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L’invasion des musulmans de la péninsule ibérique (Espagne et Portugal actuel) et la reconquête par les chrétiens

 

Les Wisigoths s’installent en Espagne vers l’an 554.  Mais après avoir unifié le royaume et instauré le catholicisme, les Wisigoths connaissent des crises successorales et un certain déclin économique qui aboutissent à l’invasion musulmane.  En 711, le lieutenant berbère Tarik franchit le détroit de Gibraltar avec ses troupes et inflige une cuisante défaite au dernier roi wisigoth, Rodrigue.  Les musulmans ne tardent pas à conquérir toute la péninsule, à l’exception des régions montagneuses du Nord.

Le premier épisode de résistance connu se déroule vers 722, date à laquelle Pélage, un descendant des rois wisigoths, forme un royaume dans les Asturies (nord-ouest de l’Espagne) et prend les armes.  La bataille qui se déroule alors à Cavadonga se clôt par la défaite des Maures.  Cette première victoire chrétienne est considérée comme le point de départ de la Reconquista.  L’épisode n’empêche pas le royaume musulman de s’enraciner davantage.  Le territoire connaît alors une grande prospérité, tant intellectuelle et artistique qu’économique.

 

Les chrétiens commencent à sortir des montagnes et ils reprennent quelques territoires aux musulmans.  Les régions chrétiennes se composent alors des royaumes de León, de Navarre, de Castille et d’Aragon.  En raison de multiples divisions, l’Espagne chrétienne n’est pas en position de force face aux Maures.  En effet, certains royaumes se combattent les uns les autres et quelques rois n’hésitent pas à s’allier avec les musulmans pour préserver leurs intérêts.

Au fil du temps, l’emprise de l’État musulman a diminué, laissant la voie libre aux chrétiens qui cherchaient à reconquérir les territoires perdus.  Pendant des siècles, des groupes chrétiens ont contesté la domination territoriale musulmane et ont lentement étendu leur territoire.  La reconquête a culminé en 1492, lorsque les monarques catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon remportèrent la guerre de Grenade et achevèrent la reconquête de la péninsule ibérique.  Les Maures ont été expulsés d’Espagne.

 

Les cathédrales

 

Ce que les abbayes font durant le 11ème siècle, les évêques n’en ont ni les ressources, ni le pouvoir.

Jusqu’à la fin du 12ème siècle, les cathédrales n’ont pas les dimensions que nous leur connaissons aujourd’hui : nombre d’églises abbatiales sont des constructions beaucoup plus grandes comme par exemple celle de Cluny dont la longueur est supérieure à celle de la basilique actuelle de Saint-Pierre de Rome.

Jusque-là, le morcellement féodal constitue un obstacle à la constitution civile des populations ; l’influence des évêques est limitée par ces grands établissements religieux du 11ème siècle.  Les abbayes menées par des abbés à forte personnalité, constituent par contre des centres d’attraction où se combinent richesse et pouvoir, intelligence et activité.  Les abbayes sont des propriétaires puissants, protégés par les papes et jouissent de privilèges étendus qui les assimilent quasiment à des seigneurs féodaux.  Leur influence est considérable du fait de leur participation très active à l’éducation de la jeunesse et à toutes les décisions politiques.

 

Lorsque les populations urbaines, instruites, enrichies, laissent paraître les premiers symptômes d’émancipation et s’érigent en communes, se produit une réaction contre la féodalité monastique et séculière.  Les évêques, appuyés par la monarchie, vont profiter de ce mouvement : l’instant est propice pour reconquérir le pouvoir et l’influence qui leur revient normalement au sein de l’Église, alors qu’ils s’étaient concentrés dans les établissements religieux.

Le nombre des cathédrales est dû au fait que chaque ville a voulu en avoir une pour prouver sa richesse, son importance et sa fidélité au christianisme : elles ont alors proliféré partout en Occident.

Pour mieux animer et contrôler la communauté des citadins et non des seuls paroissiens, la petite église romane ne suffit plus.  Dieu ne peut pas habiter dans un temple étriqué.  Il ne peut être que grandiose, parfait, riche et merveilleux, une Jérusalem céleste, un reflet de la demeure du Très Haut, ouvert au plus grand nombre.  Telle est l’idée fondatrice qui lancera le mouvement des cathédrales.

 

La majorité des cathédrales a été érigée entre 800 et 1600.  Ainsi la construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris a débuté en 1163, celle de la cathédrale Notre-Dame de Reims en 1211.

Dans la seconde moitié du 12ème et au 13ème siècle, l’épiscopat se renforce et entreprend de reconstruire ses cathédrales.  Lors de cette période, pour exemple : pas moins de 80 cathédrales seront construites en France.  La relative prospérité de l’économie et des finances royales, et l’appui fort de souverains forment un contexte favorable à ce projet, ce qui explique, pour l’essentiel, que les cathédrales sont construites sur le domaine royal.  Le concours énergique des populations et l’activité développée par les établissements religieux allait lui venir en aide.

Les cathédrales sont financées pour l’essentiel par le prélèvement agricole des évêques et des congrégations religieuses.

La construction  d’une cathédrale prend une durée d’environ soixante ans.  Ce qui surprend aujourd’hui, c’est qu’en un temps aussi court on ait pu obtenir, sur un territoire aussi vaste, des résultats aussi surprenants ; car ce n’était pas seulement des manœuvres qu’il fallait trouver, mais des milliers d’artistes qui, la plupart, étaient des hommes dont le talent dans l’exécution des œuvres est pour nous aujourd’hui un sujet d’admiration.

 

les cathédrales demeurent jusqu’au 14ème siècle, des édifices à la fois religieux et civils.  Si la cathédrale est, comme toute église, d’abord un lieu de culte, on ne s’y réunit pas seulement pour assister aux offices religieux, on y tient aussi des assemblées de nature politique ou commerciale, les considérations religieuses n’étant cependant pas dépourvues d’influence sur ces réunions civiles ou militaires.  Marchés ou fêtes se tiennent aux portes de la cathédrale mais aussi dans sa nef ou ses bas-côtés qui accueillent la vie grouillante du peuple, des quêteurs, mendiants, auxquels se mêlent mauvais garçons et prostituées, où traînent chiens et cochons les jours de foire.

 

Construire une cathédrale n’était pas une chose simple.  Quand les bâtisseurs du Moyen âge se lancent dans le gothique tout est nouveau, tout est à inventer.  Avant, l’architecture romane est massive et basse parce que la voûte en berceau pèse très lourd.  Son poids et celui de la toiture ne peuvent être supportés que par des murs très épais, murs renforcés par des contreforts extérieurs.  Il est difficile ici de monter très haut.  Et puisque les murs sont porteurs, tout du long, on ne peut pas y percer de grandes fenêtres (les vitraux), d’où l’obscurité intérieure.

Dans le gothique au contraire on peut monter les murs et les percer de grandes fenêtres.  Ces piliers servent à supporter des voûtes en arc brisé, des voûtes dans lesquelles, grâce aux croisées d’ogives, le poids est canalisé et distribué sur les colonnes comme des pétales sur une tige.  Si les piliers sont faits avec une pierre solide, on peut monter l’édifice très haut.  Seule compte la solidarité de l’ossature boulonnée au sommet par les clés de voûte.  Les piliers se chargent de tenir l’ensemble.

A partir de ce milieu du 12° siècle tout va très vite : chaque innovation présentée par une cathédrale en cours de construction est immédiatement repérée, reprise et améliorée dans la suivante.

 

Dans les cathédrales, des châsses et autres reliquaires sont de plus en plus fréquemment exposés à la contemplation des fidèles.  Chaque cathédrale devait posséder ses reliques afin d’attirer les fidèles et les pèlerins.

La relique est un objet de grande dévotion au Moyen Âge, les reliques sont les restes physiques des saints qu’une grande partie des chrétiens considèrent comme le rappel de la sainteté d’une personne.  Éléments intercesseurs auprès de Dieu, les reliques, aux yeux des croyants, portent en elles des vertus miraculeuses.  Mais au-delà d’un phénomène de dévotion traversant les siècles, la place de ces reliques dans la société médiévale revêt des enjeux politiques et financiers.

 

C’est au Moyen Âge que s’organisent les grands sanctuaires de pèlerinage de la chrétienté qui jouent un rôle religieux, culturel mais répondent également à une nécessité économique (production et vente d’objets souvenirs, offrandes, structures d’accueil qui assurent d’importants revenus au sanctuaire).  C’est aussi le moment où les pèlerins sont progressivement encadrés (gîte et couvert) en raison des dangers qui guettent les voyageurs.

Le premier jubilé formellement organisé par la papauté fut celui décrété en 1300 par le pape Boniface VIII, invitant les chrétiens à se rendre à Rome pour bénéficier de l’indulgence plénière accordée auparavant aux Croisés, la perte du royaume de Jérusalem rendant difficile le pèlerinage à Jérusalem et développant fortement celui de Rome.  Le but premier du pèlerin médiéval est la possibilité de toucher les reliques qui lui assure, outre le sacrifice financier ou temporel qu’il suppose, une plus grande efficacité que la prière à distance du saint.

 

Étant donné que la présence des reliques était sollicitée non seulement dans le cérémonial, mais aussi dans la vie quotidienne, le désir de les posséder provoqua le développement de leur commerce.  Il faut dire que le négoce de reliques était un des plus prospères à l’époque médiévale, surtout entre le 9ème et le 13ème siècle, et il touchait la population à tel point, qu’on aurait pu penser que tout le monde trafiquait.  Les marchands professionnels se multipliaient à côté des voleurs.  Il s’avère que des reliques étaient dérobées à la demande des ecclésiastiques, ou bien des fidèles fervents et relativement riches, qui en avaient besoin soit à des fins dévotionnelles, soit pour s’assurer un statut social.  Le manque de « saints restes » était une cause de vraies préoccupations.  Dans ce cas, le négoce était une des premières solutions pour s’en procurer.  D’ailleurs, il prospérait aussi bien chez les laïcs, que dans les congrégations religieuses.

 

Les indulgences

 

Selon la doctrine catholique, le péché est effacé par le sacrement du pardon (confession).  Mais ce sacrement n’enlève pas la peine temporelle due au péché, qui se traduit généralement par un temps de purgatoire si elle n’est pas d’abord purgée sur terre par des actes de foi et de charité (actes de réparation).  Cette peine temporelle peut être atténuée voire effacée par l’indulgence.  L’indulgence est dite partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché.

l’indulgence plénière apparaît au milieu du 11ème siècle ; elle est alors employée pour encourager la croisade en Espagne, c’est-à-dire la Reconquista.  Au cours du Moyen Âge, le cours de l’indulgence ne cesse de baisser : il faut de moins en moins d’efforts pour obtenir une indulgence de plus en plus large.  Ainsi, on en vient à accorder une indulgence plénière pour l’observation d’une paix jurée, ce qui revient à récompenser l’absence de péché.

On monnaie également des dispenses à diverses obligations, les sommes ainsi récoltées finançant des édifices religieux ou permettant à certains prélats de mener grand train.  Ainsi, la Tour de beurre de la cathédrale Notre-Dame de Rouen doit son surnom à la vente des dérogations accordées pour consommer des matières grasses pendant le carême.

L’octroi d’indulgences était l’un des moyens de recruter les soldats pour les croisades.

Au début du 15ème siècle apparaît le commerce des indulgences.  En 1476, le pape Sixte IV décrète que les indulgences peuvent s’acheter pour réduire le temps de purgatoire.  Il est ainsi à l’origine du commerce des indulgences dans l’Église de Rome.

Avec le développement de l’imprimerie, la production des indulgences atteint des tirages massifs : la seule abbaye de Montserrat en fait imprimer 200 000 entre 1498 et 1500.

 

Les croisades

 

À partir de la fin du 11ème siècle et jusqu’à la fin du 13ème siècle les croisades commencent.  Ce sont des expéditions militaires entreprises par des chrétiens d’Europe en direction du Proche-Orient (Syrie-Palestine) qu’ils considèrent comme la Terre sainte.

Ce pèlerinage particulier est décidé par le pape qui accorde aux participants des privilèges spirituels (généralement des indulgences) et temporels (des terres prises dans les pays conquis, une nouvelle situation dans la hiérarchie féodale).  Le but de la croisade est de délivrer Jérusalem, où se trouvent la plupart des lieux saints du christianisme, en particulier le tombeau de Jésus.  Jérusalem était alors en territoire musulman.  Les chrétiens d’Occident pensaient que les chrétiens y vivant étaient maltraités par les musulmans car depuis 1078, les Turcs seldjoukides interdisent l’arrivée de pèlerins dans la ville.

Il y a eu huit grandes croisades.  La première croisade permet la fondation d’états chrétiens en Syrie-Palestine.  Les croisades suivantes tentent de défendre ces états chrétiens que les musulmans parviennent à reprendre progressivement.

De ces croisades, les Occidentaux ramènent des produits d’Orient et découvrent de nouvelles techniques, sciences et un nouvel « art de vivre ».

à SUIVRE

 


MAV : Je rappelle ce que j’ai mis dans le préambule:

 J’ai trouvé ce livre essentiel, vital, pour beaucoup de chrétiens au final bien mal enseignés, à une heure où les événements se précipitent et où une meilleure connaissance de notre Grand Dieu est indispensable pour avoir les yeux tournés vers le ciel, et non vers la terre où il n’y a que ruine, désespoir, peur, terreur, et quand tout empire, presque chaque jour.

Comme l’a dit notre Dieu par son prophète Osée :

 » Osée 6:3 Oui, cherchons à connaître l’Eternel, efforçons-nous de le connaître. Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, et il viendra vers nous comme la pluie, comme les ondées du printemps qui arrosent la terre. »

Cette connaissance grandit dans la lecture de la Bible. Merci à Dominique de nous transmettre le fruit de son formidable travail. Je publierai un chapitre par semaine, chaque samedi – si je peux ! – car il y a largement matière à méditation dans chacun d’eux. Mais vous pouvez aussi demander à Dominique la totalité du livre dès maintenant, si vous avez soif de vous plonger bien plus vite et loin dans cette lecture. Nous avons tous, toujours, besoin d’être enseignés dans la vérité.


LIVRE DE DOMINIQUE :

 Ce livre vous est proposé gratuitement, donc, si on vous en demande de l’argent, refusez.

Auteur : Dominique Verheye, dans l’écoute du Saint Esprit. verheyed@gmail.com