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Le Sème  siècle voit le fossé entre l’Orient et l’Occident s’agrandir.  Politiquement, les régions d’Europe sont aux mains de divers rois, alors qu’en Orient le règne impérial se poursuit.

Les querelles théologiques sont de natures différentes. Tandis qu’en Orient, divers mouvements se battent à coups de conciles au sujet de la nature du Christ, l’Occident paraît moins agité par des débats intellectuels.  L’unité culturelle entre Latins et Grecs se rompt : chacun ignore la langue de l’autre, et l’Église d’Occident acquiert son autonomie doctrinale grâce à des penseurs de langue latine.

Géographiquement, l’Occident et l’Orient n’ont plus de liens, puisque l’Illyrie (qui correspond à l’ancienne Yougoslavie et à l’Albanie), traditionnel pont entre ces deux territoires, a été envahie par les Barbares.  Deux centres religieux s’affirment, qui s’opposeront à plusieurs reprises : d’un côté, Rome, dont la primauté d’honneur a été traditionnellement reconnue par toutes les Églises jusqu’à la fin du IVe siècle et où la papauté fait ses premiers pas ; de l’autre, Constantinople, capitale de l’Empire depuis 330, et qui revendique les mêmes privilèges que Rome.  Bref, le christianisme se divise et présente désormais deux destins différents, dont la séparation effective sera consacrée en 1054 par un schisme.

 

Avec les invasions barbares, l’Occident croit la fin du monde arrivée.  De nombreux chrétiens pensent que l’Église, en si parfaite symbiose avec l’Empire au siècle précédent, ne pourra pas survivre.  C’est oublier que la plupart des peuples barbares, les Francs exceptés, sont déjà christianisés au moment où ils envahissent l’Occident.  Christianisés, oui, mais de confession arienne, l’hérésie qu’a condamnée le concile de Nicée en 325.

 

Les évêques catholiques ont donc fort à faire pour convertir les barbares à leur foi, surtout en Afrique, où les Vandales ont tenté d’imposer l’arianisme dans le sang.  Cependant, la tâche des évêques est singulièrement facilitée par l’aura et le prestige dont se pare leur fonction en ce Ve siècle.  Au sein de l’effondrement général, l’Église a tenu bon.  Hiérarchisée, structurée, détentrice d’un savoir et d’une culture, elle apparaît comme le seul centre d’autorité, et souvent elle supplée aux devoirs temporels que les peuples germaniques sont incapables de mener à bien.  La domination des Barbares s’avère relativement douce en plusieurs endroits.  En Italie, les Ostrogoths se montrent respectueux face à l’héritage romain.  En Espagne et en Gaule, les Wisigoths adoptent la même attitude.  Les Burgondes, qui s’installent autour de Genève et de Lyon, aussi.  Les Vandales respectent la civilisation romaine.  La conversion de Clovis, roi des Francs, tout au début du VIe siècle, amènera également ce peuple dans le cercle d’influence chrétien.

 

Bien que l’on assiste çà et là à des résurgences païennes, l’évangélisation de l’Occident se poursuit, tant dans les villes que dans les campagnes.  Rome apparaît comme le centre de l’Église latine.  La reconnaissance du primat romain progresse dans tous les domaines : dogmatique, disciplinaire et juridictionnel.  C’est au Ve siècle que la papauté se met réellement à exister.  En 381 ap JC, le concile de Constantinople avait consacré la primauté d’honneur de la nouvelle capitale impériale, qui restait toutefois seconde après Rome.  L’évêque de cette dernière, Damase, avait alors pris ombrage de cette décision.  C’est lui qui avait donné au siège de Rome son titre d’apostolique.  A ses yeux, Rome devait sa primauté non à une décision politique, mais au fait que l’apôtre Pierre, auquel le Christ avait remis ses pouvoirs, avait résidé dans cette ville.   Damase innova aussi en appelant les autres évêques ses fils et non ses frères.  Sirice (384 à 399 ap JC) fut le premier à s’octroyer le titre de pape au sens de Père des autres évêques.

En effet, jusqu’au 5ème siècle, le terme pape est utilisé pour désigner n’importe quel évêque sur le mode affectueux.  Durant quatre cents ans, l’évêque de Rome a donc été un évêque comme un autre.  Cependant, il était reconnu comme le premier parmi ses égaux qui le situe donc juste au-dessus de tous les autres évêques.  L’importance de la ville dont il était le chef spirituel l’amenait à exercer un certain pouvoir doctrinal reconnu par l’ensemble des Églises.  Celles-ci s’adressaient à l’évêque de Rome quand elles étaient incapables de trancher leurs conflits doctrinaux.

Au 5ème siècle, Léon Ier (440 à 461 ap JC) prend le titre de pontifex maximus, que l’empereur avait abandonné au 4ème siècle, s’attribue le droit de diriger l’ensemble de l’Église et invite les autres évêques à se soumettre à son autorité.  Léon refuse le 28ème canon du concile de Chalcédoine (451 ap JC) qui fait de Constantinople l’égale de Rome.  Conscient de ses prérogatives, il s’adresse avec autorité aux rois barbares.

 

L’évangélisation progresse, le monachisme aussi. Les ordres existants étendent leur domaine d’influence.  L’abbaye de Lérins se disperse jusqu’en Valais : l’abbaye de Saint-Maurice est fondée en 515 ap JC.  De nouveaux ordres font leur apparition, les règles prolifèrent.  C’est la fuite du monde et le renoncement à ses illusions, dont le savoir intellectuel, qui pousse les hommes et les femmes à choisir ce mode de vie.  Le monachisme savant et cultivé ne fera son apparition qu’aux VIIe et VIIIe siècles.

 

La religion catholique

 

Cette religion prend donc son essor à partir du concile de Nicée.

Depuis l’église primitive du 1er siècle, on n’a fait qu’apporter des modifications à ce que dit les Écritures concernant l’église.  Je vous en donne ci-après quelques-unes qui définissent le catholicisme.  Dans cet exposé, les éléments ne sont pas repris par date et vous pouvez aisément retrouver les versets bibliques qui démontrent toutes les inexactitudes de l’église catholique lors de votre lecture de la Bible.

Dans ma jeunesse, j’ai reçu une éducation catholique, donc, j’ai vécu d’innombrables déviations que je vais vous citer.

Je voudrais aussi vous dire que j’ai connu des catholiques qui étaient comme on dit de bons chrétiens de part une vie sanctifiée, sauf qu’ils se trouvent dans une église non conforme à la Parole de Dieu.  Comme cette religion catholique a un grand passé et qu’elle est bien organisée pour retenir et captiver, elle est ancrée quasi définitivement  parmi ses membres.  Toute autre forme de célébration de notre Seigneur est combattue par tout le pouvoir clérical.

 

Voyons d’abord ce qui avait lieu avant la réception du baptême et comment cet acte s’accomplissait.  On commençait par s’informer si celui qui désirait être baptisé avait une conduite recommandable.  Dans ce cas, il devait avant tout recevoir une instruction qui durait un an ou plus.

Cet enseignement comprenait d’abord toute l’histoire sacrée depuis la création, et les récits des évangiles.  Ensuite, on traitait les sujets qui se rapportent à Dieu le Père, à Christ, au Saint Esprit, au corps et à l’âme, et au jugement à venir.

Pendant que durait l’instruction celui qui la recevait portait le nom de catéchumène.  Il était bien considéré comme chrétien, mais ne portait pas le nom de fidèle, réservé à ceux qui avaient reçu le baptême.

Quand on compare ce que nous venons de dire avec les récits du livre des Actes des apôtres où il est question de baptême : ceux qui ont entendu et ont cru à  la prédication de Pierre sont baptisés immédiatement et ajoutés à l’assemblée.

 

Dans les intervalles de paix que laissaient les persécutions, les chrétiens élevèrent des lieux de culte publics que l’on nomma basiliques.  Elles se composaient d’une nef et d’un chœur où se trouvait la table de communion que l’on nomma bientôt autel.  Les simples fidèles se tenaient dans la nef ; le chœur était réservé aux membres du clergé ; ceux qui n’avaient point encore été baptisés et qui désiraient l’être, restaient en dehors dans un endroit nommé le parvis.

On voit là combien l’on tendait à s’écarter de plus en plus de la simplicité de la parole de Dieu, où nous ne trouvons rien de semblable.

 

Au commencement, les évêques et les autres fonctionnaires des églises étaient simples dans leurs mœurs, travaillant souvent de leurs mains pour leur subsistance et ne recherchant pas le gain.  On pourvoyait aux besoins de ceux qui n’avaient point de ressources au moyen de dons volontaires.  Dans les campagnes et les villes peu importantes, cette simplicité se conserva longtemps.  Mais dans les grandes villes les dons étaient abondants, et les évêques et les hauts fonctionnaires des assemblées qui en avaient la plus large part, commencèrent à vivre dans le luxe.  Déjà Cyprien déplorait cette tendance.

On attribue à l’évêque, aux anciens et aux diacres, une place qui n’est nullement celle que leur donne l’Écriture.  Nous voyons alors celui qui, par ses talents, son dévouement ou son activité, se distinguait parmi les anciens d’une église, prendre ou recevoir le titre d’évêque qui n’est attribué qu’à lui seul.

Les anciens sont devenus son conseil ou les exécuteurs de ses ordres.  Il était ainsi le chef de l’église.  D’abord choisi par les anciens avec l’approbation des membres de l’église, il fut plus tard nommé ou consacré par les évêques du voisinage, et alors ce fut lui qui nomma les anciens que confirmait l’assemblée.

 

Tout un ordre humain s’introduisit ainsi dans l’Église, sans aucun accord avec l’Écriture.  Peu à peu les évêques des localités de la campagne furent subordonnés à ceux des villes et n’eurent plus que le nom de presbytres.  On forma ainsi des diocèses ou circonscriptions qui avaient à leur tête l’évêque, celui-ci ayant sous son autorité les églises de cette circonscription.

C’était le commencement d’un esprit clérical, en complète contradiction avec ce que dit Pierre aux anciens de son temps, de ne pas dominer sur le troupeau, mais d’en être les modèles.

Dans cette période, on parle du pain (deviendra l’hostie) et du vin de la Cène comme s’ils étaient vraiment changés dans le corps et le sang du Seigneur, au lieu d’en être simplement les signes.  Une autre pensée inexacte est celle que l’eucharistie conférait en quelque sorte la grâce et l’assurance du pardon des péchés.  Ses concepts sont donc en contradiction avec la Parole de Dieu qui dit que le repas de la cène est la commémoration du sacrifice de Christ; il est célébré en mémoire de Lui.

 

Une autre coutume s’est aussi introduite de très bonne heure, c’est le signe de la croix.  Il était recommandé que dans les voyages et tous les mouvements, en mettant les chaussures, au bain, à table, en allumant les lumières, en se couchant, en s’asseyant, à quelque occupation que l’on vaque, on faisait le signe de la croix.

On le recommande encore pour se garantir de la piqûre des scorpions.  Les fidèles le faisaient aussi en entrant aux réunions et en en sortant.  C’est ainsi que se frayait peu à peu le chemin des superstitions et des coutumes anti-bibliques.  C’est l’homme qui veut ajouter ses règles et cérémonies extérieures à ce que la parole de Dieu demande de son cœur.

 

Dans le 3ème siècle, la vie chrétienne se caractérise encore par une rigueur développée.  Le célibat apparaît comme un modèle de vie plus valable que le mariage.  Les femmes vierges ont rang d’honneur dans l’église, l’ordre des diaconesses s’affirme.  Le luxe excessif est condamné, la nourriture doit être simple, l’alcool consommé avec modération.  Si les sports et les bains publics sont autorisés, à condition qu’ils ne mènent pas à la promiscuité, les spectacles sont interdits à cause des passions idolâtres qu’ils suscitent.

 

L’église catholique romaine dit être la seule vraie Église, et ses docteurs prétendent que hors d’elle il n’y a point de salut.  C’est ainsi que, par la crainte d’être perdu, elle retient dans son sein quantité d’âmes ignorantes.  Mais que dit l’Écriture sainte ?  C’est que la vraie Église est formée de tous les vrais croyants au Seigneur Jésus, qui sont lavés de leurs péchés dans le sang de l’Agneau et scellés de l’Esprit Saint, qu’ils appartiennent ou non à l’Église romaine.  Ils ne sont pas sauvés parce qu’ils font partie d’une Église ou d’une forme religieuse quelconque, mais ils sont sauvés parce qu’ils croient au Seigneur Jésus, et alors ils appartiennent à l’Église ou l’Assemblée de Dieu

 

L’Église romaine, comme celle d’Orient et d’autres systèmes religieux dans la chrétienté, se compose de deux classes de personnes, le clergé et le peuple ou les laïques : distinction que nous ne trouvons pas dans la parole de Dieu.  Le Seigneur disait à ses disciples : « Vous êtes tous frères ».

Il est vrai que, dans sa grâce, il a donné des apôtres et prophètes, des évangélistes, des pasteurs et docteurs, pour fonder et former l’Église ou l’Assemblée, puis pour l’édifier, la nourrir, l’exhorter et l’instruire ; mais ils ne constituent pas une caste à part ; ils sont des serviteurs de Christ et de l’Église, et des membres du corps de Christ, sans plus de prérogative ou d’autorité que le plus faible chrétien.

 

On donne un culte rendu à la Vierge Marie, aux saints et aux anges, chose complètement étrangère à la parole de Dieu.  Ainsi s’est trouvée introduite une nouvelle idolâtrie

C’est vers le milieu du quatrième siècle, à une époque où la vraie piété avait beaucoup décliné pour faire place à nombre de pratiques superstitieuses, que l’on commença à vénérer la Vierge Marie d’une manière spéciale.  Il devint habituel de lui donner le nom de mère de Dieu.   Malgré la forte opposition qu’il rencontra d’abord, le culte de Marie s’établit et s’étendit peu à peu.  Déjà au cinquième siècle, on pouvait voir dans toutes les Églises nombre de représentations de la Vierge tenant dans ses bras l’enfant Jésus.  Le peuple ignorant, sorti des ténèbres du paganisme, peu et mal instruit des pures et saintes vérités des Écritures, amené à un christianisme de formes et de cérémonies, ayant un culte célébré avec une pompe empruntée au judaïsme et au paganisme, n’eut pas de peine à remplacer l’une ou l’autre des déesses qu’il adorait, par la Vierge Marie qu’on lui présentait toujours plus comme occupant une place élevée auprès de Dieu dans le ciel.

 

L’extrême-onction est un nouveau sacrement.  On ne l’administre qu’aux malades que l’on estime être à la dernière extrémité, et comme après ce sacrement, il n’y en a plus d’autres, on lui donne ce nom d’extrême-onction.  L’Église romaine enseigne qu’il a pour effet de laver les derniers restes du péché, afin que le malade en mourant aille droit au ciel, et aussi de le fortifier contre les angoisses de la mort.  Si quelqu’un meurt en état de péché mortel sans avoir reçu ce sacrement, à défaut du sacrement de pénitence, il va en enfer.

 

Une autre doctrine du catholicisme est le purgatoire. Il s’agirait d’un lieu, dit l’Église romaine, où ceux qui sont morts en état de grâce, c’est-à-dire non coupables de péché mortel, sont purifiés par des châtiments et des souffrances temporaires, des fautes qui n’ont pas été suffisamment expiées ici-bas.  Ces souffrances peuvent être allégées et leur temps abrégé, par les prières et les aumônes des parents et des amis du défunt, et surtout par des messes dites à son intention.

 

La pénitence est pour l’Église romaine, le sacrement par lequel sont pardonnés les péchés commis après le baptême. Il requiert du pécheur certaines dispositions qui sont la contrition, la confession, la satisfaction, c’est-à-dire la réparation de l’injure faire à Dieu, par certains actes de piété (récitations d’un certain nombre de prières) ou dons, et du tort causé au prochain, et le ferme propos de ne plus commettre une telle faute.  Ce sacrement est dispensé uniquement par les évêques ou les prêtres.  Les péchés sont pardonnés par la confession auprès de ses derniers, donc, ils ont tout pouvoir sur le peuple en ce qui concerne le salut et sur la conduite de leurs âmes.  L’absolution, à savoir l’effacement de la faute, est alors prononcée.

 

La Papauté

 

Le clergé, dans l’Église romaine, comprend tous les prêtres, évêques, archevêques, cardinaux, et enfin à la tête de tous, le pape, qui s’intitule chef de l’Église et vicaire de Jésus Christ, c’est-à-dire son représentant ou son substitut sur la terre.  On peut aisément voir combien cette prétention est contraire à la parole de Dieu.  Celle-ci nous dit que Christ, dans le ciel, est le Chef ou la Tête de l’Église ou l’Assemblée qui est son corps et nulle part, elle ne nous parle d’un chef sur la terre.

Sur quoi donc les papes de Rome s’appuient-ils pour s’arroger une telle position ?  Ils disent que c’est comme successeurs de l’apôtre Pierre, qui, d’après eux, était le chef des apôtres, et qui a été le premier évêque ou pape de Rome, selon leur dire.  Ils citent comme preuve les passages où il est dit : « Tu es Pierre ; et sur cette pierre, je bâtirai mon assemblée (ou Église), et les portes du hadès (enfer) ne prévaudront pas contre elle ».  Et encore : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ».

Mais ni ces passages, ni aucun autre dans l’Écriture, ne disent que Pierre eût une autorité quelconque sur les autres apôtres.

Pierre n’était qu’une pierre dans l’édifice de l’Église qui devait s’élever après la mort, la résurrection et l’ascension du Seigneur.  Il est vrai que les apôtres et prophètes sont le fondement de l’Église, mais Pierre ne l’est pas plus qu’un autre, et la maîtresse pierre du coin n’est pas Pierre, mais Jésus Christ, comme le dit les Écritures.  Ainsi les prétentions des papes n’ont aucun fondement de vérité et ravissent au Seigneur Jésus sa gloire.

 

Enfin, quant aux clefs du royaume des cieux confiées à Pierre, en tout cas ce ne sont pas celles du ciel.  Il ouvrit le royaume des cieux aux Juifs le jour de la Pentecôte, en leur annonçant l’Évangile, et il l’ouvrit à Corneille et aux gentils, en leur prêchant Christ.  Les Juifs y étaient reçus, bien qu’ils eussent rejeté Christ, s’ils se repentaient et croyaient en Lui ; et les gentils (les non juifs), bien que n’y ayant aucun droit, y étaient aussi reçus en croyant au Seigneur, et ainsi des deux peuples, Christ n’en faisait qu’un.

C’est ainsi que Pierre fit usage des clefs qui lui étaient confiées par le Seigneur.  Il lia et délia, en annonçant aux uns et aux autres que leurs péchés étaient pardonnés s’ils croyaient au Seigneur Jésus ; mais que, s’ils étaient incrédules, ils périraient.  Mais lier et délier n’appartenait pas seulement à Pierre.  Le Seigneur dit que c’est le privilège des deux ou trois assemblés en son nom, c’est-à-dire de toute assemblée ou Église de Dieu, si peu nombreuse soit-elle ; et il étend le même privilège de remettre ou retenir les péchés à tous les disciples individuellement.

Sans doute que le Seigneur accorda un grand honneur à Pierre ; mais a-t-il eu des successeurs ?  Nulle part, dans la parole de Dieu, il n’est question de succession apostolique, ni de succession d’aucun genre à des charges ecclésiastiques.  Paul, avant son départ, dit aux anciens d’Éphèse : « Je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce », et non aux prêtres, aux évêques, ni au pape, ni à l’Église.

 

À proprement parler, le clergé, et le pape à sa tête, est ce qui constitue l’Église romaine.  Ils forment une caste à part, et sont les intermédiaires entre Dieu et les hommes.  Les laïques ne sont rien, et n’ont qu’à recevoir et croire les yeux fermés ce que l’Église dit ; car l’Église n’a pas erré, et ne peut errer, disent les docteurs romains.

Elle est infaillible dans ses enseignements, et son chef, le pape, est infaillible lorsqu’il parle pour définir une doctrine de l’Église universelle.

Aux laïques il appartient d’obéir, et ceux qui, laïques on non, ne se soumettent pas en tout aux enseignements de l’Église ou s’en écartent, sont des hérétiques, que l’Église rejette de son sein, et même, quand elle en a eu le pouvoir, elle les a livrés aux autorités pour être punis.  C’est ainsi qu’au Moyen Âge surtout, ont sévi de cruelles persécutions contre les saints qui s’attachaient à la parole de Dieu et dont l’Église romaine a fait verser le sang.

 

L’Écriture, qui parle d’anciens et de serviteurs de Dieu dans l’Assemblée ou l’Église, ne forme d’eux nullement une caste à part.  Ils sont appelés à être les modèles du troupeau, et ne doivent pas dominer sur lui.  Ils sont établis de Dieu, et non par l’homme, ni en vertu d’une succession.  Et quant à l’Église, elle n’enseigne pas, mais elle doit être la colonne et le soutien de la vérité, et cette vérité est la parole de Dieu, que les serviteurs de Dieu annoncent, expliquent et appliquent, et que l’Église a la responsabilité de maintenir.  Or l’Église romaine, loin d’être la colonne de la vérité, s’en prétend la source et, en fait, enseigne et soutient l’erreur mêlée à la vérité.

 

On aurait peine à s’imaginer, si l’histoire ne l’attestait, jusqu’où l’ambition a pu conduire certains papes de Rome. Non contents de dominer sur le clergé entier et par le clergé sur le peuple, ils prétendirent être au-dessus des princes, des rois et des empereurs.  Tous leurs efforts, durant des siècles, ont tendu à établir ce pouvoir universel aux choses terrestres aussi bien qu’à celles spirituelles.

 

L’évangélisation

 

L’évangélisation n’est plus basée sur l’annonce de la bonne nouvelle de l’Évangile de Christ, mais sur une excessive crainte de Dieu et sur la peur d’aller en enfer.  Les rois qui étaient convertis au catholicisme soumettaient leurs peuples à cette religion, aussi ils incitaient les rois barbares non  convertis à adopter cette dernière.  Dès lors, le fait de ne pas suivre la nouvelle religion ainsi que le fait de vénérer d’autres dieux peut amener à des persécutions.

L’implantation d’églises et de monastères donnait un caractère officiel à la nouvelle religion.

Le grand savoir des membres du clergé, ainsi que leurs apparences leurs donnaient une légitimité.

N’oublions pas que la grande majorité de la population est illettrée de l’époque romaine jusqu’au 20ème siècle.  Pour ceux qui ne possèdent pas la Bible (la grande majorité de la population), la parole de Dieu ne peut qu’être admise que sur la confiance des enseignements des prêtres et des catéchismes qui les instruisent.


MAV : Je rappelle ce que j’ai mis dans le préambule:

 J’ai trouvé ce livre essentiel, vital, pour beaucoup de chrétiens au final bien mal enseignés, à une heure où les événements se précipitent et où une meilleure connaissance de notre Grand Dieu est indispensable pour avoir les yeux tournés vers le ciel, et non vers la terre où il n’y a que ruine, désespoir, peur, terreur, et quand tout empire, presque chaque jour.

Comme l’a dit notre Dieu par son prophète Osée :

 » Osée 6:3 Oui, cherchons à connaître l’Eternel, efforçons-nous de le connaître. Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, et il viendra vers nous comme la pluie, comme les ondées du printemps qui arrosent la terre. »

Cette connaissance grandit dans la lecture de la Bible. Merci à Dominique de nous transmettre le fruit de son formidable travail. Je publierai un chapitre par semaine, chaque samedi – si je peux ! – car il y a largement matière à méditation dans chacun d’eux. Mais vous pouvez aussi demander à Dominique la totalité du livre dès maintenant, si vous avez soif de vous plonger bien plus vite et loin dans cette lecture. Nous avons tous, toujours, besoin d’être enseignés dans la vérité.


LIVRE DE DOMINIQUE :

 Ce livre vous est proposé gratuitement, donc, si on vous en demande de l’argent, refusez.

Auteur : Dominique Verheye, dans l’écoute du Saint Esprit. verheyed@gmail.com