Transmis par Françoise Grard – Mise en page et en image par Liliane

Source: bulletin trimestriel du  » Filet du Maitre  » Juillet 2009

Psaume 66: versets 8, 9 et 17

« Peuples bénissez notre Dieu, faites entendre vos voix par sa louange! il amène notre âme à  la vie, et Il n’a pas exposé notre pied à  chanceler..J’ai crié à  Lui de ma bouche et ma langue a pu l’exalter. »

Ce psaume nous invite à  louer le Seigneur en tout temps et à  toute occasion, car c’est de lui que viennent toutes les bénédictions dans notre vie: car Il veille sans cesse sur nous, et nous met à  l’abri de la maladie et de la disette.

Sommes-nous vraiment conscients de toutes les bénédictions et de toutes les sollicitudes dont Il ne cesse de nous combler? Vivre dans un pays aussi prospère que le nôtre, nous fait facilement oublier à  quel point nous avons un grand Dieu merveilleux auquel nous sommes si redevables!

Nous Lui devons absolument tout: la vie, la santé, l’abondance, la famille, ainsi que nos richesses.*

  • *Note M.A.V: Même si nous n’avons pas tout cela, nous pouvons louer le Seigneur pour ce que nous avons (« Rendez grâces en tout », dit Paul), en sachant que Dieu est fidèle, qu’il pourvoira à  tous nos besoins, et qu’après les temps d’épreuve il y a la délivrance.. sous réserve que nous gardions la foi ! « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu et de ceux qui sont appelés selon son dessein (Roms 8:28)

Aussi, durant cet été, alors que nous faisons une pause dans le rythme de notre travail, le Seigneur Lui, n’est pas en vacances et Il n’aime pas que nous nous relâchions dans notre intimité avec Lui en cette période.

Il nous attend dans Sa présence, afin que nous lui rendions grâce pour toute sa bonté à  notre égard.

Entrer dans sa présence, c’est entrer dans Son repos, c’est racheter le temps pour Dieu; au milieu de nos bien-aimés, dans la contemplation d’un paysage magnifique, lors d’une randonnée, à  la pêche, au marché, ou encore au volant de sa voiture; il y a mille façons pour entrer dans le repos du Seigneur. Et l’action de grâce en est la porte.

C’est alors que le Saint-Esprit coule avec douceur sur notre cœur, comme un baume qui rafraichit notre âme et nous donne des ailes pour louer davantage: parce qu’Il est Dieu, parce qu’Il est notre Père, parce que nous sommes ses enfants bien-aimés.

Oh! Allongé sur mon transat, à  l’ombre de mon prunier, comme il est doux d’entendre le vent murmurer toute la tendresse de mon Père Céleste!

Que faire d’autre que de le remercier ? Mais, me direz-vous, cela n’efface pas pour autant tous les problèmes, que dis-je, tous les soucis qui nous attendent.

En effet, ils peuvent bien nous attendre, ceux-là ; toujours prompts à  nous faire peur et à  envahir notre imagination de toutes sortes de maux qui pourraient nous arriver, si nous ne faisons pas ceci ou cela pour nous en abriter ! Non ! Le Seigneur nous rappelle que l’été est propice à  ces temps intimes et secrets dans la présence de notre Seigneur.

Car la foi en la vérité, et la louange de notre cœur peuvent devenir un puissant détonateur pour transformer la réalité parfois brutale de nos vies, si souvent sous pression!

Il nous est facile de rendre grâce au Seigneur pendant les temps d’abondance de notre vie, mais lorsque nous sommes éprouvés et que les combats font rage, nous sommes aussi tout autant appelés à  rendre grâce au Seigneur, pour sa protection et sa miséricorde. D’autre part, nous savons qu’Il est un Dieu de libération, et qu’il existe toujours une issue positive à  tous nos problèmes.

Dans les pires moments de notre vie, sa bonté a toujours été là , à  nos côtés, pour nous consoler et nous assurer d’un avenir aussi certain que le soleil se lèvera demain.


Depuis la fin de l’an passé, le monde occidental est entré dans une crise économique qui ne fait que commencer

Si la peur devient de plus en plus palpable autour de nous, en tant qu’enfants du Royaume, nous devons manifester notre foi, notre assurance que le Seigneur a toujours en perspective, un avenir meilleur pour ceux qui lui appartiennent.

De surcroit, nous serons de plus en plus appelés à  répondre à  la détresse grandissante qui viendra frapper à  notre porte et à  celles de nos institutions ou églises

Certes, les chrétiens n’échapperont pas pour autant aux mouvements de confusion, d’anarchie ou même de disette; parce que simplement, nous vivons tous sous le même ciel et sur la même terre! Mais, il nous sera demandé de vivre ces épreuves comme des tests du Seigneur, des mises à  l’épreuve, qui seront des paliers incontournables pour parvenir à  l’abondance de Dieu, et à  la plénitude du Royaume dans nos vies.

De plus, dans Sa Parole, le Seigneur, au milieu des tribulations, nous promet qu’Il veillera constamment sur nous !

C’est pourquoi, il nous faut apprendre, à  lui rendre grâce, particulièrement dans ces temps difficiles dans lesquels nous sommes entrés, depuis cette année. L’été est la saison par excellence où nous pouvons plus facilement rompre avec le rythme annuel des activités, pour racheter le temps, et mieux nous positionner en Dieu, qui nous ouvre la voie à  plus de communion avec Lui, à  plus d’expériences de sa bonté pour nous.

Le Seigneur peut alors transformer nos cœurs inquiets pour goûter Sa paix et Sa joie, et nous redonner l’assurance du courage et la fermeté de nos engagements.

Si nous allons vers Lui et avec Lui, ce n’est pas pour recevoir la récompense de notre fidélité, ou celle de la sueur de notre service, mais simplement pour jouir de Sa présence et puiser en Lui le sens même de notre vie; car nous avons été créés uniquement pour demeurer à  jamais avec Lui.

Quand, l’onction de Son Esprit coule en nous, Il nous révèle les profondeurs de Son cœur, c’est alors que nous savons qui nous sommes en Lui.

Nous comprenons alors que nous appartenons à  cette dernière génération appelée à  révéler Sa gloire sur toute la terre.


Il y a une ligne de séparation invisible et définitive que le Seigneur est en train de tracer, au milieu de ses enfants, entre ceux qui fondent leur vie sur leur relation profonde, intime avec Dieu, et ceux qui mettent leur signifiance et leur sécurité dans la récolte de leur ministère et de leurs efforts.

Nous revenons constamment à  la grande polémique de l’Eglise du temps de la Réforme : sommes-nous sauvés par pure grâce ou bien par nos œuvres ? Les premiers sont comme Abel, ils offrent à  Dieu un sacrifice qui ne leur a rien coûté, car ils n’offrent à  Dieu que le produit de la terre, alors que les autres, comme Caïn, offrent à  Dieu le produit de leur travail, de leur chasse.

Seuls, ceux qui demeurent auprès du Père sont les vrais fils du Père, et ils ont toute son approbation. Ils ont accès au cœur du Père et sont capables de reconnaitre Sa voix, et d’entrer dans la plénitude de Sa volonté. Les premiers savent à  qui ils appartiennent et n’ont nullement besoin de mettre leur signifiance dans la recherche d’une fonction ou d’un statut social, légitime….

Ils peuvent donc libérer la puissance de la grâce dans leur vie, et jouir de l’abondance de l’amour du Père. Dans les épreuves, ils savent toujours remercier le Seigneur de tout leur cœur et ne rechercheront jamais à  se justifier. Ils ne s’apitoient jamais sur eux-mêmes, mais bien au contraire, ils savent porter une oreille bienveillante à  la souffrance des autres.

Bien sûr, il s’agit d’abord d’un processus de maturité qui grandit dans le caractère de ces bien-aimés. Ce processus commence par la révélation du prix immense que Jésus a payé pour nous laver et nous libérer de nos péchés et de toutes nos iniquités.

Les Caïn, par contre, sont des orphelins, constamment dans la crainte du jugement des autres, cherchant souvent à  se surpasser dans leur travail, pour se prouver qu’ils sont dignes d’être aimés, d’être reconnus. S’ils y parviennent, ils deviennent arrogants ou doucereux, et ils tentent de dominer leur entourage par le contrôle ou les fausses alliances. Et gare à  ceux qui leur échappent ou qui osent les dépasser !

Ils peuvent expérimenter l’amour du Père, mais ils s’estiment indignes de cet amour, convaincus qu’ils ne peuvent le garder que s’ils le méritent. Ils conçoivent la volonté de Dieu, comme un ensemble de règles qu’il faut accomplir pour mériter la récompense de son amour.

Par conséquent, leur relation avec le Seigneur ne peut pas se reposer sur l’assurance de l’amour du Père, car ils sont constamment en butte avec leur propre culpabilité. Ou encore: ils ne cessent de se repentir, faisant de la repentance une œuvre de salut vers laquelle, ils se doivent de revenir sans cesse, au lieu de recevoir par la foi, une fois pour toutes, l’assurance du pardon de Jésus qui leur donne la force de résister aux assauts de l’ennemi.

En réalité, les Caïn sont des chrétiens qui ne s’aiment pas, ou qui sont foncièrement centrés sur eux-mêmes. Ils sont très sensibles à  l’offense et beaucoup prennent des gants avec eux, afin de ne pas être accusés d’être leurs bourreaux.

Pourtant, ils brûlent de servir le Seigneur, pour le bien de tous. Ils s’estiment être les victimes de tous ceux qui contestent leur service dans l’église. Leur refuser la place d’honneur qu’ils convoitent tant, dans l’église, est à  leurs yeux, un crime de lèse-majesté. Il n’y a rien de pire à  leurs yeux de défier l’autorité qu’ils se sont octroyée. Ils se présentent alors comme de pauvres victimes, mais ils guettent en secret le moment favorable pour envoyer la flèche mortelle de la calomnie.

Leur relation avec les autres est basée essentiellement sur un jeu de pouvoir et d’intérêt, et ils se présentent toujours comme les sauveurs de l’humanité. Dans le paysage prophétique de nos églises, il y en a beaucoup!


Le Seigneur accélère son processus de nettoyage dans l’Eglise et Il met ainsi à  la lumière les intentions des cœurs, ce qui provoque de plus en plus de conflits ou de tensions dans les églises. Mais cela est nécessaire car le Seigneur nettoie Sa maison!

Notre rôle n’est pas d’entrer dans la tourmente mais de nous positionner dans Sa présence. C’est une des tâches fondamentales du Filet du Maitre, de rappeler que notre place essentielle est dans Sa présence et non dans l’arène des justiciers de l’Évangile.

Le Seigneur est en train de lever non seulement un peuple qui le loue, mais plus encore ; la louange est le tremplin du peuple de Dieu pour qu’il devienne une véritable armée d’intercesseurs, capable de suivre la direction du Saint-Esprit et d’entendre la voix de son Seigneur.

C’est un armée disciplinée que le Seigneur va lever pour libérer Sa gloire sur les Nations !