  »   a des couilles  « , ce sont les djihadistes. Ils se battent, n’ont pas peur, même pas de la mort. Cela peut expliquer leurs succès auprès de certaines jeunes filles.

 

⇒ Par contre il est bien vu que l’homme développe son côté féminin : participation aux soins des enfants, manucures, esthéticiennes, etc. Mais sans véritable identité masculine, c’est la catastrophe garantie.

 

Du côté féminin  :

 

⇒ Le féminin n’est pas remis en question, au contraire il est survalorisé. Une qualité féminine est une qualité, une qualité masculine chez une femme, c’est un défaut.

 

⇒ La mère : après avoir éliminé l’image d’un père qui soit un véritable père, il faut éliminer l’image type de la mère. En tout cas celle de la  » gourde  » qui reste au foyer pour s’occuper des enfants.

 

⇒ Le père : si elle a manqué d’un de modèle paternel positif, la femme va avoir une mauvaise image de la place de l’homme dans le couple.

 

⇒ Le paradoxe : on a éliminé le rôle du père et le rôle de la mère selon Dieu, ce qui contraint à  assumer tous les rôles soi-même. C’est ainsi qu’une génération de  » super-women  » stressée et croulant sous une tonne d’activité est née en ce 21ème siècle. Tandis qu’en parallèle se levait une génération d’hommes ayant perdu leur autorité de père et le sens de leurs responsabilité.

 

Des deux côtés  :

⇒ ⇒ L’absence de pères et de mères assumant chacun leur mission est un terrain fécond pour la bisexualité : plus de repères, plus de limites, plus de sens

Mais revenons à  la base  :

Généralités

L’homme est masculin, et possède une part de féminité. La femme est féminine et possède également une part de masculinité. Ces proportions sont variables chez chaque individu mais avec une part largement majoritaire pour chaque genre.

Dans les temps troublés où nous sommes, avec un discours qui veut nous faire croire que le genre est une question de choix, comment avoir une vision saine du masculin et du féminin ? Nous avons une valeurs égales, mais nous sommes radicalement différents et complémentaires. Il n’est pas question d’abaisser un des sexes, nous sommes chacun précieux et irremplaçables aux yeux de notre Dieu.

Je vais utiliser une métaphore et des moments symboliques pour décrire tout cela.

Métaphore des jambes et des bras  :

Les jambes  : sont masculines, les hommes ont besoins de marcher, d’avoir un but à  atteindre, ce but a d’autant plus de valeur que le chemin pour l’atteindre est difficile. Les hommes ont besoin de marcher ensemble, de chanter ensemble pour rythmer cette marche, de suivre un leader qui a reçu une vision et qui est prêt à  payer le prix pour l’atteindre. Chez l’homme, le courage est une valeur qui a besoin de s’exprimer physiquement.

Le drame de l’homme est de rester assis, sans but, sans action, sans obstacles, sans victoire. Tout cela pousse l’homme à  la démission, à  la tentation de la facilité, à  la perte de l’estime de soi, à  l’égocentrisme forcené. Les effets secondaires sont la violence, les pulsions mal maitrisées, la dépression et le désespoir. Le tout recouvert par un profond sentiment d’inutilité. La plus grande crainte de l’homme est de ne pas être  » à  la hauteur  » et que cela devienne visible. Comment vaincre cette crainte en restant assis ?

Ce n’est pas la force physique qui définit la masculinité, même si elle en fait partie. C’est la capacité de se lever à  plusieurs, d’agir et d’atteindre un but ensemble.

L’hormone sexuelle masculine principale ( la testostérone) est plus  »  guerrière   » que celle des femmes. L’homme est fait pour se battre, la colère vient rapidement. À lui de gérer son agressivité et d’utiliser ses qualités masculines pour être généreux et pour se donner.

Les bras  : ils sont féminins, les femmes ont besoin de prendre soin, d’avoir une personne (enfant ou adulte) à  qui elle fait du bien. La femme a besoin de protéger, de défendre, d’entourer, de se lier avec d’autres personnes. Sans lien, son action a peu de sens.

Le courage de la femme s’exprime quand elle protège d’autres personnes.

Le drame de la femme est la solitude. Elle est une spirale infernale qui l’enferme dans la dépression, la dévalorisation de soi, la perte d’estime de soi et qui peut déboucher sur des problèmes alimentaires.

La femme ne se définit pas sur la base d’être mère. La capacité à  protéger peut se manifester hors du cadre familial. Il est cependant clair que la famille donne à  la femme une réponse à  une partie de ses aspirations.

Les hormones sexuelles féminines sont de deux types : les œstrogènes (oestradiol, estrone et estriol) et la progestérone. Elles sont variables avec le cycle des règles (encore une chose niée par le modèle  » Superwoman « ) et de la reproduction (encore !…) Leurs influences sont complexes.

Symboliques du masculin  :

—> Les supporters du club de football de Liverpool (https://www.youtube.com/watch?v=YYZbf3JCFBI). Le titre  » you’ll never walk alone  »  » Vous ne marcherez jamais seuls  »

—> L’hymne national français :  » Aux armes citoyens, formez vos bataillons, marchons, marchons… »

—> Napoléon  : (https://fr.wikipedia.org/wiki/Napol%C3%A9on_Ier)

Il avait une capacité incroyable pour motiver les hommes et pour les emmener ensemble à  la guerre, et pour gagner ensemble. Il savait utiliser et manipuler les aspirations viriles des hommes

 

Symboliques du féminin

—-> Les mères et les grand-mères de la place de Mai : (https://www.tdg.ch/monde/Les-GrandsMeres-de-la-place-de-mai-40-bougies/story/23511777)  » Les Mères de la place de mai d’enfants nés quelques mois plus tôt, en avril 1977, réclament leurs enfants, victimes de la répression de la junte, alors que les Grands-Mères de la place de mai sont à  la recherche des enfants des opposantes détenues alors qu’elles étaient enceintes. Elles ont généralement pu accoucher avant d’être éliminées et leurs enfants ont été confiés en adoption à  des familles proches du régime, sous de fausses identités.  »

—-> Ces femmes ont eu du courage: se dresser semaine après semaine face au gouvernement menteur et assassin pour réclamer la justice, pour leurs enfants et petits-enfants disparus. Elles se sont réunies au cœur de la cité : La place de Mai, à  Buenos Aires. Le cœur de la femme est capable d’un courage supérieur quand c’est nécessaire, ainsi que d’une persévérance qui est une source d’inspiration pour les hommes.

 

Déformations (dans le sens perversion)

Déformations du masculin  :

→ La démission  : de toute responsabilité, de toute prise de risque. La masturbation et la consommation frénétique de pornographie peut augmenter cette attitude démissionnaire.

→ La domination : exercice souvent solitaire, sans joie, sadique, sans vraie identité. La surface est dure, l’intérieur est chaotique, dans le cœur se logent du mépris et de la haine.

→ Les jeux vidéo : Les joueurs restent assis, leur courage n’est jamais engagé sur le plan physique et personnel.

→ Les sports extrêmes  : le seul enjeu est de mettre sa propre vie en danger. Il manque un vrai but. La pratique de ces sports est souvent solitaire ou en petits groupes marginaux. Ils sont souvent addictifs.

→ Le club  : permet d’être ensemble, avec un but. Mais où sont le courage et les obstacles à  vaincre  ?

→ L’absence du chant : elle est devenue universelle. Le chant est remplacé par de la consommation de musique, encore une fois d’écoute statique et passive, sauf participation gesticulatoire à  des manifestations musicales.

→ L’homme qui reste assis, sans buts, sans volonté, solitaire, égoïste, vaincu avant d’avoir commencé quelque chose, bref l’homme abattu est pour moi le symbole de la victoire de l’ennemi sur la masculinité

Déformations du féminin:

→ La  »  mère-poule  « . Il y a comme un excès de besoin de protection. Sous une belle apparence, il y a solitude, égocentrisme, co-dépendance, etc.

→ La séductrice : son identité est donnée par son emprise sur l’homme. Elle ne donne pas, elle prend. Elle est profondément seule et malheureuse, mais elle cherche la consolation au mauvais endroit et sa raison de vivre par des techniques manipulatrices.

→ La  »  super-women   »  : en vogue actuellement, elle doit savoir tout faire et tout être, 100% femme et 100% homme  : un modèle épuisant, impossible à  vivre, castrant envers les hommes.

→ La castratrice : elle se venge de ce qu’elle a subi et attaque l’homme dans son identité profonde, dans le but de le détruire. Elle finira dans l’amertume

Les blessures

Le masculin blessé  :

(Les forces masculines : marche, engagement, fraternité… dérivent vers l’opposé)

→ Il se caractérise par la grande difficulté à  s’engager de manière durable, par exemple dans le mariage. L’entrée dans l’âge adulte est sans cesse repoussée. Il n’y a pas de prise de responsabilité. En cas de vie de couple, l’homme devient  » suiveur « , dans l’attente que sa compagne lui dise ce qu’il a à  faire.

→ L’apparence prend une place démesurée, même les jeunes qui travaillent sur les chantiers s’épilent  !

→ L’altérité fait peur. L’homme se réfugie avec ceux qui lui ressemblent : homosexualité, bande (gang), mouvements extrémistes… L’absence d’identité fait qu’on la revendique encore plus fort.

→ Trop souvent  : solitude, compensée par les écrans.

 

Le féminin blessé  :

(Les forces féminines deviennent des faiblesses : protection, relations amicales, courage…)

→ Les bras servent à  prendre   et s’emparer: prédatrices de  » l’amour « , qu’il s’agisse du mari ou   d’amants et prédatrices des enfants.

→ L’insatisfaction de ces relations ratées crée une profonde amertume et un sentiment d’inutilité.

→ Trop souvent : solitude difficile à  compenser. S’il y a une amie, elle sera fortement sollicitée.

 

Les conflits  :

Du côté masculin  :

L’homme a trois réponses principales  :

→ La violence, qui est généralement physique, de plus en plus d’actualité, jusqu’au meurtre.

 

→ La fuite: boulot, bistrot, divorces, adultères.

 

→ La passivité: l’homme laisse la femme tout faire, tout organiser, décider, etc. À la maison il est devant ses écrans.

 

Du côté féminin  :

La femme a trois réponses principales  :

° La violence, qui est généralement verbale, humiliation par les paroles. Le « trop-plein » sort de manière explosive. Les conséquences de cette violence sont minimisées actuellement, seul l’homme est coupable. Hélas ce sont l’homme et la femme qui; généralement, font des dégâts.

° La fuite: enfants, boulot, rêverie (écrans, livres), divorces, adultères

° La passivité: La femme sombre dans la maladie, la dépression, la boulimie, l’anorexie…

 

Et le mariage  :

C’est n’est pas le mariage qui nous donne notre identité sexuelle. Les homosexuels qui ont voulu se marier ont fait l’expérience que cela ne marche pas. Mais le mariage est le lieu par excellence pour vivre cette altérité, pour l’exercer, pour grandir en maturité.

Ceux qui sont restés seuls feraient bien de trouver des relations saines avec les deux sexes pour exercer également cette altérité et vivre pleinement leur identité sexuée. Un être asexué est souvent triste et solitaire.

On ne connait que trop bien  :  »  Femmes, soyez soumises à  vos maris  «  (Eph. 5  :22). Je crois qu’une compréhension correcte du texte serait  :  »  femmes, apprenez à  faire confiance  « . L’homme est perdu sans la confiance de sa femme. Une spirale infernale s’enclenche lorsque la femme retire sa confiance en son mari.

On connait moins bien la suite  :  »  Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle  « . (Eph 5  :25) Le rôle de l’homme est de l’ordre de payer le prix des difficultés, et non pas de profiter égoïstement de ce que son épouse lui donne. Notre modèle est Jésus, qui est venu payer le prix, et il est élevé. C’est le prix de la Croix.

Une deuxième responsabilité importante est de  »  la sanctifier par la parole  «  (Eph 5 :26). Cela implique de la bénir, non de l’écraser par des paroles rabaissantes. La responsabilité masculine est aussi d’aller chercher les solutions auprès de Dieu, afin de recevoir une vraie stratégie pour sa vie et celle de son entourage, à  commencer par sa famille (1Tim 54:8). Pour marcher droit, il y a besoin de connaître la volonté divine.

Si nous sommes honnêtes, nous devons constater notre incapacité, hommes et femmes, à  faire vraiment confiance. Nous avons absolument besoin du secours divin pour vivre cela. Et de mettre à  la poubelle les interprétations (de la bible) humiliantes pour la femme, qui ne sont pas dans selon l’esprit dans lequel ces passages ont été inspirés par Dieu. Cela veut dire mettre à  la poubelle notre  » culture chrétienne  » qui n’est pas toujours conforme à  la Parole, loin s’en faut.

Au boulot  !

Hommes, redressons-nous et levons-nous ! Femmes, retrouvez votre dignité ! Ensemble : redevenons le sel de la terre !