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Histoire d’Israël dans l’antiquité

L’histoire d’Israël ne se passe pas dans un vide.  Elle se vit, à cause de la géographie, à l’ombre d’autres grandes puissances.  Je vous la relate dans ses grandes lignes, donc très succinctement.

L’Antiquité commence avec l’invention de l’écriture en 3 500 ans av J C.  C’est la période des premières grandes civilisations qui se développèrent sur tous les continents et notamment autour du bassin de la mer Méditerranée.  On considère généralement que l’Antiquité s’achève avec l’effondrement de l’Empire romain et les invasions germaniques, en 476.

Plusieurs grandes civilisations se démarquent en cette longue période : l’Égypte et dans la Mésopotamie, (région qui est située entre le golfe Persique et la mer Méditerranée, elle comprend les parties nord de l’Irak et de la Syrie et les parties sud de la Turquie et de l’Iran) surgira les civilisations Assyriennes et Babyloniennes, ensuite les civilisations prédominantes seront la Perse (l’Iran actuel), la Grèce, Rome.

Dans toutes les époques de l’antiquité, toutes les nations avaient leurs propres religions et elles vénéraient de nombreux dieux.  Elles étaient donc fermement en totale opposition avec la croyance d’un Dieu unique, de ses lois et de sa sainteté.   Elles étaient donc un grand danger pour le peuple de Dieu et une grande tentation de se détourner de Lui.

 

le Seigneur a promis de donner à son peuple son propre pays.  Il a fait la promesse à Abraham, Isaac, Jacob, aux 12 fils de Jacob, à Moïse et à Josué.  Après toutes ses années et la conquête du pays promis, à savoir Canaan qui est situé entre l’Égypte et la Mésopotamie, les Israélites étaient dans leur propre pays.

Assez vite après l’installation en terre promise, les israélites sont tombés régulièrement dans l’idolâtrie. Dieu a donc excité les différents peuples limitrophes à mener des razzias pour inciter ses enfants à réfléchir, se repentir et, enfin, faire appel à Lui.   Les pays qui étaient à la frontière d’Israël sont : la Philistie, Edom, Moab, Amon, Madian…  Les Philistins étaient le peuple le plus guerrier.

La paix a été établie en Israël lors du règne du roi Salomon.  Par la suite, le pays se divise en deux : la partie nord qui garde le nom d’Israël et la partie sud que l’on nommera Juda.   L’Assyrie fera la guerre à Israël et on déportera ses habitants, ensuite c’est le tour de Juda qui sera défait par les Babyloniens.   La Perse finira par conquérir Babylone et ce sera le retour au pays de Juda des déportés.   La Perse sera vaincue par Alexandre Legrand (la Grèce) et les territoires de Juda et d’Israël seront sous sa domination.   A son tour la Grèce sera vaincue par les Romains qui prendront possession des territoires juifs, c’est ainsi que nous arrivons à la période de Jésus Christ.

Généralement, une civilisation démarrait d’une ville qui devenait une ville–état qui était alors dirigée par un roi.  Ayant pour but de s’agrandir, tous les prétextes étaient bons pour se faire la guerre.

 

Le livre des Juges

 

La période des Juges commence au 12ème siècle av JC.  Et dure 3 siècles.  La mort de Josué a laissé les Israélites quelque peu orphelins.  Bien vite, ils oublient leur engagement de servir l’Éternel et se mettent à adorer d’autres dieux.  Le corps du livre des Juges est formé de sept cycles similaires : les Israélites se détournent de l’Éternel; des ennemis les oppriment; les Israélites appellent à l’aide ; l’Éternel leur envoie un libérateur (le juge).  Douze de ces chefs sont mentionnés, les plus connus étant Samson, Débora et Gédéon.  Cette période de quatre siècles environ prépare l’instauration de la monarchie.  Il est à noter que malgré la longue campagne militaire contre les Cananéens, quelques poches de résistance demeuraient en Israël après le partage du pays entre les douze tribus.  Une partie des Cananéens qui demeuraient en Israël s’est vue imposer des corvées, mais plusieurs forteresses cananéennes demeuraient dans le pays. L’obéissance inachevée d’Israël, qui a rendu cela possible, a causé beaucoup de problèmes à l’époque des Juges.  Notons bien le dernier verset de ce livre, Juges 21/25 : « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon ».

 

Le juge Gédéon

 

Gédéon délivra son peuple de l’oppression des Madianites.  Ce chef, de la tribu de Manassé, battait le grain à Hophra avec son père, lorsque l’ange de l’Éternel lui apparut et lui annonça que Dieu l’avait choisi pour juge.  Il dut commencer par détruire dans sa propre maison toutes les traces de l’idolâtrie qui avait envahi le pays.  Les tribus de Manassé, de Zabulon, d’Aser et de Nephtali, se réunissent sous ses ordres au nombre de 32 000 hommes contre une armée innombrable ; mais l’armée d’Israël est trop nombreuse encore, et sur une proclamation de Dieu, Il permet à tous ceux qui sont timides de s’en retourner.  22 000 quittent les rangs et s’en vont ; 10 000 hommes restaient ; pour Dieu c’était trop encore ; une nouvelle épreuve fut ordonnée, et la petite armée fut réduite à 300 hommes seulement.

Gédéon les divisa en trois bandes, et ne leur donna d’autres armes qu’une trompette et un flambeau ; puis, au milieu de la nuit, ils fondent sur le camp des Madianites qui s’enfuient et s’entre-tuent ; la victoire est totale.  Les Israélites lui offrent, à lui et à ses enfants après lui, la couronne royale, mais il la refuse et se borne à répondre : Que l’Éternel règne sur vous.  Le reste de sa vie fut paisible, il eut soixante-dix fils, et mourut dans un âge fort avancé.

 

La juge Débora

 

Deborah rend la justice sous un palmier dans la Tribu d’Éphraïm entre Ramla et Béthel.  À l’époque du récit, les Hébreux se sont détournés de Dieu et se sont retrouvés sous la domination du roi cananéen Yabin pendant vingt ans.  Ils se tournent alors vers Dieu, qui entend leur supplication et leur envoie Débora.

Elle convoque Barac et lui ordonne de lever une armée parmi la tribu de Nephthali et la tribu de Zabulon pour vaincre l’armée cananéenne de Siséra, au service du roi Yabin.  Elle prophétise que la gloire de tuer Siséra en personne ne reviendra pas à Barac mais à une femme.

Barac écrase les troupes de Siséra et celui-ci s’enfuit à pied dans la maison de Yaël (épouse d’un allié de Siséra), qui lui propose de s’y cacher.  Pendant le sommeil de Siséra, Yaël le tue en lui transperçant la tête avec un piquet.  Puis, à l’arrivée de Barac, elle lui montre le corps de Siséra.

Cette victoire amène la défaite finale du roi cananéen Yabin qui sera également tué.  Débora entonne un chant de victoire qui résonne comme un avertissement aux princes et rois étrangers qui pourraient constituer une menace pour les Hébreux.  La paix est rétablie pendant quarante années.

 

Le juge Samson

 

Samson, Israélite de la tribu de Dan, et juge d’Israël pendant vingt ans, apparaît dans l’histoire comme un homme à part.  Sa naissance miraculeuse est presque la moindre des merveilles de sa vie.  Nazarien (personne qui consacre sa vie à Dieu), et béni de Dieu, il fut la Providence des tribus méridionales, qu’il protégea par divers exploits contre les brigandages des Philistins ; mais elles lui surent si peu gré d’être l’ennemi de leurs ennemis, qu’elles essayèrent une fois de le livrer entre leurs mains.  C’est presque toujours à l’improviste, d’une manière inattendue qu’il apparaît, et ses vengeances particulières servent souvent la vengeance nationale.  Sans armes il tue un lion, et n’en tire d’autre profit que de proposer une énigme à ses amis de noce, et de manger le miel que les abeilles ont déposé dans la carcasse.

Trompé au jeu, il tue trente Philistins pour avoir les trente robes de rechange qu’il doit payer.  Trompé par son beau-père, qui donne sa femme à un autre, il prend trois cents chacals qu’il attache deux à deux avec un flambeau entre les deux queues, les lâche au milieu des blés et des plantations des Philistins et détruit en un jour les récoltes de l’année. Livré aux Philistins par les hommes de Juda qui trouvent qu’il les défend trop, il se laisse conduire par 3 000 hommes jusqu’en présence de l’ennemi ; les cordes neuves qui l’enchaînent tombent alors de ses bras, et d’une mâchoire d’âne il abat mille Philistins qui ne s’y attendaient pas ; il célèbre sa victoire par ses chants, mais il oublie que sa force lui vient de Dieu : Dieu doit lui rappeler sa faiblesse.

 

Enfermé à Gaza, il n’essaie point de fuir en cachette ; il sort par la porte de la ville, qu’il enlève en passant et qu’il va placer, à quelque distance de là, sur une colline qui se trouve sur la route d’Hébron.  Il plaisante Délila sur sa curiosité, mais finit par céder à la persistance de ses intrigues féminines ; il lui livre son secret, il est nazarien, et la marque de son nazaréat, son énorme chevelure, tombe sous les ciseaux philistins : à son réveil, sentant sa tête dégarnie, il sent qu’il n’est plus nazarien, il comprend que Dieu s’est retiré de lui, et il va faire dans la prison de Gaza de sérieuses réflexions sur sa coupable et malheureuse légèreté.  Mais pendant que ses ennemis s’affaiblissent par leur orgueil, il se fortifie par son humiliation : privé de la vue et tournant la meule, il sent flotter de nouveau sur ses épaules le symbole du nazaréat ; la paix est rentrée dans son cœur et avec elle le sentiment de sa force.

Les Philistins, en un jour de fête, le font venir pour se réjouir de sa honte ; ils dansent, mais ils ne savent pas que c’est sur un volcan ; Samson aveugle les amuse, mais quel jeu ! Ses bras puissants saisissent les piliers sur lesquels la maison est appuyée, et trois mille Philistins périssent ensevelis avec lui sous les décombres de ce vaste bâtiment.  Sa mort fut pour ses ennemis un coup fatal qui les affaiblit considérablement, et permit à sa famille de venir sans crainte réclamer son corps.

 

Le livre de Ruth

 

Le livre de Ruth était lu lors de la fête juive de la Pentecôte.  Il porte le nom de son personnage principal : une jeune femme moabite, c’est-à-dire issue d’un peuple exclu de toute possibilité d’entrer dans le peuple de Dieu, qui devient la grand-mère de David, le célèbre roi d’Israël.

 

Les livres de Samuel 1 et 2

 

Là aussi, les livres portent le nom de l’un de ses personnages principaux, en commençant avec sa naissance : Samuel, prophète et juge, qui procède à l’onction (forme de consécration) des deux premiers rois d’Israël : Saül (intronisé en 1050 av. JC.) et David (oint en 1025 av. JC.). Le récit du règne de Saül, rejeté par Dieu et en lutte quasi incessante contre David, se termine à la fin de 1 Samuel.  2 Samuel commence avec le début du règne de David sur la tribu de Juda (1010 av. J.-C.), puis, sept ans plus tard, sur l’ensemble d’Israël. Le dernier chapitre le voit acheter le terrain sur lequel sera érigé plus tard le temple de Jérusalem.

Malgré les fautes dont cet homme se rend coupable (adultère, meurtre, négligence vis-à-vis de ses enfants), il bénéficie d’une relation particulière avec l’Éternel, et celui-ci lui fait la promesse d’une royauté éternelle de sa famille.  Cette promesse a été quasi unanimement interprétée comme annonçant le Messie-roi à venir, ce qui a donné lieu au titre messianique «fils de David».

 

Les livres des Rois 1 et 2

 

Le texte commence avec la désignation du successeur de David (970 av. JC.) : Salomon, au règne d’abord flamboyant, qui construit le temple de Jérusalem. Il se poursuit avec l’histoire de 20 rois de Juda et 19 rois d’Israël. En effet, dès le règne de Roboam, le fils de Salomon, un schisme intervient, et les dix tribus du nord d’Israël se séparent de celles de Juda et Benjamin, qui seules restent fidèles à la dynastie davidique. Les divers règnes successifs des deux royaumes sont passés en revue avec un critère de jugement: le roi a fait ce qui est bon, ou au contraire ce qui est mal, aux yeux de l’Éternel. L’idolâtrie récurrente des Israélites du nord conduit à la prise de leur capitale, Samarie, par les Assyriens et à la déportation de la population (722 av. JC.). Le royaume de Juda connaît le même sort quelque temps plus tard, mais sous les coups des Babyloniens : prise de Jérusalem en 586 av. J.-C., destruction du temple et déportation d’une partie de la population en trois vagues successives.

 

Les livres des Chroniques 1 et 2

 

Certains attribuent leur rédaction à Esdras, au 5ème siècle av. JC.  Ils récapitulent toute l’histoire d’Israël, depuis Adam jusqu’au décret de Cyrus autorisant la reconstruction du temple de Jérusalem. L’intérêt de l’auteur porte essentiellement sur les aspects cultuels de cette histoire : les rois et les prophètes mentionnés avec force détails sont ceux qui ont contribué à la célébration d’un culte conforme aux exigences divines. L’objectif est probablement de rappeler aux exilés de retour de Babylone que leur Dieu est fidèle à ses promesses et souverain sur l’histoire et qu’il continue à agir pour les siens, pourvu qu’ils lui obéissent.

 

 

A ce stade de la chronologie, il est bon de vous donner un résumé de l’histoire d’Israël avec l’énumération de ses rois et en y incluant dans les bonnes périodes les prophètes qui font l’objet de livres dans la Bible.  Depuis Moïse jusque l’arrivée de Jésus Christ sur terre, l’histoire du peuple de Dieu est une succession de périodes où Israël se conforme aux lois de Dieu et des périodes où les Israéliens sont rebelles à Lui en ne suivant pas ses lois, en créant leurs propres dieux ou en servant des dieux de pays étrangers.

Dans le premier cas, le peuple de Dieu vit dans la prospérité, dans la bonne santé, dans la paix, dans l’abondance, dans la présence de Dieu.  Dans le second cas, le peuple de Dieu vit dans la misère, dans la famine, dans les guerres, dans les maladies, dans l’exil, Dieu n’est plus présent.   Nous devons noter que Dieu n’a jamais abandonné son peuple.  Depuis Abraham, même quand les Hébreux étaient désobéissants, Dieu a toujours envoyé des prophètes afin de donner la possibilité à son peuple de se repentir et de revenir à Lui.

Il est d’abord intéressant de résumer la vie des trois premiers rois d’avant la séparation en deux du pays (les dates données restent approximatives).  Par la suite, je vous donnerai dans les grandes lignes le récit de vie des rois importants d’Israël et de Juda.

 

 

Saül (règne de 1030 à 1010 av. JC)

 

Le règne de Saül a commencé pacifiquement vers 1010 av. JC, mais cette paix n’a pas duré.  Un des événements les plus connus de sa vie est son affrontement avec les Philistins dans la vallée d’Éla, où le géant Goliath a provoqué les Israélites pendant 40 jours, avant d’être abattu par un jeune berger du nom de David.  Il a mené la nation vers une série de nouvelles victoires militaires, si bien que sa popularité a atteint son apogée.  Plusieurs fautes graves, à commencer par l’offrande d’un sacrifice non autorisé, ont cependant marqué le début de sa déchéance de la royauté.  Cette spirale descendante s’est poursuivie quand il n’a pas exterminé les Amalécites et leurs troupeaux comme Dieu le lui avait ordonné, mais a épargné le roi Agag avec les meilleures bêtes de son troupeau.  Il a ensuite cherché à couvrir sa transgression en mentant à Samuel et, indirectement, à Dieu.  Cet acte de désobéissance était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : après cela, Dieu lui a retiré son Esprit.

Saül est demeuré roi pour le restant de sa vie, mais il était tourmenté par un esprit mauvais, qui provoquait des crises de folie.  Pendant ses crises, un jeune homme de sa cour, du nom de David, l’apaisait en jouant de la musique, ce qui lui permettait de retrouver temporairement ses esprits.  Le roi David a accueilli David comme un des siens, mais tout a changé quand il s’est avéré être également un grand chef militaire.   Quand Saül a pris conscience que Dieu était avec David, il a cherché à le tuer à la moindre occasion qui se présentait, mais David a échappé à ces tentatives de meurtre récurrentes à l’aide de son ami Jonathan, le propre fils du roi, et de sa femme Mical, la fille du roi.

 

Les dernières années de règne de Saül sont marquées par un déclin général de ses services à la nation et de sa vie personnelle.  Il consacrait davantage de temps, d’énergie et d’argent à chercher à tuer David, aux dépens de la consolidation de ses précédentes victoires.  À cause de cela, les Philistins ont senti une brèche s’ouvrir pour une victoire importante contre Israël.  Après la mort de Samuel, l’armée philistine s’est assemblée pour combattre Israël.

Saül, terrifié, a cherché Dieu, mais n’a reçu aucune réponse.

Alors qu’il avait auparavant banni tous les voyants et spirites du pays, il s’est déguisé et est allé trouver une voyante à En-Dor, à laquelle il a demandé de contacter Samuel.  Alors, il semble que Dieu est intervenu et a permis que Samuel lui apparaisse effectivement.  Il lui a rappelé sa prophétie précédente, quand il lui avait annoncé que la royauté lui serait arrachée, et a ajouté que les Philistins vaincraient Israël et que Saül et ses fils seraient tués.  C’est ce qui s’est passé : Israël a été défait et les fils de Saül, Jonathan y compris, sont morts.  Blessé à mort, Saül a demandé à son porteur d’armes de l’achever, pour que les Philistins ne puissent pas le torturer.  Effrayé, le porteur d’armes a refusé, si bien que Saül s’est jeté sur sa propre épée, suivi de son porteur d’armes.

 

David (règne de 1004 à 970 av. JC)

 

C’était un homme selon le cœur de Dieu.  Alors que Saül accumulait les erreurs, Dieu a envoyé Samuel trouver le berger David, le fils de Jessé, qu’il avait choisi pour lui succéder et le prophète l’oint d’huile.

David a vite subi le déplaisir du roi en gagnant en force et en popularité.  Le récit de sa victoire contre le géant Goliath est certainement une des histoires bibliques les plus connues.

C’est à ce moment-là que Jonathan, le fils de Saül, s’attacha à David.  Bien que son père fût roi et qu’il aurait été son héritier naturel, Jonathan a choisi de soutenir David.  Il connaissait et avait accepté le plan de Dieu et protégeait son ami contre la colère meurtrière de son père.

Après sa victoire contre Goliath, la popularité de David a continué à grandir.  Dans le camp de Saül, le peuple a commencé à chanter ses louanges et à mépriser leur roi, ce qui a suscité en ce dernier une jalousie dévorante qui ne s’est jamais apaisée.

 

La jalousie de Saül envers David l’a poussé au meurtre.  Il a d’abord cherché à le tuer par les mains des Philistins, en lui proposant de devenir son gendre en échange de services militaires.  David a refusé par humilité et Saül a donné sa fille à quelqu’un d’autre.  Ensuite, son autre fille Mical est tombée amoureuse de David.  Saül lui a proposé de la prendre pour épouse, mais David a refusé une nouvelle fois, parce qu’il ne disposait pas de la fortune requise pour payer la dot de la fille du roi.  Alors, Saül lui a demandé cent prépuces de Philistins, espérant qu’il serait tué par l’ennemi.  Quand David a tué deux cents Philistins, multipliant le nombre demandé par deux, Saül a compris qu’il ne faisait pas le poids face à lui et a commencé à le craindre d’autant plus.  Jonathan et Mical ont averti David des intentions de leur père et David a vécu en fugitif plusieurs années durant.  En fuite, David a levé une puissante armée, qui, par la puissance de Dieu, remportait la victoire sur tous ceux qui s’opposaient à lui.  Avant chaque bataille, il demandait toujours à Dieu de le guider.  Il gardera cette habitude une fois devenu roi.

 

Bien que Saül n’ait eu de cesse de poursuivre David dans l’intention de le tuer, David n’a jamais porté la main contre celui que Dieu avait oint comme son roi.  À la mort de Saül, David a porté son deuil.  Il savait qu’il était l’élu de Dieu, mais il n’a jamais cherché à s’imposer sur le trône.  Il respectait la souveraineté de Dieu en honorant l’autorité mise en place par lui et lui faisait confiance pour accomplir ses desseins en son temps parfait.

En tant que roi, il était toujours un vaillant guerrier et un redoutable chef militaire.  Dieu a honoré et récompensé son obéissance en lui donnant le succès dans tout ce qu’il entreprenait.

David a pris d’autres femmes.  Pendant sa fuite devant Saül, il a épousé Abigaïl, une veuve de Carmel.  Une autre de ses épouses était Achinoam de Jizreel.  Après la mort de Saül, David a été publiquement oint roi de Juda, puis il a dû combattre la maison de Saül, avant d’être oint roi de l’ensemble d’Israël, à l’âge de trente ans.  Il a conquis Jérusalem, qui appartenait auparavant aux Jébusites, et est devenu de plus en plus puissant, car le Dieu tout-puissant était avec lui.  Le règne de David est alors marqué par l’élargissement des frontières d’Israël et la centralisation de l’état autour de la capitale Jérusalem où se trouve l’administration du Royaume.

 

L’Arche de l’Alliance (coffre qui contenait les Tables de la Loi) avait auparavant été prise par les Philistins.  À son retour en Israël, elle était gardée à Kirjath-Jearim.  David voulait l’emmener à Jérusalem, mais il a oublié certaines instructions de Dieu quant à la manière de la transporter et l’identité de ses porteurs attitrés, ce qui a provoqué la mort d’Uzza : au milieu des célébrations, il avait étendu la main pour empêcher l’Arche de tomber, si bien que Dieu l’a frappé et qu’il est mort.  Par crainte du Seigneur, David a alors abandonné son projet de faire venir l’Arche à Jérusalem et l’a laissée dans la maison d’Obed-Édom.

Trois mois plus tard, David a finalement fait venir l’Arche à Jérusalem, cette fois en suivant les instructions.

Une fois installé dans son palais et en paix avec ses ennemis, David a voulu construire un Temple pour Dieu.  Le prophète Nathan l’a d’abord encouragé dans ce sens, mais ensuite, Dieu lui a dit que ce n’était pas à lui de le faire et lui a promis de faire perdurer sa lignée et que son fils Salomon construirait le Temple.  Avant de mourir, David a entamé les préparatifs pour la construction du Temple.  Dieu n’a pas permis qu’il le construise lui-même, parce qu’il avait versé trop de sang, tandis que son fils Salomon, qui le construirait lui, serait un homme de paix, et non de guerre.

 

David avait essentiellement versé du sang en temps de guerre, mais au cours d’un incident sordide, il a fait mourir l’un de ses vaillants hommes.  David était un homme selon le cœur de Dieu, mais il n’en était pas moins humain et pécheur.  Au printemps, David est resté chez lui alors que son armée était en guerre.  Depuis la fenêtre de son palais, il a aperçu une très belle femme qui se baignait.  Après avoir découvert qu’il s’agissait de Bath-Shéba, la femme d’Urie le Héthien, un de ses vaillants hommes, qui était au combat, il a envoyé des messagers la chercher et a couché avec elle, si bien qu’elle est tombée enceinte.  Alors, David a fait revenir Urie en espérant qu’il passerait la nuit avec sa femme et penserait que l’enfant était de lui, mais Urie a refusé de rentrer chez lui alors que ses camarades étaient au front.  David s’est donc arrangé pour qu’il soit tué au combat, puis il a épousé Bath-Shéba.

Le prophète Nathan a repris David à cause de son péché et David s’en est repenti.

Dieu a aussi averti David, par l’intermédiaire de Nathan, que l’épée ne s’éloignerait désormais plus de sa maison.  En effet, il y a eu beaucoup de problèmes dans sa famille à partir de ce moment-là : son fils Amnon a violé sa demi-sœur Tamar, puis son autre fils Absalom, qui était de la même mère que Tamar, a tué Amnon et, par la suite, conspiré contre David.  Nathan a également averti David qu’un proche coucherait avec ses femmes, et ce publiquement, pas dans le secret, comme David avec Bath-Shéba.  Cette prophétie s’est accomplie quand Absalom a couché avec les concubines de son père sur le toit, à la vue de tous.  Absalon est finalement tué par Joab, chef de l’armée de David.

Adonya, frère de Salomon se proclame roi, du vivant de son père.  Le peuple s’apprête à le suivre mais, après l’intervention du prophète Nathan et de Bath-Shéba, David fait oindre publiquement Salomon et montre ainsi son héritier.  Mort de David et début du règne de Salomon.