SUITE

Béréshit bara élohim hèt hashamaïm véhèt haaretz : au commencement dieux créa les cieux et la terre (Genèse 1:1). Dans l’original hébreu, le sujet (élohim) est au pluriel et le verbe (bara) est au singulier. Grammaticalement parlant, on peut déjà dire que la Divinité est au moins duelle et, en même temps, Une.

Plus tard dans le Livre, nous apprenons effectivement qu’à l’intérieur de cette unité se trouvent le Père et le Fils, en parfaite communion d’Esprit. En outre, cet Élohim se révèle comme Celui qui est, qui était et qui vient (Apocalypse 1:8), ayant pour nom propre YHWH (Exode 3:14) et, pour les besoins de la rédemption, Yeshoua (Matthieu 1:21).

Le Créateur ne s’attarde pas sur la description des cieux (les astres n’apparaissent qu’au quatrième jour) et nous invite tout de suite à nous focaliser sur l’endroit où va se dérouler l’action. Le projecteur divin a balayé les corps célestes et le vide intersidéral mais redescend bien vite pour nous faire comprendre que tout se joue ici-bas. Nous n’avons ni à adorer l’armée des cieux ni à tirer des plans sur la comète, comme si la vie existait ailleurs : les seuls extra-terrestres mentionnés dans la parole sont les anges d’Élohim, qui évoluent dans un univers spirituel ! Et nous, qui sommes des croyants et non des amateurs de science-fiction, nous devons être parfaitement conscients que, jusqu’au chapitre 20 inclus du livre de l’Apocalypse, il n’y aura pas de planète de rechange : la terre actuelle est assurément le théâtre de l’histoire de l’humanité.

Or, à son commencement, cette terre était informe et vide (verset 2 ; en hébreu : tohou wa bohou), dans son état brut elle ne ressemblait à rien. Une traduction phonétique dirait que c’était « un tas de boue », les éléments solides, liquides et gazeux étant mélangés, sens dessus dessous. Le Seigneur va donc S’employer à mettre notre planète en ordre, par des œuvres de séparation, et à la remplir, par des œuvres de création. L’univers tel qu’il apparaît à la première page du Livre des livres est composé d’espace et sous-tendu par le temps. Nous nous intéresserons en premier lieu à l’organisation de l’espace, plus tard à l’organisation du temps.

Le premier jour, Élohim sépare la lumière d’avec les ténèbres (versets 4-5). Le deuxième jour, Il continue Son œuvre en séparant les eaux d’avec les eaux (versets 6-8) ; entre elles, se forme une étendue que le Seigneur désigne comme faisant partie des cieux : il s’agit de l’atmosphère. Il faut comprendre qu’il existe en effet trois cieux : le premier que nous voyons le jour, le second que nous contemplons la nuit et le troisième, invisible car il constitue la demeure du Créateur (2 Corinthiens 12:2-4). Au-dessous de l’atmosphère, il y a l’océan et, au-dessus de l’atmosphère, une couche d’eau sous forme gazeuse, relativement peu épaisse, qui enveloppe le globe et provoque un effet de serre. Enfin, le troisième jour, notre Seigneur sépare l’élément solide de l’élément liquide (versets 9-10) : un continent unique émerge d’un océan unique…

Faisant suite à ces trois œuvres de séparation, commencent les œuvres de création : le même troisième jour, le règne végétal fait son apparition (versets 11-12) ; à l’époque, le climat était uniforme sur toute la planète, il ne pleuvait pas et la végétation était alimentée en eau par une puissante rosée s’élevant du sol (Genèse 2:5,6). Le cinquième jour, des animaux marins et ailés remplissent les volumes qui leur sont destinés (versets 20-23), à savoir les éléments liquides et gazeux. Le sixième jour, des animaux terrestres commencent à coloniser le continent qui leur a été assigné (versets 24-25), c’est-à-dire la terre ferme. Et, pour couronner le tout, le même sixième jour, Élohim donne la vie à l’homme ; Il le fait à Son image et lui ordonne de dominer sur la planète et ce qu’elle contient (versets 26-28) : Il remet alors entre les mains de l’homme, comme un cadeau, tout ce qu’Il vient de créer !

 

À suivre tous les samedis